Publication 2004 : un des ouvrages
ANDRÉ FRÉNAUD
« LA NÉGATION EXIGEANTE »
Marie-Claire BANCQUART (dir.)
Avec le concours de la Région Bourgogne
Ce livre est publié dix ans après la disparition d'André Frénaud. Il est constitué par les interventions d'écrivains, artistes et universitaires de diverses nationalités et qui appartiennent à toutes les générations, depuis les anciens compagnons et amis de Frénaud jusqu'à de jeunes chercheurs intéressés par son œuvre. La richesse de celle-ci est telle que les différents points de vue abordés dans ce livre ne font qu'ouvrir des voies. André Frénaud est un des plus grands poètes français de la seconde moitié du vingtième siècle, de l'avis de tous ceux qui connaissent son œuvre. Le paradoxe est qu'elle ne soit jusqu'à présent pas aussi répandue que celle d'un René Char ou d'un Henri Michaux, mais c'est à vrai dire un paradoxe apparent. D'abord, André Frénaud n'a fait partie d'aucune organisation confessionnelle ou politique. Il y fut réfractaire dans tous les sens du terme. Détaché du catholicisme de sa jeunesse, il fut aussi l'un des rares à s'aviser très tôt des dangers du communisme stalinien, au moment où tant d'intellectuels français avaient été tentés par lui. S'il fut lié à beaucoup d'écrivains et d'artistes, Frénaud ne fit non plus partie d'aucune école constituée ; l'existentialisme et le structuralisme, par exemple, ont retenu son attention, mais n'ont pas emporté une adhésion de sa part.
Il s'offre donc au lecteur dans une certaine solitude, et dans une tension personnelle qui contribue à le rendre singulier, d'un premier contact non dénué d'âpreté. Le lecteur entre dans une œuvre dont le premier poème est une "Épitaphe", et dont l'auteur a déclaré : "Je me suis inacceptable". Attaché à sa Bourgogne natale, mais sans que certes on puisse faire de lui en aucune façon un poète "régionaliste", incroyant, mais amoureux de l'art chrétien et grand lecteur des mystiques, tendre mais rugueux, hanté par le néant mais amateur des beautés et des dons de ce monde, Frénaud se présente tel qu'il est, sans concession ni faux semblant.
Ouvrage issu d'un colloque de Cerisy (2000) [en savoir plus]
Disponible à Cerisy aux Amis de Pontigny-Cerisy [n°322]
Éditeur : Éditions Le temps qu'il fait
ISBN : 2-86853-398-1
Nombre de pages : 381 p.
Prix public : 29 €
Année d'édition : 2004
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Préface, par Marie-Claire BANCQUART
INTRODUCTION
La poésie pour André Frénaud, par Bernard PINGAUD
ÉTUDES DE TEXTES
La naissance du poète dans Haeres, par Jean BOLLACK
"Saurons-nous cesser d'enterrer les morts ?" Une lecture, par Christine ANDREUCCI
André Frénaud : la serrure et la clé, par Peter BROOME
Le défi des Paysans, par Pascal COMMÈRE
Qui se cache ? mais qui parle ? L'incertitude énonciative dans La Sorcière de Rome et La mort d'Actéon, par Dominique RABATÉ
AFFINITÉS
L'Allemagne "mythique" d'André Frénaud, par Christine LOMBEZ
André Frénaud traducteur de l'italien, par Fabio SCOTTO
Abrégé des peintres et sculpteurs d'André Frénaud, par Jacques BUSSE
André Frénaud et René Char, par Laure MICHEL
Frénaud et moi, Frénaud en moi, par Richard ROGNET
ORIENTATIONS
Poésie et événement chez André Frénaud, par Didier ALEXANDRE
Si c'est cet homme, par François BODDAERT
"Toutes figures confrontées dans la parole" : l'articulation du néant et de la politique chez André Frénaud, par Gérard NOIRET
André Frénaud et la question du lieu, par Christine DUPOUY
Paysage, peinture et poésie, par Michel COLLOT
André Frénaud et la religion, par Aude PRÉTA-DE BEAUFORT
L'unité pressentie du Tout, par Marie-Claire BANCQUART
POÉTIQUE
Tournoiement et incohérence, minimalité et néant : éléments d'une tension mentale chez André Frénaud, par Michaël BISHOP
L'autocommentaire, par Jean-Yves DEBREUILLE
André Frénaud : Le "pacte" avec son lecteur, par Elisa BRICCO
Détours de la clairière. Érotique et poétique chez André Frénaud, par Daniel GUILLAUME
"Un certain frémissement de l'être s'immisce dans la temporalité du langage", par Yannick COURTEL
"Et chaque élément prenait naissance obscure". Stratégies anti-picturales dans la poésie de Frénaud, par Peter SCHNYDER
Matière de la langue, par Françoise ROUFFIAT
"J'élève des monuments pour parer le désastre". Réflexions sur la poétique de Frénaud, par Michel JARRETY
Bibliographie