Rapport d'étonnement

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"LE VIVANT ET LE SAUVAGE À CERISY"

PAR LÉA SOPHIA HÜMBELIN, MAÏWENN MIGNON ET ROBIN WEGMÜLLER


Du 26 juin au 2 juillet 2023, les colloques Que peut la littérature pour les vivants ? et Le renouveau du sauvage ont non seulement été organisés en parallèle, mais ont aussi partagés des séances et des activités communes de diverses manières. D'où une audience nombreuse et diverse mêlant littéraires, scientifiques et professionnels du vivant. Voici les rapports d'étonnement de trois étudiants de la Fondation suisse d'études avec laquelle le CCIC a engagé un partenariat : Léa Sophia Hümbelin ("Informatique" à l'École polytechnique de Zurich), Maïwenn Mignon ("Économie et management" à l'université de Genève) et Robin Wegmüller ("Finance" à l'École polytechnique de Zurich).

Maïwenn Mignon, Robin Wegmüller, Léa Sophia Hümbelin


Léa Sophia HÜMBELIN

Le changement de perspective pendant cette semaine était vraiment précieux pour moi. Non seulement au niveau des sujets abordés qui diffèrent de ce que je fais dans mes études, mais aussi au niveau de la langue. Chaque langue a son propre regard sur le monde et pour moi, c'était enrichissant de découvrir le sentiment de vie inhérente à la langue française. Cela commence par la sonorité du français qui est beaucoup plus doux et poétique, comparé à ma langue maternelle le suisse allemand. J'ai le sentiment qu'en parlant français, on prend plus de temps pour exprimer ses pensées et surtout ses sentiments. C'était ma première fois en Normandie et le paysage m'a vraiment ému. Du coup, je voulais mettre des mots en langue française sur ce souvenir pour le conserver. Je ne sais pas si j'ai réussi à trouver les bons mots, mais j'ai beaucoup apprécié d'être là.

29 juin 2023, les falaises littorales de Carolles et Champeaux

Les arbrisseaux se présentent sous toutes les couleurs,
De l'ocre blanchâtre au violet rougeur.

Le susurrement de l'herbe m'amène la sagesse du monde,
Pendant que la beauté du paysage m'inonde.

Le gloussement des goélands me rappelle un rire doux,
Pendant que le vent caresse légèrement ma joue.

Le murmure de la mer me prend dans ces bras,
Et pour un moment, le sentiment d'être perdu s'en va.


Maïwenn MIGNON

La première chose qui m'étonne à la fin de cette semaine, c'est l'évolution de mon historique de recherche internet. Loin de mes préoccupations économiques habituelles, j'ai découvert, grâce à vous et à vos communications, de nombreux concepts, définitions de mots qui m'étaient jusqu'alors inconnus, ouvrages et personnalités. Giono, iconoclaste et liminal en sont quelques exemples, même si cette petite liste est bien loin d'être exhaustive. Je repars de ce lieu charmant la tête pleine de nouvelles idées, et de nouvelles pistes à explorer, et, pour ça, je vous en remercie.

Bien sûr, j'ai été fascinée et émerveillée par de nombreux points qui ont été mentionnés cette semaine. Je retiens notamment la question de la place du sauvage dans nos sociétés et territoires, particulièrement bien mise en exergue par notre visite des falaises de Carolles et Champeaux, ainsi que celle de La grande Noé. J'ai tout autant apprécié les exemples de cette place du sauvage autour de nous, tels que les punaises de lit, les castors ou les dynamiques de reboisement dans plusieurs territoires français qui nous ont été présentés.

J'ai été saisie par la question de la légitimation de la violence. La présentation de Pierre Schoentjes a pour moi mis en valeur de manière fascinante l'interprétation de cette question dans la littérature, tout en mettant en évidence le lien direct avec des questions de société actuelles. Les risques de zoonoses m'ont particulièrement intéressée. Cette communication présentée jeudi matin m'a laissée songeuse par rapport aux risques sanitaires, tout en faisant écho à la pandémie tout juste terminée. Enfin, la notion de responsabilité évoquée dans le cadre du lien entre la littérature et le droit m'a fascinée. Cette question, tissée à travers une comparaison entre les procès France Telecom et les marées noires, a des implications éthiques directes qui ont résonnées avec des valeurs qui me sont chères. J'ai été particulièrement touchée par vos témoignages bouleversants qui m'ont fait reconsidérer l'importance et le place de la vie dans notre monde. Je repense à l'intervention de Gisèle Bienne et de Gilles-Eric Séralini qui était émouvante, tendre et sincère.

À la question "Que peut la littérature pour les vivants ?", plusieurs réponses ont été proposées. Passant du "rien" provocateur à des réponses que je résumerais par "beaucoup", je choisis de retenir : elle peut pour autant qu'elle soit lue. Or aujourd'hui la majorité des textes évoqués lors de ce colloque ne sont pas lus. Dans ma génération, en dehors des étudiants en lettres, peu de personnes lisent ces ouvrages et même lisent tout court. La question est donc "Comment faire pour que la littérature soit lue ?". Je préfère donc laisser cette question en suspens.

Cette semaine, j'ai eu la chance de vous écouter, de vous rencontrer et d'échanger avec certains d'entre vous. Que ce soit autour d'un café, d'un repas, ou d'une table de ping-pong, j'ai appris de chacune de nos discussions. J'ai été bouleversée par vos convictions, votre passion face aux sujets évoqués. J'ai pu observer des vivants passionnés par le vivant, émerveillés par la nature qui nous entoure, et sa retranscription à l'aide de mots. Merci pour ces moments hors du temps, ces moments de grâce, qui me laissent émerveillée et avide d'en découvrir plus.


Robin WEGMÜLLER

Introduction
Au-travers de ces quelques paragraphes, je souhaite exploiter la richesse de la participation parallèle aux deux colloques pour, de la même manière que l'écocritique mêle sciences humaines, vivant et langage, proposer une lecture à plusieurs approches ainsi qu'une mise en perspective personnelle de leurs développements respectifs. Ces idées s'articulent autour de quatre dimensions : la légitimité, l'exploration de perspectives, la communication et la notion de frontière. Je conclurai cette courte intervention par une ouverture sur des considérations que nous n'avons pas eu le temps d'aborder.

Développement
Si notre semaine s'est ouverte sur le consensus de l'existence du "laisser faire", la question de la légitimité d'action s'est vue abordée de manière fondamentalement différente. Là où le sauvage s'interrogeait initialement sur la manière d'envisager les rapports aux milieux qui l'entourent, ainsi que sur les fondements éthiques et moraux de ses potentielles interventions, il est intéressant de constater que la question "Que peut la littérature pour les vivants ?" semblait déjà présupposer une forme pertinente de capacité à agir de la part de littérature ; sinon, la question aurait pu être formulée ainsi : "Dans quelle mesure la littérature a-t-elle un rôle à jouer pour les vivants ?".

Cette situation reflète la diversité des perspectives suggérées par ces domaines. Néanmoins, tenter de comprendre la similitude entre les approches sous-jacentes apporte des éléments qui nous aident à les relier. Dans le sauvage, le regard d'historien sur le castor d'Europe a ainsi rappelé les dangers de penser un animal, et plus généralement la nature, par le prisme de l'anthropomorphisme. Un autre exemple, cette fois-ci littéraire, posait le rôle du droit, dans la pratique, comme protecteur des intérêts humains. Malgré l'importance accordée par la littérature au ressenti de l'éco-sensibilité, qu'il s'agisse de l'écologie spirituelle de Maurice Genevoix, de la biophonie ou du traitement de l'œil dans l'écriture écopoétique, ce cadre centré sur l'Homme avec un grand H, mais également avec un petit h, aide à comprendre la manière dont Plumwood parvenait à transmettre l'incrédulité face au statut retrouvé de proie. La distinction de genre opérée trouve un écho particulier dans les biais récurrents associés aux images de notre rapport à la nature, que l'écoféminisme se charge d'évaluer avec un regard analytique et critique.

Il apparaît de ces constats que la reconsidération partielle des rapports aux vivants et à l'écologie passe aussi nécessairement par la reconsidération et la critique de la manière dont nous en discutons. L'évocation des notions de "mots-mana", de "mots-tabous" et même de "mots-bâton" a clairement démontré l'importance des contextes culturels, historiques et sémantiques dans la compréhension que l'on a d'une unité de texte. En passant de l'échelle de la phrase à celle d'un ouvrage entier, l'expérience des enjeux qui nous ont concernés cette semaine semblait parfois suggérer une inadéquation de certaines formes narratives et le besoin de repenser des pratiques que l'on imaginait établies.

De manière générale, les discussions récentes motivent la vision de frontières de plus en plus floues. Cette tendance a débuté le premier jour du colloque avec les questions liées au dualisme, à la dialectique, ainsi qu'à la recherche d'un troisième élément introduisant une dimension de complexité. Dans le cadre du sauvage, l'intervention de Rémi Beau a bien illustré la difficulté d'identifier les ruptures ainsi que les continuités dans les figures contemporaines du sauvage : cette démarche nécessitait des distinctions entre spatialité et fonctionnalité, ainsi qu'entre nouveaux acteurs et collaborations existantes.

De plus, le sauvage et le domestique sont désormais entrelacés, de même que le sont les espèces exotiques (envahissantes ou non) avec la biodiversité historique. Pour continuer dans cette direction, la préservation d'espaces naturels nécessite parfois d'impressionnantes interventions initiales, telles que pour l'étang de Cousseau avec les pelleteuses, et il est délicat de distinguer un suivi sanitaire et vétérinaire respectant un principe de proportionnalité d'un modèle de protection par une surveillance dénaturée.

Face à cette complexité, le colloque du sauvage a bénéficié d'une composition variée pour apporter des regards croisés : les intervenants comprenaient des représentants du public, du privé, d'organisations à but non lucratif, de chercheurs et d'acteurs de terrain. Je suis personnellement convaincu de l'utilité de cette pluralité d'approches dans la diffusion des conclusions de nos discussions afin d'en faire bénéficier la société. Je reprends ainsi les exemples des travaux de Vincent Devictor, non publiés mais invitant à la discussion dans l'espace public, ainsi que la mention par Rémi Beau de l'importance de l'écologie politique pour faire avancer les discussions. Le colloque littéraire suivait des codes différents, mais je serais tenté d'encourager des échanges s'inscrivant dans cette approche.

En guise de complément, l'applicabilité de transformations écologiques semble entrer en conflit temporel direct avec les pressions économiques et planétaires qui s'accélèrent. À ce titre, j'invite les participants du sauvage à s'intéresser à la financiarisation des ressources naturelles, de l'eau notamment, à l'impact de cette tendance sur les incitations des grands gestionnaires d'actifs et fonds d'investissement, ainsi que les répercussions de ces effets "macro" à une échelle "micro".

Remerciements
Pour terminer sur une note plus légère, je souhaite remercier chaleureusement le Centre culturel international de Cerisy de nous avoir permis d'assister à ces colloques, ainsi que toutes les personnes avec lesquelles j'ai eu l'occasion de m'entretenir. Ce fut une expérience aussi riche qu'intense, et je suis convaincu de retourner chez moi nourri de réflexions nouvelles.

Publication 2023 : un des ouvrages


LA NÉGATION À L'ŒUVRE DANS LES TEXTES


Agnès FONTVIEILLE-CORDANI, Nicolas LAURENT (dir.)


La négation a donné lieu à des travaux considérables en logique, philosophie, psychanalyse et linguistique. Mais son fonctionnement dans les œuvres littéraires n'avait pas encore fait l'objet d'une approche stylistique générale. Le présent volume, issu d'un colloque tenu à Cerisy, rassemble les contributions de stylisticiens, sémioticiens et linguistes de tous horizons, qui examinent le travail des formes négatives dans différents genres (poésie, roman, nouvelles, lettres, essai, dictionnaire…) et chez des auteurs couvrant une vaste période, du XVIIe siècle à aujourd'hui. Dans le sillon des analystes formelles sont considérés la négation lexicale et ce qui relève, plus largement, de la négation sémantique, voire de la négativité.


Ouvrage issu d'un colloque de Cerisy (2019) [en savoir plus]
Disponible à Cerisy aux Amis de Pontigny-Cerisy [n°667]

CARACTÉRISTIQUES

Éditeur : Éditions Classiques Garnier

Collection : Colloques de Cerisy - Littérature, n°11

ISBN : 978-2-406-14198-3

Nombre de pages : 542 p.

Prix public : 49 €

Année d'édition : 2023

Publication 2023 : un des ouvrages


EDGAR MORIN : LES CENT PREMIÈRES ANNÉES


Claude FISCHLER, Pascal ORY (dir.)

Avec la participation d'Edgar MORIN


Le 8 juillet 2021, Edgar Morin célébrait son centième anniversaire. Quelques jours auparavant, Cerisy accueillait un colloque qui lui était consacré : pendant huit jours, avec sa participation à distance, on a débattu de sa biographie et de son œuvre, examiné la réputation et l'influence d'un chercheur-penseur prolifique, d'un intellectuel présent dans les grands remous de l'histoire et les grands débats de société des années 30 jusqu'aux années 2020. Collègues, amis et collaborateurs mais aussi lecteurs inspirés ou critiques, interprètes ou analystes ont évoqué et discuté, entre eux ou avec lui, l'itinéraire et la pensée, les événements qui les ont influencés et instruits, qu'il s'agisse du livre Autocritique, de la revue Arguments, des ouvrages sur le cinéma et la culture de masse, de Chronique d'un été et de L'Esprit du temps, des enquêtes de terrain de Plozévet et de La rumeur d'Orléans, du Paradigme perdu et de La Méthode, d'Introduction à la pensée complexe ou de Pour une politique de civilisation… On a débattu de la situation, nationale et internationale, d'un auteur transdisciplinaire au point d'en être inclassable.


Ouvrage issu d'un colloque de Cerisy (2021) [en savoir plus]
Disponible à Cerisy aux Amis de Pontigny-Cerisy [n°666]


Articles à l'unité également disponibles en accès payant sur CAIRN.INFO

CARACTÉRISTIQUES

Éditeur : Hermann Éditeurs

Collection : Colloque de Cerisy

ISBN : 979-1-0370-2931-7

Nombre de pages : 350 p.

Prix public : 35 €

Année d'édition : 2023


Publications associées


Publication 2023 : un des ouvrages


L'EUROPE DU CINÉMA


Vincent AMIEL, José MOURE, Benjamin THOMAS, David VASSE (dir.)


Depuis longtemps, il existe une Europe du cinéma qui dépasse naturellement les frontières nationales : les échanges technologiques, économiques, mais aussi artistiques ont produit des films, et parfois des courants entiers dont on peut dire qu'ils sont européens plutôt que nationaux. Ainsi les techniciens allemands et russes dans les années 1930 (exil oblige) impriment leur marque sur les productions des studios français jusqu'à fonder une esthétique particulière, le "réalisme poétique" ; de la même manière, ce sont les techniciens juifs allemands qui permettent aux premiers films portugais parlants de voir le jour. Après la Deuxième Guerre mondiale, les échanges entre la France et l'Italie se multiplient, donnant naissance à des œuvres majeures.
Les réalisateurs profitent des diversités culturelles sans les séparer vraiment : Antonioni tourne à Munich, Barcelone, Londres aussi bien qu'à Milan, Wenders tourne à Lisbonne comme à Berlin, Skolimovski plante sa caméra à Bruxelles et à Londres, comme Kieslowski à Genève et Paris…
Au travers de situations précisément documentées, d'analyses de films et d'enquêtes historiques, ce livre collectif veut montrer la réalité de cette Europe du cinéma, si vivante depuis plus d'un siècle.


Ouvrage issu d'un colloque de Cerisy (2021) [en savoir plus]
Disponible à Cerisy aux Amis de Pontigny-Cerisy [n°665]

CARACTÉRISTIQUES

Éditeur : Les Impressions Nouvelles

Collection : Caméras subjectives

ISBN : 978-2-39070-030-2

Nombre de pages : 440 p.

Illustrations : N & B

Prix public : 25,00 €

Année d'édition : 2023

PRESSE / MÉDIAS

• Entretien avec Vincent AMIEL et José MOURE, réalisé par Eddy CAEKELBERGHS dans le cadre de l'émission "Le fin mot", en ligne sur RTBF Auvio | Publié le 24 mai 2023 (disponible jusqu'au 23/05/2024).

Publication 2023 : un des ouvrages


L'ENCHANTEMENT QUI REVIENT


Rachel BRAHY, Jean-Paul THIBAUD, Nicolas TIXIER, Nathalie ZACCAÏ-REYNERS (dir.)

Avec Yves WINKIN


La notion d'enchantement se prête à une grande diversité d'usages qui ne se réduisent pas à des antonymes du "désenchantement du monde" au sens de Max Weber. Qu'en est-il de ces approches contemporaines et quelles en seraient les vertus heuristiques ? S'agit-il de poser un constat sur le monde contemporain, tour à tour enchanté et désenchanté ? D'évoquer des expériences spécifiques, au caractère quelque peu magique ? De s'intéresser à des lieux, scènes, processus, "modes d'être" ou régimes d'interactivité particuliers ? La labilité du terme ouvre à de multiples terrains d'investigation, tant théoriques que pratiques.
De telles questions ont traversé un colloque organisé à Cerisy (2021) où cette notion d'enchantement a été explorée dans ses liens avec le vivant ; ses proximités avec les notions voisines d'ambiance, de présence et/ou de résonance ; la rencontre avec des fictions, des formes d'arts ou de vies alternatives ; des descriptions de fantasmagories urbaines ; ou encore au travers de quelques manifestations des puissances de l'imaginaire.


Ouvrage issu d'un colloque de Cerisy (2021) [en savoir plus]
Disponible à Cerisy aux Amis de Pontigny-Cerisy [n°664]


Articles à l'unité également disponibles en accès payant sur CAIRN.INFO


Durée : 2mn20s — Images : Giuseppe Gavazza — Musique : Anna-Livia Marchionni — Montage : juL McOisans

CARACTÉRISTIQUES

Éditeur : Hermann Éditeurs

Collection : Colloque de Cerisy

ISBN : 979-1-0370-2284-4

Nombre de pages : 410 p.

Illustrations : Couleurs et N & B

Prix public : 27,00 €

Année d'édition : 2023

PRESSE / MÉDIAS

• "Parution : L'enchantement qui revient", par Françoise ACQUIER, en ligne sur Le Cresson veille & recherche… | Publié le 17 mars 2023.

• "L'enchantement du monde", note de lecture de Christian RUBY, en ligne sur Nonfiction | Publié le 29 mai 2023.


Publication associée


Publication 2022 : un des ouvrages


L'ACTION COLLECTIVE DANS L'INCONNU

RAISON CRÉATRICE ET MISSION SOLIDAIRE

Une traversée cerisyenne. Textes (2000-2021)


Armand HATCHUEL


"Raison créatrice" et "mission solidaire" sont devenues indispensables pour agir ensemble dans l'inconnu. À travers ses textes extraits des colloques de Cerisy, Armand Hatchuel éclaire ces deux notions et leurs apports pour inventer des futurs désirables attentifs aux justices sociale et écologique. La "raison créatrice" est mieux adaptée que la rationalité économiciste à ces ruptures. La responsabilisation des entreprises exige de repenser les notions de marché et de société anonyme, à l'instar de la "société à mission" inscrite dans la loi française. Pour mieux affronter les crises de la modernité, la vocation de Cerisy n'a jamais été aussi précieuse.


"Les traversées de Cerisy" sont destinées à un large public intéressé par les arts, la littérature, la philosophie, les sciences et la société. À travers des recueils de textes, elles visent à favoriser les débats autour d'une thématique et à nourrir une pensée prospective sur le temps long.


Disponible à Cerisy aux Amis de Pontigny-Cerisy

CARACTÉRISTIQUES

Éditeur : Hermann Éditeurs

Collection : Les traversées de Cerisy — "Hors collection"

ISBN : 979-1-0370-2269-1

Nombre de pages : 328 p.

Prix public : 22,00 €

Année d'édition : 2022

PRESSE / MÉDIAS

• "Cerisy : penser la civilisation pour la transformer", interview d'Armand HATCHUEL menée par Jean-Philippe DENIS, dans le cadre de l'émission "Fenêtres ouvertes sur la gestion" [en ligne sur le site XERFI Canal | 25 mars 2023].

Publication 2022 : un des ouvrages


ÉCRIRE AVEC LES VIVANTS


Colette CAMELIN (dir.)


Postface de Jacques TASSIN


Aujourd'hui défendre les êtres vivants, humains et non humains est capital. Comme la littérature a pour qualité essentielle d'être attentive aux différentes formes de vie, cet ouvrage propose des textes issus de colloques de Cerisy, "avec" et "sur" les vivants depuis 1987 (Chateaubriand, Yourcenar, Cendrars, Gaspar, Ponge, Le Clézio, mais aussi A. Simon, M. Collot, C. Larrère, J.-Cl. Ameisen et P. Quignard, E. Hache, M.-J. Mondzain et J. Sacré).
Jacques Tassin, dans sa postface, montre que l'écriture et la lecture "procèdent non seulement avec les vivants mais aussi et surtout à même les vivants".


"Les traversées de Cerisy" sont destinées à un large public intéressé par les arts, la littérature, la philosophie, les sciences et la société. À travers des recueils de textes, elles visent à favoriser les débats autour d'une thématique et à nourrir une pensée prospective sur le temps long.


Disponible à Cerisy aux Amis de Pontigny-Cerisy

CARACTÉRISTIQUES

Éditeur : Hermann Éditeurs

Collection : Les traversées de Cerisy

ISBN : 979-1-0370-2273-8

Nombre de pages : 226 p.

Illustrations : N & B

Prix public : 22,00 €

Année d'édition : 2022

Publication 2022 : un des ouvrages


DU DÉVELOPPEMENT DURABLE AUX TRANSITIONS ?


Sylvain ALLEMAND (dir.)


Préface de Yvette VEYRET


Postface de Bettina LAVILLE


Au regard des défis de l'anthropocène et du réchauffement climatique, de la crise de la relation au vivant, est-il encore pertinent de parler de développement durable, une notion promue depuis plus d'un tiers de siècle par un large spectre d'acteurs — institutions, associations, entreprises, collectivités… ? Ne faudrait-il pas lui préférer définitivement celle de transitions (écologique, énergétique…) sinon de bifurcations ? Le lecteur trouvera des éléments de réponse dans ce recueil, qui montre à quel point Cerisy a contribué, au fil de colloques, à révéler le potentiel de cette notion de développement durable, quitte à en pointer aussi les limites et en suggérer parfois le dépassement.


"Les traversées de Cerisy" sont destinées à un large public intéressé par les arts, la littérature, la philosophie, les sciences et la société. À travers des recueils de textes, elles visent à favoriser les débats autour d'une thématique et à nourrir une pensée prospective sur le temps long.


Disponible à Cerisy aux Amis de Pontigny-Cerisy

CARACTÉRISTIQUES

Éditeur : Hermann Éditeurs

Collection : Les traversées de Cerisy

ISBN : 979-1-0370-2267-7

Nombre de pages : 202 p.

Prix public : 22,00 €

Année d'édition : 2022


Publications associées


Publication 2022 : un des ouvrages


JARDINS EN SOCIÉTÉ


Patrick MOQUAY (dir.)


Postface de Vincent PIVETEAU


Le regain d'intérêt pour le jardin témoigne de transformations sociétales plus profondes que le simple effet de mode dont il semble bénéficier. Les jardins accueillent nombre des questions vives qui traversent actuellement nos sociétés. Un cycle de colloques de Cerisy, de 2012 à 2018, a mis en évidence ces valeurs et pratiques sociales nouvelles dont le jardin était le signe. La présente sélection éclaire la signification des jardins pour nos contemporains et dévoile ce que les jardins nous disent de nos sociétés, des difficultés qu'elles rencontrent, des défis qu'elles affrontent, des pratiques qu'elles expérimentent.


"Les traversées de Cerisy" sont destinées à un large public intéressé par les arts, la littérature, la philosophie, les sciences et la société. À travers des recueils de textes, elles visent à favoriser les débats autour d'une thématique et à nourrir une pensée prospective sur le temps long.


Disponible à Cerisy aux Amis de Pontigny-Cerisy

CARACTÉRISTIQUES

Éditeur : Hermann Éditeurs

Collection : Les traversées de Cerisy

ISBN : 979-1-0370-2271-4

Nombre de pages : 208 p.

Prix public : 22,00 €

Année d'édition : 2022

PRESSE / MÉDIAS

Recension de l'ouvrage, dans la revue L'art des jardins, n°57, printemps 2023, p. 26 [en ligne].

Recension de l'ouvrage, dans La Vie de l'APJB, revue annuelle de l'Association des Parcs & Jardins de Bretagne, VAPJB 41, Année 2023, Édition janvier 2024 [en ligne].


Publications associées


Publication 2023 : un des ouvrages


MORPHOGENÈSE

L'ORIGINE NE CESSE PAS


Mireille CALLE-GRUBER, Pascal QUIGNARD (dir.)


De l'informe à la forme à l'informe. Sourdant de la morphogenèse, les corps, les signes, les saillances, les émergences, les aubes, les crépuscules, les trous noirs. Splendeurs d'un instant.
La morphogenèse est sans programme.
Les hommes ignorent, même Dieu ignore, même les biologistes ignorent, même le lierre et la glycine ignorent ce qu'ils font en traçant, en dressant, en adressant des lignes sur les murs qu'ils envahissent.
Au sens strict en français "morphogenèse" désigne l'ensemble des transformations que connaît l'embryon pour acquérir sa forme humaine.
Il y a au fond de chaque œuvre une poche exubérante où la morphose lance ses formes.


Recueil de textes issus d'un colloque de Cerisy qui ne s'est pas tenu en raison de la pandémie (2020, 2021).
Disponible à Cerisy aux Amis de Pontigny-Cerisy [n°663]


Articles à l'unité également disponibles en accès payant sur CAIRN.INFO

CARACTÉRISTIQUES

Éditeur : Hermann Éditeurs

Collection : Colloque de Cerisy

ISBN : 979-1-0370-1677-5

Nombre de pages : 338 p.

Illustrations : Couleurs et N & B

Prix public : 32,00 €

Année d'édition : 2023

PRESSE / MÉDIAS

• "Présentation de l'ouvrage en Sorbonne | 30 mai 2023", compte rendu par Mireille CALLE-GRUBER [version PDF]

• "Recension de l'ouvrage", par Jean-Louis BANCEL, Miscellanées, n°2023-23 | 4 juin 2023 [version PDF]