Programme 2018 : un des colloques

Programme complet


HÉLÈNE BESSETTE : L'ATTENTAT POÉTIQUE


DU LUNDI 20 AOÛT (19 H) AU LUNDI 27 AOÛT (14 H) 2018

[ colloque de 7 jours ]



PRÉSENTATION VIDÉO :


DIRECTION :

Julien DOUSSINAULT, Claudine HUNAULT, Cédric JULLION


ARGUMENT :

Il se passe une chose étrange avec Hélène Bessette (1918–2000) : Gallimard publie de 1953 à 1973 treize de ses romans dans la collection blanche. Les plus grands noms de l'art et de la littérature (Beauvoir, Dubuffet, Duras, Leiris, Queneau, Paulhan, Sarraute) reconnaissent là une œuvre résolument moderne. Dans L'Express du 2 janvier 1964, Marguerite Duras évoque "la rareté extrême du talent dont [l'œuvre] témoigne" et déclare : "La littérature vivante, pour moi, pour le moment, c'est Hélène Bessette, personne d'autre en France". Malgré cela, les exemplaires s'épuisent, l'oubli gagne. Si l'œuvre ne s'est pas imposée en son temps, est-ce une question d'écriture, de style ? Est-ce une question sociale, une question d'appartenance ? Pourquoi Queneau voit-il en elle une "écriture orpheline" ?

Femme de pasteur en Nouvelle Calédonie, institutrice dans le Nord, préceptrice en Suisse, gouvernante en Angleterre, rêvant d'Amérique, Hélène Bessette, écrivaine, chercha son lieu toute sa vie. Parce qu'elle lutte contre l'obéissance et l'acceptation aveugle des hiérarchies sociales, parce qu'elle parle seule, parce qu'elle ne se soutient d'aucun groupe, d'aucun mouvement, d'aucune communauté, parce qu'elle a conscience de faire œuvre, elle se situe délibérément en dehors des mouvements intellectuels et politiques qui ont marqué les années 60/70, tout en se prononçant sur le monde qui l'entoure. Pour s'ensauver, elle mise tout sur le personnage principal de ses romans poétiques : l'écriture. Migration ininterrompue du réel à l'irréel, du rêve à la réalité, son œuvre expose, développe, superpose, transpose, renverse, inverse. Bessette crée un genre, le Roman poétique, qui devient son lieu d'expérimentation. Elle n'aura rien dit, ou si peu, sur elle à part son œuvre. La matière qu'elle a laissée sur sa vie peut n'être que fiction et jeu d'anamorphoses. Comment notre regard critique s'en trouve-t-il orienté ?

Oubliée, redécouverte et rééditée chez Léo Scheer de 2006 à 2012, elle est de nouveau en librairie depuis 2017, et promise à une publication intégrale au Nouvel Attila.

Ouvert à tous les lecteurs et curieux de cette œuvre insoumise, ce colloque, organisé à l'occasion du centenaire d'Hélène Bessette, se construira à partir de conférences, de performances et de lectures. Seront partie prenante de cette rencontre la poésie, la littérature, la psychanalyse, la philosophie, la théologie, la mathématique, la composition musicale, le jazz, le cinéma et le théâtre.


CALENDRIER DÉFINITIF :

Lundi 20 août
Après-midi
ACCUEIL DES PARTICIPANTS

Soirée
Présentation du Centre, des colloques et des participants


Mardi 21 août
Matin
Lectures dans le Hall de l'Orangerie
Hommage à Mathieu Riboulet, par Marie Anne GUERIN
Bertrand OGILVIE : Une si longue éclipse

Après-midi
Hélène SIRVEN : Les mondes insulaires d'Hélène Bessette. L'oxymore esthétique
Anne BIHAN : D'un autre hémisphère

Soirée
Lecture de Lili pleure avec Gilles AUFRAY et Magali MONTOYA


Mercredi 22 août
Matin
Lectures dans le Hall de l'Orangerie
Roland MEYER : Amour Bessette

Après-midi
Gilles AUFRAY : Hélène Bessette et le Rêve Américain
Annalisa LOMBARDI : "Les grandes œuvres de ceux qui ont abondamment souffert" : Hélène Bessette et la tradition du roman

Soirée
"Élégies croisées", lectures d'extraits de Bessette et de Goethe, suivies d'une discussion | Avec le colloque en parallèle Goethe : l’actualité d’un inactuel


Jeudi 23 août
Matin
Lectures dans le Hall de l'Orangerie
Silvia MARZOCCHI : Traduire Hélène Bessette dans sa langue

Après-midi
DÉTENTE


Vendredi 24 août
Matin
Cédric JULLION : Thèmes et fonctions à l'œuvre dans les romans d'Hélène Bessette
Charles ROBINSON : Le mal que vous causez, sous des apparences de nappe en dentelle, est votre tunique de Nessos

Après-midi
Julien DOUSSINAULT : Dans le secret

Le risque de l'éditeur, table ronde avec Silvia MARZOCCHI, Claire PAULHAN et Benoît VIROT

Soirée
Les "Ida" : Opératorio d'Éric BRABANT (extrait), Performance par Anaïs de COURSON (extrait), Ida en allemand (extrait), Ida en lecture croisée (italien / français) : Anaïs de COURSON et Silvia MARZOCCHI


Samedi 25 août
Matin
Lectures dans le Hall de l'Orangerie
Claudine HUNAULT : Hélène Bessette : une écrivaine qui n'appartient pas [enregistrement audio en ligne sur La forge numérique de la MRSH de l'université de Caen Normandie et sur le site Radio France, rubrique France Culture]

Après-midi
Renzo MEYER : Débusquer le vrai au détour du mot
Nicole CALIGARIS : "Le personnage fictif ne se hâte pas vers la sortie"

Soirée
Carte blanche aux auteurs, avec notamment Nicole CALIGARIS, Anne BIHAN, Silvia MARZOCCHI et Charles ROBINSON


Dimanche 26 août
Matin
Lectures dans le Hall de l'Orangerie
Marie Anne GUERIN : "Quel cinéma !" : Suite suisse d'Hélène Bessette et Le Camion de Marguerite Duras, ou l'art imaginer ce qu'il pourrait y avoir à voir et ce qu'il y a à entendre

Après-midi
Marina SALLES : "Cris et chuchotements" : voix de femmes dans quelques romans d'Hélène Bessette
Un attentat attentif, film réalisé par Liliane GIRAUDON

Soirée
Grande Balade, performance scénique et musicale, de Claudine HUNAULT et Cédric JULLION


Lundi 27 août
Matin
Descendance d'une œuvre, table ronde avec Éric et Patrick BRABANT (fils d'Hélène Bessette)

Conclusions du colloque

Après-midi
DÉPARTS


RÉSUMÉS & BIO-BIBLIOGRAPHIES :

Gilles AUFRAY : Hélène Bessette et le Rêve Américain
Hélène Bessette lit Gertrude Stein, Ezra Pound, E.E. Cummings, James Joyce… Hélène Bessette écrit un roman bilingue, Paroles pour une musique, en français et en anglais, aux deux tiers in English. La langue anglaise est vivante ; c'est une langue qui peut se renouveler à chaque phrase, une langue avec laquelle chacun peut jouer, une langue dont chacun peut se servir pour chercher sa voix, raconter son histoire, chanter sa colère et ses rêves, renaître ; c'est la langue des exilés, des sans-patrie, des sans-parole.
La langue est un pays ; le Rêve Américain — "the American Dream" — est aussi celui d'une langue.
Hélène Bessette et le rêve américain ou comment ces écrivains américains et irlandais qui travaillaient l'anglais — faisant de cette langue du pouvoir, majeure et impériale, un usage mineur — ont nourri son geste d'écriture.

Gilles Aufray a co-écrit avec Régis Hébette la pièce Prière de ne pas diffamer ou la véridique histoire d'Hélène Bessette de chez Gallimard (publiée dans la revue Frictions, n°25, créée au CDN de Caen en 2014). Il a collaboré à l'adaptation du roman Si et à la dramaturgie du spectacle éponyme mis en scène par Régis Hébette (créé au CDN de Caen en 2015). Il a écrit le texte "Hélène Bessette et le Rêve Américain" (publié dans Frictions, n°25).

Anne BIHAN : D'un autre hémisphère
Sans doute il importe peu de savoir si Hélène Brabant-Bessette a acquiescé avec enthousiasme ou en traînant les pieds à la longue traversée, dans le sillage de son mari pasteur, vers la Nouvelle-Calédonie / Pacifique Sud / un autre hémisphère.
Un autre lieu aurait fait l'affaire. Puis elle y aura finalement passé un temps fort bref. Moins de trois ans de date à date, dont une escale sur le chemin du retour à Sydney en Australie.
Mais.
Mais ce fut ce lieu-là, un bagne, une colonie, un lieu-île, lieu-archipel, lieu-terre/mer/ciel, un lieu-Paysage/P majuscule, sur l'autre bord du monde, par-delà la Ligne : la Nouvelle-Calédonie. Dont le nom ne figure même pas dans "La Grande Balade". Ni dans "La Route bleue". Ni dans semble-t-il aucun autre livre d'Hélène Bessette.
SI.
Et SI pourtant ce Paysage-force, cette île-prison aussi nommée île de l'oubli, était celui, dans l'angle mort de l'œuvre, ayant permis de donner corps physique à cette confuse expérience de l'étrange contre laquelle Hélène Bessette peut-être butait depuis l'enfance ?
L'étrange enfin éprouvé hors de soi, temps du Rêve-Réalité, écart possible à apprivoiser ?
Quête d'une langue autre / entre / antre, d'une langue / Croix du Sud, pour qui devine qu'écrire "n'a rien à voir avec signifier, mais avec arpenter, cartographier, même des contrées à venir" (Gilles Deleuze et Félix Guattari, "Mille plateaux") ?

Poète, dramaturge, nouvelliste, Anne Bihan, née en Bretagne entre fleuve et océan, Loire et Atlantique dont elle arpente les îles, s'envole pour la Nouvelle-Calédonie un jour de mai 1989. Sa vie et son écriture sont depuis profondément traversées par cet archipel d'Océanie dont elle partage durablement le destin. Sa résidence au sémaphore du Créac'h sur l'île d'Ouessant en 2013 lui a inspiré un Carnet de bord très suivi. Elle est depuis 2014 en charge des Publics, de la culture et de la communication à la Maison de la Nouvelle-Calédonie à Paris.
Quelques titres
Miroirs d'îles (Arcane 17, 1984) ; V ou portraits de famille au couteau de cuisine (Éditions Traversées, 2004) ; Parades (Éditions Traversées, 2004) ; Collision et autres traversées (Éditions Traversées, 2007) ; Ton Ventre est l'océan, Prix Camille Le Mercier D'Erm 2012 (Éditions Bruno Doucey, 2011) ; Toi Pays (Éditions Les Petites allées, 2016) ; "Trois fragments d'épiphanie" dans Au Nom de la fragilité – des mots d'écrivains (Erès, 2009) ; "L'Odeur des sorghos" dans Nouvelles calédoniennes (Vents d'ailleurs, 2011) ; "Répétition", dans Nouvelles de Nouvelle-Calédonie (Magellan & Cie, 2016) ; Ou encore Pour Solde de tout compte ; Voir Ouessant ; Écrire entre ; Autoportrait de l'auteur en incertaine ; Lettre à la femme empêchée

Julien DOUSSINAULT : Dans le secret
J'ai longtemps cru qu'au creux du "mystère Hélène Bessette" (une écrivaine majeure inexplicablement oubliée de l'histoire littéraire française), il y avait un secret. Et c'est en cherchant ce secret que j'ai pu écrire la biographie. Ce n'est donc pas un hasard si, pour ce colloque, je veux tourner autour de la notion de secret chez Hélène Bessette. Que renferme t-il ? Qui protège t-il ? Que met-il en danger ? Est-il au service du mensonge ou de la vérité ? Hélène Bessette parvient, dans chacun de ses romans, et grâce au "roman poétique", à exprimer l'inexprimable. En plongeant au cœur des territoires secrets de l'être humain, dans le silence des grandes solitudes, en pénétrant la nature profonde de ses personnages, elle nous fait alors mieux comprendre l'informulé, le non-dit, le gardé-en-soi ; le monologue intérieur, ce qu'elle a tu. Et, peut-être, ce qui l'a tuée.

Julien Doussinault, né en 1980, est libraire à l'Écume des Pages, à Paris. Il découvre Hélène Bessette au hasard d'une conversation et décide de faire tout son possible pour faire sortir son œuvre de l'oubli. Il est l'auteur de la première biographie d'Hélène Bessette (Léo Scheer, 2008) et s'engage dans l'édition complète de ses romans au Nouvel Attila.

Marie Anne GUERIN : "Quel cinéma !" : Suite suisse d'Hélène Bessette et Le Camion de Marguerite Duras, ou l’art imaginer ce qu'il pourrait y avoir à voir et ce qu'il y a à entendre
"Je  ne  viens  pas  pour  voir.
Ce  que  tout  le  monde  vient  voir.
Des  lacs  de  larmes  je  n'ai  rien  vu  le  premier  soir."

Suite suisse débute avec cette première vision, et aussi par ce que l'héroïne, narratrice, l'écrivain, seule, ne peut pas voir. En mettant l'accent sur l'unicité de son regard qui va sculpter le livre — et sa solitude, Suite suisse commence avec ces trois phrases qui n'en feraient qu'une avec des propositions raffinées, si un autre écrivain, Jean-Jacques Rousseau par exemple, présent tout au long du texte, les avait exprimées. L'espace, le vide, le blanc doublé, allongé (au repos ?) entre chaque mot accentue ce qui sépare Hélène Bessette de tous les autres écrivains, Marguerite Duras comprise. Même si la diction, la scansion durassiennes, mais surtout ses films semblent provenir des lointains inaccessibles de la lecture de Bessette qui avait enthousiasmé Duras. Dans Suite suisse, "Je", Stephi Bess, Fifi, la grande romancière, incarne mot à mot, dans l'absolu d'une solitude sans interlocuteur, TOUT le récit, au présent, la totalité de ce qui peut et pourrait se raconter. Ce courage, cette tyrannie, cet affront font penser à la voix omniprésente de la mendiante d'India Song. Et surtout j'ai vu Bessette, mise en scène, ou en fiction, par Duras dans Le Camion. Film essentiel, tourné au présent de l'indicatif et au conditionnel, les deux temps de prédilection de Suite suisse. D'immédiate concrétisation (figuration) de l'esprit, des imaginations, des idées. Deux Sujets, deux écritures, qui se regardent, celle de Duras dans ses films, qui divergent. Notamment leur orgueil social, et politique. Là où Bessette est la seule, rien d'autre que les phrases et que les mots, Duras ne l'est pas. Là où Hélène est entourée de vide — Marguerite est parmi les autres, et s'en fait la porte-parole. Suite suisse n'est pas un film, mais ça se pourrait, c'est Bessette qui l'évoque. Ses phrases émergent, telles des plans avec son et image, et lumière, dans "le noir opaque" :
"Alors je craque une allumette. Et sur l'écran ondoyant.
De la vacillante lumière.
Je vois cette vieille demeure.
Lourde. Large. Un peu basse.
Chargée de fer forgés. De grilles. De barreaux.
Au ras des pelouses.
Au ras de l'eau.
Pour accueillir. La Romancière Stéphi Bess.
En fuite."

Comme l'on sort du rêve pour entrer dans le film, comme Joan Fontaine entre de mémoire dans Rebecca d'Alfred Hitchcock.

Claudine HUNAULT : Hélène Bessette : une écrivaine qui n'appartient pas
Ici la femme est omniprésente dans tous ses états et Hélène Bessette n'est pas féministe. Les modes d'oppression exercés par un capitalisme mercantile transpirent dans tous ses romans et Hélène Bessette ne se dit pas socialiste. Son écriture s'impose des contraintes, avance d'hypothèse en hypothèse, le chiffre voisine avec la lettre et Hélène Bessette n'est pas oulipienne. Hélène Bessette invente un roman nouveau et elle ne fait pas partie du Nouveau Roman. Bessette n'adhère pas, ne se rallie pas, ne se soutient d'aucun mouvement, d'aucun parti, d'aucune cause. Elle avance seule avec une foi inextinguible dans la puissance de l'écriture, de son écriture. Il s'agit de faire œuvre, c'est-à-dire se risquer à être. Ce n'est pas un jeu. C'est une détermination. Quelles sont les conséquences de cette non appartenance ? En quoi ce choix lui a-t-il permis d'inventer sa propre langue et de la défendre malgré le silence autour d'elle, malgré l'isolement ? L'exigence poétique dans l'élaboration du roman serait-elle une défense pied à pied du Territoire et de la Vérité de la Personne face au mensonge de masse et à "l'ordre de l'urgence" ?

Performeuse, actrice, metteur en scène de théâtre et d'opéra, écrivain, psychanalyste. Claudine Hunault met en jeu dans toutes ses réalisations la charge poétique du mot et la puissance de la lettre. Qu'elle forme des chanteurs ou des acteurs à la présence scénique ou qu'elle soit elle-même en scène, elle développe un travail sur le verbe dans ses innombrables acceptions, cherchant à travers lui, à attraper des bouts de réel. Cette quête lui a fait rencontrer des écritures aussi rares que celles de Maurice Blanchot ou Hélène Bessette. Elle intervient dans de nombreux colloques sur les champs croisés de l'art et de la psychanalyse. Elle mène avec le musicien Cédric Jullion des recherches sur une écriture texte/musique. Depuis 1995, fondation et co-direction de Judith Productions. Conception des projets, mises en scène et interprétation. De 1972 à 1995, co-fondatrice et co-directrice du Théâtre La Chamaille à Nantes. Actrice et metteur en scène au sein du collectif. De 1993 à 1995, création du laboratoire Le Dernier Spectateur.
Performances
La Route bleue, d'après le roman poétique d'Hélène Bessette.
Grande Balade, d'après le roman poétique d'Hélène Bessette.
Les yeux clairs de Sanou Sorgho.
Autres Performances 2017/2018
Le moelleux des sons, spectacle sur Janacek avec Sarah Lavaud pianiste.
Liszt/L'errance romaine, en cours de travail avec Sarah Lavaud pianiste.
Déplacements / Dépossessions
L'Afrique, le Burkina Faso, Par les rues de sable rouge, premiers pas sur la terre africaine.
Cuba, Un Macbeth païen, mixité des langues et des peaux, des acteurs afro-cubains, des santeros, des percussionnistes / aller dans la Caraïbe éprouver un rapport à l'invisible.
Les Marquises, Le lieu d'une capture / aux Marquises on peut avoir peur du lever de soleil.
Publications
Comme une épaisseur différente de l'air, Éditions Cheyne, mars 2015.
Des choses absolument folles, Éditions EME, Bruxelles, 2012.
Désir d'Antigone, Éditions Tarabuste, 2006.
Heretu et les yeux de la nuit, Éditions L'Harmattan, 2006.
Articles
"L'Obésité, un lien chair payé", Revue ANALUEIN, n°24, juillet 2015.
"Comme si la terre se gondolait de ce que dit la voix", Triages, Art et Littérature, Éditions Tarabuste, n°22, juin 2010 et Revue ANALUEIN, n°13, décembre 2009.
"Les corps malades du signifiant", Revue de l'Association Lacanienne Internationale, n°13, 2008.
"Écritures et mise en scène de la parole", Extrait du colloque "Comme un concerto virtuel", Hôpital Édouard Toulouse, Marseille, 2001.

Cédric JULLION : Thèmes et fonctions à l'œuvre dans les romans d'Hélène Bessette
Tous les romans poétiques d'Hélène Bessette témoignent d'un traitement très sensible de la sonorité qui, du mot à la phrase, et de romans en romans, singularise tout autant le style de l'auteure, comme une basse d'Alberti dans une œuvre de Mozart, que son projet d'écriture continue tel que fut celui que Wagner a conceptualisé dans son œuvre totale. Hélène Bessette écrit comme un compositeur, peut-être sans le savoir. Elle harmonise une mise en thème de tous les éléments du discours qui, tour à tour, entrent en fonction pour conduire, répéter, accompagner, transposer, ornementer, renverser, étonner. Bouleverser. Ainsi, nous la reconnaissons. Nous sommes, par ce procédé, toujours en confiance et invités à suivre la permanente enquête qu'elle nous a livrée afin de mieux saisir ce que veut dire "s'écrire", en dehors de toute temporalité, et faire roman de soi à travers l'infaillible foi en l'éternité de l'art.

Cédric Jullion est musicien et écrivain. Il a étudié toute l'œuvre disponible d'Hélène Bessette et réalisé deux mémoires de recherche, La dissonance et la discordance, ainsi que La Pensée en fiction, sous la direction de Bruno Blanckeman, en Master de Lettres modernes à l'université Sorbonne-Nouvelle. Il est membre fondateur du "Gang du Roman Poétique", co-directeur artistique de Judith Productions, membre de l'Ensemble Cairn et Professeur d'Enseignement Artistique. Il publie ses textes littéraires sous le pseudonyme Oliver Rych.

Annalisa LOMBARDI : "Les grandes œuvres de ceux qui ont abondamment souffert" : Hélène Bessette et la tradition du roman
"J’ai peut-être écrit dix livres, mais j'en ai lu énormément" déclarait Bessette lors de l'un de ses entretiens avec Jean Paget en 1967. Les deux numéros de sa revue Le Résumé, ainsi que ses textes romanesques, sont effectivement très riches de références à la tradition littéraire, plus ou moins récente. Si au niveau des textes théoriques ces allusions gardent une valeur positive de modèle, dans les romans elles sont souvent traitées avec ironie en tant qu'emblèmes de l'exhibition superficielle d'un savoir, signes des identifications illusoires des personnages ou traces d'un horizon romanesque qui reste inatteignable. On interrogera cette ambivalence dans le traitement des références au passé littéraire, afin d'évaluer le rôle potentiellement paradoxal de la tradition dans une œuvre née sous le signe de ce "nouveau" que Queneau avait célébré à la sortie de Lili pleure et à l'époque d'un rejet répandu à l'égard du roman traditionnel qui fondait le programme créatif de certains des contemporains de Bessette.

Docteure en littérature française de l'université de Rome La Sapienza, Annalisa Lombardi est actuellement chercheuse post-doctorante à l'UMR THALIM de l'université de Paris 3. Auteure d'articles sur Jouve, Crevel et Giraudoux, elle a consacré deux mémoires à l'œuvre de Bessette et écrit les postfaces de ses romans publiés en italien par les éditions Nonostante.

Silvia MARZOCCHI : Traduire Hélène Bessette dans sa langue
À partir d'exemples concrets rencontrés lors de notre travail sur l'œuvre d'Hélène Bessette, nous explorerons certains problèmes que pose la traduction et, en particulier, soulèverons les questions qu'une écriture, comme celle de Bessette, suscite lorsqu'il s'agit de fixer un sens en vue de le recréer dans une autre langue alors que l'auteur ne l'a volontairement pas fermé dans la sienne. Comment restituer "la sphère des vibrations infinies du sens" [Roland Barthes, "Nouveaux essais critiques", dans Le degré zéro de l'écriture, Paris, Points Seuil, p. 100] dans une autre langue ? Est-ce possible ? Jusqu'où peut-on pousser les limites, syntaxiques par exemple, d'une langue lorsque traduite ? Nous tâcherons d'apporter quelques éléments de réflexion à ce qui est un questionnement toujours ouvert.

Italienne, Silvia Marzocchi, qui vit en France depuis les années 80, a travaillé notamment comme libraire à Paris et comme traductrice. Elle a traduit des ouvrages d'auteurs aussi différents que Claude Olievenstein, Olivier Py, Virginie Despentes, Hélène Bessette, ainsi que de nombreux volumes de la collection Découvertes (Gallimard). Son travail sur Hélène Bessette s'inscrit dans un projet plus personnel, fruit de sa collaboration avec la maison d'édition italienne Nonostante Edizioni. Romans d’Hélène Bessette déjà traduits en italien : N'avez-vous pas froid, Ida ou le délire, Vingt minutes de silence.

Renzo MEYER : Débusquer le vrai au détour du mot
"Débusquer le vrai au détour du mot" est l'une des facettes composant l'œuvre littéraire d'Hélène Bessette, imprégnée de la mélancolie qui nous anime lorsque nous contemplons la banalité de certains passages de notre vie alors que nous les aurions aimés trépidants et intenses. Cette mélancolie vient peut-être de la lucidité sans faille et sans triche qu'il faut garder pour proprement et fidèlement décrire les expériences passées. Cependant, les textes de Bessette témoignent de l'immense jouissance et bonheur qu'il y a à vivre notre vie. Elle fait, par son écriture, avancer cet ordre. Lors de ma première rencontre avec les écrits de Bessette, j'ai perçu une rigueur, un travail, un mouvement jusqu'à un propos qui évoquent la rhétorique et la philosophie mathématiques. Il s'agira d'étudier la relation d'un individu à la philosophie scientifique comparativement à celle qu'Hélène Bessette entretient avec son écriture afin de rapprocher deux mouvements et de ré-établir une certaine relation d'intimité entre Science et Littérature, au moins en partie. Ainsi se détermineront et s'interprèteront les propos philosophiques présents dans l'écriture de Bessette pour nourrir la pensée scientifique dans ce qu'elle a de plus rigoureux, de plus stable respectivement aux axiomes que cette pensée a eu besoin de poser pour exister, mais aussi de plus commun à tous les individus.

Renzo Meyer est étudiant en cursus scientifique, proche du monde musical et littéraire, il cherche à nourrir la pensée scientifique d'art et de mots.

Roland MEYER : Amour Bessette
Aimer son enfant, ce n'est pas désirer son enfant. Dans Lili pleure, il est question du désir de la mère. De l'enfant devenu objet du désir de la mère. Peut-on s'échapper de cette prison ? Le roman Lili pleure est l'histoire du renoncement à soi ; l'histoire de "l'absence d'importance" pour tenter de s'en libérer. Mais à quel prix ? Au prix du renoncement à se décider à agir en son nom propre ; à se décider à agir en référence à un autre, pensant par cette action prendre aux yeux de cet autre, aux yeux de tous les autres, une importance plus grande. Quelle différence entre aimer son enfant et le désirer ?

Roland Meyer est Docteur en Psychologie Clinique, Psychanalyste. Après des années universitaires orientées vers la recherche (DEA de philosophie, DEA de sociologie/ethnologie, doctorat de psychologie clinique et psychanalytique), il oriente ses recherches sur les rythmes et les mécanismes de la transe. Son engagement dans cette voie prend 3 directions : Un travail clinique en libéral ; Un travail de formateur et de supervision sur les "pathologies de l'actuel" auprès d'hôpitaux publics, de cliniques privées et des entreprises ; Un travail d'enseignement et de recherche sur la musique et la transe.
Publications, Travaux et Communications
"La jouissance à l'œil et les objets à volonté", Revue Lacanienne, 2014.
"Comprendre l'obésité", Colloque de la F.E.D.E.P.S.Y, 2015.
"Clinique de l'obésité et des troubles du comportement alimentaire", Analuein, 2013.
"Déshumanisation : nouvelle démarque avant liquidation", Cliniques Méditerranéennes, 2008.
"La fabrique de l'esclave heureux, essai sur la déshumanisation", Analuein, 2007.
"La nouvelle économie et la panne de l'Autre", Analuein, 2007.
"Paroles d'enfants à l'usage des adultes qui n'ont pas peur de grandir", 2006, L'Harmattan.
"Guérir quoi, guérir de quoi ?", in Apertura 19, 2005.

Charles ROBINSON : Le mal que vous causez, sous des apparences de nappe en dentelle, est votre tunique de Nessos
Le lien Ida-Bessette est très franc. De la démesure de Ida, Bessette possède la puissance des furies — qui est un thème très grec —, mais cette puissance, Bessette la possède dans un monde trivial, et à un moment où la littérature est incapable du cri. Cette puissance trouve donc une forme de diffusion tout autre que la forme qui devrait logiquement être la sienne : la déflagration. Elle opte pour l'échappée gazeuse du roman poétique, une forme presque privée, du fait de son peu de lecteurs, une forme-lierre au murmure droit. Le texte joue aussi, en basse continue, la carte du drame social, en exprimant la méchanceté petite bourgeoise, son mépris, sa laideur et sa sottise, ce qui n'exclut pas tout un tas de blessures ouvertes et petites plaies d'amour propre, de patrimoine menacé, qui font que la sottise des gestes quotidiens ne vaut pas absolue condamnation : à leur endroit, eux aussi connaissent une souffrance. Telle est la dimension politique du livre.

Charles Robinson explore la manière dont nous sommes au monde et en sociétés à travers ses romans et performances poétiques. Il travaille dans quatre directions qui s'entrelacent : l'écriture, la création sonore, la littérature live, le numérique (charles-robinson.blogspot.fr).
Publications
Génie du Proxénétisme, 2008, dresse les portraits d'entrepreneurs épanouis.
Dans les Cités, premier volet d'un cycle romanesque consacré à une cité fictive de banlieue et à la vie de ses habitants, devient une pièce radiophonique pour France Culture.
Fabrication de la guerre civile, second volet du cycle, 2016.

Marina SALLES : "Cris et chuchotements" : voix de femmes dans quelques romans d'Hélène Bessette
Les romans d'Hélène Bessette résonnent de cris et vociférations ou bruissent des chuchotements inquiétants de la rumeur, des "potins". Je souhaite me mettre à l'écoute de ces voix de femmes, particulièrement dans ces huis-clos féminins que sont Lili pleure, maternA, Suite suisse, Ida ou le délire, dont l'auteure observe avec acuité les divers grains, les variations de timbres, de registre, d'intensité, note les silences suggestifs, et ce, au moyen d'une riche création verbale qui tire le roman vers le théâtre ou la musique. "Organes de la parole", ces voix qui révèlent autant l'être ontologique que le personnage social portent un "discours" qui manifeste ou dénonce l'oppression, montre la déréliction, les divers visages de l'aliénation ou la rébellion des femmes, leur aspiration à la liberté. La très grande présence de la voix de l'auteure dans ces livres invite en outre à interroger les liens de l'œuvre avec le "genre" de l'autofiction, la portée et les limites du féminisme bessettien.

Docteure-ès-Lettres, chercheure associée au CRHIA de l'université de La Rochelle, Marina Salles est l'auteure de plusieurs ouvrages sur l'œuvre de J.-M.G. Le Clézio, dont Le Clézio notre contemporain (PUR, 2006) et Le Clézio, "Peintre de la vie moderne" (L'Harmattan, 2006), issus de sa thèse, et dirige actuellement Le Dictionnaire Le Clézio [en ligne]. La découverte des livres d'Hélène Bessette l'a amenée à faire des conférences (La Rochelle, Rochefort) sur cette écrivaine et lui a inspiré son livre : La Tour (Bessette), Les Choses (Perec) La Guerre (Le Clézio) : les Trente glorieuses en trois actes, publié aux Éditions Passage(s) (2018) avec une préface de Julien Doussinault.

Hélène SIRVEN : Les mondes insulaires d'Hélène Bessette. L'oxymore esthétique
Les romans poétiques d'Hélène Bessette ont l'apparence d'un archipel immense peuplé d'îles intimes, aux temporalités variées, connectées les unes aux autres par des formes littéraires spécifiques. Ces dérives des psaumes ou peut-être des ténô kanak invitent à libérer la conscience d'un ailleurs de soi mis sans cesse à l'épreuve. L'exploration du tressage subtil et vigoureux entre isolement et ouverture donne à ce paradoxe sa nécessaire vitalité. Au-delà de la parole de l'écrivaine, de la femme que fut Hélène Bessette dans la violence de ses traversées, le dépaysement esthétique persiste. La Grande Balade (1961) fera l'objet d'une attention particulière.

Hélène Sirven est maîtresse de conférences en sciences humaines appliquées à l'art et esthétique à l'École des Arts de la Sorbonne, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Membre de l'équipe Æsthetica de l'Institut ACTE (Université Paris 1, FRE 2021), co-directrice du programme "Créations insulaires" avec D. Berthet (Université des Antilles). Ses axes de recherche sont : exotismes ; anthropologie et esthétique des textes et images de "l'ailleurs" au dix-neuvième siècle (Victor Segalen) ; histoire et esthétique des voyages illustrés (revue Le Tour du monde, 1860-1914, archives Hachette) ; traductions (Éditions B2, Aldous Huxley) ; suivi éditorial (Éditions B2, Éditions de la Sorbonne, revue Recherches en Esthétique) ; insularité et art contemporain.
Sélection de texte récents
2018. Sirven, H., "Action lente. L'Œuf de Poincheval", Recherches en Esthétique, n°23, D. Berthet (dir.).
2017. Sirven, H., "Anecdoter le hasard : le geste topographique de Daniel Spoerri", Recherches en Esthétique, n°22.
2016. Sirven, H., "Impressions de voyage : la réception de l'exposition dans le contexte insulaire cubain", Recherches en Esthétique, n°21.
2015. Sirven, H., "Comparer les arts à l'aune d'une esthétique du divers ? Retour vers Victor Segalen et ses ouvertures actuelles", Nouvelle Revue d'Esthétique, n°16, PUF.
2015. Sirven, H., "D'îles en archipels, esthétiques insulaires", Recherches en Esthétique, n°20.
2105. Sirven, H., "Entretien avec Albert Loeb : le don, rencontres africaines : comment être le plus près possible de l'autre dans une sincérité et une compréhension réciproques", Figures de l'art, n°28, "Esthétique du don : de Marcel Mauss aux arts contemporains", J. Lageira et A. Lontrade (dir.).
2013. H. Sirven, "Exotisme et processus de création", site Wikicréation / Institut ACTE.
2013. H. Sirven, "Art(s) nouveau(x), au tournant du siècle", in L'Idéal Art nouveau, Xavier Chardeau et Josette Galiègue (dir.), Gallimard/Alternatives, Paris.


BIBLIOGRAPHIE :

Hélène Bessette, œuvres publiées

Aux Éditions Gallimard
Lili pleure, 1953.
MaternA, 1954.
Vingt minutes de silence, 1955.
Les Petites Lecocq, 1955.
La Tour, 1959.
La Route Bleue, 1960.
La Grande Balade, 1961.
N'avez-vous pas froid, 1963.
Si, 1964.
Suite Suisse, 1965.
Garance Rose, 1965.
Les Petites Lilshart, 1967.
Le Divorce interrompu, 1968.
Ida ou le délire, 1973.

Aux Éditions Léo Scheer, collection "Laureli"
Le Bonheur de la nuit, 2006.
maternA, 2007.
Suite Suisse, 2008.
Ida ou le délire, suivi de Le résumé, 2009.
La Tour, 2010.
N'avez-vous pas froid, 2011.
Si, 2012.

Aux Éditions du Nouvel Attila (label Othello) - Édition de l'œuvre intégrale en cours
Vingt minutes de silence, 2017.
Garance Rose, 2017.

À paraître au premier semestre 2018
On ne vit que deux fois.
La Grande Balade.
Ida ou le délire.

Ouvrages et inédits consultables à l'IMEC

Romans et nouvelles
Marie Désoublie, 1947-1948.
Ida ou le délire, 1960.
La Fête des fils, 1968.
Histoire du chien, 1966-1973.
Le Bonheur de la nuit, 1969-1972.
Fading, 1973-1976.
A cup of tea, 1975.
The team, nouvelle en anglais, 1976.
Le Roman de Rose, 1980.
Mer calme. Voyage heureux, 1982.
Roman champêtre en douze tableaux, inachevé, 1998.
Le Parcours du combattant, inachevé, non daté.

Portraits et récits
Lecocq ou la Cause imaginaire, 1956.
Portrait de groupe de vacances, 1956.
Portrait de Marguerite (Nota Bene), 1956.
La Visite de Jeanne, 1956.
Portrait d'une maison et Villa Augusta, 1994.
Portrait de groupe ce jour de congé, 1995.
Portrait d'une femme, 1996.
Portrait d'une petite fille, 1996.
Portrait d'un fait divers, 1996.
Récit St Victor. La conversation. Réflexions d'un abstentionnisme, 1997-1998.
Portrait de groupe ce jour de congé, non daté.
André Lebas, non daté.
Portrait d'une maison, non daté.
Portrait d'une femme, non daté.

Poésie
Élégie pour une jeune fille en noir, 1987-1994.
La Lampe d'albâtre, Chant d'automne, Que voit-elle ?, non datés.

Théâtre
Anna, 1967.
Chambre à louer, 1967.
Un amour malheureux, 1967.
Le Docteur Skinner, 1970.
Herford's play, non daté.
Histoire de Nkoutou, non daté.
La Veuve décontractée, non daté.
Le Boniment d'Édouard et Dorothée, non daté.
Pièce sans titre, non datée.

Scénario
Quinze août…, non daté.

Autre texte
À la recherche d'une politique avec Mounier pour en trouver une autre, non daté.

Dossier Le Résumé
Mémoire sur Georges Brabant.
Dossier sur la criminalité de 1935 à 1975.
Conditions de l'écrivain.
• Exemplaire du premier numéro de la revue.

Recherches graphiques
La Route bleue, essai de calligraphie, 1960
• Dessins et essais de couverture pour Lili pleure.

À propos d'Hélène Bessette

• Doussinault, Julien, Hélène Bessette - Biographie, Paris, Éditions Léo Scheer, Collection "Laureli", 2008 (épuisé).
• Doussinault, Julien, Hélène Bessette : l'œuvre muette, Mémoire de DEA en Littérature et civilisation française rédigé sous la direction d'Henri Godard et de Jean-Yves Tadié à l'université Paris-Sorbonne – Paris 4, 2004.
• Guerin, Marie Anne, "Hélène Bessette sommaire", in CCP, n°10 consacré à Pascal Quignard.
• Jullion, Cédric, Mémoires de recherche: "La dissonance et la discordance dans les romans poétiques d’Hélène Bessette" ; "La pensée en fiction, mémoire de recherche" ; Master 1 et 2 Sorbonne Nouvelle, sous la direction de Bruno Blanckeman.
• Dossier "Hélène Bessette" in La Revue littéraire, n°28, Paris, Éditions Léo Scheer, Automne 2006, p. 72 à 122. Par Laure Limongi, Mathieu Bénézet, Julien Doussinault, Céline Minard, Frédéric Léal et Nathalie Quintane.
• Limongi, Laure, "Hélène Bessette", in Indociles, Paris, Éditions Léo Scheer, 2012.
• Rossignol, Jean-Philippe, "Hélène Bessette", notes de lecture de maternA, in La Revue des deux mondes, mai 2008.

Revue électronique

• Desroziers, Marianne, "Le cas Hélène Bessette ou l'indifférence persistante", in L'Ampoule, n°3, 2012 [en ligne].

Articles sur Internet

• Sagot Duvauroux, Caroline, Duras et la divorcée Brabant, 2006 [en ligne].
• Limongi, Laure, Revue de presse : Hélène Bessette, 2006 [en ligne].
• Ritte, Jürgen, Hélène Bessettes Roman über Doppelmoral, 2012 [en ligne].


SOUTIENS :

• Gang du Roman Poétique
• Maison de la Poésie (Paris)
• Archives de France (dans le cadre des Commémorations nationales)
• Nouvel Attila
• Studio Éole (Blagnac)
• Institut Mémoires de l'édition contemporaine (IMEC)
• Judith Productions