"UNE EXPÉRIENCE AUSSI RICHE QU'INSTRUCTIVE"
PAR SARAH GAVIN
Du 25 au 31 juillet 2025, s'est tenu à Cerisy le colloque Les propagations : un nouveau paradigme pour les sciences sociales ?, sous la direction de Dominique Boullier, Jean-François Lucas, Guillaume Sibout et Françoise Thibault. Voici le ressenti d'une "expérience aussi riche qu'instructive" selon Sarah Gavin, bachelor en économie et management (Universität Genf, Suisse).
Le colloque Les propagations : un nouveau paradigme pour les sciences sociales ? dirigé par Dominique Boullier auteur d'un livre du même nom a été une expérience aussi riche qu'instructive. Toutes les réflexions de la semaine ont porté sur les différentes propagations présentes dans une variété de domaines.
En arrivant à ce colloque, je n'avais pas d'attentes précises si ce n'est celle le plaisir de la découverte. D'abord ce lieu : un magnifique château donnant naissance à la déconnexion du quotidien. Ensuite, l'expérience en elle-même d'un colloque : ce fut mon premier colloque. Je peux dire a posteriori que cette aventure a largement dépassé mes espérances.
La richesse de ce colloque était visible dans les intervenants issus d'horizons disciplinaires et professionnels très variés. Cette pluralité a permis d'aborder la notion de propagation sous des angles multiples, en passant des rumeurs aux virus, puis des holàs aux réseaux sociaux. Chaque intervention permettait d'éclairer la précédente tout en apportant sa nuance, mais en gardant une logique d'ensemble cohérente. Tout cela enrichissait les échanges dans le respect et le partage.
Un élément que j'ai beaucoup apprécié est la manière dont les présentations s'articulaient entre elles : une véritable gradation et complémentarité des notions, où chaque exposé permettait de mieux appréhender le suivant. Le véritable soin dans l'agencement du programme était perceptible et nous a accompagné dans la construction de notre réflexion durant toute la semaine.
Certaines interventions m'ont particulièrement marquée, notamment celle sur les rumeurs, qui m'a permis de mieux appréhender les mécanismes historiques et sociaux, en particulier au XXe siècle, tout en me captivant tout du long. Dans l'ensemble, j'ai apprécié les formats variés des présentations ainsi que des ateliers innovants comme celui autour de Snapchat, la complexité du sujet sans en exclure des aspects plus contemporains et inattendus.
Les moments d'échange ont été l'occasion de belles rencontres. J'ai eu la chance de discuter avec des personnes passionnantes et passionnées venant de disciplines très variées comme l'ethnologie, le droit ou encore le secteur privé.
Le seul bémol que je retiens concerne l'enchaînement à un moment de plusieurs présentations en visioconférence. Si la visio a ses avantages comme avoir accès à des intervenants éloignés géographiquement, elle diminue l'intensité de l'interaction et a entraîné mon manque d'attention par moments.
Enfin, je ne peux conclure sans évoquer à nouveau l'importance de ce lieu. Le château n'est pas seulement un cadre magnifique, il participe activement à l'expérience et à la réflexion qui naît en nous. Il favorise la concentration, la déconnexion et donne une temporalité différente où l'on apprend à prendre le temps.
Je ressors de cette semaine remplie de beaux souvenirs, de nouvelles connaissances, ainsi que de nombreuses lectures à effectuer. Un grand merci à toute l'équipe organisatrice, notamment Edith Heurgon et Fabienne Peyrou qui permettent la réalisation d'événements comme celui-là nécessaires pour le partage de savoir. Merci également à la Fondation suisse d'études qui m'a permis de découvrir et d'assister à ce colloque.
À mon tour de faire la propagation de ces colloques et n'hésitez pas à y aller si vous en avez la chance et l'opportunité.
Merci !
POUR FAIRE SUITE :
• Témoignage d'une boursière de la Fondation suisse d'études. Rencontre avec Sarah GAVIN, propos recueillis par Sylvain ALLEMAND.