Programme 2018 : un des colloques

Programme complet


L'ART PALÉOLITHIQUE AU RISQUE DU SENS


DU VENDREDI 15 JUIN (19 H) AU VENDREDI 22 JUIN (14 H) 2018

[ colloque de 7 jours ]



DIRECTION :

Marc AVELOT, Jean-Paul JOUARY


ARGUMENT :

Depuis plus d'un siècle, au rythme des découvertes successives, les œuvres paléolithiques de portée artistique ne cessent de proposer leur énigme : que sont-elles ? qui les a produites ? à qui étaient-elles destinées ? Tenter de répondre à ces questions peut paraître risqué et c'est néanmoins ce risque que souhaite, en premier lieu, prendre ce colloque en conviant les meilleurs spécialistes à faire hardiment le point sur leurs hypothèses.

Fort de la conviction que la diversité des approches constitue la richesse même de la réflexion autour de l'art paléolithique, le but de ce colloque n'est pas de mettre en scène les oppositions existantes ou d'exacerber les contradictions. Il s'agira plutôt, en développant et en discutant de manière ouverte toutes les démarches et conceptions, d'en explorer toutes les potentialités et toutes les complémentarités.

Parallèlement aux conférences prendront place de nombreuses performances originales : une exposition photographique de l'artiste Claire Artemyz, une "carte blanche" donnée le soir à des personnalités différentes pour nous parler de leur passion pour l'art pariétal.

Bénéficiant du parrainage scientifique d'Yves Coppens, ce colloque promet déjà d'être un véritable événement.


CALENDRIER DÉFINITIF :

Vendredi 15 juin
Après-midi
ACCUEIL DES PARTICIPANTS

Soirée
Présentation du Centre, des colloques et des participants


Samedi 16 juin
INTERPRÉTER
Matin
Geneviève PINÇON : L'art paléolithique : de l'analyse de l'image à l'interprétation [texte lu par Marc AVELOT]

Après-midi
Filmer les grottes
Présentation par Jacques WILLEMONT de Lascaux au-delà des images

Conférence-Vernissage de l'exposition "Des Corps et des Visages" réalisée par Claire ARTEMYZ

Soirée
Projection du film La grotte des rêves perdus de Werner Herzog


Dimanche 17 juin
PENSER
Matin
Emmanuel ANATI : Les racines conceptuelles de l'art figuratif

Après-midi
Amélie BALAZUT : L'amont animal de l'histoire
François WARIN : Première main

Soirée
"Carte blanche à…"
Michel JULLIEN : Notes d'un souterrain


Lundi 18 juin
CROIRE
Matin
François SACCO : Le sensible. À la recherche du sens perdu des arts préhistoriques
Yves HERRY : Une approche raisonnée et raisonnable de l'art pariétal

Après-midi
Camille BOURDIER : Des images et des lieux : la réception de l'art pariétal paléolithique européen [visioconférence]
Chantal JÈGUES-WOLKIEWIEZ : Leur auberge était à la Grande Ourse… [texte lu par Marc AVELOT]

Soirée
Paleoratorio
Concert-conférence de Mirtha POZZI et Pablo CUECO


Mardi 19 juin
SITUER
Matin
Éric ROBERT : Des arts en grottes : pluralité des expressions graphiques au Paléolithique supérieur en Europe

Après-midi
DÉTENTE


Mercredi 20 juin
CRÉER
Matin
Marc AVELOT : Le double-jeu de l'art paléolithique
Renaud EGO : Ce qu'ouvre le contour

Après-midi
Rémi LABRUSSE : L'art moderne est-il une fabrique de la préhistoire ?
François JEUNE : L'art contemporain au risque de l'interprétation par l'art contemporain

Soirée
"Carte blanche aux… Artistes"
Art pariétal et art contemporain


Jeudi 21 juin
CONJOINDRE
Matin
Stéphane PETROGNANI : À l'épreuve du fait archéologique : stylistique et statistiques
Emmanuel GUY : Un art au service d'un élite ? [enregistrement audio en ligne sur La forge numérique de la MRSH de l'université de Caen Normandie et sur le site Radio France, rubrique France Culture]

Après-midi
Jean-Paul JOUARY : Futur antérieur (art contemporain et art paléolithique)
Jean-Paul JOUARY : Articuler les contradictions
Santiago ESPINOSA : Faut-il trouver un sens à l'art paléolithique ?

Soirée
Lecture
"À vous qui avant nous vivez", par Nathalie LÉGER-CRESSON


Vendredi 22 juin
SYNTHÉTISER
Matin
Marc AVELOT & Jean-Paul JOUARY : Bilan et perspectives

Après-midi
DÉPARTS


RÉSUMÉS & BIO-BIBLIOGRAPHIES :

Amélie BALAZUT : L'amont animal de l'histoire
L'élan qui porta les hommes du Paléolithique à s'enfoncer dans l'univers abyssal des grottes pour y réaliser d'innombrables figures animales répond à un besoin nécessaire en l'homme de retrouver des états affectifs primordiaux, ceux de leur interdépendance avec le monde animal. Quand l'animal n'était pas encore inférieur et pouvait exprimer la plus familière et la plus menaçante proximité du mystère. Un retournement réflexe, loin en amont de l'humanité, vers l'animalité antérieure, à partir de laquelle l'homme parvient à se retourner sur lui-même et par là même à imaginer l'irreprésentabilité de sa propre antériorité. Cette antériorité pure et invisible est celle à laquelle chacun de nous est conduit lorsqu'il pénètre pour la première fois dans une caverne paléolithique : celle de sa propre profondeur que l'animal ouvre devant lui et qu'il reconnaît puisque c'est la sienne, et par l'intermédiaire de laquelle s'ouvre celle plus originelle encore de l'insubordination matérielle du fond chaotique, éternel et matriciel d'où tout provient et à quoi tout retourne. Comme l'écrit Pascal Quignard, "un homme qui pénètre dans une caverne paléolithique, alors que c'est la première fois, la reconnaît. Il revient" (Abîmes). Cette première fois est sa première fois tout court, celle d'avant sa propre naissance, comme d'avant la naissance de tout être. Toutes ces bêtes, dont la silhouette est peinte sur les parois, ne sont pas celles qui étaient là auprès d'eux, au quotidien. C'était les modèles, les aïeux, les hommes d'avant, qui semblent bien plutôt avoir produit sur ces hommes du Paléolithique une forme d'hallucination de leur propre animalité. L'animal chassé, proie du prédateur que nous étions et que nous sommes toujours, est ainsi halluciné non pour sa seule dimension nutritive et vitale, mais pour la faim plus grande qu'il ouvre en nous, qu'il incarne : celle de notre antériorité, de notre propre animalité.

Amélie Balazut est Docteur en arts plastiques, sciences de l'art. Auteur d'un livre Portrait de l'homme en animal, PUP (préface de J.L. Nancy), et de plusieurs articles et actes de colloque ayant pour sujet la représentation de la duplicité homme/animal dans l'art, des origines à nos jours : Survivance de l'auto présentation des formes vivantes dans l'art paléolithique (PUP), Parés du prestige de la bête, les artistes chamanes du XXe siècle (revue Figure de l'art), De Chauvet à Barceló, survivance intempestive de l'art (PUR à paraître), et L'animal, figure anamorphosique de l'homme, Actes du congrès international IFRAO, sous la direction de Jean Clottes. Dernièrement, contribution au Dictionnaire sauvage Pascal Quignard, pour les entrées Chamanisme et Paléolithique, aux éditions Hermann.

Camille BOURDIER : Des images et des lieux : la réception de l'art pariétal paléolithique européen
En tant qu'expression graphique sur paroi rocheuse par définition immobile, l'art pariétal ou rupestre entretient un lien essentiel avec le lieu qui le reçoit. Si la portée signifiante du lieu peut précéder l'acte graphique et l'impulser, en retour la production graphique vient révéler, ancrer et pérenniser visuellement cette dimension. En attribuant une charge mémorielle à ces lieux, ou en la renforçant, elle participe plus largement à un processus d'anthropisation du paysage par lequel les populations s'inscrivent dans et se lient à leur environnement. Oscillant entre plein air et tréfonds, la variété des sites d'art pariétal ou rupestre du Paléolithique européen, des paysages dans lesquels ils s'intègrent, de leurs topographies internes et enfin des emplacements qui furent sélectionnés à l'intérieur, interroge quant au public destinataire de ces images. Considérant cette production graphique primordialement comme un vecteur d'information entre un créateur et un destinataire, les différents contextes de réception de ces images questionnent sur une probable diversité fonctionnelle des sites ornés, et au-delà sur une potentielle pluralité symbolique de cet art pariétal.

Camille Bourdier est maître de conférences en arts préhistoriques à l'université Toulouse Jean Jaurès et rattachée au laboratoire de recherches TRACES. Spécialiste d'art pariétal paléolithique européen ayant particulièrement travaillé sur les abris-sous-roche ornés, elle dirige actuellement un programme de recherches sur l'art rupestre des chasseurs-collecteurs d'Afrique australe (massif des Matobo, Zimbabwe).

Emmanuel GUY : Un art au service d'un élite ?
On s'est peu interrogé sur l'origine du naturalisme des figurations paléolithiques. Pourquoi ce goût millénaire pour l'imitation si rare, pour ne pas dire unique, dans les sociétés de chasse et de cueillette ? La question se pose d'autant plus que le parti pris de représenter aussi fidèlement le réel — même limité aux espèces animales — a exigé le développement de connaissances artistiques tout à fait exceptionnelles. Les peintures de Chauvet, de Lascaux ou de Niaux supposent à l'évidence un long apprentissage du dessin, complété par un entraînement et des exercices réguliers. Cette maîtrise artistique suggère une certaine répartition des activités et, à travers elle, une forme de segmentation sociale. Faut-il y voir le signe d'une hiérarchisation de la société ? L'art aurait-il servi les intérêts d'une classe dominante ? Ces hypothèses s'opposent au modèle égalitaire habituellement défendu par l'archéologie. Elles permettent pourtant, comme nous allons le voir, d'expliquer de nombreux faits restés à ce jour sans réponse.

Emmanuel Guy est historien de l'art paléolithique et docteur en Préhistoire (Paris I).
Publications
Préhistoire du sentiment artistique, l'invention du style il y a 20 000 ans, Les presses du réel, 2011.
Ce que l'art préhistorique dit de nos origines, Flammarion, 2017.

Rémi LABRUSSE : L'art moderne est-il une fabrique de la préhistoire ?
On met souvent en valeur la résonnance de l'idée de préhistoire dans la création artistique moderne, entre la fin du XIXe siècle et aujourd'hui. Mais cette influence — terme au reste inadéquat — est croisée : ce n'est pas seulement l'art moderne qui a été transformé par le surgissement de l'idée de préhistoire ; c'est aussi notre idée de la préhistoire qui a été informée, modelée par la création artistique, lorsqu'elle a pris en charge cette idée et se l'est appropriée. Par bien des aspects, la préhistoire telle que nous l'imaginons aujourd'hui est un produit de l'art moderne. Il reste à savoir dans quelle mesure, selon quelles voies et pour quels résultats. Pour ce faire, on insistera surtout sur les premières rencontres entre création artistique et idée de la préhistoire, des années 1870 à la Seconde Guerre mondiale.

Rémi Labrusse est professeur d'histoire de l'art à l'université de Paris-Nanterre. Il prépare, avec Cécile Debray et Maria Stavrinaki, une exposition consacrée aux rapports entre l'art moderne et l'idée de préhistoire, qui se tiendra au Centre Georges Pompidou en 2019. Sur ce thème, il a notamment co-dirigé avec Maria Stavrinaki un numéro spécial des Cahiers du Musée national d'art moderne en 2014.

Éric ROBERT : Des arts en grottes : pluralité des expressions graphiques au Paléolithique supérieur en Europe
Près de 400 grottes ornées sont aujourd'hui recensées en Europe pour la période du Paléolithique supérieur (40 000-15 000 cal. BP). Elles constituent un ensemble à la fois remarquable et singulier parmi les arts rupestres dans le monde. Le choix d'exploiter le milieu souterrain pour y réaliser peintures, gravures et parfois sculptures, est tout sauf anodin. Au sein des galeries et sur les parois de ces grottes apparaissent ainsi des architectures remarquables par leur complexité et leur diversité, selon les façons dont se répartissent les signes, animaux et représentations humaines. Exploitant volumes et reliefs naturels, les groupes du Paléolithique ont laissé des traces de leurs pensées, reflets de leurs cultures, au travers d'une expression graphique qui donne tout son sens à la caverne participante qu'avait identifiée André Leroi-Gourhan. Les architectures souterraines mettent en lumière une pluralité de "manières de dire" à travers les territoires européens, loin de l'uniformité dans laquelle ces productions graphiques se retrouvent souvent enfermées.

Maitre de conférences au Museum national d'Histoire naturelle, Éric Robert est archéologue, préhistorien, spécialisé dans l'étude des comportements symboliques. Ses travaux portent avant tout sur les structures des expressions graphiques en contexte souterrain, au Paléolithique supérieur en Europe. Responsable du programme études de la grotte du Mammouth (Dordogne), il est également membre de projets collectifs de recherches sur l'archéologie des sites ornés, sur les arts rupestres du Bassin parisien ou encore sur les peuplements préhistoriques dans le Bassin du Pantanal (Brésil).
Publications
SACCO F., ROBERT E. (dir.), 2016, L'Origine des représentations. Regards croisés sur l'art préhistorique, Ed. Ithaque, 21 contributions, 288 pages.
ROBERT E., 2016, "The role of the cave in the expression of prehistoric societies", in Quaternary International, Vol 432-B, 8 March 2017, pp.59–65.
ROBERT E., PETROGNANI S., LESVIGNES E., 2016, "Applications of digital photography in the study of Paleolithic cave art", in Journal of Archaeological Science : Reports, pp. 847-858, 17 fig.
ROBERT E., 2015, "Expression individuelle, expression collective : confrontation des motifs du Paléolithique supérieur", in MEDINA-ALCAIDE M.A., ROMERO A.J., RUIZ MARQUEZ R.M., SANCHIDRIAN J.L., Sobre rocas y huesos : manifestaciones plâsticas de las sociedades prehistoricas, pp. 97-115, 8 fig.

François SACCO : Le sensible. À la recherche du sens perdu des arts préhistoriques
La préhistoire et la psychanalyse se constituent en tant que disciplines scientifiques au XIXe siècle, siècle où on ne croit presque plus que le temps humain se répartit avant et après le Déluge. L'homme est remis au travail pour créer une nouvelle généalogie, plus conforme à ses nouvelles connaissances traçant des chemins à parcourir, qui, à la fois, modèlent l'héritage reçu et préparent l'avenir. La préhistoire et la psychanalyse sont deux démarches qui ont en commun une même tache : découvrir et assembler par des déplacements attentifs et successifs des éléments épars trouvés pour faire surgir une figure ou encore mieux pour la rendre intelligible, démarches reconstructives en termes de structure, comme l'observera Leroi-Gourhan pour la préhistoire. Cependant l'objet du travail du psychanalyste n'est pas l'observation de l'objet mais sa représentation : entre les deux démarches, l'apparition d'un écart constitue l'espace inépuisable de sens. Alors, dans cette communication, il ne s'agira pas de rechercher un nouvel archétype ni de faire une reconstruction historique mais de penser un tout de symbolisation, pleinement humain, au plus profond de nous-mêmes.

Publications
François Sacco, Éric Robert (dir.), L'Origine des représentations. Regards croisés sur l'art préhistorique, Éditions d'Ithaque, 2016.
François Sacco, "La Préhistoire, aujourd'hui", Revue française de psychanalyse, LXVII, 2003, p. 575-588.
François Sacco, "La quête de la forme", Cahiers de psychologie clinique, 2003/1, 20, p. 111-124.
François Sacco, "Question de style : face et profil", in Sacco F., Sauvet G. (dir.), Le Propre de l'homme. Psychanalyse et Préhistoire, Lausanne, Delachaux et Niestlé, 1998.
François Sacco, "La grotte ornée ou l'obscurité revisitée", in Fine A., Perron R., Sacco F. (dir.), Psychanalyse et Préhistoire, Monographies de la RFP, Paris, Puf, p. 55-70.

François WARIN : Première main
La philosophie aurait-elle quelque chose à dire de l'art des grottes ornées du paléolithique ? Le motif symboliquement très chargé de "la caverne" nous impose d'abord d'explorer les réquisits de ce vieil imaginaire, au risque de nous égarer dans un labyrinthe où l'on risque de perdre le sens et la raison. La découverte de la grotte Chauvet n'a-t-elle pas, d'ailleurs, définitivement prononcé l'arrêt de mort, l'interruption ou la suspension (épochè) du sens et de la pensée du progrès à laquelle notre civilisation, hier encore, toute entière adhérait ? Celle-ci aura été ainsi retournée comme un gant. "Premières mains", l'intitulé de cette intervention enveloppe en effet un paradoxe : ces "premières" mains ne sont pas tâtonnantes ou enfantines, elles sont "mains de maîtres" et font œuvres parfaitement abouties. Effets d'une mimèsis répondant de surcroît à un canon immuable, ces œuvres ont porté à l'achèvement les formes latentes dont la caverne était grosse. Mais ces "premières mains" ce sont aussi ces mains positives et négatives qui, à l'entrée des grottes, nous introduisent dans l'empire des signes et nous obligent à nous interroger sur un art né sous le signe de Narcisse et du Minotaure. Dans l'obscurité ténébreuse des cavernes, on le voit, c'est encore le sublime qui reste le trope fondamental qui nous permet d'approcher les cultures primitives et préhistoriques. Leur involution, disait Schelling, leur puissant retrait dans la crypte d'une nature aveugle et sombre ne peut que nous dérober leur sens et leur secret. C'est pourquoi peut-être de telles œuvres premières, en tous les sens du terme, resplendissent avec force, émouvant d'autant plus nos sens qu'elles s'enlèvent sur la réserve d'une nuit inépuisablement nourricière.

Agrégé et docteur en philosophie, François Warin a enseigné dans des universités étrangères, au Brésil et en Afrique subsaharienne. Il est l'auteur de Nietzsche et Bataille. La parodie à l'infini (Puf. 1994) et de textes sur Montaigne (Actes-Sud 2001), sur l'esthétique et notamment sur l'esthétique des arts premiers (Ellipses, 2000, 2006, Laffond, 2010) ainsi que d'articles concernant des questions de société et des questions géopolitiques. Il a participé à des activités (au Musée de Préhistoire des Gorges du Verdon) à Quinson, village où il habite.


EXPOSITION :

"Des Corps et des Visages", par Claire ARTEMYZ

Exposition de photographies, réalisées à partir des objets originaux conservés dans les Collections des Musées
Ses photographies ont été réalisées à partir des originaux dans les collections du Musée des Confluences de Lyon, du Musée de l'Homme à Paris, du Musée d'archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye, et du Centre Européen de Recherches Préhistoriques de Tautavel, ainsi que de l'Institut de Paléontologie Humaine à Paris et à la MAE de l'université de Nanterre, depuis 2009 jusqu'à aujourd'hui. Elles ont fait l'objet de plusieurs expositions dans des Musées et de présentations lors de colloques internationaux au British Museum et à Tautavel.

La recherche artistique de Claire Artemyz se développe à partir d'une interrogation sur l'identité humaine, ce qui l'a amenée à explorer l'univers de la Préhistoire, depuis 2009, en s'éloignant volontairement du côté documentaire classique. Une grande partie de sa démarche porte sur les crânes en tant qu'enveloppe du cerveau, cet organe à l'origine de notre spécificité. Ses photographies montrent des images inhabituelles, allant parfois jusqu'à l'abstraction.
Claire Artemyz cherche à convoquer les émotions que suscite en nous le face à face avec ces objets du passé, fabriqués par les Préhistoriques, en les mettant en scène, par la lumière et le cadrage, sans aucune intervention après la prise de vue.
Au Paléolithique supérieur, on a sculpté et gravé, pas seulement sur les parois des grottes. À l'opposé du réalisme des représentations animales, les figurations humaines prennent leurs distances avec la réalité anatomique. S'agit-il là d'un témoin de pratiques rituelles ?
artemyz.com
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