Témoignage

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"RENOUVELLEMENT DU CONSEIL D'ADMINISTRATION DE L'AAPC"

RENCONTRE AVEC LUCILE SCHMID


Le Conseil d'administration de l'Association des Amis de Pontigny-Cerisy (AAPC) vient d'accueillir en son sein une nouvelle administratrice en la personne de Lucile Schmid. Ses adhérents ont pu la découvrir à l'occasion de la dernière assemblée générale qui s'est tenue en avril. Le 13 mai, elle participait au séminaire du Conseil administration qui se tenait au Centre culturel international de Cerisy. Dans l'entretien qui suit, elle nous en dit plus sur son parcours et ses rapports à ce dernier qu'elle avait déjà eu plusieurs occasions de fréquenter.

Photo de groupe du séminaire du CA de l'AAPC (12-14 mai 2024)


Vous avez rejoint le conseil d'administration de l'AAPC. Quelle a été votre réaction lorsque la proposition vous en avez été faite ?

Lucile Schmid : Avant même de songer au CA, j'y ai vu instantanément la perspective de pouvoir me rendre régulièrement dans ce lieu merveilleux qu'est le château de Cerisy-la-Salle, un lieu qui me saisit à chaque fois par sa proximité avec la nature — celle du parc arboré et du paysage alentour —, par sa relation au temps et à l'espace — une relation qui change du tout au tout avec celle qu'on peut avoir dans la vie ordinaire. En rejoignant le CA de l'AAPC, j'ai le sentiment d'exaucer encore un peu plus ce rêve de vivre dans un lieu comme celui-ci !

Un mot sur ce conseil d'administration dont vous avez pu avoir un premier aperçu — nous réalisons cet entretien à l'occasion de son premier séminaire annuel, qui se tient à Cerisy même. Un CA dont le fonctionnement tranche avec les autres CA en ceci que les administrateurs sont invités à prendre une part active jusque dans la programmation des colloques…

Lucile Schmid : Non seulement ils prennent part, mais ils s'engagent à un titre personnel : dans leur prise de parole, ils n'hésitent pas à mêler des considérations opérationnelles, intellectuelles et intimes. Ils sont tout sauf en représentation, parlent selon leurs convictions. Or que rêver de mieux que de pouvoir échanger avec des personnes dont l'engagement est en adéquation avec ce qu'elles sont fondamentalement ? Les discussions n'en sont que plus intéressantes et stimulantes. On sent que tous ont pour préoccupation d'agir concrètement. Si, donc, je devais retenir quelque chose de ce séminaire du CA, ce serait cela : ce double souci de l'engagement personnel et concret dans l'intérêt manifeste de Cerisy.

Un mot maintenant sur les colloques dont vous avez aussi l'expérience ?

Lucile Schmid : À ce jour, j'ai effectivement participé comme intervenante ou auditrice à quatre colloques, à chaque fois sur des thématiques différentes : Le PSU, des idées pour un socialisme du XXIe siècle (du 14 au 16 mai 2011) ; Quelles trajectoires vers la sobriété ? (du 27 septembre au 1er octobre 2023) ; L'Europe : héritages, défis et perspectives (du 19 au 27 août 2023) ; enfin, Comprendre la route : entre imaginaires, sens et innovations (du 8 au 14 septembre 2023). Avec le recul, je constate que les moments que je préfère sont ceux où le colloque vire à la conversation, à la fois profonde, argumentée et libre, sans l'obsession du débouché opérationnel immédiat, mais dans le souci de ce que pensée et action soient le plus intimement liées possible. C'est d'autant plus important qu'aujourd'hui nous vivons, je le crains, un moment de déconnexion entre l'une, la pensée, et l'autre, l'action : on pense beaucoup, mais sans agir et on agit sans prendre le temps de penser, encore moins collectivement. C'est dire mon intérêt pour Cerisy où j'entrevoie la possibilité, et même le désir, d'articuler les deux.

Ce qui, me semble-t-il, passe par un travail sur le sens des mots, non pas nécessairement pour parvenir à une définition commune, mais prendre la mesure, à travers des échanges formels ou informels, de la diversité des significations qu'ils peuvent revêtir, dans le temps, selon les disciplines, les professions, etc. À se demander d'ailleurs si l'intérêt d'un colloque de Cerisy ne réside pas d'abord en cela : au fait d'offrir l'opportunité aux participants de confronter les sens multiples que peut revêtir un mot, un concept, et dissiper par là même les risques de malentendus… Est-ce quelque chose à laquelle vous avez été sensible ?

Lucile Schmid : Oui, tout à fait. D'ailleurs je me souviens de discussions contradictoires que j'ai eues avec Edith [Heurgon] sur la notion de résilience que, personnellement, je trouve trop abstraite, employée à mauvais escient, là où elle y voit au contraire une notion clé. Au final, nos échanges m'ont été utiles. Tout en étant encore réticente à faire mienne cette notion de résilience, je la considère avec plus d'attention. C'est bien la preuve qu'un mot gagne, dans l'usage qu'on en fait, à être re-contextualisé et non jeté en pâture dans les débats, sans qu'on sache vraiment le sens qu'on y met. Tout l'intérêt d'un colloque de Cerisy, de par sa durée (plusieurs jours), est de prendre le temps de s'arrêter, de mieux réfléchir au sens des mots qu'on utilise et ce faisant au projet qu'on porte.

Il est alors intéressant de constater comment des mots s'imposent au fil du colloque ou persistent tandis que d'autres sont abandonnés en cours de route… Puisque nous avons évoqué l'importance des mots, la nécessité de s'accorder sur leurs significations, je ne résiste pas à l'envie de citer Albert Camus : "Mal nommer les choses ajoute à la misère du monde…". Justement, à Cerisy, on prend le temps, collectivement, de bien nommer ce dont on parle…

Lucile Schmid : Étant entendu que notre pensée va souvent plus vite que les mots ; que ceux dont on dispose ne sont pas toujours pertinents. Faut-il y renoncer pour autant ? C'est la question dont justement nous débattions au cours du séminaire à propos du mot "transition", auxquels certains recommandent de renoncer. Sauf qu'on n'en dispose pas de meilleurs pour le moment… Personnellement, je ne recommanderais donc pas d'y renoncer trop vite, a fortiori pour traiter des enjeux écologique, énergétique, climatique.
En disant cela, je ne renonce pas à pousser la réflexion sur les mots qu'on utilise. Sans doute nous faut-il aussi forger d'autres concepts. En ce sens-là, je me retrouve dans la citation de Camus, qui nous invite à un devoir d'imagination jusqu'à et y compris au plan sémantique.
Le moment que nous vivons — la crise à la fois climatique, écologique, énergétique… — est propice à cela : nous percevons bien qu'il nous faut inventer quelque chose de nouveau et que nous cherchons les mots pour le dire. S'il est un lieu pour le faire, en associant ces mots à l'action — j'insiste sur ce point — c'est bien Cerisy.

Quand on se penche sur votre parcours, force est de constater un fort engagement politique qui vous a conduite à vous porter candidate à des élections et à vous faire élire (vous avez été notamment conseillère régionale de la Région Île-de-France). Quelle signification donnez-vous à cet autre engagement au sein de Cerisy au titre d'administratrice ? Quel lien feriez-vous avec le premier ?

Lucile Schmid : Effectivement, je me suis engagée politiquement et cet engagement remonte à un moment précis : la guerre civile algérienne des années 1990 — ce qu'on a appelé la "décennie noire". J'ai pris conscience à ce moment-là que l'engagement politique était une question de vie ou de mort, non pas pour moi, qui n'ait aucune origine algérienne, mais pour mes amis algériens. Ma perception du rôle de l'État et des fonctionnaires et du politique en général s'en est trouvée totalement transformée au point de m'amener à m'engager en politique — je me suis présentée à plusieurs élections et ai parfois été élue. Pour autant, je n'ai jamais considéré que c'était le plus important : la candidate et l'élue que j'ai pu être n'étaient que des avatars. Le plus important est la poursuite de cette quête de ce qui pourra donner un sens concret au mandat électif, aux rapports entre les représentants — les élus — et les représentés — les électeurs. Les deux ne sont pas incompatibles, au contraire : on peut être un élu de terrain et porter des idées — une véritable obsession chez moi. Y suis-je parvenue ? Je n'en suis pas sûre (sourire). Ce constat d'échec apparent ne m'a pas pour autant découragée, fait renoncer à la politique. Je continue à porter des enjeux politiques, mais autrement qu'au travers d'un engagement au sein d'un parti politique ou de mandats électifs. Avec le recul, je pense en réalité m'être égarée en optant justement pour la compétition électorale. Non que je regrette de m'être présentée à des élections. Cela reste une expérience formidable, mais j'ai maintenant la conviction que ce ne doit pas être la seule option de l'engagement politique. Je crois même pouvoir dire que mon engagement actuel, éloigné des partis politiques, revêt une dimension plus éminemment politique puisqu'il m'a amenée à porter la réflexion autour de ce que peut être notre avenir commun, au-delà de l'extrême présentisme qui peut caractériser le temps d'une élection.
Une conviction que j'ai pu exposée dans un livre coécrit avec Catherine Larrère et Olivier Fressard, L'écologie est politique, publié en 2023 [éditions Les petits matins]. À l'époque, le simple fait de poser la question — l'écologie est-elle politique ? — n'allait pas de soi. De fait, les ONG qui œuvrent dans le champ écologique sont censées être apolitiques — c'est une obligation qui doit figurer clairement dans leurs statuts pour pouvoir prétendre à des subventions politiques. On peut le concevoir. D'un autre côté, cela dessert la vision du politique, qui semble ainsi être quelque chose d'impur, de malsain. Heureusement, les mentalités ont évolué. Dans la dizaine d'années qui s'est écoulée, on perçoit tous mieux que la politique ne se résume pas à la quête du pouvoir comme semble le dire le comportement des partis, que la politique, c'est bien autre chose ; elle est l'affaire de tous les citoyens ; nous avons tous une responsabilité politique et, donc, notre mot à dire sur les enjeux de société, y compris écologiques.

Je ne résiste pas à l'envie de revenir à l'Algérie que vous avez évoquée car le hasard veut qu'Edith Heurgon nous reçoive ici en revenant d'un voyage qui l'a amenée à faire escale à Alger… Une synchronicité dans laquelle je ne peux m'empêcher de voir une illustration de la capacité de Cerisy à révéler entre ceux qui le fréquentent, des affinités d'une tout autre nature que ce que pourraient suggérer leurs identités institutionnelles ou professionnelles. Cela fait-il sens pour vous ?

Lucile Schmid : Oui, bien sûr ! D'autant plus que j'ai la conviction que le lien à l'Algérie renvoie à des questions universelles. Malheureusement, on n'a jamais su, en France, pas plus qu'en Algérie, prendre la mesure de cette réalité. On continue à en parler comme deux entités distinctes — "la" France et l'Algérie, comme si des liens étroits n'avaient pas été tissés entre les deux pays. La société française est bien évidemment irriguée par la société algérienne ne serait-ce que par nos histoires entremêlées, la présence sur notre territoire de générations d'immigrés ou de Français d'origine algérienne par leur père et/ou par leur mère.
Mais cette irrigation peut prendre des formes plus subtiles encore : pour ma part, je me suis aperçue, lors de mon premier séjour en Algérie, que je comprenais d'autant mieux les relations entre nos deux pays, que j'avais vécu toute mon enfance en Nouvelle Calédonie. Un territoire qu'on présente encore comme une composante de la France, alors que, de toute évidence, c'est une île située à des milliers de kms de là, dans l'hémisphère sud, peuplée aussi de Kanak. Sans compter une biodiversité qui n'a rien à voir avec celle de la "métropole". Une expérience qui m'a confortée dans l'idée que l'on mesure d'autant mieux la portée universelle des questions qui se posent, qu'on perçoit des affinités entre des lieux qui paraissent de prime abord les plus étrangers les uns aux autres. Ce que nous enseigne d'ailleurs L'Étranger de Camus — on y revient là encore ! Paradoxalement, loin de nous séparer, l'étrangeté, parce qu'universelle, nous rapproche…
Donc, oui, j'adore cette idée de retrouver Edith dans le Cotentin, et de découvrir que c'est l'Algérie qui nous lie, même si encore une fois, je ne suis pas originaire de ce pays, à la différence d'elle, qui y est née.

Propos recueillis par Sylvain ALLEMAND
Secrétaire général de l'AAPC

Publication 2024 : un des ouvrages


ÉCONOMIE CIRCULAIRE : IMAGINAIRES ET PRATIQUES


Aurélien ACQUIER, Franck AGERRI, Valentina CARBONE, Éric LESUEUR, Olivier LECOINTE (dir.)


Secrétaire de rédaction : Arthur GAUTHIER


En quelques années à peine, l'économie circulaire s'est imposée dans le débat public comme la promesse d'un modèle de croissance plus sobre et compatible avec les enjeux d'une transition écologique. La vulgate actuelle oppose l'économie circulaire, fondée sur des stratégies de bouclage des flux de matière et d'énergie, à l'économie linéaire fondée sur l'exploitation sans limites de ressources naturelles et la mise en décharge des déchets issus de notre consommation effrénée.
Cet ouvrage met en discussion le cadrage dominant de l'économie circulaire, présente les différents imaginaires véhiculés par la notion et analyse les pratiques collectives qui se déploient aujourd'hui dans tous les continents. À cette fin, une variété de perspectives (historique, philosophique, géopolitique, sociologique, gestionnaire, économique, écologique, juridique, prospective) sont mobilisées pour éclairer les débats contemporains. À partir d'une analyse historique des pratiques et des concepts, sont examinés les enjeux et expérimentations de l'économie circulaire : enjeux de régulation, démarches territoriales faisant émerger de nouveaux communs ; rapports à la technologie et à l'innovation, y compris à travers la fabrication de nouveaux imaginaires ; modèles et pratiques sectorielles. Parallèlement, ce livre met en évidence ce qui s'invente sur le terrain et discute les nouvelles conceptions de l'économie circulaire qui en émergent. Enfin, il interroge à quelles conditions l'économie circulaire pourrait constituer un modèle de résilience en temps de crise et un paradigme alternatif à celui, en voie d'épuisement, de développement durable.


Ouvrage issu d'un colloque de Cerisy (2021) [en savoir plus]
Disponible à Cerisy aux Amis de Pontigny-Cerisy [n°679]

CARACTÉRISTIQUES

Éditeur : Presses des Mines

Collection : Économie et gestion

ISBN : 978-2-38542-578-4

Nombre de pages : 230 p.

Illustrations : Couleurs et N & B

Prix public : 29 €

Année d'édition : 2024


VIDÉOS EN LIGNE :

Vous pouvez retrouver l'intégralité des enregistrements vidéo réalisés durant ce colloque, en accès libre, sur le site Internet suivant :


ENTRETIENS ANIMÉS PAR SYLVAIN ALLEMAND :

Vous pouvez retrouver les enregistrements vidéo réalisés durant ce colloque avec Edith HEURGON, Olivier LECOINTE, Jean-Louis BANCEL, Sabine CHARDONNET-DARMAILLACQ, Hervé DEFALVARD, Christian DU TERTRE, Farah DOUMIT & Marcus BERGMANN et Frédérique & Hervé SAINCT, en accès libre, sur le site Internet suivant :

Publication 2024 : un des ouvrages


L'enquête, une forme pour les récits du XXIe siècle

L'ENQUÊTE, UNE FORME POUR LES RÉCITS DU XXIe SIÈCLE


Christian CHELEBOURG, Dominique MEYER-BOLZINGER (dir.)


Aujourd'hui, l'enquête est partout et son imaginaire imprègne notre culture. Sa structure est celle de très nombreux récits aux supports divers, en texte et en images : fictions policières, séries ou essais, biographies, témoignages historiques ou sociologiques, photographies et jeux vidéo…
Les multiples usages de cette forme emblématique de notre temps en révèlent les préoccupations liées aux questions de la mémoire et de la trace, du rapport au réel et du statut du savoir : comment raconter ? comment ne pas céder aux histoires toutes faites et aux récits convenus, aux explications sommaires ?
Tel fut le propos du colloque qui s'est tenu au Centre culturel international de Cerisy du 22 au 29 juillet 2019, réunissant des spécialistes de littératures, de culture médiatique et de sciences sociales, afin d'explorer les potentialités du récit d'enquête, de comprendre ce qui en fait la principale forme des récits du XXIe siècle.


Ouvrage issu d'un colloque de Cerisy (2019) [en savoir plus]
Disponible à Cerisy aux Amis de Pontigny-Cerisy [n°678]

CARACTÉRISTIQUES

Éditeur : Le Visage Vert

ISBN : 978-2-918061-60-1

Nombre de pages : 294 p.

Illustrations : Couleurs et N & B

Prix public : 25 €

Année d'édition : 2024

Publication 2024 : un des ouvrages


LA MER, L'ÉOLIENNE ET LE CITOYEN

LES NOUVEAUX TERRITOIRES DE L'ÉNERGIE


Martine BARTOLOMEI, Francis BEAUCIRE, Arnaud PASSALACQUA (dir.)


Les multiples débats conduits par la Commission nationale du débat public (CNDP) ont tous soulevé, quelle qu'en soit la formulation, une sorte d'incompréhension, de résistance, voire de franche hostilité, à l'idée de mettre la mer et l'océan à contribution pour produire une énergie largement perçue comme une affaire de terrien. Au nom d'une certaine image de ce que doit être la mer et de ce qu'elle ne doit pas devenir, l'entreprise offshore est, au seuil des années 2020, tout simplement impensable pour une partie de l'opinion publique.
Ce colloque, tenu à Cerisy du 29 juin au 3 juillet 2022, est né de ce trouble. Prolongement des récents débats publics sur l'implantation en mer des champs éoliens, il explore une question rarement explicitée : celle du rapport culturel à la mer entretenu par les riverains, les usagers de la mer et la société tout entière, tant le littoral s'est inscrit par les temps libres dans nos habitudes et nos paysages.
Les auteurs réunis dans cet ouvrage exposent les multiples façons d'appréhender la mer et de mettre en perspective les représentations. Le lieu des regards croisés qui portent, dans une pensée libre mise en partage, à la créativité et l'innovation.


Ouvrage issu d'un colloque de Cerisy (2022) [en savoir plus]
Disponible à Cerisy aux Amis de Pontigny-Cerisy [n°677]

CARACTÉRISTIQUES

Éditeur : Hermann Éditeurs

Collection : Colloque de Cerisy

ISBN : 979-1-0370-3790-9

Nombre de pages : 286 p.

Illustrations : N & B

Prix public : 30 €

Année d'édition : 2024

Publication 2024 : un des ouvrages


Écrire à l'ombre des cathédrales

ÉCRIRE À L'OMBRE DES CATHÉDRALES

ESPACE ANGLO-NORMAND ET FRANCE DE L'OUEST, XIe-XIIIe SIÈCLE


Grégory COMBALBERT, Chantal SENSÉBY (dir.)


Les cathédrales médiévales sont à la fois des édifices et des lieux de pouvoir. À ce titre, elles abritent des foyers d'écriture qui travaillent au service de l'évêque, des chanoines cathédraux, du tribunal épiscopal qu'est l'officialité et, éventuellement, d'autres acteurs extérieurs aux institutions cathédrales. C'est à ces foyers et à leurs productions documentaires à caractère juridique, administratif et liturgique qu'est consacré ce livre. Il suit les traces de l'existence des "chancelleries" cathédrales et cherche à comprendre les motivations et les modalités du passage à l'écrit en milieu cathédral. Les chartes sont bien sûr au cœur du sujet, qu'elles soient épiscopales, décanales ou capitulaires, mais l'analyse porte également sur les registres et les cartulaires qui permettent de conserver le souvenir d'actions passées, de gérer le patrimoine ou d'administrer le diocèse, ainsi que sur un obituaire. L'étude envisage les aspects matériels et rédactionnels des écrits cathédraux. Elle s'attache aussi bien au dictamen et à la pratique du vidimus capitulaire qu'aux sceaux et à la disposition des textes sur les registres en rouleaux.


Ouvrage issu d'un colloque de Cerisy (2016) [en savoir plus]
Disponible à Cerisy aux Amis de Pontigny-Cerisy [n°676]

CARACTÉRISTIQUES

Éditeur : Presses universitaires de Rennes

Collection : Histoire

ISBN : 978-2-7535-9435-7

Nombre de pages : 414 p.

Illustrations : Couleurs et N & B

Prix public : 28 €

Année d'édition : 2024

Publication 2024 : un des ouvrages


Portraits de pays. Textes, images, sons

PORTRAITS DE PAYS

TEXTES, IMAGES, SONS


Sophie LÉCOLE SOLNYCHKINE, David MARTENS, Jean-Pierre MONTIER (dir.)


Qu'est-ce qu'un portrait de pays ? Il n'est ni un paysage, ni un récit de voyage, ni une description de guide touristique : le portrait de pays (ou de ville) est la représentation synthétique d'une contrée sans raconter un périple, sans proposer un panorama à vocation pratique. Essentiellement documentaire, le portrait de pays dépeint un territoire déterminé, non seulement dans sa conformation géographique, mais aussi dans son histoire et dans les usages des populations qui y vivent.
Le portrait de pays prend de nombreuses formes. À la différence du roman littéraire et graphique, ou encore du paysage pictural et photographique, il se profile comme un genre qui a investi une grande diversité de formes médiatiques : la littérature, la photographie, le cinéma, la télévision, mais aussi les arts sonores, les arts graphiques et visuels, ainsi que l'urbanisme et la communication des territoires. C'est à une approche globale du portrait de pays dans ces principales déclinaisons que l'ouvrage se consacre. Fondé sur une collaboration entre différentes disciplines, il se concentre sur sa création. C'est pourquoi, il donne une grande place à des entretiens d'artistes tels que Thomas Clerc, Raymond Depardon, Joachim Glaude, Julien Poidevin. Il publie en outre une intervention de Bruno Goosse.


Ouvrage issu d'un colloque de Cerisy (2019) [en savoir plus]
Disponible à Cerisy aux Amis de Pontigny-Cerisy [n°675]

CARACTÉRISTIQUES

Éditeur : Presses universitaires de Rennes

Collection : Hors collection

ISBN : 978-2-7535-9315-2

Nombre de pages : 288 p.

Illustrations : Couleurs et N & B

Prix public : 35,00 €

Année d'édition : 2024

Publication 2024 : un des ouvrages


LA MODE COMME INDISCIPLINE


Mathieu BUARD, Céline MALLET, Aurélie MOSSE (dir.)


Exposée, médiatisée, encensée ou critiquée, la mode définit une partie conséquente de l'histoire matérielle de nos sociétés. À l'image de son industrie complexe et mobile, elle constitue une discipline en devenir, un champ de recherche interdisciplinaire qui s'est progressivement approprié les grilles d’analyse et les outils critiques des sciences voisines, tout en se nourrissant de ses propres paradoxes et ambiguïtés.
Entre permanence et nouveauté, matérialité et immatérialité, La Mode comme indiscipline a pour vocation de témoigner de la richesse de ce champ de création en esquissant un état des lieux de la pensée sur, par et pour la mode. Chercheurs, philosophes, créateurs, auteurs de performances, collectionneurs et directeurs artistiques sont ainsi conviés pour interroger ensemble ces territoires autour de quatre thématiques centrales : la formation des styles entre poncifs et émancipations ; les formes de conservation de la mode, tant artistique que patrimoniale ; la relation entre cette industrie et le marché ; et enfin les processus actuels de création, à l'aune d'une perspective écologique et de résilience.
Cet ouvrage est issu du colloque éponyme organisé par l'École des arts décoratifs et l'École Duperré à Cerisy en 2021.


Ouvrage issu d'un colloque de Cerisy (2021) [en savoir plus]
Disponible à Cerisy aux Amis de Pontigny-Cerisy [n°674]

CARACTÉRISTIQUES

Éditeur : Éditions B42

ISBN : 978-2-490077-77-9

Nombre de pages : 240 p.

Illustrations : N & B et Couleurs

Prix public : 25 €

Année d'édition : 2024

Publicación 2023 : una de las obras


Dinámicas transnacionales de la diversidad cultural : cine y literatura entre Francia y América latina desde finales del siglo XX

DINÁMICAS TRANSNACIONALES DE LA DIVERSIDAD CULTURAL : CINE Y LITERATURA ENTRE FRANCIA Y AMÉRICA LATINA DESDE FINALES DEL SIGLO XX


Julie AMIOT-GUILLOUET, Gustavo GUERRERO, Françoise MOULIN CIVIL (dir.)


Europa y Francia desempeñan un papel clave en los debates alrededor de las cuestiones transnacionales y los conceptos de "diversidad", "cooperación" y "excepción" culturales, así como en el desarrollo de políticas que apuntan a preservarlas frente al mercado. 15 años después de la adopción por la UNESCO de la Convención sobre la Protección y Promoción de la Diversidad de las Expresiones Culturales (2005), dichos conceptos parecen en crisis, cuando la producción y la difusión de las obras literarias y cinematográficas parecen probar lo contrario.
Este libro propone un balance e inventario del concepto de "diversidad", enfatizando la estética y los géneros de la "diversidad cultural" y analizando las condiciones materiales de producción y circulación de las obras de la literatura y del cine de América Latina a través del Atlántico.

L'Europe et la France jouent un rôle clé dans les débats autour des questions transnationales et des concepts de "diversité", "coopération" et "exception" culturelles, ainsi que dans le développement de politiques qui visent à les préserver face au mmonde. 15 ans après l'adoption par l'UNESCO de la Convention sur la Protection et Promotion de la Diversité des Expressions Culturelles (2005), de tels concepts paraissent en crise, alors même que la production et la diffusion des œuvres littéraires et cinématographiques paraissent prouver le contraire.
Ce livre propose un bilan et un inventaire du concept de "diversité", en mettant l'accent sur l'esthétique et les genres de la "diversité culturelle" et en analysant les conditions matérielles de production et de circulation des œuvres de la littérature et du cinéma d'Amérique Latine à travers l'Atlantique.


Trabajo resultante de un coloquio de Cerisy (2021) [más información]
Disponible en Cerisy para los amigos de Pontigny-Cerisy [n°673]

CARACTERÍSTICAS

Editor : Peter Lang

Colección : Hybris : Literatura y Cultura Latinoamericanas, Volume 7

ISBN : 978-2-87574-895-9

Número de páginas : 378 p.

Ilustración : Colores

Precio público : 52 €

Año de edición : 2023

Publication 2024 : un des ouvrages


PSYCHANALYSE ET ÉCRITURE


Jean-François CHIANTARETTO (dir.)


Postface de Claude BURGELIN


La psychanalyse est née avec l'écriture de Freud. Comment s'écrit la psychanalyse et comment comprendre son rapport électif à l'écriture ? Cette double question est donc originelle et, après Freud, non seulement les psychanalystes écrivent mais ils mettent en œuvre un point de vue spécifique sur l'écriture — comme acte, comme trace et comme représentation. Ce point de vue n'est pas séparable du déploiement historique de la psychanalyse, dans son dialogue avec la littérature et les sciences humaines. Depuis les années soixante, le Centre culturel international de Cerisy-la-Salle a joué un rôle central dans ce dialogue. Les textes ici réunis en témoignent, en montrant les différentes facettes des implications psychanalytiques de l'écriture, à travers l'expérience de psychanalystes, mais aussi d'écrivains et de traducteurs.


"Les traversées de Cerisy" sont destinées à un large public intéressé par les arts, la littérature, la philosophie, les sciences et la société. À travers des recueils de textes, elles visent à favoriser les débats autour d'une thématique et à nourrir une pensée prospective sur le temps long.


Disponible à Cerisy aux Amis de Pontigny-Cerisy

CARACTÉRISTIQUES

Éditeur : Hermann Éditeurs

Collection : Les traversées de Cerisy

ISBN : 979-1-0370-3786-2

Nombre de pages : 184 p.

Prix public : 24,00 €

Date de parution : 31/01/2024

Publication 2023 : un des ouvrages


L'ARCHITECTURE EN NORMANDIE À L'ÂGE CLASSIQUE
(XVIIe-XVIIIe SIÈCLES)


Étienne FAISANT (dir.)


Les XVIIe et XVIIIe siècles furent, en Normandie, une période d'une grande richesse sur le plan architectural, comme en témoignent encore, entre autres, d'innombrables châteaux, de nombreuses églises et de grands bâtiments monastiques. Certains de ces monuments comptent sans conteste parmi les édifices majeurs de cette époque en France. Cet exceptionnel patrimoine demeure pourtant peu étudié et ce volume, qui constitue les actes d'un colloque tenu au Centre culturel international de Cerisy, en propose donc une approche inédite.


Ouvrage issu d'un colloque de Cerisy (2018) [en savoir plus]
Disponible à Cerisy aux Amis de Pontigny-Cerisy [n°672]

CARACTÉRISTIQUES

Éditeur : Société des antiquaires de Normandie

Collection : Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie — Tome XLIX

ISBN : 978-2-919026-29-6

Nombre de pages : 336 p.

Illustrations : N & B et Couleurs

Prix public : 39 €

Année d'édition : 2023