Programme 2018 : un des colloques

Programme complet


SAISIR LE RAPPORT AFFECTIF AUX LIEUX


DU VENDREDI 15 JUIN (19 H) AU VENDREDI 22 JUIN (14 H) 2018

[ colloque de 7 jours ]



DIRECTION :

Georges-Henry LAFFONT, Denis MARTOUZET


ARGUMENT :

Se dirige-t-on vers une fabrique affective des lieux ? Qu'il s'agisse d'architectes, de designers, d'économistes, de géographes, de paysagistes, de sociologues, d'urbanistes, d'artistes ou d'habitants, nombreux sont ceux qui, au niveau conceptuel ou pratique, manifestent un intérêt vis-à-vis du rapport affectif aux lieux. Toutefois, si les discours en ce sens se multiplient, les difficultés rencontrées sont importantes lorsqu'il s'agit de capter, comprendre, mobiliser ou encore susciter les émotions et les sentiments tant — entre aimer et ne pas aimer, témoigner de l'indifférence ou de la détestation — l'éventail est large et les mécanismes complexes. En outre, les termes employés qualifient autant la personne qui formule un sentiment, que les lieux concernés et la relation elle-même.

Questionnant la possibilité d'une fabrique affective des lieux, ce colloque a deux objectifs. Le premier consiste à saisir le rapport affectif aux lieux : d'une part, en tentant une clarification des dimensions du champ de l'affectif ; d'autre part, en confrontant les méthodes scientifiques et les démarches engagées par les acteurs de terrain pour y parvenir. Le second objectif entend aborder les raisons et manières de se saisir de ce rapport affectif pour la transformation des espaces habités. Quelle place lui accorder ? Dans quel but ? Est-il possible, souhaitable, d'atteindre une certaine amabilité des lieux ? Quels en sont les risques ? Comment passer du savoir au faire et au savoir-faire ?

Au cœur de ce faisceau d'interrogations, les échanges revêtiront des modalités diverses, de la communication suivie d'un débat à l’atelier in situ, de la table ronde à l'arpentage de terrain, mobilisant des compétences très diverses, académiques, opérationnelles, habitantes.


CALENDRIER DÉFINITIF :

Vendredi 15 juin
Après-midi
ACCUEIL DES PARTICIPANTS

Soirée
Présentation du Centre, des colloques et des participants


Samedi 16 juin
Matin
Jacques GLOWINSKI : Neuro-architecture et attractivité des lieux [vidéo en ligne sur Canal U]

MÉCANISME — Animateur : Daniel-Philippe de SUDRES
Gina STAMM : La ville suffisamment bonne : aimer la ville sans pitié [vidéo en ligne sur Canal U]
Pascal NOUVEL : Les tonalités affectives dans la perception du milieu ambiant en architecture et en urbanisme : Bollnow, Bachelard, Zumthor [vidéo en ligne sur La forge numérique de la MRSH de l'université de Caen Normandie, sur Canal U et sur le site Radio France, rubrique France Culture]

Après-midi
Que disent et qu'apportent les littératures ?, table ronde animée par Nicholas MANNING, avec Dany JACOB (L'écriture affective proustienne comme ancre affectif) [vidéo en ligne sur Canal U], Justine FEYEREISEN (Tropique de la violence) [vidéo en ligne sur Canal U] et Cintia OKAMURA (Le théâtre et la littérature comme sources d'inspiration pour les sciences sociales) [vidéo en ligne sur Canal U]

Soirée
Atelier-Lecture, par Jean-Pierre DAVERNON, animé par Nicholas MANNING [vidéo en ligne sur Canal U]


Dimanche 17 juin
Matin
ATELIERS EN PARALLÈLE
Cartographie affective, animé par Anne-Christine BRONNER et Florence TROIN
Parcours affectifs, animé par Olivier OCQUIDANT

Après-midi
SENSORIALITÉS — Animatrice : Julie FAUBERT
Suzel BALEZ : Puissance émotionnelle de l'odeur dans les lieux [vidéo en ligne sur Canal U]
Ben Ori GITAI : Un instrument habitable
Clémence CHIROUZE : Frapper les sens, combler les désirs ou l'architecture comme agencement et disposition de matières à émotions [vidéo en ligne sur Canal U]

Soirée
Analyse de paysage, par Olivier ZATTONI


Lundi 18 juin
Matin
Réalité augmentée, table ronde animée par Philippe BACHIMON (Le kitsch objet transitionnel) [vidéo en ligne sur Canal U] et Julie DERAMOND (Mettre en spectacle les lieux patrimoniaux) [vidéo en ligne sur Canal U], avec César GÉLVEZ (La "Smart city", la "Smart destination" et le tourisme) [vidéo en ligne sur Canal U] et Olivier ZATTONI (Présences indicielles et affectives du paysage dans les photothèques des appareils mobiles, un éloge du souvenir) [vidéo en ligne sur Canal U]

Après-midi
HORS-LES-MURS
Visite de la ville haute de Granville, pilotée par Georges-Henry LAFFONT & Bénédicte MALLIER, avec le concours de l'Office de Tourisme de Granville Terre et Mer

Soirée
Débriefing "Hors-Les-Murs", atelier animé par Georges-Henry LAFFONT, Bénédicte MALLIER & Denis MARTOUZET, avec la participation de Marie LE CALONEC (Office de Tourisme de Granville Terre et Mer) et des deux guides de l'après-midi


Mardi 19 juin
Matin
ET LA RATIONALITÉ DANS TOUT CELA ? — Animateur : Denis MARTOUZET
Emmanuel PETIT : Les enjeux du "tournant émotionnel" dans l'analyse économique — relation, temps et espace [vidéo en ligne sur Canal U]
Nathalie GAUSSIER : L'économie urbaine face aux émotions : l'apport de la cognition spatiale (intervention établie avec Claude LACOUR) [vidéo en ligne sur Canal U]
Denis MARTOUZET : De quelques irrationalités [vidéo en ligne sur Canal U]

LA DISPARITION — Animateur : Denis MARTOUZET
Mélanie PAVY : Nostalgie après la fin du monde [vidéo en ligne sur Canal U]
Patrick ROMIEU : Anthropologie des engagements émotionnels dans les conduites de résistance aux nouveaux climats de terreur [vidéo en ligne sur Canal U]

Après-midi
Contradictions & Innovations méthodologiques, table ronde animée par Michel FAVORY, avec Cherif HANNA (Se perdre pour mieux se retrouver, une expérience pédagogique de projétation architecturale hors de l'urbain) [vidéo en ligne sur Canal U], Bénédicte MALLIER (Les conditions du dialogue entre l'architecte et l'habitant à travers des perceptions croisées de l'espace vécu) [vidéo en ligne sur Canal U], Isabelle FAVRE (Saisir l'effectivité des lieux ? [intervention établie avec Christophe THIÉBAULT]) [vidéo en ligne sur Canal U], Danièle MÉAUX (Des "œuvres enquêtes") [vidéo en ligne sur Canal U], Mouna ZAIRI (La typologie figurative comme approche méthodologique du rapport affectif au lieu) [vidéo en ligne sur Canal U], Inmaculada DIAZ-SORIA (Saisir les rapports affectifs aux lieux touristiques. Retour sur deux approches méthodologiques : l'analyse phénoménologique interprétative et les enquêtes photographiques auprès des visiteurs [intervention établie avec Émeline HATT]) [vidéo en ligne sur Canal U], Gaël RANNOU (Le rapport affectif et émotionnel des supporters de football avec le lieu du stade. Quels enjeux sociétaux et méthodologiques ?) [vidéo en ligne sur Canal U] et Olivier OCQUIDANT (Du trouble à l'aisance. La dimension interactionnelle des affects) [vidéo en ligne sur Canal U]

Soirée
Documentaire, atelier animé par Joël DANET ("Ma rue, notre rue" : lecture autobiographique de l'espace public dans le documentaire) et Thierry RAMADIER


Mercredi 20 juin
Matin
FAIRE AVEC LES AFFECTS : URBANISME ET INSTRUMENTALISATION — Animateur : Georges-Henry LAFFONT
François MANCEBO & Sylvie SALLES : Vers une écologie sensible du continuum urbain rural [vidéo en ligne sur Canal U]
Valérie BILLAUDEAU & Françoise CHARLES : Fabrique d'un tiers lieu : saisir le rapport affectif des "Locaux-moteurs" angevins [vidéo en ligne sur Canal U]
Jacques LOLIVE : De la théorie d'un espace public esthétique à l'expérimentation de méthodes participatives dans les zones à risque du Brésil. Le tournant pragmatiste d'une recherche sur les milieux de vie [vidéo en ligne sur Canal U]
Christophe LECLERQ : Affects et lieux - un nouveau spatialisme ? [intervention établie avec Maryvonne PRÉVOT] [vidéo en ligne sur Canal U]
Benoît FEILDEL : Faire la ville avec les affects : implications urbaines et pratiques [vidéo en ligne sur Canal U]

Après-midi
Saisir les représentations sociales du rapport affectif aux lieux par la cartographie mentale, atelier animé par Thierry RAMADIER

Soirée
Autour de la Martinique, atelier animé par Denis MARTOUZET


Jeudi 21 juin
Matin
Transversalités, table ronde animée par Nicole MATHIEU (Instruire le rapport affectif (individuel et collectif) aux lieux pour comprendre comment rendre "aimable" tout lieu même "inhabitable" ou Qu'est-ce qu'un lieu hospitalier ?) [vidéo en ligne sur Canal U] et Daniel-Philippe de SUDRES (Comment les lieux neuro- modifient-ils nos affects ?) [vidéo en ligne sur Canal U]

Après-midi
Adolescents, atelier animé par les enseignants du Collège Anne Heurgon-Desjardins de Cerisy-la-Salle [Jean-Marie GALLIEN, Virginie LEMOINE et Emmanuelle PELLETIER, avec le concours d'Aline CLAUDEAU]

Situations sonores, atelier animé par Julie FAUBERT (Être là – propositions d’écoute in situ pour les lieux de Cerisy)

Soirée
Points de vue photographiques sur Cerisy, par Olivier ZATTONI


Vendredi 22 juin
Matin
Synthèse et poursuites, animée par Denis MARTOUZET & Georges-Henry LAFFONT [vidéo en ligne sur Canal U]

Après-midi
DÉPARTS


PRESSE / MÉDIAS :

• "Neuro-architecture et attractivité des lieux", entretien avec Jacques GLOWINSKI réalisé par Sylvain ALLEMAND [en ligne sur le site L'EPA Paris-Saclay | 23 août 2018].


CONCOURS & SOUTIENS :

• Laboratoire CITERES (UMR 7324) | Université de Tours / CNRS
• ENSASE | Université de Lyon
• UMR ESO | Université de Rennes
• PolytechTours
• Collège Anne Heurgon-Desjardins de Cerisy-la-Salle
• Office de tourisme de Granville Terre et Mer

Programme 2018 : un des colloques

Programme complet


THÉORIE CRITIQUE DES CRISES CONTEMPORAINES :

INVARIANTS ÉPISTÉMOLOGIQUES ET NOUVELLES PERSPECTIVES


DU MERCREDI 6 JUIN (19 H) AU MERCREDI 13 JUIN (14 H) 2018

[ colloque de 7 jours ]



ARGUMENT :

Ce colloque se consacre à l'étude de la Théorie critique, non seulement du capitalisme, de la rationalité instrumentale, de la société administrée, de la culture de masse, mais aussi de la crise, généralisée et permanente qui définit si bien la société contemporaine.

L'on y abordera des thèmes multiples allant des crises technoscientifiques et écologiques jusqu'à celles de la valeur et du travail en passant par celles de la culture, de la connaissance et du politique sans limiter le champ de nos réflexions aux auteurs et aux textes les plus classiques de cette Théorie.

L'on souhaite, de la sorte, redéfinir collectivement les contours et l'avenir d'une Théorie critique indispensable au vivre ensemble, tout en en constituant un vaste panorama conceptuel et documentaire. Si la crise contemporaine concerne également la pensée, il faut veiller à ce que la crise de la pensée n'interdise pas une pensée de la crise.


CALENDRIER DÉFINITIF :

Mercredi 6 juin
Après-midi
ACCUEIL DES PARTICIPANTS

Soirée
Présentation du Centre, du colloque et des participants


Jeudi 7 juin
ÉDUCATION ET POLITIQUE
Matin
Comment peut-on penser l'éducation après Auschwitz ? — Modérateur : Patrick VASSORT
Florent PERRIER : L'héroïsme du petit ou penser l'utopie après Auschwitz avec Miguel Abensour [enregistrement audio en ligne sur La forge numérique de la MRSH de l'université de Caen Normandie et sur le site Radio France, rubrique France Culture]
Christopher POLLMANN : Défaire le refoulement pour éviter le défoulement. Reconnaître la dimension affective de notre existence et apprendre la vie relationnelle

Après-midi
Modérateur : Ronan DAVID
Nicolas OBLIN : Hospitalité versus hospitalisation dans l'institution éducative
Philippe GODARD : Éducation, migrations, désillusion et… refus de parvenir ?
Marc CHATELLIER : Entre angoisse, déni et fétichisme, la disparition de l'institution comme tiers structurant au sein de l'École
Tristan POULLAOUEC : Regrets d'école. Le report des aspirations scolaires dans les familles populaires

Soirée
Jazz


Vendredi 8 juin
ÉCOLOGIE, POLITIQUE, ANTHROPOCÈNE ET POST-HUMAIN
Matin
Écologie, politique, anthropocène et post-humain : quelle articulation ? — Modérateur : Frédérick LEMARCHAND
Michelle DOBRÉ : L'écologie et l'environnement face au développement numérique
Alain GRAS : Le piège électrique, la transition énergétique n'aura pas lieu

Après-midi
Modérateur : Frédérick LEMARCHAND
Galia ACKERMAN : La Catastrophe de Tchernobyl, une leçon de métaphysique
Joël SPIROUX DE VENDOMOIS : Tchernobyl est partout…
David M. FORMAN : Généalogie du droit transgénérationnel
Émilie GAILLARD : Apports et perspectives ouvertes par un droit des générations futures pour faire face aux crises environnementales et bioéthique

Soirée
Lecture/débat "Avant Première", Revue Illusio, Enfance, Extrait d'un inédit de Theodor Adorno (Éd. BDL, Sept. 2018)


Samedi 9 juin
DIALECTIQUE DE LA RAISON
Matin
Processus de production et critique de la valeur : quelle dialectique ? — Modérateur : Marc CHATELLIER
Gérard RAULET : Le débat sur la réification dans la théorie critique contemporaine
Laurent PLET : La dialectique négative sous l'angle de la critique de l'abstraction

Après-midi
Modérateur : Fabien LEBRUN
Christophe DAVID : De la fronde à la bombe : Benjamin et Anders face aux progrès des technologies guerrières
Cédric BIAGINI : L'emprise numérique

Soirée
Lecture/débat "Avant Première", Extrait de S. Grünig, "Ivan Illich : pour une ville conviviale ?" (Éd. BDL, Sept. 2018)


Dimanche 10 juin
Matin
Traversée à pied de la baie du Mont Saint-Michel

Après-midi
DÉTENTE

Soirée
Théorie Critique et Édition(s), par Samuel BADAUD


Lundi 11 juin
Matin
SEXUALISATION - SEXUATION - DOMINATION ET RÉPRESSION
Modérateur : Gérard BRICHE
Patrick VASSORT : Sport et domination
Nicolas OBLIN : Le sport : une forme historique d'esthétisation politique du transhumanisme

PROCESSUS DE PRODUCTION ET CRITIQUE DE LA VALEUR
Technique et idéologie du progrès : quelle dialectique ? - Modérateur : Gérard BRICHE
Benoît BOHY-BUNEL : Kant ou les Lumières de la valeur

Après-midi
SEXUALISATION - SEXUATION - DOMINATION ET RÉPRESSION (II)
Modérateur : Marc CHATELLIER
Olivier VOIROL : L'amour à l'ère du capitalisme numérique
Ronan DAVID : Dialectique de la différenciation des sexes

Soirée
Lecture/débat "Avant Première", Extrait de la Correspondance Adorno - Kracauer (Éd. BDL, Sept. 2018)


Mardi 12 juin
Matin
SEXUALISATION - SEXUATION - DOMINATION ET RÉPRESSION (III)
Civilisation: sublimation ou répression de la sexualité : quelle dialectique ? - Modérateur : Florent PERRIER
Jorge NÓVOA : Une théorie critique des "nouvelles" formes de domination du capital en Amérique latine : le cas du Brésil
Alain-Patrick OLIVIER : Les conditions de la non-éducation à travers le prisme brésilien

Après-midi
PROCESSUS DE PRODUCTION ET CRITIQUE DE LA VALEUR (II)
Modérateur : Nicolas OBLIN
Soleni BISCOUTO FRESSATO : Le peuple brésilien entre informations, divertissement et aliénation. Les images spectaculaires du Réseau Globo de Télévision
Fabien LEBRUN : Techno-capitalisme et destructivité : du massacre de masse en cours au Congo (RDC), déterminé par le secteur high tech

Modérateur : Olivier VOIROL
Gérard BRICHE : Temps de travail, temps libre : temps compté
Jan SPURK : Encore du progrès… ?

Soirée
Débat sur alimentation et génie génétique, par Gilles-Éric SÉRALNI


Mercredi 13 juin
LA THÉORIE CRITIQUE : AU XXIe SIÈCLE ?
Matin
Modérateur : Olivier VOIROL
Katia GENEL : Progrès et pathologies dans la théorie critique
Patrick VASSORT - Collectif Illusio : En guise de perspectives

Après-midi
DÉPARTS


RÉSUMÉS & BIO-BIBLIOGRAPHIES :

Frédérick LEMARCHAND
Frédérick Lemarchand est Maitre de conférences en sociologie à l'université de Caen Normandie. Codirecteur du Pôle Risques de la Maison de la recherche en sciences humaines de Caen. Dans l'héritage de la théorie critique, il travaille depuis quinze ans sur les aspects fondamentaux des sociétés technoscientifiques (crises du nucléaire, de la vache folle, OGM…).
Publications
"Le nucléaire, une technologie insoutenable", in Revue L'Économie Politique, n°72, Paris, 2016.
"Pour dépasser le concept de risque", in Du risque à la menace. Penser la catastrophe (sous la direction de D. Bourg, P.-B. Joly et A. Kaufmann), Colloque de Cerisy, Paris, PUF, 2013.
Les silences de Tchernobyl (avec G. Ackerman et G. Grandazzi), Paris, Autrement, 2006.

Patrick VASSORT
Patrick Vassort est Maître de conférences HDR de l'université de Caen Normandie. Il est directeur de publication de la revue Illusio.
Publications
Contre le capitalisme. Banalité du mal, superfluité et masse, Lormont, Le Bord de l'eau, 2013.
L'Homme superflu : Théorie politique de la crise en cours, Le Passager clandestin, 2012.
Le Sport contre la société (avec Clément Hamel et Simon Maillard), Lormont, Le Bord de l'eau, 2012.


Cédric BIAGINI : L'emprise numérique
Les nouvelles technologies recomposent le monde selon leur propre logique, celle de la performance et de l'efficacité. Elles renforcent le règne de la compétition et l'exigence d'aller toujours plus vite, de se mobiliser intégralement pour son entreprise et sur les "réseaux sociaux", d'être capable de s'adapter à toutes les évolutions technoculturelles, sous peine d'être exclu. L'homme numérique croit avoir trouvé l'autonomie en se débarrassant des pesanteurs du vieux monde matériel. "Enfin libre !", dit-il, alors qu'au contraire, il dépend de plus en plus de dispositifs technoscientifiques. Pour rester dans la course et tenter de maîtriser un réel qui lui échappe, il multiplie les machines. Mais ce sont elles qui désormais le possèdent.

Cédric Biagini anime les éditions L'échappée et contribue au journal La Décroissance.
Publications
L'Emprise numérique, L'échappée, 2012.
L'Assassinat des livres par ceux qui œuvrent à la dématérialisation du monde, L'échappée, 2015.
Aux origines de la décroissance, avec P. Thiesset et D. Murray, L'échappée, 2017.

Soleni BISCOUTO FRESSATO : Le peuple brésilien entre informations, divertissement et aliénation. Les images spectaculaires du Réseau Globo de Télévision
Depuis l'invention du cinéma et plus fortement avec la diffusion de la télévision, les sociétés se forment et s'informent à base d'images en mouvement. Actuellement, ces images sont, dans la plus grande majorité, des représentations plus que complices du néolibéralisme et du capital fictif. Elles sont la traduction la plus spectaculaire de l'industrie culturelle et fusionnent d'une façon permanente, l'information avec le divertissement. Elles deviennent facteur d'identification, d'influence et de formation des subjectivités ainsi que d'aliénation. Ce sont des images révélatrices d'une société en crise, non seulement économique et politique, mais surtout, englobant les consciences et aussi l'inconscient d'une grande partie de la population brésilienne. Au Brésil, ces images sont produites et diffusées de façon hégémonique par le Réseau Globo de Télévision, la première grande entreprise de télédiffusion dans le pays et la deuxième plus grande au monde. Depuis sa fondation en 1965, la Globo favorise un remaniement systémique entre information et loisir, entre réalité et fiction.

Soleni Biscouto Fressato est docteure en sociologie, chercheuse au Groupe de Recherche Oficina Cinema-História (Université Fédérale de Bahia) et rédactrice en chef de Culture et Cinéma de la Revue O Olho da História. Auteure de Caipira oui, moldu non. Représentations de la culture populaire dans le cinéma de Mazzaropi (EDUFBA, 2011) et de Le "miroir magique" des feuilletons (images spectaculaires remplaçant la réalité) (sous presse). Auteure et organisatrice, avec Jorge Nóvoa et Kristian Feigelson, de Cinématographe. Un regard sur l'histoire (EDUFBA, EDUNESP, 2009) et, avec Jorge Nóvoa, de Regards sensibles : les beautés des villes et ces barbaries (Prismas, 2018).

Benoît BOHY-BUNEL : Kant ou les Lumières de la valeur
Il s'agira de revenir sur l'un de mes essais dans lequel je propose une critique matérialiste et sociale de la Critique de la raison pure. Une relecture de Marx, Lukacs, Sohn-Rethel et Bergson, permettra de confronter une théorie critique et une critique des sciences modernes à ce texte fondateur de la philosophie moderne. En particulier, la division entre un certain travail intellectuel spécifiquement moderne et une praxis dépossédée fera problème.

Benoît Bohy-Bunel est professeur de philosophie certifié, théoricien critique à la Wertkritik et militant communiste libertaire.
Bibliographie
Kant, Critique de la raison pure.
Marx, Capital.
Bergson, Essai sur les données immédiates de la conscience.
Sohn Rethel, Travail intellectuel et travail manuel.
Lukacs, Histoire et conscience de classe.

Gérard BRICHE
Gérard Briche est Professeur de philosophie et d'esthétique à l'École Nationale d'Arts de Dunkerque-Tourcoing. Il est membre du groupe français de la "Nouvelle critique de la valeur".
Publications
La Grande dévalorisation : pourquoi la spéculation et la dette de l'État ne sont pas les causes de la crise (de N. Trenckel et E. Lohoff) - (Trad. sous la dir. G. Briche), Inter-éditions, 2014.
Éloge du vandalisme : comment être artiste après la fin de l'art, Gruissan, Éditions ESA-Publi.net, 2014.
"Ce qu'il reste de la politique", in Revue Lignes, n°41, ("Quête"), mai 2012-mai 2013.

Marc CHATELLIER : Entre angoisse, déni et fétichisme, la disparition de l'institution comme tiers structurant au sein de l'École
La notion de lutte pour la reconnaissance — telle que la pose Axel Honneth — apparaît comme le point aveugle des relations complexes qu'entretiennent entre eux les processus de domination, réification et émancipation. L'auteur a abordé successivement — et à des époques différentes — les trois concepts, pour essayer d'identifier les mécanismes qui, dans le capitalisme contemporain, empêchent les êtres humains d'accéder à la réalisation de soi. Quels sont les rapports qu'entretiennent les notions de réification et de reconnaissance dans la pensée de Honneth, au sein d'une théorie sociale ? Et davantage dans les processus éducatifs institués ? Ce sont les mécanismes intersubjectifs de socialisation et de constitution de la personnalité qui définissent le besoin d'humanité de l'homme et la gravité des blessures que lui inflige le mode de vie moderne. Le primat de l'Autre, tel qu'il a été mis en évidence sur le plan de la psychologie sociale donne toute sa portée à la réification : "si l'Autre ne me regarde pas comme une personne digne de considération, je ne suis pas seulement frustré de la reconnaissance à laquelle j'ai droit, je suis aussi empêché de me constituer comme personne à mes propres yeux, je n'existe pas comme Sujet". Dès lors dans un ensemble d'institutions éducatives en crises — où le sujet (maître/élève) vacille entre souffrance au travail et difficultés d'apprentissage — nous examinerons comment la réification prend un triple visage : entre angoisse, déni et fétichisme, et montrerons comment seul un retour à l'institution — au sens du tiers structurant — peut permettre de déployer une reconnaissance intersubjective non morbide.

Marc Chatellier est Professeur des écoles spécialisé en ZEP, docteur en Sciences de l'Éducation (2000, CREN EA2661) et doctorant en philosophie (2014-2018, CAPHI EA2136) de l'université de Nantes, membre du Comité de rédaction de la revue Illusio.
Publications
Freud à l'École, de la résistance des sujets aux sujets de la résistance, Lormont, Bord de l'Eau, 2017.
"La critique de la valeur comme renversement épistémologique des sociétés dites libérales", in Revue LESTAMP, Actes du colloque "Le mal aux limites des sciences sociales", Nantes, Éditions LESTAMP, Juin 2016.
"Le concept de reconnaissance en sciences sociales", in Revue Pratiques, n°73, "Subjectif objectif, l'inextricable", Paris, Mai 2016.
"Entre Performance et Équité Sociale : l'école face aux paradoxes du paradigme de la reconnaissance", in Actes du Colloque International Reconnaissance et Critique Sociale, Nantes, Septembre 2015, ENS Éditions (à paraître).

Christophe DAVID : De la fronde à la bombe : Benjamin et Anders face aux progrès des technologies guerrières
La réflexion sur le progrès des technologies guerrières a été une des lignes de force de la déconstruction de l'idéologie du Progrès, qui avait accompagné la Révolution industrielle, par la première génération de la Théorie critique. Déchiffrant le dernier conflit mondial en date, imaginant le suivant, Walter Benjamin et Günther Anders ont travaillé à mettre en place une conception de l'Histoire dont ce n'est plus le Progrès mais la Catastrophe qui décide du sens. "Aucune histoire universelle ne conduit du sauvage à l'humanité civilisée, mais il y en a très probablement une qui conduit de la fronde à la bombe atomique", écrivait Adorno dans Dialectique négative. Cette intervention se propose d'éclairer la contribution de Benjamin et d'Anders à cette philosophie de l'Histoire qui "conduit de la fronde à la bombe atomique".

Christophe David est maître de conférences en philosophie à l'université Rennes 2. Traducteur de Benjamin, Anders et Adorno, il leur a consacré de nombreux articles et a co-organisé avec Florent Perrier un colloque sur la "Théorie esthétique d'Adorno" à l'université Rennes 2 en octobre 2016.

Ronan DAVID
Ronan David, docteur en sociologie à l'université de Caen Normandie et membre du comité de rédaction de la revue Illusio, s'intéresse, dans le cadre de ses recherches, à l'étude des processus de réification, de domination à l'œuvre dans la différenciation des sexes, l'éducation, le sport.
Publications
Jouer le monde. Critique de l'assimilation du sport au jeu (avec Nicolas Oblin), Lormont, Bord de l'Eau, 2017.
Le Sport contre les femmes, Lormont, Bord de l'Eau, 2015.

Michelle DOBRÉ
Michelle Dobré est Professeur des universités à l'université de Caen Normandie, sociologue. Ses recherches sont orientées vers l'écologie politique.
Publications
La Face cachée du numérique. L'impact environnemental des nouvelles technologies (avec F. Flipo et M. Michot), Paris, L'Échappée, 2013.
Consommer autrement. La réforme écologique des modes de vie (avec S. Juan sous la dir.), Paris, L'Harmattan, 2009.

Émilie GAILLARD : Apports et perspectives ouvertes par un droit des générations futures pour faire face aux crises environnementales et bioéthique
Intégrer la finitude en droit est devenu un impératif particulièrement nécessaire à notre temps. Le droit n'a pas su empêcher l'avènement de l'Anthropocène et est actuellement pris de vitesse par la question du transhumanisme. Il est devenu impératif de remonter aux fondements philosophiques du droit, d'enrichir la matrice temporelle du droit de sorte que les générations futures prennent chair de droit. De nouveaux principes juridiques tels que ceux de non-discrimination temporelle, de dignité des générations futures ou encore d'intégrité de l'espèce humaine pourraient voir le jour. Ainsi, tant la protection des équilibres du vivant, de la planète que l'infime protection de la condition humaine de l'Humanité pourraient être protégés en droit. Leur traduction sous forme de droits de l'homme transgénérationnels, voire de crimes permettrait de renouveler l'effectivité du droit face à ses crises.

Émilie Gaillard, maître de conférences en droit privé à l'université de Caen Normandie, enseigne le droit international de l'environnement et des droits de l'homme à Sciences Po Rennes. Ses écrits accompagnent le changement de paradigme que nécessite la protection juridique des générations futures, tant en théorie générale que dans la mise en œuvre de ce nouveau droit. Ses écrits portent sur les droits de l'homme des générations futures, la démocratie transgénérationnelle, les crimes et dommages transgénérationnels.
Publication
Générations futures et droit privé. Vers un droit des générations futures (éd. LGDJ 2011, 673 p.), Thèse primée par l'Académie des Sciences Morales et Politiques en 2010.

Katia GENEL : Progrès et pathologies dans la théorie critique
En comparaison avec le scepticisme des premiers théoriciens critiques, notamment Benjamin, Adorno et Horkheimer, on peut constater une certaine résurgence de l'idée de progrès dans les versions récentes de la théorie critique (Habermas et Honneth). Cette idée accompagne une pensée en termes de maladie de la société qui a toujours été présente dans la tradition de Francfort mais prend un sens nouveau avec l'inflation de la référence à la pathologie. Il s'agira ici d'explorer cette métaphore médicale afin de saisir plus précisément la nature du progrès évoqué et d'expliciter la philosophie de l'histoire qui sous-tend ces théories sociales. La référence à la santé et à la maladie vient-elle se substituer à la référence au progrès ? La théorie critique peut-elle se passer d'une telle référence ?

Katia Genel, maîtresse de conférences en philosophie allemande à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, est actuellement en délégation au Centre Marc Bloch à Berlin.
Publications
Autorité et émancipation. Horkheimer et la Théorie critique, Paris, Payot, 2013.
Hannah Arendt. L'expérience de la liberté, Paris, Belin, 2016.
Ainsi que des articles sur l'École de Francfort et sur la sociologie et la philosophie françaises et allemandes contemporaines.

Philippe GODARD : Éducation, migrations, désillusion et… refus de parvenir ?
Dans un monde qui vit une mutation formidable, dans lequel l'État abandonne au secteur privé la totalité de ses rapports positifs avec ses citoyens, la place réservée par la nation à son système éducatif constitue un bon indicateur du niveau de totalitarisme. A fortiori si l'on évalue la place que le système éducatif réserve aux migrants, actuels ou "historiques". La désillusion est au rendez-vous, et, à son tour, elle se révèle un indicateur… du niveau des luttes : la désillusion n'est que l'aveu de notre peur de la libération. Au-delà de l'aspect humanitaire qui invite à accueillir toute personne cherchant un refuge, nous questionnons les motivations des uns et des autres, des "accueillants" comme des migrants. Ce qui est recherché par les premiers comme par les seconds ne semble pas aller dans le sens de l'émancipation. Trop d'acteurs tentent en effet, malgré les conditions socioculturelles et économiques, de parvenir dans ce monde-ci. Ils oublient qu'ils pourraient choisir la voie du refus.

Philippe Godard travaille depuis deux décennies avec des jeunes mal profilés par le système éducatif et qui ont du mal à y trouver leur place (élèves dits décrocheurs, individus "violents" ou dits hyperactifs, et jusqu'aux enfants placés en foyer, souvent discriminés par l'institution). Il est actuellement en train de réaliser un ouvrage avec des enfants placés et leurs éducateurs. Il a mené durant plusieurs années des actions d'éveil aux langues dans des collèges, avec des enfants migrants nouvellement arrivés.
Dernier ouvrage
Croire ou pas aux complots ?, Édition Calicot, 2017.

Alain GRAS : Le piège électrique, la transition énergétique n’aura pas lieu
La fée serait-elle devenue une sorcière ? Assurément appuyer sur un bouton procure un sentiment de puissance auquel ne se mêle aucune culpabilité. En réalité, le système technique électricité est rarement pris dans sa totalité, à la fois diverse et fragile. On ne cesse, en effet, au nom de la transition, de vanter les mérites de cette "énergie", un terme foncièrement trompeur dont la propagande "progressiste" abuse. L'électricité n'est qu'un flux, un vecteur qui transporte une puissance, provenant d'une source primaire, à travers des réseaux, parfois à très longue distance. La transition ne peut s'affranchir d'une prise de conscience que globalement le flux électrique apparemment immatériel fait partie, selon le mot bien choisi de Bruno Latour, du Terrestre. Les COP 21+n sur le CO2 ne seront que des bavardages de politiciens et technocrates, qui resteront inefficaces sans une mise en cause de la croissance et de notre mode de vie. Le piège électrique risque ainsi de se refermer sur un monde qui retourne à l'énergie du XIXe siècle.

Alain Gras est socio-anthropologue des techniques, professeur émérite, UFR de Philosophie, Uté Paris 1. Fondateur du Centre d'Étude des Techniques, des Connaissances et des Pratiques (CETCOPRA), Paris 1, actuellement dirigé par Thierry Pillon après Bernadette Bensaude.
Publications
OIL, anthropologie du pétrole, B2, 2016.
Le choix du feu, Fayard, 2007.
Fragilité de la puissance, Fayard, 2003.

Fabien LEBRUN : Techno-capitalisme et destructivité : du massacre de masse en cours au Congo (RDC), déterminé par le secteur high tech
La détermination guerrière du capitalisme numérique est une réalité depuis vingt ans dans un silence médiatique révoltant. Une guerre interminable se déroule effectivement en République Démocratique du Congo (RDC), causée entre autres par l'industrie numérique qui y pille les minerais indispensables à la fabrication des gadgets électroniques envahissant notre quotidien (téléphones portables, ordinateurs, etc.). Ainsi, c'est l'extractivisme névrotique et l'exploitation des ressources naturelles sur lesquels il faut se pencher afin de comprendre la matérialité de nos vies occidentales virtualisées. Il faut remonter le circuit de la mondialisation économique, repartir à la base de la chaîne produisant les marchandises technologiques par milliards, jusqu'à leur composition en métaux, eux-mêmes produits à partir de matières premières et exposer où, comment, dans quelles conditions, pour qui cela est possible et avec quelles conséquences. Seront abordés, à partir de cette exploitation illégale du sous-sol congolais, l'institutionnalisation du crime, les conditions de travail épouvantables dans les mines, le saccage environnemental, les multiples conflits se traduisant par des millions de morts et des centaines de milliers de viols, la responsabilité indéniable du secteur high tech.

Fabien Lebrun, docteur en sociologie et membre du collectif Illusio, a notamment coordonné les quatre volumes de la revue Illusio consacrés à la Théorie critique de la crise.
Publications
"Vers la convergence homme-machine et société-machine ou le techno-capitalisme comme nouveau stade du sujet automate", in L'Homme et la société, à paraître en 2018 (avec Paul-Fabien Groud).
"Le Congo (RDC) : un génocide au XXIe siècle ? D'un massacre de masse déterminé par l'industrie numérique", in Illusio, n°16-17, Bord de l'eau, 2017.
"Crime institutionnalisé : un désastre social, culturel et politique", Préface à Wolfgang Pohrt, Sociologie du crime politique. L'être humain à l'époque de son utilité, Bord de l'eau, 2013 (avec Nicolas Oblin).
Footafric. Coupe du monde, capitalisme, néocolonialisme, L'Échappée, 2010 (avec Ronan David et Patrick Vassort).

Jorge NÓVOA : Une théorie critique des "nouvelles" formes de domination du capital en Amérique Latine : le cas du Brésil
Une difficulté des sciences sociales est de cerner les époques de la modernité qui, pour cause des survivances des structures des périodes précédentes, ont survécu longtemps de façon pré-capitaliste. La globalisation a été progressive et a joué un rôle très important dans des régions colonisées par des États qui ont pris des avancées conduisant à l'industrialisation. L'Amérique Latine a vécu toutes les formes de la dialectique "rupture et continuité". La crise actuelle exige la critique des théories qui cherchent à expliquer les rapports dominations/subordinations à partir des idéologies du progrès, de la croissance, du développement, avec des concepts tels que sous-développement, dépendance, impérialisme, centre-périphérie, etc., afin d'élaborer une théorie critique capable de cerner les groupes sociaux qui subissent ses relations réelles. Le Brésil fait partie de cette totalité sous la domination du capital fictif. Son rôle leader dans le BRICS et la politique pós-Dilma tracent deux lignes qui font revenir un phénomène né à l'époque coloniale : la relation entre les élites dominantes des espaces colonisés et celle des régions des États colonisateurs dominants. L'étape actuelle propage dans tous les coins du monde la logique marchande dominée par la valeur fictive. Celle-ci "recrute" des fractions avancées, comme à la période de l'accumulation coloniale, ce qui remet en cause toute velléité de développement du dit "État national souverain". Le juridique prend le devant de la scène pour réorganiser cette nouvelle domination.

Jorge Nóvoa est professeur titulaire à l'université fédérale de Bahia, Professor Invité de Paris III - Sorbonne (Département du Cinéma et de l'Audiovisuel), Coordinateur du Groupe de Recherche Oficina Cinéma-Histoire, Rédacteur en chef de la Revue O OLHO DA HISTÓRIA.
Publications
L'histoire à la dérive : un bilan de fin de siècle, Salvador, EDUFBA, 1993.
Carlos Marighella : l'homme derrière le mythe, São Paulo Editora UNESP, 1999 (avec Cristiane Carvalho da Nova).
Incontournable Marx, São Paulo/Salvador, UNESP/EDUFBA, 2007.
Cinématographe. Un regard sur l'histoire, São Paulo/Salvador, UNESP/EDUFBA, 2009 (avec Soleni Biscouto Fressato et Kristian Feigelson).
Les regards sensibles. Les beautés des villes et ses barbaries, Curitiba, Prismas, 2018 (avec Soleni Biscouto Fressato).

Nicolas OBLIN : Le sport : une forme historique d'esthétisation politique du transhumanisme
Au cours de cette communication, nous interrogerons le rapport au temps et à l'histoire entretenu par l'institution sportive. D'un côté, les mises en scènes spectaculaires organisées par les différentes instances du sport seront analysées comme des éléments importants du déchaînement d'une histoire événementielle masquant les structures profondes de la société (Hartmut Rosa). D'un autre côté, nous montrerons que les finalités de l'institution sportive, qu'il s'agisse de l'établissement des hiérarchies sportives ou de l'établissement de records sont des catalyseurs de l'idée de progrès articulée à une conception de l'histoire "inséparable de celle d'un mouvement dans un temps homogène et vide" (Walter Benjamin). Enfin, nous développerons l'idée selon laquelle ces conceptions de l'histoire et du progrès sont familières des fondements épistémiques, philosophiques et politiques du courant transhumaniste (humanité augmentée). Le sport, avant-garde du déterminisme technoscientifique, n'est, de ce point de vue, qu'une de ces institutions qui offrent aux masses l'occasion de jouir de l'anéantissement politique, culturel, esthétique des individus et des peuples.

Nicolas Oblin est docteur en sociologie de l'université Paul Valéry Montpellier III, directeur de rédaction de la revue Illusio et enseignant spécialisé auprès de jeunes en grande difficulté scolaire. Il s'intéresse, dans le cadre de ses recherches, à l'étude de la corporéité, de l'institution sportive, ainsi qu'à celle des institutions d'éducation et de formation ; en particulier aux rapports de domination et aux processus de réification qui s'y déploient.
Publications
Sport et esthétisme nazis, Préface de Patrick Vassort, Paris, L'Harmattan, 2002.
La Crise de l'Université française. Traité critique contre une politique de l'anéantissement, Préface de Jean-Marie Brohm, Paris, L'Harmattan, 2005 (avec Patrick Vassort).
Sport et capitalisme de l'esprit. Sociologie politique de l'institution sportive, Bellecombe-en-Bauges, Le Croquant, 2009.
Pourquoi nier le mal sportif ?, Lormont, Le Bord de l'eau, 2015.
Jouer le monde. Critique de l'assimilation du sport au jeu, Lormont, Le Bord de l'eau, 2017 (avec Ronan David).

Alain-Patrick OLIVIER
Alain-Patrick Olivier est Professeur des universités - Université de Nantes, CREN [en savoir plus].
Publications
Olivier, A. P. (2017), Identity and Difference in a post-dialectical Theory : on Theodor W. Adorno's Paris Lectures, Educação e Filosofia, 31 (63) [en ligne].
Olivier, A. P. (2017), "A demanda de reconhecimento em Educação [Le besoin de reconnaissance dans l'éducation]", in Bannell, R. I.; Gomes, L. R.; Gallo, S.; Pagni, P. A. (Eds), Filosofia da Educação. Entre a formação de educadores e a qualificação profissional, Sao Paulo : Cortez, 19-33.1.
Olivier, A. P. (2017), "Die Rhythmik des Fortschreitens. Über das Verhältnis zwischen Musik und Gesellschaft [La rythmique du progrès. Sur le rapport de la musique et de la société]", Zeitschrift für kritische Theorie, 44/45, 176-190.
Olivier, A. P. (2014), "La réception d'Adorno dans les institutions françaises d'enseignement : musicologie, sociologie, métaphysique", Illusio, 12/13, 367-377.
Olivier, A. P. (2014), "Théorie de l'éducation et philosophie politique selon Axel Honneth", Penser l'éducation, 35, 93-105.

Florent PERRIER : L'héroïsme du petit ou penser l'utopie après Auschwitz avec Miguel Abensour
Dans son dernier ouvrage publié avant sa disparition, La communauté politique des "tous uns" (Belles Lettres, 2014), Miguel Abensour est revenu sur la difficulté d'envisager la persistance de l'utopie après Auschwitz : qu'en est-il en effet de l'utopie après la catastrophe, comment peut-on même songer à l'utopie ? À l'opinion commune, satisfaite de pouvoir disqualifier l'idée qu'un monde meilleur puisse encore être envisagé, Miguel Abensour oppose pourtant "un renversement inattendu de la question" : "comme l'ont perçu à des degrés divers Etty Hilsum, Adorno, Levinas, loin de ruiner l'idée d'utopie, cette situation sans précédent aurait pour effet surprenant de faire naître, de susciter une sommation utopique d'un genre nouveau, inédite, inouïe, comme si le désir d'éviter la répétition de la catastrophe ne pouvait s'accomplir que par le choix radical de "l'écart absolu" propre à l'utopie de Charles Fourier" (p. 373). En revenant sur les moments d'apparition de l'idée de sommation utopique dans l'œuvre de Miguel Abensour, sur sa généalogie, nous proposons ici une lecture de la persistance de l'utopie après Auschwitz sous le signe d'un héroïsme du petit. Cette intervention participe d'une recherche en cours (cf. notamment Florent Perrier, "Insurgente insurgeante — Miguel Abensour ou la persistance de l'écart absolu", Lignes, Fécamp, mai 2018, n°56, "Miguel Abensour. La sommation utopique" (numéro conçu et réalisé par Michèle Cohen-Halimi et Sophie Wahnich), elle n'a donc aucunement un caractère définitif.

Membre de l'EA 7472 "Pratiques et théories de l'art contemporain" (PTAC), Florent Perrier est maître de conférences en esthétique et théorie de l'art à l'université Rennes 2, chercheur associé à l'Institut Mémoires de l'édition contemporaine (IMEC) et aux Archives Walter Benjamin de Berlin. Ses travaux portent sur les rapports entre l'art, l'utopie et le politique de l'ère industrielle à l'extrême contemporain, sur l'esthétique et le politique chez Walter Benjamin et sur l'esthétique de la résistance dans les arts contemporains.
Publication
Topeaugraphies de l'utopie, Collection "Critique de la politique", Payot, 2015.

Laurent PLET : La dialectique négative sous l'angle de la critique de l'abstraction
La dialectique négative est cette forme de discursivité philosophique qu'Adorno expose dans l'ouvrage éponyme paru en 1966 (Dialectique négative). Si la richesse de l'ouvrage permet de multiples entrées et traversées, il est possible de prendre pour fil conducteur la critique de l'abstraction comprise oubli, déni d'un réel impossible. Telle pourrait être, pour jouer avec la question initiale, la productivité encore actuelle de cette pensée malgré l'usage et l'usure possible de catégories apparemment bien fatiguées, comme de vieille chaussures abandonnées le long du chemin qui pourraient peut-être cependant retrouver une seconde vie.

Publications
Raison politique et dialectique négative chez Adorno, Variations, 2006.
La langue contre la langue, tentative de sauvetage, Théorie critique de la crise, Illusio, 2014.
Essai sur la Dialectique négative d'Adorno, Matérialisme critique et utopie, Classiques Garnier, 2016.

Gérard RAULET : Le débat sur la réification dans la théorie critique contemporaine
Dans le mouvement général de révision du marxisme orthodoxe, la publication du livre de Lukács Histoire et conscience de classe aux Éditions de Minuit a été un signe important. Elle correspond à une tendance générale à substituer le concept d'aliénation à celui, plus "basique" ou trop ouvriériste, d'exploitation et à ouvrir ainsi de nouvelles perspectives critiques à la pensée socialiste. S'interrogeant en 1998, à l'occasion du 30e anniversaire de Mai 1968, sur "les origines intellectuelles de cette révolution fondatrice […] de notre "France contemporaine"", Daniel Lindenberg prétendra, non sans raison, qu'Histoire et conscience de classe — "livre maudit du marxisme occidental" — est "(re)devenu la bible du gauchisme" (Daniel Lindenberg, "1968 ou la brèche situationniste", Esprit, n°242, mai 1998, p. 127-140). Cette question est importante — et d'autant plus que, pour la réception de Marcuse, par exemple, elle a constitué un point de fixation idéologique et théorique. Tandis que semblait dominer la vague de l'anti-humanisme — fût-il théorique (Althusser) — un front assez large s'est créé pour défendre la validité herméneutique et même analytique du concept d'aliénation, malgré son appartenance aux écrits du "jeune Marx". J'ai moi-même engagé ma thèse d'État de cette façon, en défendant la possibilité d'un humanisme marxiste utilisant la notion d'aliénation de façon négative, pour appréhender la tendance d'une désaliénation à conquérir. Dans un contexte d'épuisement de la Théorie critique, dans lequel elle peine à maintenir une ligne émancipatrice face à l'idéologie néo-libérale, Axel Honneth a relancé le débat sur Lukács et sur la réification. C'est l'occasion de faire le point sur une catégorie épistémologique qui est et a été tout autant au cœur des crises du marxisme que de sa théorisation des crises depuis les années 1920.

Gérard Raulet, professeur d'histoire des idées allemandes à l'université Paris-Sorbonne, est directeur du Groupe de recherche sur la culture de Weimar (Fondation Maison des Sciences de l'Homme & UMR 8138 SIRICE). Directeur de l'UPRES-A 8004 "Philosophie politique contemporaine" (CNRS / École Normale Supérieure de Lettres et Sciences humaines) de 1999 à 2003, il a dirigé le programme ANR/DFG CActuS (Critique, Actualité, Société) avec Axel Honneth de 2014 à 2016.
Publications en philosophie politique contemporaine
Critical Cosmology. Essays on Nations and Globalization, Lanham MD, Lexington Books, 2005.
La philosophie allemande depuis 1945, Paris, Armand Colin, 2006.
Republikanische Legitimität und politische Philosophie heute, Münster, 2012.
Philosophische Anthropologie. Themen und Positionen, Band 2 : Philosophische Anthropologie und Politik, Nordhausen, 2013 (dir. en collaboration avec Guillaume Plas).
European Constitutionalism. Historical and Contemporary Perspectives, Bruxelles e.a., 2014 (dir. en collaboration avec Alexandre Dupeyrix).
Wissen in Bewegung. Theoriebildung unter dem Fokus von Entgrenzung und Grenzziehung (dir. en collaboration avec Sarah Schmidt), Berlin, 2014.

Gilles-Éric SÉRALNI
Gilles-Éric Séralni est Professeur de biologie moléculaire, à l'université de Caen Normandie, membre associé de l'équipe CERREV. Responsable du pôle Recherche Risques, Qualité et Environnement Durable. Membre de l'équipe Estrogènes et Reproduction des Mammifères, laboratoire de biochimie ; sujet de recherche et d'expertise : effets des OGM et des pesticides sur la santé, président du Conseil scientifique du CRIIGEN.
Dernières publications
Le Sursis de l'espèce humaine, Belfond, 1997, Rééd. revue et augmentée sous le titre Nous pouvons nous dépolluer !, Josette Lyon, 2009.
OGM : le vrai débat, Flammarion, Collection "Dominos", octobre 2000.
L'Évolution de la matière, de la naissance de l'Univers à l'ADN, Éditions Pocket, Collection "Explora", 1994.

Jan SPURK : Encore du progrès… ?
L'ambiguïté et la perversion du progrès, de l'avancement réalisable et maîtrisable vers une vie meilleure, sont critiquées depuis longtemps et avec des orientations théoriques très différentes. On doit considérer non seulement les "dégâts du progrès" mais également sa perversion comparée à l'idée libératrice que les Lumières se sont faite du progrès. "Aussi peu l'humanité telle quelle avance suivant les lois de la réclame du toujours-mieux, aussi peu est l'idée du progrès sans l'idée de l'humanité" (Adorno). L'idée de l'humanité a disparu de la conception du progrès basé sur la généralisation de la logique marchande et de la marchandisation. En revanche, "Le progrès signifie la sortie de l'emprise, aussi de l'emprise du progrès, qui est lui-même une nature, grâce à l'humanité réalisant sa propre naturalité" (Adorno). C'est-à-dire que le progrès est à comprendre comme le projet de l'autonomie croissante et de la libération des hommes.

Jan Spurk est sociologue, professeur des Universités à l'université Paris Descartes, Faculté des Sciences Humaines et Sociales — Sorbonne, responsable du master "Sociétés contemporaines" ; études de sociologie à Francfort et à Paris. Ses champs de recherche sont : théories sociales, théories critiques, subjectivités, espaces publics.
Publications
Contre l'industrie culturelle. Les enjeux de la libération, Éditions Le Bord de l'Eau, 2016.
Au-delà de la crise ?, Éditions du Croquant, 2016.
Les limites de l'indignation ou la révolution commence-t-elle à Bure ?, Éditions du Croquant, 2017.

Olivier VOIROL
Olivier Voirol est Maître de Conférence à l'université des Sciences sociales et Politiques de Lausanne, membre du laboratoire de recherche Laboratoire capitalisme, culture et sociétés (Université de Lausanne).
Publications
"Autour d'Axel Honneth. Reconnaissance et communication", in Revue Réseaux, n°193, Paris, La Découverte, 2015.
"Luttes pour la reconnaissance", in Dictionnaire des mouvements sociaux, Paris, Presses de Sciences Po (P.F.N.S.P.), 2009.
"Axel Honneth et la sociologie : reconnaissance et théorie critique à l'épreuve de la recherche sociale", in La quête de reconnaissance, Paris, La Découverte, 2007.


SOUTIENS :

• Laboratoire CERREV | Université de Caen Normandie
• Avec le concours de la revue Illusio, référencée par l'International Consortium for Critical Theorie Programs

Programme 2018 : un des colloques

Programme complet


LA RÉFORME EN SPECTACLES

PROTESTANTISME ET THÉÂTRE EN NORMANDIE ET EN EUROPE AU XVIe SIÈCLE


DU MERCREDI 30 MAI (19 H) AU DIMANCHE 3 JUIN (14 H) 2018

[ colloque de 4 jours ]



DIRECTION :

Charlotte BOUTEILLE-MEISTER, Emmanuel BURON, Fabien CAVAILLÉ, Estelle DOUDET, Denis HÜE


ARGUMENT :

La Réforme a bouleversé la vie de l'Europe au XVIe siècle, incitant les citoyens à soutenir ou bien à combattre la nouvelle religion. La Normandie, terre de protestantisme, s'est alors imposée comme une interface majeure entre les pays germaniques, l'Angleterre, la Suisse et les Pays-Bas. La région était aussi l'un des principaux centres du théâtre en français. De 1520 à 1580, le théâtre normand a connu une production exceptionnellement riche, trop méconnue aujourd'hui.

En ouverture des commémorations des 500 ans de la Réforme, ce colloque a pour objectif de mettre au jour les interactions peu connues entre débats religieux et rayonnement des arts de la scène. Il étudiera la manière dont le protestantisme a suscité des débats dont l'intensité et la violence ont transformé le théâtre, qui était alors le media à l'audience la plus large.

La manifestation associe à un volet scientifique international et interdisciplinaire une résidence-création dirigée par le metteur en scène Michel Cerda. Elle explorera des pièces pro- et anti-protestantes du XVIe siècle. Le public est également invité à participer à une exposition-performance sur le théâtre en Normandie conçue en partenariat avec le collège de Cerisy-la-Salle, et à deux débats qui questionneront les relations entre les spectacles et le scandale, et le rôle des arts face aux mutations religieuses de nos sociétés.


CALENDRIER DÉFINITIF :

Mercredi 30 mai
Après-midi
ACCUEIL DES PARTICIPANTS

Soirée
Présentation du Centre, du colloque et des participants


Jeudi 31 mai
Matin
Charlotte BOUTEILLE-MEISTER, Fabien CAVAILLÉ, Estelle DOUDET, Denis HÜE & Tiphaine KARSENTI : Introduction et présentation des différents volets du colloque [enregistrement audio en ligne sur La forge numérique de la MRSH de l'université de Caen Normandie]

REPRÉSENTATION THÉÂTRALE ET MILIEUX RÉFORMÉS
Jelle KOOPMANS : Acteurs protestants - auteurs protestants - représentations protestantes ?

LES RELECTURES DE LA SAINT-BARTHÉLEMY
Ruth STAWARZ-LUGINBÜHL : La Famine de Jean de La Taille (1573) : une lecture dramatique du massacre de la Saint-Barthélemy ?

Après-midi
Performance avec les élèves du collège Anne-Heurgon-Desjardins de Cerisy-la-Salle, suivie de la présentation de l'exposition "Le théâtre à Rouen au XVIe siècle" [présentation]

Violence des/sur les images : iconoclasme et représentation blasphématoire (XVIe-XXIe siècle), débat avec Christian BIET, François LECERCLE et Isabelle SAINT-MARTIN

Soirée
La religion comme spectacle : médiatisation de l'expérience pentecôtiste, avec Damien MOTTIER


Vendredi 1er juin
Matin
UN THÉÂTRE RÉFORMÉ À ROUEN ?
Luc DAIREAUX : La Réforme en Normandie au XVIe siècle : genèse, dynamiques et spectre social [enregistrement audio en ligne sur La forge numérique de la MRSH de l'université de Caen Normandie et sur le site Radio France, rubrique France Culture]
Denis HÜE : Pierre Du Val et le théâtre mystique à Rouen
Estelle DOUDET : Scènes polémiques du recueil de Rouen
Mario LONGTIN : Écrire entre les lignes : lire les didascalies du manuscrit "BnF fr. 24341"

Après-midi
ÉCRITURES THÉÂTRALES ET RÉFORME
Marie-Madeleine FRAGONARD : Formes pré-théâtrales : dialogues polémiques et adaptations dialoguées
Charlotte BOUTEILLE-MEISTER : L'importance du schème allégorique dans le théâtre de la Réforme : entre plaisir scénique et efficacité polémique

ÉCLAIRAGE SUR LE TRAVAIL THÉÂTRAL EN COURS
Avec Fabien CAVAILLÉ & Tiphaine KARSENTI (Observation et analyse de la résidence-laboratoire du metteur en scène Michel Cerda), Marie BOUHAÏK-GIRONÈS et Mario LONGTIN


Samedi 2 juin
Matin
CIRCULATION ET DIFFUSION DES STRATÉGIES PERSUASIVES
Klaus RIDDER : La persécution comme menace dans le théâtre de la Réforme
Carlotta POSTH : L'apologie de la vraie foi dans L'Antéchrist de Lucerne (1549)
Richard HILLMAN : Le théâtre protestant continental en Angleterre

Après-midi
ESPACES DE REPRÉSENTATION : VILLE, COUR, COLLÈGES
Katell LAVÉANT : Culture joyeuse et Réforme : les Conards face aux Protestants rouennais
Éric SYSSAU : Les protestants sur la scène du collège de Navarre (Paris, 1533-1572)

Soirée
Forum des projets


Dimanche 3 juin
Matin
CRÉATION THÉÂTRALE, sous la direction de Michel CERDA, suivie d'un débat

Après-midi
DÉPARTS


PERFORMANCE :

Avec les élèves du collège Anne Heurgon-Desjardins de Cerisy-la-Salle
Les élèves du collège Anne Heurgon-Desjardins de Cerisy-la-Salle présenteront une petite forme théâtrale, sorte d'écho à la pièce du Pardonneur qui lui aura valu un procès, mais version 2018 !
Ce petit spectacle trouve son point de départ dans la vie familiale : un trajet en voiture pour un mariage. Mais sur la route, on est rarement seul... Et la courtoisie n’est pas toujours de mise ! Qui viendra gâcher la fête ?
La représentation est ouverte aux parents d'élèves et sera suivie d'un échange avec les participants du colloque sur le travail mené par les élèves.
Atelier encadré par Émilie ROSSIER (CPE) et Virginie LEMOINE (professeur de Lettres)

EXPOSITION :

"Le théâtre à Rouen au XVIe siècle", posters réalisés sous la direction de Denis HÜE, Mario LONGTIN et Estelle DOUDET — Conception graphique et réalisation : Marielle DEVLAEMINCK


SOUTIENS :

• Institut universitaire de France
• Université Grenoble Alpes
• Université Paris Nanterre
• Université de Caen Normandie | LASLAR, MRSH & OUEN
• Université de Rennes 2

Programme 2018 : un des colloques

Programme complet


ART, LITTÉRATURE ET RÉSEAUX SOCIAUX


DU LUNDI 21 MAI (19 H) AU LUNDI 28 MAI (9 H) 2018

[ colloque de 7 jours ]



DIRECTION :

Emmanuel GUEZ, Alexandra SAEMMER


ARGUMENT :

Entre les artistes et les réseaux de communication et d'information, la relation est ancienne. Pensons au téléphone, à l'Internet des années 1980 et au Minitel. Depuis le Web des années 1990, les réseaux sont peu à peu devenus une scène de l'art, court-circuitant les chemins traditionnels de production et de diffusion, et un théâtre global, où s'expérimentent de nouvelles dramaturgies, peuplées d'identités multiples, composées avec la communication des machines.

Qu'en est-il, aujourd'hui, avec les réseaux sociaux ? Si Facebook ou Twitter par exemple, semblent s'apparenter à de véritables machines d'écriture pour artistes et écrivains, offrant des contraintes littéraires, des matériaux multiples (images, sons, textes), des opportunités de détournements et de dérives, ainsi qu'un espace-temps d'actions et de performances artistiques, ce sont aussi et surtout des entreprises de diffusion mondiale de l'information et des machines à capter le temps et l'attention disponible des utilisateurs. Quels types de rapport l'art et la littérature entretiennent-ils avec ces réseaux ? Quelles formes et quelles représentations font-ils émerger des réseaux sociaux ? Quels effets sur l'auteur, sur l'œuvre et sa pérennité ? Mais encore, dans quelle mesure les artistes, embarqués dans une telle machinerie industrielle et culturelle, parviennent-ils à s'emparer des réseaux, à en faire un médium artistico-littéraire, et à les mettre à l'épreuve ? Distance, critique et action (politique) sont-elles seulement possibles ?

En sus des communications suivies de débat, le colloque proposera des performances, un atelier d'édition par le collectif PréPostPrint et des expositions de recherche. Il s'adresse aux artistes, chercheurs, étudiants, professionnels du monde de l'art ainsi qu'à toute personne intéressée par les sujets traités.


CALENDRIER DÉFINITIF :

Lundi 21 mai
Après-midi
ACCUEIL DES PARTICIPANTS

Soirée
Présentation du Centre, du colloque et des participants


Mardi 22 mai
Matin
Emmanuel GUEZ & Alexandra SAEMMER : Introduction
Raphaël BASTIDE, Louise DRULHE & Sarah GARCIN : Présentation de l'Atelier d'édition "DONC" (Un réseau social et une interface de publication des actes en temps réel du colloque, avec le concours des Éditions HYX)

ART & GAFAM (1)
Alexandra SAEMMER : Bienvenue dans la Colonie. Enjeux de l'impérialisme algorithmique, et tentatives d'insurrection

CAT room, table ronde par Messenger proposée par Emmanuel GUEZ, avec Ynfab BRUNO, Amandine MAAS et Anaëlle PIRAT

Après-midi
THÉÂTRALITÉS DU RÉSEAU (1)
Arnaud MAÏSETTI : Faire théâtre du numérique
Eli COMMINS : Textes numériques et plans de scènes : la carte et le territoire

Atelier d'édition "DONC"

Visite commentée de l'exposition 3615.LOVE (exposition d'art et de littérature Minitel, mêlant des œuvres anciennes et actuelles. Réalisation : PAMAL)


Mercredi 23 mai
Matin
ÉCOCARTOGRAPHIES DU RÉSEAU
Cécile PORTIER : Faux plats, cartographie par la fiction de nos espaces politiques
Louise DRULHE : L'atlas critique d’Internet

ANONYMAT, HÉTÉRONYMAT
Emmanuel GUEZ : Éloge de l'invisibilité

Après-midi
Gustavo GOMEZ-MEJIA : Épiphanies de contenus. Malaises et extases des écrans sociaux

LITTÉRATURE.COM (1)
Anaïs GUILET : Construire une posture auctoriale via le détournement des réseaux : l'#adventuregrams de Caroline Calloway et le Madeleine Project de Clara Beaudoux
Nolwenn TRÉHONDART : Été, social graphic novel sur Instagram
Marc JAHJAH : D'un ordre à l'autre : la mise en livre des écrits de réseau chez Publie.net

Atelier d'édition "DONC"

Soirée
Serge HOFFMAN : "De la banane à la botte" [Performance]


Jeudi 24 mai
Matin & Après-midi
Promenades, Discussions, Atelier d'édition "DONC"

Visite commentée de l'exposition Zone Blanche, par Jade CHASTAN et Chloé FOËX (ESA Avignon) et les étudiants de l'ENSAV-la Cambre

Soirée
Lucile HAUTE : "Vivace éphémère essaim" [Performance]


Vendredi 25 mai
Matin
THÉÂTRALITÉS DU RÉSEAU (2)
Jean-Pierre BALPE : Le jeu du littéraire
Françoise CHAMBEFORT : My Little Identity

LITTÉRATURE.COM (2)
Gilles BONNET : La LittéraTube, ou les autres voix
Gabriel GAUDETTE : #WhatYouSeeIsWhatYouTweet, mettre le monde en mots-clics

Après-midi
ART & GAFAM (2)
Albertine MEUNIER : Quand la data va, tout va !
Erika FÜLÖP : La bénédiction du piège sucré : l'auteur numérique face à Facebook
Raphaël BASTIDE : Pédagogie du Surf Club

Atelier d'édition "DONC"

Soirée
Jerome SAINT-CLAIR : "Dead Minitel Orchestra" [Performance]


Samedi 26 mai
Matin
HISTOIRES ET MÉDIARCHÉOLOGIES (1)
Serge HOFFMAN : Nouvelles Modalités de l'exposition du Net Art ?
Jean-Paul FOURMENTRAUX : IMAGE vs DATA. Art (numérique) et médiactivisme
RYBN : L'usine computationnelle : de Gaspard de Prony au Mechanical Turk d'Amazon

Après-midi
MINITEL & RÉSEAUX ALTERNATIFS
Jerome SAINT-CLAIR : Le Minitel en phase terminal
Benjamin CADON : Du Minitel à l'informatique paysanne, transformation des paysages imaginaires plantés d'algodonnées

HISTOIRES ET MÉDIARCHÉOLOGIES (2)
Camille PHILIBERT : Romans télématiques 1983-85 (ASCOO, Vertige(s), L'Objet perdu)

Table ronde, avec Stéphane BIZET (Art Minitel : reconstitution d'un serveur), Lionel BROYE (Dead Social Networks) et Morgane STRICOT (La préservation des œuvres d'art en réseau à l'épreuve des API Google, Facebook, Twitter & co.)

Soirée
Lucille CALMEL : "L'Animal que donc je suis…" [Performance]


Dimanche 27 mai
Matin
Conclusions et discussions

Atelier d'édition "DONC"

Après-midi
DÉTENTE


Lundi 28 mai
DÉPARTS


BIBLIOGRAPHIE :

• BADOUARD, Romain, Le désenchantement de l'Internet, Paris, FYP, 2017.
• BENKLER, Yochai, The Wealth of Networks, New Haven (CT), Yale University Press, 2006.
• BERARDI, Franco "Bifo", The Uprising, On Poetry and Finance, Cambridge (MA), MIT Press, 2012.
• BONNET, Gilles, Pour une poétique numérique. Littérature et Internet, Paris, Hermann, 2017.
• CITTON, Yves, Pour une écologie de l'attention, Paris, Seuil, 2014.
• CITTON, Yves, Médiarchie, Paris, Seuil, 2017.
• COLLECTIF, Manifeste médiarchéologiste, 2016 [en ligne].
• FOURMENTRAUX, Jean-Paul, Art et Internet, Les nouvelles figures de la création, Paris, CNRS, 2005.
• GEORGES, Fanny, Identités virtuelles, Les profils utilisateur du web 2.0, Paris, L>P, 2010.
• GOLDSMITH, Kenneth, Wasting Time on the Internet, New-York (NY), HarperCollins, 2016.
• GOMEZ-MEIJA, Gustavo, Les Fabriques de soi ? Identité et Industrie sur le web, Paris, MKF, 2016.
• GUEZ, Emmanuel (éd.), Machines d'écritures, MCD, n°66, 2012.
• GUEZ, Emmanuel, STRICOT Morgane, BROYE Lionel et BIZET Stéphane, "The afterlives of network-based artworks", Journal of the Institute of Conservation, 2017 [en ligne].
• GUILET, Anais, Pour une littérature cyborg : l'hybridation médiatique du texte littéraire, Thèse de Doctorat [en ligne].
• HAYLES, N. Katherine, Lire et Penser en milieux numériques, trad. C. Degoutin, Grenoble, ELLUG, 2016.
• LALONDE, Joanne (éd.), Abécédaire du Web [en ligne].
• LOVINK, Geert, Networks Without A Cause, Cambridge, Polity, 2011.
• LOVINK, Geert, Unlike Us Reader, Social Media Monopolies and Their Alternatives, Amsterdam, Institute of Networks Culture, 2013.
• LOVINK, Geert, "What Is the Social in Social Media ?", in Hito Steyerl (éd), The Internet does not exist, Berlin, Sternberg Press, 2012.
• MALLOY, Judy (éd.), Social Media Archaeology and Poetics, Cambridge (MA), MIT Press, 2016.
• MAILLAND, Julien, DRISCOLL Kevin, Minitel, Cambridge (MA), MIT Press, 2017.
• MUNSTER, Anna, An Aesthesia of Networks : Conjunctive Experience in Art and Technology, Cambridge (MA), MIT Press, 2013.
• PIRAT-TALUY, Anaëlle (éd.), Dick Head Man Records, Une anthologie commentée, Grenoble, AAA, 2016.
• SAEMMER, Alexandra, Rhétorique du texte numérique, Lyon, Presses de l'ENSSIB, 2015.
• SCHAFER, Valérie, THIERRY, Benjamin, Le Minitel. L'enfance numérique de la France, Paris, Nuvis, Cigref, 2012.
• SCHAFER, Valérie, SERRES, Alexandre (éds.), Histoires de l'Internet et du Web, infoclio.ch, 2017 [en ligne].
• STIEGLER, Bernard (éd.), Réseaux sociaux : Culture politique et ingénierie des réseaux sociaux, Paris, FYP, 2012.
• THÉLY, Nicolas (éd.), Search terms : Basse déf., Paris, B42, 2012.
• THÉLY, Nicolas, Le Tournant numérique de l'esthétique, Paris, Publie.net, 2011.
• THÉLY, Nicolas, Vu la webcam (essai sur la web-intimité), Dijon, Les Presses du Réel, 2002.
• TURKLE, Sherry, Alone Together : Why We Expect More from Technology and Less from Each Other, New-York (NY), Basic Books, 2011.
• VAILLANT, Alain, LINARÈS, Serge, SAEMMER, Alexandra, LEGOY, Corinne, La poésie délivrée, Presses de Paris Ouest, 2017.


SOUTIENS :

• École Supérieure d'Art d'Avignon (PAMAL)
• Laboratoire d'excellence des arts et médiations humaines (Arts-H2H)

AVEC LA PARTICIPATION DE :

• École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs, Paris (ENSAD)
• École Nationale Supérieure des Arts Visuels, Bruxelles (ENSAV)
• Laboratoire PRIM | Université de Tours
• Laboratoire CEMTI | Université Paris 8

Programme 2018 : un séminaire

Programme complet


CRISES DE LA VILLE, FUTURS DE L'URBAIN

FAIRE FACE AUX DÉFIS DES INÉGALITÉS URBAINES


DU MERCREDI 2 MAI (19 H) AU DIMANCHE 6 MAI (14 H) 2018

[ séminaire de 4 jours ]



COMITÉ DE DIRECTION :

Sylvain ALLEMAND, Jean-Bernard AUBY, Nicolas BUCHOUD, Karine GERVAISE, Henri de GROSSOUVRE, Edith HEURGON, Maximilien PELLEGRINI


COORDINATEUR :

Thomas HENRY


ARGUMENT :

Voici trois décennies, un programme de recherche, Crise de l'urbain, futur de la ville avait été engagé durant plusieurs années, sous l'impulsion d'un grand opérateur de transport (la RATP), et le concours notamment du Centre Culturel International de Cerisy. Il faisait le pari des sciences sociales pour mieux comprendre les rapports entre les transports et la ville.

Ce séminaire est à l'initiative d'un groupe de réflexion constitué avec le souci d'assurer au travers de sa composition, la diversité des acteurs concernés par le devenir des territoires et de l'urbain: Suez Eau France, Chaire "Mutation de l'action publique et du droit public" de Sciences-Po Paris, Cercle Colbert, Cercle du Grand Paris de l'investissement durable et le Centre Culturel International de Cerisy. Il se propose de reprendre les termes des débats à la lumière des nouveaux enjeux de l'urbain, dans le contexte du réchauffement climatique et des transitions écologiques et numériques, et celui de la métropolisation. Avec le concours de spécialistes et de praticiens de différents horizons disciplinaires et professionnels, ainsi que des représentants de collectivités locales, il réfléchira à la manière d'adapter l'offre des opérateurs de l'urbain aux nouveaux besoins des populations et des territoires. Les échanges s'organiseront autour de communications et de tables rondes.


CALENDRIER DÉFINITIF :

Mercredi 2 mai
Après-midi
ACCUEIL DES PARTICIPANTS

Soirée
Présentation du Centre, du séminaire et des participants


Jeudi 3 mai
Matin
INTRODUCTION GÉNÉRALE : ÉTAT DES LIEUX DE LA QUESTION URBAINE
Animé par Henri de GROSSOUVRE [Comité de direction du séminaire, Cercle Colbert & Suez]

Introduction
Maximilien PELLEGRINI [Directeur Développement & Stratégie, SUEZ Eau France]

Avant-propos : 25 colloques de questionnement sur la ville à Cerisy
Edith HEURGON [Prospectiviste, Directrice du Centre Culturel International de Cerisy)
Sylvain ALLEMAND [Journaliste, Secrétaire général de l'Association des Amis de Pontigny-Cerisy]

Intervention : Quelles approches spatiales pour interroger les inégalités ?
Daniel BÉHAR [Géographe, Professeur associé à l'École d’urbanisme de Paris - Cabinet ACADIE]

Les nouvelles inégalités urbaines, table ronde avec Daniel BÉHAR [Géographe, Professeur associé à l'École d’urbanisme de Paris - Cabinet ACADIE], Sébastien BOURDIN [Enseignant-chercheur en géographie et développement économique à l'EM Normandie], Nicolas BUCHOUD [Urbaniste, Historien, Directeur Cabinet de conseil en stratégie Renaissance Urbaine] et Stéphane GRUET [Architecte, Docteur en philosophie, Directeur de la coopérative "Faire ville"]

Après-midi
FUTURS DE L'URBAIN, FUTUR MÉTROPOLITAIN ?
Animé par Jean-Baptiste BLANC [Vice-Président du département du Vaucluse, Avocat]

Avant-propos : Quelle égalité des territoires ?
Hervé JUVIN [Essayiste]
Arnaud BRENNETOT [Maître de conférence en géographie à l'université de Rouen]

Quelle responsabilité des métropoles ?, table ronde avec Cécile ALTABER [Commissariat à l'égalité des territoires], Lilian LOUBET [Maître de conférence en urbanisme et en aménagement à l'université du Havre], Gérald ANDRIEU [Journaliste et Auteur de Le peuple de la frontière : 2000 km de marche à la rencontre des Français qui n'attendaient pas Macron, Cerf, 2017] et Achille WARNANT [Doctorant en géographie EHESS]

Les métropoles au prisme des réseaux, comment exercer et mettre en œuvre ses responsabilités ?, table ronde avec Benoit QUIGNON [Directeur général SNCF Immobilier], Vincent CARRY [Arty-Farty, Fondateur des nuits sonores de Lyon], Alexandre AVRIL [Doctorant à l'ENS et Fondateur d'Hexag'On] et Patrice DUNY [Directeur de l'agence d'urbanisme de Caen-Métropole, AUCAME]


Vendredi 4 mai
Matin
DROIT(S) À LA VILLE, 50 ANS APRÈS
Introduction : La ville du futur avec qui ?
Jean-Pierre SUEUR [Sénateur du Loiret]

Avec qui fabrique-t-on la ville ?, table ronde avec Cyril HANAPPE [Maître de conférence à l'École Nationale Supérieure d'Architecture Paris Belleville], Samuel ROUMEAU [OUISHARE connector, directeur d'étude "Pratiques collaboratives dans les villes moyennes"] et Laurent RIERA [Directeur de la communication de Rennes Métropole]

Après-midi
QUI DÉTIENT LES CLÉS DE LA VILLE NUMÉRIQUE ? LA SMART CITY EN QUESTION
Animé par Jean-Bernard AUBY [Titulaire de la chaire "Mutation de l'action publique et du droit public", Sciences Po Paris]

Intervention : Smart City & Pop City, quelle concertation pour la ville intelligente ?
Stéphane JUGUET [Anthropologue, Designer, Directeur de l'agence "What Time Is I.T"]

Quelle création de valeur collective pour la "ville intelligente" ?, table ronde avec Julie de BRUX [Économiste, Directrice du cabinet Citizing], Frédéric CHARLES [Directeur de la stratégie digitale de Suez] et Jean-Marie MARTINO [Directeur général des Services, Conseil départemental Haute-Loire]

Intervention : Des villes intelligentes, vraiment ?
Claude ROCHET [Professeur des universités, Université Versailles Saint Quentin-en-Yvelines]

Soirée
DISCUSSION AUTOUR DU GRAND PARIS
Animée par Sylvain ALLEMAND
Aurélien BELLANGER [Écrivain, auteur de Le Grand Paris, Gallimard, 2017]
Pascal AUZANNET [Président Ixxi, groupe RATP), auteur de Les secrets du Grand Paris. Zoom sur un processus de décision publique, Hermann, 2018]


Samedi 5 mai
Matin
GOUVERNANCE : QUELLES COALITIONS D'ACTEURS DANS LES PROJETS URBAINS DE DEMAIN ?
Animé par Catherine SAVEY [Déléguée générale de la Fondation Terre d'initiatives solidaires]

Comment les arts et la culture s'invitent dans la fabrique de la ville ?, table ronde avec Arnaud IDELON [Fondateur coopérative Ancoats et Journaliste pour TRAX, Makery & Enlarge Your Paris], Fazette BORDAGE [Directrice Dynamique artistique et culturelle, Ville du Havre] et Nathalie MONTIGNÉ [Directrice Le Pavillon, Caen]

Interventions : Quelle citoyenneté de proximité ?
Michel VAYSSIÉ [Directeur général des services de la ville de Lille]
Thomas DAWANCE [Chargé de projet pour le Community Land Trust de Bruxelles]

Après-midi
QUELS URBAINS DURABLE ? CE QUE NOUS DIT LA RÉSILIENCE
Animé par Franck GALLAND [Directeur général Environment Emergency & Security Services]

Avant-propos : Retour sur le colloque Villes et territoires résilients
Sabine CHARDONNET-DARMAILLACQ [Professeur d'architecture à l'ENSA Paris-Malaquais]

Résilience urbaine, quelle sécurité et robustesse pour les villes modernes ?, table ronde avec Lisa POLETTI-CLAVET & Marguerite WABLE [Architectes associés - Atelier Poletti-Wable], Jean-Claude SEROPIAN [Ingénieur, Ancien Directeur SUEZ Bangladesh, Haïti, Liban] et Léopold VERMEULEN [Chargé de mission sûreté et gestion de crise, Env. Emergency & Security Services]


Dimanche 6 mai
Matin
CONCLUSION DU SÉMINAIRE
Rapport d'étonnement des étudiants, animé et coordonné par Sylvain ALLEMAND, avec Nathan GOUIN, Laure LEPIGEON et Juliette PINARD

Discussion générale

Mot de conclusion
Maximilien PELLEGRINI [Directeur Développement & Stratégie, SUEZ Eau France]

Après-midi
DÉPARTS


PRESSE / MÉDIAS :

• "Les secrets du Grand Paris…", entretien avec Pascal AUZANET réalisé par Sylvain ALLEMAND [en ligne sur le site L'EPA Paris-Saclay | 25 mai 2018].


SOUTIENS :

• Suez Eau France
• Chaire "Mutation de l'action publique et du droit public" de Sciences Po Paris
• Cercle Colbert
• Cercle du Grand Paris de l'investissement durable