RÉSUMÉS & BIO-BIBLIOGRAPHIES :
Niels ALBERTSEN
Niels Albertsen, social scientist (origin political science), professor emeritus at the Aarhus School of Architecture, Denmark. Research into urban and social theory, architectural and design theory, the sociology of the architectural profession, the sociology and philosophy of art. Head of the Department of Landscape and Urbanism (2003-2011), Co-director of the Centre for Strategic Urban Research (2004-2015).
Publication
"Atmosphere : Power, Critique, Politics. A conceptual analysis" in Nicolas Rémy & Nicolas Tixier (eds.), Ambiances, tomorrow, Volos, 2016.
Pascal AMPHOUX
Architecte et géographe. Professeur à l'École Nationale Supérieure d'Architecture de Nantes. Activité indépendante de praticien et de consultant sur de nombreux projets architecturaux, urbains et/ou environnementaux (Bureau CONTREPOINT, Projets urbains, Lausanne). Chercheur au Centre de Recherches sur l'Espace Sonore et l'Environnement Urbain (CRESSON, École d'Architecture de Grenoble, UMR CNRS). Expert auprès de diverses institutions suisses, françaises ou européennes et notamment membre du conseil scientifique "Passages" à l'Institut pour la Ville en Mouvement (VEDECOM, Paris). Auteur de nombreux ouvrages et publications scientifiques portant sur l'environnement sonore et urbain, et de façon plus spécifique, sur les rapports entre la pratique du projet, l'esthétique paysagère et les méthodes des sciences sociales.
Jean-François AUGOYARD
Jean-François Augoyard est Directeur de recherche CNRS honoraire. Avec une formation en philosophie, sociologie, urbanisme et musicologie, il enseigne d'abord à l'Éducation Nationale puis entreprend une carrière de chercheur et d'universitaire. Ses travaux principaux portent sur les pratiques quotidiennes (marche, écoute), l'action artistique et l'expérience esthétique en milieu urbain. Fondateur du Centre de Recherche sur l'Espace sonore (1980) il a été co-fondateur, en 1992, du laboratoire "Ambiances architecturales et urbaines" et d'une formation doctorale sur le même thème. Outre quatre ouvrages (dont deux traduits en anglais et italien), il a publié de nombreux chapitres, articles et communications. Professeur ou conférencier invité en Europe, Chine, Amérique du Nord et du Sud, il a enseigné régulièrement dans tous les cycles universitaires à Vincennes, Paris X, Grenoble (Université des SHS et ENSAG).
Noëlle BATT : Plasticité conceptuelle. Des vertus du flou, du vague, du mal délimité ou de l'indéterminé pour l'exercice de la pensée
À partir du théorème de von Fœrster, présenté par Henri Atlan et Benny Shanon et qui énonce la nécessité d'un certain degré d'indétermination pour un bon fonctionnement des systèmes complexes, on argumentera, comme l'ont fait Peirce, Wittgenstein, Ingarden, Marcuse, Iser ou Lofti Zadeh, sur le fait qu'un certain degré d'indétermination conceptuelle peut être bénéfique à l'exercice de la pensée. C'est le cas, par exemple, quand il s'agit de penser l'articulation de systèmes qui semblent à première vue incompatibles. C'est ainsi qu'ont procédé Mireille Delmas-Marty et Jean-François Coste pour traiter de l'articulation des Droits de l'Homme et des différents systèmes juridiques nationaux, ou encore le peintre Francis Bacon lorsqu'il entreprend d'expliquer comment il brouille la logique de la représentation convenue en traçant des marques au hasard, "une sorte de diagramme" dont sortira finalement le tableau ; de même quand le logicien Charles Sanders Peirce conçoit l'idée d'états intermédiaires ou naissants qui forment une continuité entre la détermination et l'indétermination ; sans oublier l'usage fait par Deleuze et Guattari, à différents moments de leur parcours philosophique, du concept de "zone d'indiscernabilité", qu'il s'agisse de penser une "linguistique chromatique" (dans Mille Plateaux) ou la nature de la sensation dans l'œuvre d'art (dans Qu'est-ce que la philosophie ?).
Noëlle Batt est professeur émérite de littérature américaine et de théorie de la littérature à l'université Paris VIII. Elle a dirigé de 1984 à 2013 le Centre de Recherche sur la Littérature et la Cognition, et la revue TLE (Théorie, Littérature, Épistémologie) publiée par les Presses universitaires de Vincennes. Elle a publié de très nombreux articles de théorie et de critique littéraire, particulièrement dans le domaine des rapports transdisciplinaires entre littérature, sciences et philosophie (philosophie deleuzienne en particulier). Elle est intervenue en janvier 2018 dans le colloque : "Quand la forme devient substance. Puissance des gestes, intuition diagrammatique et phénoménologie de l'espace", sur le thème : "La dimension diagrammatique de l'écriture littéraire : un formalisme dynamique inscrit dans la sensorialité du langage".
Publications
"Penser par le diagramme" (dir.), TLE, n°22, 2004.
"Kairos, Mâ, Corn… Le langage artistique ou l'art de la jointure ouverte", La Relation, Paris, Michel Houdiard Éditeur, 2008.
"Composition, composition…", dans "Jeux et Enjeux du texte", TRANSATLANTICA, mai 2014 [en ligne].
Céline BONICCO-DONATO
Céline Bonicco-Donato, philosophe, est maître-assistante en sciences humaines et sociales à l'École Nationale Supérieure d'Architecture de Grenoble. Chercheuse au CRESSON (UMR 1563 Ambiances, Architectures, Urbanités). Elle développe une approche politique des ambiances urbaines dans les sociétés néo-libérales afin de cerner l'une des modalités contemporaines de l'esthétisation du politique.
Dernier ouvrage
Une archéologie de l'interaction, Paris, Vrin, 2016.
François J. BONNET : Monde-Signe et Monde-Gouffre
L'enjeu de cette communication est d'exposer les deux pôles antagonistes de l'expérience sensible du monde. L'un de ces pôles rayonne autour de la détermination pan-signifiante du monde en tant que monde construit, le second, au contraire, signale le sensible tapi sous le seuil : l'infra-sensible. De l'un à l'autre de ces pôles, se déploient, en dégradé, tous les devenirs de l'expérience sensible, de l'expérience panique à la perception surcodée anesthésiée.
François J. Bonnet, né en 1981, membre du Groupe de Recherches Musicales de l'Institut National de l'Audiovisuel (Ina GRM) depuis 2007, en est le responsable depuis 2018. Théoricien, il est également compositeur, plasticien et producteur sur France Musique de l'émission L'Expérimentale.
Publications
Les mots et les sons. Un archipel sonore, L'éclat, 2012.
L'infra-monde, MF édition, 2015.
Après la mort, L'éclat, 2017.
Anne BOSSÉ
Anne Bossé, architecte et géographe, enseignante à l'école nationale supérieure d'architecture de Paris Malaquais et membre de l'UMR CNRS AAU équipe CRENAU. Ses travaux interrogent les espaces du public, entre dimension matérielle et dimension politique, et les hybridations architecturales et urbaines liées aux processus migratoires.
cv.archives-ouvertes.fr/anne-bosse
Marc BREVIGLIERI : Soulèvement
Qu'est-ce que le trait naissant d'un souffle insurrectionnel ? Comment un regard posé sur la respiration, comme relation primordiale au monde, vient-il mettre en perspective un espace infra et proto-politique de partage, autant qu'une amplitude existentielle ? Comment les composantes climatiques de l'espace commun (turbulences, pulsations cosmiques, ennuagements atmosphériques, fusion symbiotique, etc.), qui parfois plongent leurs racines dans le sol de la colère, éveillent-elles des champs affectifs venant menacer l'ordre établi et prédisposent-elles à des gestes ascensionnels et extensionnels, des soulèvements ? Mais notre communication ira plus loin : quel rapport l'espace urbain occidental contemporain entretient-il avec le soulèvement ? Et poser une telle question permettra sans doute d'interroger certaines propriétés phénoménologiques et certaines dimensions épistémiques sur lesquelles repose cet espace, de méditer ses perspectives normalisatrices sur la qualité de vie, ses manières d'évaluer cette dernière, son axe de fondation ethnocentrique, son modèle politique et moral implicite, ses limites d'inclusivité et pour finir son univers existentiel spécifique.
Marc Breviglieri est professeur à la Haute École Spécialisée de Suisse Occidentale (HETS-Genève) et chercheur au Centre de recherche Ambiances Architectures Urbanités (CNRS). Ses thèmes de recherche touchent aux configurations et aux aménagements variés de l'habitation humaine, aux apprentissages de la vie commune, aux dimensions liant corps et espace et enfin aux questions d'ordre affectif, éthique et politique posées par l'expérience du soin. Il développe une sociologie d'inspiration phénoménologique nourrie par l'ouverture de perspectives méthodologiques liées à l'image (photographie-vidéo).
ies-geneve.academia.edu/MarcBreviglieri
Laurent DEVISME
Laurent Devisme est professeur des ENSA dans le champ SHS. Il enseigne plus particulièrement les études urbaines à l'ENSA Nantes. Chercheur rattaché à l'UMR AAU, ses travaux de recherche relèvent principalement d'une approche ethnographique de la fabrique urbaine. Il est également impliqué dans la discussion des théories urbaines contemporaines et dans les approches visant à cerner l'expressivité urbaine.
Publications récentes
L'architecture et l'urbanisme au miroir des formations (codirection avec Claude Cohen), Cahiers RAMAU, n°9, Éditions de la Villette, 2018.
"Ressorts et ressources d'une sociologie de l'expérience urbaine", in Sociologie et Sociétés, Vol. XLV, n°2, Automne 2013, pp 21-44.
Emmanuel DOUTRIAUX : Affordances de l'ambiance / Architectures du commun
Dans le prolongement d'un travail de recherche sur les Conditions d'air des architectures du contemporain (doctorat 2015), seront examinées les libéralités (potentielles) des ambiances, en ce que, à l'abri de couverts d'une certaine dimension, elles peuvent mettre en jeu l'exercice de communs d'une certaine nature.
Emmanuel Doutriaux est architecte, enseignant (Ensa Paris Val de Seine) et chercheur (Evcau). Son domaine de recherche est celui des ambiances, comprises comme situations construites (atmosphères et enveloppes) potentialisant des perceptions sensibles, des relations et des actions interindividuelles qui relèvent du commun. Auteur d'environnements domestiques et collectifs (foyers de travailleurs, refuges pour sans-abris), il participe aussi à la conception d'expositions d'art et d'architecture, et à des œuvres scéniques. Contributeur à des ouvrages de théorie et de critique, à des revues spécialisées et à des médias généralistes, il co-anime le groupe informel de recherche "Polygonale", comprenant architectes et artistes, enseignants et chercheurs.
Tonino GRIFFERO : What an atmospheric feeling can do ? Emotional games and critical distance
Atmosphere is an intersubjective and holistic feeling, more a spatial state of the world than a very private psychic state. For this reason, it is mine not because I possess it, but because it concerns me and often deeply involves me. Since it precedes analysis and influences the situation of the perceiver, resisting in some cases (the prototypical ones) any conscious attempt at projective adaptation or epistemic correction, it gives life to involuntary felt-bodily processes and, also as an outstanding example of quasi-thing, authoritatively modulates the predimensional space whose presence we feel. However, we need to better understand what kind of power and specific authority an atmosphere has, what its role in a pathic aesthetics, whether every practice generating atmospheres should be regarded as a manipulative one, and finally whether acquiring a better atmospheric "competence" (both as producers and perceivers) we can really learn how not to be grossly manipulated by these vague but very strong feelings.
Tonino Griffero is Full Professor of Aesthetics at the University of Rome "Tor Vergata" and editor, among others, of the book series "Atmospheric Spaces" (Mimesis International, Milan).
Full bibliography
2021.dottoratostoriaefilosofia.lettere.uniroma2.it/tonino-griffero/
atmosphericspaces.files.wordpress.com/2017/11/a-i-word.pdf
Most recent books
Atmospheres. Aesthetics of Emotional Spaces, Routledge, London-New York, 2014.
Il pensiero dei sensi. Atmosfere ed estetica patica, Guerini, Milan, 2016.
Quasi-Things. The Paradigm of Atmospheres, Suny, Albany, N.Y. 2017.
Pierre-Damien HUYGHE : Des formes secondes
Je discuterai l'idée que les ambiances sont nécessairement des résultats. Quelques-unes au moins relèvent d'architectures inachevées, voire, en un certain sens, manquantes. Et peuvent être, en conséquence, formées en second temps par des opérations qui ne sont pas architecturales au sens le plus habituel du terme, mais qui le sont cependant si l'on veut bien admettre que : 1) tout ce qui peut être fait en second n'est pas inévitablement secondaire, 2) le donner forme a pu être au moins un temps défini, par Sullivan par exemple, comme "l'expression" même de l'architecture ou comme l'affaire d'une architecture qui ne serait pas seulement "élémentaire". Parmi ces opérations, paradoxalement peut-être, il y a le cinéma, une façon en tout cas de passer à une sorte d'espace-temps supplémentaire. J'en donnerai quelques exemples. Parmi les enjeux de toute cette réflexion : une critique de la notion de non-lieu.
Pierre-Damien Huyghe, professeur à l'université Paris 1-Panthéon-Sorbonne, est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages, tous de philosophie de l'art et des techniques.
pierredamienhuyghe.fr
Publications
Modernes sans modernité, Lignes, 2009.
Le cinéma avant après, De l'incidence, 2012.
Art et industrie, Ré-édition Circé, 2015.
À quoi tient le design, De l'incidence, 2014.
Contre-temps, B 42, 2017.
Rainer KAZIG
Rainer Kazig, géographie humaine de formation, est chargé de recherche CNRS au sein de l'UMR Ambiances Architectures Urbanités, équipe CRESSON à l'École Nationale Supérieure d'Architecture de Grenoble. Ses recherches portent actuellement sur des ambiances et l'esthétique ordinaire.
Publication
Kazig, R. ; Masson, D. ; Thomas, R. (2017), "Atmospheres and Mobility. An Introduction", in Mobile Culture Studies. The Journal, 2017 (3), pp. 7-20.
Olivier LABUSSIÈRE : Ambiance, an introductory experience to our ordinary environment
This intervention considers the notion of urban ambience and attempts to characterise its generative dimension separately from the growing social demand for conditioned atmospheres (supermarkets, subways, etc.). Following the work of Gilles Deleuze, this paper revises the idea of perception as an activity of knowledge and focuses on it as an aesthetic experience. This is a process that utilises the notions of measure and rhythm. Ordinary perception would consist of a process of adjusting our knowledge to our lived environment, a case in which the measure is major and the rhythm is minor — or a classic process of recognition. Perception is also a fruitful field for aesthetic experiences, lived in daily situations in which the rhythm would become major and the measure minor. Our assumption is that Venice’s ambiences, as Proust describes them, can be traced to this outburst of the synthesis of perception : Measure fails to build an object, rhythm falls into a proliferative perceptual experience, and imagination no longer serves the purpose of comprehension but instead produces a very expressive space-time without any concept. The chapter builds on these notions (measure, rhythm) to discuss the idea of ambience as an introductory experience to our ordinary environment.
Olivier Labussière is a researcher in Geography at the French National Scientific Research Centre (CNRS). He is a member of the Pacte Social Sciences Research Centre (Grenoble, France) where he leads the interdisciplinary "Environments" research group. His research interests lie in the area of political ecology and geography of energy resources. He is developing an experimental workshop on visual media and documentary film.
Publication
Energy Transition. A sociotechnical inquiry, Palgrave, 2018 (in coll. with A. Nadaï).
Pierre LAFON : De l'expérience de la vacuité et de l'éphémère dans la pratique de l'architecture
Les pratiques du paysage de l'architecture et dans une certaine mesure certaines tendances de l'art contemporain, font aujourd'hui largement appel à des approches dites conceptuelles. Ces approches fondées sur une surévaluation de notre pensée discursive sollicitent notamment notre cerveau gauche qui génère l'illusion d'une séparation de notre être avec le monde où nous vivons. Dans ce contexte comment pouvons nous envisager une pratique dans la prise en compte de l'inséparabilité de l'être et de l'univers et la prise en compte de notions fondamentales comme la vacuité, l'interdépendance et l'impermanence des phénomènes ? Nous examinerons alors différentes modalités pour une approche expérimentale, factuelles et holistique de notre pratique, au delà de la pensée et dans l'activation d'un rapport au présent dans un monde vécu comme impermanence. Avec l'expérience que toute observation modifie ce qui est observé, nous pouvons nous interroger sur des notions d'inséparabilité et de synchronicité entre sujet et objet. L'architecture sera ici considérée comme l'une des formes les plus évoluée de l'art de la vacuité, susceptible de générer une "esthétique vivante" de l'éphémère.
Après une formation à l'École des beaux arts de Paris (Peinture et sculpture), Pierre Lafon est diplômé architecte DPLG à l'Unité pédagogique d'architecture n°6 en 1977. Professeur à l'école d'art de Rennes entre 1987 et 2017 il enseigne la scénographie et l'environnement dans une approche phénoménologique et holistique. L'agence d'architecture "Les ateliers Pierre Lafon" (anciennement sarl LDLV), se consacre à des recherches et des actions dans les domaines trans-disciplinaire du paysage, des infrastructures et de l'architecture. Entre 2009 et 2016 l'agence développe un important programme de transformation d'un site industriel en centre ville à Ningbo, province de Zeeiang en Chine. Différentes recherches et actions environnementales se manifestent par la mise en place d'installations in-situ et de prototypes (par exemple : installations "l'eau dans l'eau" en 2001 (mission art et infrastructure, CDDEC), installation "Relâche" en 2009 (théâtre le Quai à Angers). Il s'agit notamment aujourd'hui dans le contexte du programme "Floating Islands in Floating Landscape" de développer des centres d'essais pour l'épuration des eaux terrestres de l'échelle lacustre à un questionnement plus global des bassins versant.
Damien MASSON
Damien Masson est maître de conférences en urbanisme à l'université de Cergy-Pontoise. Ses champs d'enseignement concernent principalement les sciences sociales, les approches méthodologiques, la cartographie et les SIG qualitatifs. Son activité de recherche concerne d'une part, l'expérience vécue des trajets ordinaires en transports collectifs. D'autre part, ses travaux portent sur la question des effets des dispositifs (matériels, humains, discursifs) de surveillance et de sécurités sur l'expérience ordinaire des espaces urbains. Ils visent à fonder une critique sensible de la sécurisation ordinaire et extraordinaire des espaces urbains, et pour cela articulent différentes théories des ambiances et atmosphères (francophone, anglophone et germanophone) à la géographie des affects, et à la géographie culturelle. L'enjeu théorique sous jacent tient en l'articulation de la critique sociale, culturelle et politique des espaces urbains à une critique sensible. Ce faisant, l'enjeu pratique associé vise en la démonstration du potentiel politique de la notion d'ambiance.
Derek McCORMACK : Atmospheres and the elemental
This intervention will consider the relation between ideas of atmosphere and different versions of the elemental. In the first version, the elements refer to the meteorological worlds inhabited by different forms of life. In a second version, they refer to the physico-chemical arrangement of matter. Finally, in a third version, the elemental refers to a series of ontological propositions about what constitutes the world. The intervention will consider how these different version of the elemental are implicated in efforts to think with atmosphere in both affective and meteorological terms.
Derek McCormack is Professor of Cultural Geography at the University of Oxford. He has written about non-representational theories, atmospheres and, more recently, the elemental.
Publications
Refrains For Moving Bodies : Experience and Experiment in Affective Spaces, Duke University Press, 2013.
Atmospheric Things : On the Allure of Elemental Envelopment, Duke University Press, 2018.
Thierry MOUILLÉ : L'ambiant rotatif, en oui bémol et non dièse
Ça tourne : "On voulut graver les désirs humains dans l'esprit des dieux au moyen du rythme, après que l'on eut remarqué qu'un homme retient mieux dans sa mémoire un vers qu'une phrase en prose ; par le tic-tac rythmique on pensait aussi se faire entendre à de plus grandes distances ; la prière rythmique semblait s'approcher davantage de l'oreille des dieux." (Friedrich Nietzsche, La naissance de la tragédie).
À l'invitation de la session "ambiances de pensée", je me suis demandé comment articuler cette proposition à une courte histoire de la rotation, de la boule à facettes à Copernic, du 33 tours aux 72000 tours/minute d'un disque dur. C'est donc un exposé de rotations dont il s'agira, ni conférence, ni performance, juste une maquette d'exposition, en circonférence, l'ambiance du travail en train de se faire.
Thierry Mouillé est artiste et professeur à l'école supérieure d'art de TALM-Tours, il dirige le laboratoire des intuitions, unité de recherche en art (laboratoiredesintuitions.esaaa.fr). Il a notamment publié la série des Intuitive notebooks (Éditions de l'ESAAA, 2014-2016). Il développe depuis 1988 une œuvre pluridimensionnelle sous le terme générique de "La Fondation Mouvante".
Pauline NADRIGNY : Écouter, penser : Thoreau, Ives et l'ambiance de la forêt
"Where do we find ourselves ?" : où nous trouvons-nous ? — la question est posée par Emerson dans son essai "Experience". Gageons qu'une réponse très concrète peut lui être donnée à cette époque : dans les bois et leur ambiance sonore. Lieu concret d'expérience, la forêt, de Concord au Maine, est le lieu où s'enracine une pensée, celle de Thoreau, et une musique, celle de Charles Ives. Lieu non pas abstrait (comme la forêt labyrinthique de Descartes), mais ambiance sonore concrète que la philosophie et la musique américaines cherchent à figurer, en y agissant et en se mettant à l'écoute : "où nous nous trouvons penser".
Pauline Nadrigny est philosophe, spécialisée en esthétique et maître de conférences à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (PhiCo/CEPA), membre du LIA CRNR (Centre de recherche franco-allemand sur les nouveaux réalismes). Ses recherches portent sur les musiques contemporaines et expérimentales, abordées sous divers aspects : relation entre pensée musicale et philosophie, mutations de l'écoute et de ses pratiques, paysage sonore et écologie acoustique.
Publications
Musique et Philosophie au XXe siècle : Entendre et faire entendre, Classiques Garnier, Coll. "Philosophie contemporaine", 2015.
Avec Catherine Guesde, The Most Beautiful Ugly Sound in the World : à l'écoute de la noise, Musica falsa, Coll. "Répercussions", 2018.
Jean-Pierre PÉNEAU
Jean-Pierre Péneau est architecte, docteur en histoire des sciences et des techniques, professeur honoraire des écoles d'architecture. Il est actuellement professeur-visiteur à l'école d'architecture de l'université de Carthage et responsable d'une équipe de recherche sur les ambiances. Il a mis au jour — en collaboration avec ses collègues du CERMA à Nantes, puis — à partir de 1992 en association avec les chercheurs du CRESSON de Grenoble — les premiers éléments d'une théorie des ambiances architecturales et urbaines, ainsi que les instruments opératoires, assurant le lien entre ces avancées théoriques et les activités de conception du projet. Il a en particulier exploré les modalités de la référenciation en matière d'ambiances.
Nia PERIVOLAROPOULOU : Des ambiances urbaines au cinéma
Des études récentes consacrées aux atmosphères filmiques abordent différents aspects du phénomène, de l'ambiance d'une salle du cinéma à l'atmosphère immanente d'un film. L'analyse des procédés cinématographiques à l'œuvre dans la production d'une atmosphère particulière y occupe une place centrale. Toutefois, l'ambiance des paysages, notamment des paysages urbains, au cinéma n'est pas que l'effet des procédés cinématographiques utilisés. J'aborderai la question du rapport entre l'ambiance d'une ville et celle émanant de son image filmique en repartant de l'œuvre de Siegfried Kracauer, où la grande ville et le cinéma sont pensés comme des éléments constitutifs d'une sensibilité moderne.
Nia Perivolaropoulou, a enseigné à l'université de Essen (Allemagne), où elle a été responsable des études cinématographiques dans le département de littérature. Ses recherches portent sur la théorie et l'esthétique du cinéma et ses rapports avec l'histoire et la mémoire. Spécialiste de Siegfried Kracauer, elle a notamment édité Les Employés. Aperçus de l'Allemagne nouvelle (1929) (2012) et avec Ph. Despoix L'Histoire. Des avant-dernières choses (2006), Théorie du film. La rédemption de la réalité matérielle (2010). Dernière publication : L'atelier cinématographique de Siegfried Kracauer (De l'incidence éditeur, 2018).
Sophie PROVOST
Traductrice de formation spécialisée en traductologie, Sophie Provost a suivi une formation trilingue à la Faculté de Traduction et d'Interprétation de l'université de Genève, Suisse. Après avoir validé sa maîtrise théorique en 2016, elle a pu mettre à profit ses compétences linguistiques au service du Parlement européen, ainsi que de nombreuses organisations internationales dans le cadre de missions bénévoles. Elle est aujourd'hui traductrice pour le Laboratoire Ambiances Architectures Urbanités (UMR CNRS 1963), où elle travaille en français et en anglais.
Professional translator specialised in translation studies, Sophie Provost graduated from the Faculty of Translation and Interpreting, University of Geneva, Switzerland. After defending her Master’s thesis in 2016, she applied her language skills to her work at the European Parliament, as well as for many international organisations, for whom she worked as a volunteer. She is now translator for the Laboratoire Ambiances Architectures Urbanités (UMR CNRS 1963), where she works both in French and in English.
Bruno QUEYSANNE
Bruno Queysanne est né à Casablanca en 1941. Après des études de philosophie à la Sorbonne au début des années 60, il devient, sur la recommandation de Louis Althusser, collaborateur de Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron, de Janvier 1965 à Juillet 1967. En septembre 1967, il est nommé assistant de sociologie au Groupe C de la section architecture de l'ENS Beaux-Arts de Paris. Il participe activement au mouvement de Mai 68 et à la refondation de l'enseignement de l'architecture qui s'en suivra. En septembre 1970, il rejoint l'École d'Architecture de Grenoble, où il enseignera philosophie et histoire de l'architecture jusqu'à sa retraite en 2006. Depuis, il est enseignant invité à Casablanca, Marrakech ou Bogota. Il étudie l'architecture de la première Renaissance italienne, celle du Baroque en Bohême et au Piémont, ou celle des débuts de la Modernité de Loos et de Le Corbusier. Il s'intéresse aux villes "nouvelles", comme Pienza, Ferrara, San Francisco, Los Angeles, Casablanca ou Chandigarh. Outre les œuvres bâties, il étudie les textes théoriques, dans leurs diverses traductions, de Vitruve, Alberti, Vittone ou Semper. Il rencontre les "ambiances" dans sa traduction des "Prolégomènes à une psychologie de l'architecture" d'Heinrich Wölfflin, avec la notion de stimmung. Dans son étude du Mémorial Walter Benjamin de Dani Karavan à Portbou, il recourt aux notions d'unheimlichkeit et d'inconfort existentiel qui lui semblent qualifier cette œuvre remarquable.
Bernard RENOUX
Bernard Renoux est photographe. En 1983, il entre au service photographique de l'Inventaire Général du Patrimoine des Pays de la Loire à la Direction des Affaires Culturelles. Simultanément, il devient le photographe de la Revue 303 arts, recherches, créations dès sa création en 1984 jusqu'en 2014 où il entre au comité de rédaction. Il devient indépendant en 2000 et prend le statut d'artiste auteur, répond à des commandes des musées, FRAC, architectes, institutions culturelles et collectivités, qui se traduisent par de nombreuses publications de livres, catalogues et des expositions. Dans son travail, sa préférence va à l'exploration des rapports qu'entretient l'homme à son environnement et à sa propre image.
Friedlind RIEDEL : Moods and Modes. Thinking Atmosphere through Music
"Atmosphere" refers to a feeling, mood or Stimmung that fundamentally exceeds an individual person and instead pertains to the overall situation in which individuals find themselves. Atmosphere thus challenges a notion of feelings as merely the private inner states of a cognisant subject and instead affords an understanding of them as collective, extended, and situational. In this sense atmosphere can be considered a mereological concept : it prompts us to ask not only about the relational web of bodies with each other, but about the ways in which each body is part of and related to an overarching situational whole, one seemingly homogeneous rhythm or hue. Atmospheres can thus be described as a mode in which a group of individual bodies comes to exist as a felt-collective. This paper will investigate the structural affinity between musical modes and atmospheric moods to further explore the ways in which atmosphere operates as a medium that brings something into appearance which can neither simply be deduced from or reduced to the present bodies nor pinpointed to a source. Drawing on examples from religious music making in Myanmar I will explore how music as atmosphere can render dawning futures or repressed memories abundantly present, but also bring persons and things into appearance that are otherwise absent or ulterior.
Friedlind Riedel is a doctoral fellow at the Competence Centre for Media-Anthropology at Bauhaus University Weimar. As a musicologist and anthropologist, her interests lie with cultural histories of listening in Southeast Asia and with the peculiar relationship between music and mood. She has conducted extensive research on rituals in Myanmar and is currently working on a book that enquires into music and listening at the threshold of the human.
Alexander RÖMER : "Faire ensemble" (ou bien le passage de l'action éphémère au temps long du projet)
Nos projets sont des moments d'articulation entre deux temps : on les a pensés dans le long terme mais l'intervention, en soi, reste temporaire. Elle est conçue comme la "modalité de passage" d'un projet dans le long terme. Mais pourquoi mettre une telle énergie pour des productions temporaires, voire même éphémères ? La réponse est immédiate : le projet souvent n'est pas réalisable si on l'envisage sur le mode de la permanence — non seulement d'un point de vue administratif, mais aussi et surtout du point de vue de la dynamique du projet. Une action temporaire permet d'initier "une énergie du moment", quelque chose qui devient autonome et qui se prolonge dans le temps long… On peut passer un été tous ensemble sur un site, on invente une narration, on "fait ensemble", une communauté se crée… Nous avons ainsi réussi plusieurs "projets", qui ne se sont jamais arrêtés, mais d'autres ont échoué ! L'exposé commencera par le récit de quelques faillites (pour révéler le risque à prendre), pour ensuite parler des réussites, avec deux témoignages : l'un dans lequel les matériaux sont réutilisés à maintes reprises, l'autre dans lequel le lieu a repris vie. Dans les deux cas, on construit une situation, que l'on partage avec d'autres, les autres se l'approprient et ensuite, ils le poursuivent ! Littéralement le projet passe.
Alexander Römer est architecte et charpentier. Initiateur du réseau construclab (constructlab.net) et membre du ex-collectif EXYZT, deux laboratoires de recherche-action, d'expérimentations constructives et de création interdisciplinaire, il développe dans une dynamique collective une pratique du design et de l'architecture temporaire et participative. Ses projets lient conception et fabrication. Ils initient des collaborations avec les communautés locales et mettent en valeur les savoir-faire collectifs autant qu'individuels. Il envisage l'architecture et le design comme des médiums d'intervention sociale capables de mettre en place des espaces de dynamiques d'échanges.
Gretchen SCHILLER
Gretchen Schiller est chorégraphe et professeur à l'université de Grenoble Alpes. Elle mène ses recherches au sein de l'UMR LITT&ARTS 5316. Elle est responsable du Parcours Arts de la scène du Master Création Artistique de l'université Grenoble Alpes, directrice de Arts in the Alps ainsi que de la SFRCréation et lauréat du projet IDEX Performance lab depuis 2018.
Philippe SIMAY : La ville-pharmakon : vers une thérapeutique des ambiances urbaines
En s'interrogeant sur la dimension thérapeutique et capacitaire des ambiances urbaines, à partir des analyses de Walter Benjamin et Siegfried Kracauer sur le concept de "distraction" et les formes empruntées par la culture de masse, il s'agira de poser les bases d'une conception pharmacologique de la ville, conçue à la fois comme poison et comme remède. On questionnera la façon dont les ambiances permettent aux citadins de s'acclimater à un environnement complexe, parfois perçu comme chaotique ou traumatique, mais aussi de développer de nouvelles compétences en mobilisant des ressources générées par la métropole elle-même.
Philippe Simay est maître-assistant à l'École Nationale Supérieure d'Architecture de Paris-Belleville et co-directeur de la revue Métropolitiques. Il a coécrit Moholy-Nagy et le pont transbordeur de Marseille (Ophrys, 2013) et a dirigé Capitales de la modernité. Walter Benjamin et la ville (Éditions de L'Éclat), Le choc des métropoles : Simmel, Kracauer, Benjamin (avec Stéphane Füzesséry, Éditions de l'Éclat, 2008) et Droit de cité (Éd. PUF/Ciph, 2009).
Paul SIMPSON : The Ambiguity of Affect
What do you mean by affect ? Considering this question from within the context of recent research in Anglophone human geography on affect there is not necessary a single, agreed upon, stable definition of affect. While in broad terms affect is understood to relate to the body, sensation, and relationality, a variety of traditions co-exist, compete, compare, and critique in the aftermath of the "affective turn". In this presentation, I explore a range of these different understandings of affect and draw out a series of tensions that exist within them. This includes reflection on the relationships between affect, feeling, and emotion ; affect's autonomy or subjective tethering ; and, affect's social and biological organizations.
Paul Simpson is an Associate Professor of Human Geography in the School of Geography, Earth and Environmental Sciences, at the University of Plymouth. His research focuses on the social and cultural geographies of every day, artistic, and mobile practices and explores the complex situatedness of such practices in the environments in which they take place.
Ola SÖDERSTRÖM
Ola Söderström est professeur de géographie sociale et culturelle à l'université de Neuchâtel, Suisse. Ses travaux portent sur la culturelle matérielle des villes, le visuel en urbanisme et, plus récemment, sur le développement urbain dans les villes des Suds et les relations entre vie urbaine et psychose. Les dimensions affectives et émotionnelles de l'urbain saisies par les concepts d'atmosphère et d'ambiance sont particulièrement importantes pour son travail sur le rapport entre urbanité et schizophrénie.
Jean STERN : L'instant sur place
Dans la vocation de l'art à faire urbanité, il y a revendication à l'interagir avec le territoire. Cette artialisation (Alain Roger) conduit-elle au risque de dénaturation dans la projection du même, soit un labyrinthe, une entropie ; ou bien promet-elle un ambitieux partage de paysages ? En s'interrogeant sur quelques interventions in situ inscrites dans la cité ou le paysage, il s'agira d'y repérer les outils de perception que constituent la désorientation, le franchissement, le retournement, le décalage, la mise en déséquilibre du visiteur (un passeur entre urbain et terrain, suivant le nom programmatique de la revue fondée par Sébastien Marot) comme moyens sensibles qui engagent une lecture du site et/ou de l'œuvre, et invitent à construire un récit à plusieurs voix. À ce récit, le visiteur assignera une composante sensorielle (haptique, auditive) ou cognitive (historique / géographique / sociale) sur le mode de la distraction, en passant, d'un instant à l'autre.
Artiste et professeur à la HEAD - Genève jusqu'en 2013 où il a dirigé ALPes, programme postgrade orienté sur l'art dans la ville, et où il a animé le projet de recherche Gestes nomades (IRAD, HES-So). Ces deux activités sont documentées dans l'ouvrage sans le socle (2015, HEAD - Genève / art&fiction, Lausanne) codirigé avec Ivonne Manfrini. Comme artiste, Jean Stern développe une pratique de l'in situ qui aborde la question de la composante narrative de l'œuvre, dans un partage de récits et de parcours avec le public, et vise à une transformation discrète de l'espace qui l'accueille, qu'il s'agisse d'un espace public (Bains des Pâquis, Genève, 2015 ; EPFL, Lausanne, 2011-14) ou d'un espace paysager (Parc du Haut-Jura, 2012).
Didier TALLAGRAND
Didier Tallagrand est artiste. Il enseigne à l'École Supérieure d'Art Annecy Alpes depuis 2002. Il a fondé le master Design & espace en 2008 qu'il coordonne depuis. Il est président du centre d'art contemporain Angle à Saint-Paul-Trois-Châteaux. Ses travaux portent sur la question de l'art dans l'espace public où il déploie des actions et des formes en lien avec le paysage et les acteurs des territoires. Il interroge les statuts de l'image par le récit. Dernière exposition : Les dormantes (Maison Victor Hugo, Paris, 2015). Ses recherches actuelles portent sur la question des avant-pays dans les bassins versants de trois fleuves méditerranéens.
Gonçalo M. TAVARES
Gonçalo M. Tavares est né en 1970. Il est professeur à Lisbonne. Considéré comme l'un des plus grands noms de la littérature portugaise contemporaine, il reçoit les éloges d'auteurs célèbres comme Eduardo Lourenço, José Saramago, Enrique Vila-Matas, ou Bernardo Carvalho. Ses œuvres sont traduites dans une cinquantaine de pays.
Publications en français
Une jeune fille perdue dans le siècle à la recherche de son père, Éditions Viviane Hamy, 2018.
Matteo a perdu son emploi, Éditions Viviane Hamy, 2016.
Un homme : Klaus Klump & La Machine de Joseph Walser, Éditions Viviane Hamy, 2014.
Un voyage en Inde, Éditions Viviane Hamy, 2012.
Apprendre à prier à l'ère de la technique, Éditions Viviane Hamy, 2010.
Jérusalem, Éditions Viviane Hamy, 2008.
La série d'ouvrages Les habitants du quartier "O Bairro", Éditions Viviane Hamy, 2002-2010.
Jean-Paul THIBAUD
Jean-Paul Thibaud, sociologue, est directeur de recherche au CNRS. Il est chercheur au CRESSON (UMR 1563 Ambiances, Architectures, Urbanités). Son domaine de recherche porte sur la théorie des ambiances urbaines, la perception ordinaire en milieu urbain, la culture et l'ethnographie sensible des espaces publics, l'anthropologie du sonore, les méthodes d'investigation in situ. En 2008 Jean-Paul Thibaud a fondé le Réseau International Ambiances.
Publication récente
En quête d'ambiances. Éprouver la ville en passant, Genève, MétisPresses, 2015.
Nicolas TIXIER
Nicolas Tixier est architecte. Professeur à l'École Nationale Supérieure d'Architecture de Grenoble, il enseigne aussi à l'École Supérieure d'Art Annecy Alpes et à l'Institut d'Urbanisme et de Géographie Alpine de Grenoble. Chercheur au CRESSON (UMR 1563 Ambiances, Architectures, Urbanités), il mène parallèlement une activité de projet au sein du collectif BazarUrbain. Depuis 2018 il est directeur du Cresson et directeur adjoint de l'UMR AAU. Ses travaux actuels portent sur le transect urbain comme pratique de terrain, technique de représentation et posture de projet.
Publications récentes
Ambiances, tomorrow (en co-dir. avec Nicolas Rémy), Actes du 3e congrès international sur les ambiances, Volos, 2016.
Traversées urbaines, villes et films en regard, Genève, MétisPresses, 2015.
Izabela WIECZOREK : Atmospheres in formation : affective thresholds, immersive fields and active boundaries
Through analysis of the production and experience of spaces, and their theoretical contextualisation, the aim is to explore how the concept of atmosphere has been formed in an architectural trajectory inscribed within the history of the interior. Notions of "comfort", "mood", "theatricality", and "character" are only some of the atmospheric cognates that define this trajectory, revealing atmosphere's somewhat confusing yet inspiring plurality. A plurality that renders space, from which atmosphere emerges, as a relational and immersive field in which both body and environment are understood as integrative and generative forces extended in a fluid spatial substance of affective power. The paper argues that considering space as such an affective field carries a new material logic. It calls for approaching matter as a performative and generative becoming that defines sensory thresholds and active boundaries, conjuring up a notion of involvement, stirring imagination, beckoning our sensorium and inciting responsive patterns of behaviour.
Dr Izabela Wieczorek is an architect, researcher and educator. She has taught and lectured widely and is currently a Lecturer in Architecture at the University of Reading. Her research is situated at the nexus of academia and practice and explores relational, sensorial, performative, affective and ecological aspects of Architecture. From 2003 to 2017, Izabela was a co-director of Gálvez + Wieczorek arquitectura whose work has been awarded prizes as well as published and exhibited internationally. In 2017 she set up Atmospheric Architecture Agency — a research-based experimental practice that focuses on the atmospheric dimension of architecture and its implications for critical and collaborative design practices as well architectural alternative pedagogies.
Marc WINZ : Ambiances urbaines and atmospheres in research on the city-psychosis nexus
Ambiances urbaines and atmospheres can be approached from a double perspective in relation to the question of urban mental health ; on the one hand ambiances and atmospheres can be understood as the object of investigation, and on the other as a theoretical and analytical framework. In this presentation I first explore what and why we can learn more about urban ambiances when working with people diagnosed with psychosis. In the second part, I discuss ambiances urbaines and affective atmospheres as fertile concepts for studying how people living with a diagnostic of psychosis experience urban environments, and how the city relates to their mental state.
Marc Winz is a PhD candidate and a teaching assistant at the Institute of Geography of the University of Neuchâtel, Switzerland. Working under the supervision of Ola Söderström, Marc is conducting a doctoral research on the relationship between urban spaces and psychosis. He is interested in the way people diagnosed with schizophrenia experience urban environments, and how the city relates to their mental state.
Publication
Marc Winz, "An atmospheric approach to the city-psychosis nexus. Perspectives for researching embodied urban experiences of people diagnosed with schizophrenia", Ambiances, Varia [online].
David ZERBIB
David Zerbib coordonne l'Unité de Recherche de l'École Supérieure d'Art d'Annecy Alpes (ESAAA). Il est également maître d'enseignement en Philosophie de l'art à la HEAD (Haute École d'Art de Design de Genève). Rattaché au Centre de Philosophie contemporaine de la Sorbonne (PhiCo/CEPA : Culture Esthétique et Philosophie de l'Art) de l'université de Paris 1, ses recherches portent sur les principes d'une théorie esthétique contemporaine, à travers en particulier la question de la performance et du format. Il a co-édité Performance Studies in Motion, International perspectives and practices (Londres, Éditions Bloomsbury, 2014) et a dirigé la publication de In octavo. Des formats de l'art (Presses du réel/ESAAA, 2015).