Programme 2025 : un des colloques

Programme complet


LE PRÉSENTISME EN ESPAGNE


DU LUNDI 7 JUILLET (19 H) AU DIMANCHE 13 JUILLET (14 H) 2025

[ colloque de 6 jours ]


© Œuvre d'Olivia Funes Lastra, tirée d'un ensemble
intitulé "Archives", créé pour
Carta a Cadaqués d'Elena Quiroga,
Casa de Velázquez, 2024


ARGUMENT :

"Que les choses continuent à aller ainsi, voilà la catastrophe", écrivait Charles Baudelaire. Catastrophe, inanité, mélancolie, nostalgie, désenchantement, dépression, autant de maux d'une subjectivité collective catastrophée figés dans les constellations du "présentisme", qui appellent une démarche réflexive sur les montages institutionnels du rapport au temps. C'est celle que se propose de mener l'équipe internationale hispaniste rassemblée autour du projet EXPEDIAS (Expériences du présentisme en Espagne : Dispositifs, Arts et Savoirs), réunie à Cerisy. À rebours d'une exploration d'un repli du présent sur lui-même dans laquelle culminerait une histoire linéaire et globalisée de l'Occident, le colloque fera un pari linguistique et poéticien simple : quand un concept voyage d'une langue à l'autre, il voyage d'un espace institutionnel, philosophique et linguistique, à un autre. Le colloque se propose d'interroger ce que fait à une catégorie sur le temps historique sa circulation vers un espace érigé en l'une des principales scènes de la résurgence de l'histoire et de la contestation politique mondiale dans le sillage de la crise de 2008, qui déjoue à la fois la croyance dans un présent qui ne passe pas et l'attente de la catastrophe à venir.

Cinquante ans après la mort du dictateur Franco et dans le contexte mémoriel actuel marqué par la Loi de Mémoire Démocratique de 2022, qualifier la singularité des textures espagnoles d'un présent fabriqué permet de dresser un état des lieux des savoirs et de la critique sur les expériences démocratiques dans l'Espagne post-dictatoriale et actuelle, et d'en expliciter la facture et la scénographie institutionnelle. Si le temps se prête facilement à son essentialisation, les échanges que suscitera le colloque apprécieront la facture conceptuelle, sémiotique et esthétique d'une topologie énonciative de la parole sur le temps, pris dans les enjeux mémoriels d'un espace post-dictatorial. Cette exploration critique se déploiera à partir des sciences humaines et sociales et des arts, sous la forme de conférences, de tables rondes et de débats.


MOTS-CLÉS :

Enjeux démocratiques, Espagne contemporaine, Mémoires, Post-dictature, Présentisme


CALENDRIER PROVISOIRE (22/04/2025) :

Lundi 7 juillet
Après-midi
ACCUEIL DES PARTICIPANTS

Soirée
Présentation du Centre, des colloques et des participants


Mardi 8 juillet
1975-2025 : L'ESPAGNE EN CONTEXTE. MÉMOIRES DE L'APRÈS
Matin
Sophie BABY : Effets de la Loi d'amnistie de 1977
Antolín SÁNCHEZ CUERVO : Enjeux de la Loi de Mémoire Démocratique de 2022
Mercedes YUSTA RODRIGO : "La Pastora" y yo. Guerrilla antifranquista, disidencia sexual y presentismo

Après-midi
La fin des utopies en récit, table ronde avec Vicent BELLVER (¿El fin de las utopías? Mutaciones y reterritorializaciones de los horizontes de posibilidad y deseos a finales del siglo XX [La fin des utopies ? Mutations et reterritorialisations des horizons de possibilité et de désirs à la fin du XXe siècle]) et Virginie GAUTIER N'DAH-SÉKOU (Des utopies aux écotopies : 50 ans de discours et d'images de l'écologie en Espagne [De las utopías a las ecotopías : 50 años de discursos e imágenes ecologistas en España])


Mercredi 9 juillet
Matin
LES PRÉSENTS DU PRÉSENTISME : ENJEUX DESCRIPTIFS D'UNE CATÉGORIE SUR LE TEMPS HISTORIQUE
Henry ROUSSO : L'actualité du présentisme
Brice CHAMOULEAU : Scénographie institutionnelle du temps. Le montage trinitaire d'un présentisme post-franquiste

Après-midi
GENRE ET FÉMINISMES
Carla BEZANILLA : Formas de volver al pasado desde las genealogías feministas : la cuarta ola interpretando
María BEAS MARÍN : Formas de vida en la España posfranquista : poéticas y biopolíticas [Modes de vie dans l'Espagne post-franquiste : poétique et biopolitique]
Kevin RAMIER : Les espaces ontologico-politiques du post-empire espagnol : linéaments et limites de la configuration baroque

Soirée
Dialogues littéraires. Écrire et traduire les mémoires d'un présent désenchanté, avec Lara MORENO (écrivaine) et Carole FILLIÈRE (traductrice)


Jeudi 10 juillet
Matin
FUTUROLOGIES
Maripaz BALIBREA : Futuros sin pasado, pasados sin futuro : dinámicas políticas de la temporalidad en la cultura de la Transición
Germán CANO : La modernidad democrática española : usos y abusos del presentismo [La modernité démocratique espagnole : usages et mésusages du présentisme]
Michel MARTÍNEZ PÉREZ : Catalanisme fédéraliste ou souverainiste : des utopies possibles pour l'avenir ? [Catalanismo federalista o soberanista : ¿utopías disponibles a futuro?]

Après-midi
DÉTENTE

Soirée
Autour du film Lúa Vermella de Lois Patiño, présentation et débat animé par Pascale THIBAUDEAU


Vendredi 11 juillet
Matin
LES PRÉSENTS DE LA VOIX POÉTIQUE
Zoraida CARANDELL : Los presentes de la memoria en tres poetas del siglo XXI
Claire LAGUIAN : Superpositions temporelles dans les représentations poétiques des migrations actuelles [Superposiciones temporales en las representaciones poéticas de las migraciones actuales]
Arturo SANCHEZ MERCADÉ : "Los fantasmas pasan las paredes" : voces hauntológicas del rap español actual

Après-midi
DÉCOÏNCIDENCES DU PRÉSENT
Roberto GIL HERNÁNDEZ : Fantasmas que luchan. Hacia una semiosis descolonial de la protesta social contemporánea en Canarias [Fantômes en lutte. Vers une sémiosis décoloniale de la protestation sociale contemporaine dans les îles Canaries]
Béatrice RODRIGUEZ : Poétiques des ruines. Poétiques du présentisme chez Rafael Chirbes [Poéticas de las ruinas. Poéticas del presentismo en Rafael Chirbes]
Pascale THIBAUDEAU : Du rebut au réemploi : penser l'archive filmique [Del descarte al rescate : pensar el archivo fílmico]

María Zambrano : une poétique de l'éternité, table ronde avec Lou FREDA, Olivia FUNES LASTRA (Sur les traces de la philosophe espagnole María Zambrano [Tras las huellas de la filósofa española María Zambrano] [visioconférence]), Marta NOGUERA et Anna ROJAS


Samedi 12 juillet
Matin
PERFORMATIVITÉ DES OBJETS DE MÉMOIRE
Mónica ALONSO RIVEIRO : Tiempos evocados, tiempos posibles. Performatividad e imaginación en los procesos de remembranza [Temps évoqués, temps possibles. Performativité et imagination dans les processus de mémoire]
María ROSÓN : Fragilidad y memoria del papel [Fragilité et mémoire du papier]
Marina RUIZ CANO : Les objets dans la dramaturgie d'Eusebio Calonge : du simulacre à la performativité [Los objetos en la dramaturgia de Eusebio Calonge : del simulacro a la performatividad]

Après-midi
DU TEMPS ET DES CORPS
María Ángeles NAVAL : Nostalgia y melancolía en los relatos transicionales
Mercedes ARBAIZA : El peligro de pensar con el cuerpo : la experiencia de lo inédito, lo impensable, lo singular en los grupos subalternos de la España Contemporánea [Le danger de penser avec le corps : expérience de l'inédit, de l'impensable et du singulier dans les groupes subalternes de l'Espagne contemporaine]


Dimanche 13 juillet
Matin
Synthèse et clôture du colloque

Après-midi
DÉPARTS


RÉSUMÉS & BIO-BIBLIOGRAPHIES :

Zoraida CARANDELL
Professeure de littérature espagnole contemporaine à l'université Paris Nanterre depuis 2012, elle est codirectrice du Centre de recherches ibériques et ibéro-américaines (CRIIA) et présidente du CERMI (Centre de recherches sur les migrations ibériques). Spécialiste de poésie espagnole du XXème siècle, elle a fait paraître de nombreux travaux consacrés aux œuvres d'Alberti et García Lorca. Ses publications portent sur la littérature et l'histoire culturelle de l'Espagne de l'âge d'argent, du franquisme, de la transition et de l'exil espagnol républicain. Elle est co-porteuse du projet EXPEDIAS (Expériences du présentisme en Espagne : dispositifs, arts et savoirs).
En savoir plus

Brice CHAMOULEAU
Maître de conférences habilité à diriger des recherches, son domaine de spécialité est l'histoire de la citoyenneté contemporaine espagnole : ses recherches portent sur les modes de composition des individualités dans la construction de l'ordre civil de la modernité hispanique et son anthropologie de la grâce, et font dialoguer histoire du droit et psychanalyse. Actuellement directeur de l'UFR Langues et cultures étrangères de l'université Paris 8, il est co-porteur du projet EXPEDIAS (Expériences du présentisme en Espagne : dispositifs, arts et savoirs).
En savoir plus

Pascale THIBAUDEAU : Du rebut au réemploi : penser l'archive filmique
À l'occasion du centenaire de la naissance de Berlanga en 2021 et de Bardem en 2022, la Cinémathèque de Madrid a exhumé des rushs de leur film de fin de 2ème année à l'Instituto de Investigaciones e Industria Cinematográfica, en 1948-1949. Tourné à la Cité Universitaire de Madrid encore partiellement détruite, il s'intitulait Paseo por una guerra antigua et a disparu. Seul le scénario et neuf minutes de plans non utilisés ont été conservés. 70 ans plus tard, ils ont été confiés à quatre cinéastes (Nuria Giménez Lorang, Fernando Franco, Carolina Astudillo y Elías León Siminiani) afin qu'ils soient réutilisés dans Cuatro variaciones sobre los materiales de Paseo por una guerra antigua. Si les stratégies et dispositifs imaginés par les cinéastes pour dialoguer avec les "images survivantes" sont très différents, les quatre courts métrages posent une série de questions sur le statut de l'archive, les pratiques contemporaines de réappropriation, leur geste politique et esthétique, les modes d'approche du passé. Dans une culture visuelle où les images d'archive sont omniprésentes et où leurs usages artistiques prolifèrent, nous nous intéresserons plus particulièrement à ce que ces films font de l'archive et ce qu'ils font à l'archive, comment ils construisent un nouveau récit à partir des fragments originaux, et ce que cela dit de la relation au temps.

Professeure à l'université Paris 8 et agrégée d'espagnol, son domaine de spécialité est le cinéma hispanique sur lequel elle a publié de nombreux travaux en France et à l'étranger. Ses recherches actuelles portent sur les rapports entre cinéma, histoire et mémoire, la resignification des images d'archives et leur spectralité. Elle est actuellement responsable du Laboratoire d'études romanes de l'université Paris 8, et co-porteuse du projet EXPEDIAS (Expériences du présentisme en Espagne : dispositifs, arts et savoirs).
En savoir plus

Pascale THIBAUDEAU : Del descarte al rescate : pensar el archivo fílmico
Con motivo de los centenarios del nacimiento de Berlanga en 2021 y de Bardem en 2022, Filmoteca Española exhumó los materiales de su práctica de fin de curso de 2° año, en el Instituto de Investigaciones e Industria Cinematográfica, en el año académico 1948-1949. La película, filmada en la Ciudad Universitaria de Madrid aún parcialmente en ruinas, se titulaba Paseo por una guerra antigua y se perdió. Solo se conservaron el guion y nueve minutos de descartes que han sido entregados, 70 años más tarde, a cuatro cineastas (Nuria Giménez Lorang, Fernando Franco, Carolina Astudillo y Elías León Siminiani) para que los reutilizasen en Cuatro variaciones sobre los materiales de Paseo por una guerra antigua. Si las estrategias y los dispositivos ideados por los cineastas para dialogar con las "imágenes supervivientes" son muy distintos, los cuatro cortos plantean una serie de preguntas sobre el estatuto del archivo, las prácticas contemporáneas de reapropiación, su gesto político y estético, las modalidades de aproximación al pasado. En una cultura visual donde las imágenes de archivo están omnipresentes y proliferan sus usos artísticos, nos interesaremos especialmente por lo que estos filmes hacen con el archivo y lo que le hacen al archivo, cómo construyen una nueva narrativa a partir de los fragmentos originales y lo que esto dice de la relación al tiempo.


Mónica ALONSO RIVEIRO : Tiempos evocados, tiempos posibles. Performatividad e imaginación en los procesos de remembranza
La intervención se focalizará en el papel de la imaginación (y el deseo) en la resemantización de materiales y archivos íntimos en diversas prácticas de remembranza. Para ello se trabajará con un corpus de álbumes realizados en los últimos años del franquismo en que, a partir de fotografías realizadas en los años anteriores y otros materiales, se elaboran experiencias que dan sentido a lo vivido desde la guerra. Se incidirá en cómo lo imaginado interviene en el presente desde el que se rememora y permite proyectar el futuro, pero también se interrogará qué podemos recuperar desde/para nuestro presente político de modos de rememoración alternativos a los actuales, tan determinados por los presentes marcos memoriales.

Mónica Alonso Riveiro es periodista, licenciada y doctora en Historia del Arte y docente en la Universidad Nacional de Educación a Distancia (UNED). Sus principales áreas de interés son la teoría de la fotografía, la cultura visual y material y los estudios de memoria. Sus investigaciones analizan la relación entre imagen, experiencia y memoria, con especial atención a las fotografías domésticas de la comunidad republicana, a las que ha dedicado la monografía Habitar la imagen. Fotografía doméstica y poéticas de la resistencia en la posguerra (CENDEAC, 2022). Sus últimas investigaciones trabajan, desde el giro afectivo y el material, y, temáticamente, sus intereses se amplían hacia las formas de memorialización en el presente a través de la remediación de materiales y archivos, al estatuto de víctima y a la representación de colectivos minorizados. Destaca su labor de edición de libros colectivos, como Culturas de la memoria en España. Genealogías, evocaciones y contratiempos (Catarata, 2024) y Políticas de la experiencia. Visualidad y memoria del franquismo (Abada, 2025) y sus trabajos se han publicado en revistas como el Journal of Spanish Cutural Studies o Kamchatka. Revista de análisis cultural.

Mónica ALONSO RIVEIRO : Temps évoqués, temps possibles. Performativité et imagination dans les processus de mémoire
L'intervention sera centrée sur le rôle de l'imagination (et du désir) dans la resémantisation de matériaux intimes et d'archives dans diverses pratiques de mémoire. À cette fin, nous travaillerons sur un corpus d'albums réalisés dans les dernières années du régime franquiste dans lesquels, à partir de photographies prises les années précédentes et d'autres matériaux, sont élaborées des expériences visant à donner un sens à ce qui a été vécu depuis la guerre. L'accent sera mis sur la manière dont l'imaginaire intervient dans le présent à partir duquel le souvenir a lieu et permet de projeter l'avenir, mais on interrogera également ce qui peut être récupéré de/pour notre présent politique dans les modes de remémoration alternatifs à ceux de notre époque, fortement déterminée par les cadres mémoriaux actuels.

Mónica Alonso Riveiro est journaliste, titulaire d'une licence et d'un doctorat en Histoire de l'Art, et enseignante à la Universidad Nacional de Educación a Distancia (UNED). Ses principaux domaines d'intérêt sont la théorie de la photographie, la culture visuelle et matérielle et les études sur la mémoire. Ses recherches analysent la relation entre l'image, l'expérience et la mémoire, avec une attention particulière portée aux photographies domestiques de la communauté républicaine, auxquelles elle a consacré la monographie Habitar la imagen. Fotografía doméstica y poéticas de la resistencia en la posguerra (CENDEAC, 2022). Ses dernières recherches s'inscrivent dans le tournant affectif et matériel et, d'un point de vue thématique, ses intérêts s'étendent aux formes de mémorialisation dans le présent à travers la remédiation des matériaux et des archives, ainsi qu'au statut de victime et à la représentation des groupes minorisés. De son travail en tant qu'éditrice de livres collectifs se détachent, par exemple, Culturas de la memoria en España. Genealogías, evocaciones y contratiempos (Catarata, 2024), Políticas de la experiencia. Visualidad y memoria del franquismo (Abada, 2025) ; ses travaux ont été publiés dans des revues comme Journal of Spanish Cutural Studies ou Kamchatka. Revista de análisis cultural.

Mercedes ARBAIZA : El peligro de pensar con el cuerpo : la experiencia de lo inédito, lo impensable, lo singular en los grupos subalternos de la España Contemporánea
Pensar con el cuerpo es la forma propia de los grupos subalternos, es decir, quienes no tienen autoridad epistémica porque habitan los bordes del sistema y experimentan, por lo tanto, una gran dificultad para hablar dentro del saber experto (Logos). La tesis es que el carácter emocional (corporal) de las subjetividades políticas posibilita la participación del débil en la historia, como acto de emancipación. Parto de dos premisas. Una, pensar con el cuerpo es herético porque le confiere a la afección y a la emoción una cualidad cognitiva, intuitiva, que irrumpe de forma prerreflexiva. Alude a la paradoja de que lo emocional constituye una instancia de certezas (ETHOS) que atraviesan el LOGOS. Una segunda premisa es que pensar con el cuerpo abre los vínculos sociales a lo imperceptible, a lo inédito y a lo singular. La propuesta de "pensar desde el afuera" tomando la expresión deleuziana, se nutre, en mi tesis, de la idea de que la emoción contiene una experiencia del tiempo de naturaleza acontecimental, en cuanto que liminal, y significa una interrupción del tiempo cronológico, provocando un tiempo de apertura a algún nuevo e inédito. Así, la tesis es que la conformación de las identidades en la modernidad en España (de clase, de género, de nación, de orientación sexual, de pueblo) sería la cristalización de experiencias de interrupción del cronos, de nuevos presentes que irrumpen de forma autónoma, sobre los que se van a construir las nuevas narrativas políticas. Constituye un motor del cambio social. Este es el carácter herético de pensar con el cuerpo.

Mercedes Arbaiza, Profesora Titular del Departamento de Historia Contemporánea de la Universidad del País Vasco (UPV/EHU). Investigadora principal del Grupo de Investigación "Experiencia Moderna". Mis últimas publicaciones abordan la emergencia histórica de las subjetividades políticas en forma de movimientos sociales a la luz de la episteme de "lo emocional es político". En este sentido me interesan los movimientos de separación o escisión del cuerpo social en un momento histórico determinado. El desafío epistémico de las emociones se convierte en un desafío político atendiendo a la capacidad que tienen de producir la diferencia social. Al desplazar el campo de conocimiento y de producción de significado hacia el cuerpo, las dinámicas y los tiempos del cambio social se modifican debido a la incorporación de lo sensorial como vector de alteración social.
Algunos artículos más reseñables son
"Conversaciones feministas desde el sepulcro. La autoridad epistémica de las mujeres y el kerigma pascual", Verbo Divino, 2024.
"Las paradojas del feminismo de la segunda ola. Lo personal es político", Comares, 2023.
"Dones en Transició. El feminismo como acontecimiento emocional", Cátedra, 2019.
"Perder el miedo a Dios. Masculinidad moderna y emoción liberal en España (1900-1931) a través de los relatos", Revista Historia Social, num. 100, 2021.
"Volviendo a los orígenes. El cristianismo como acontecimiento emocional", Revista Estudio Agustiniano, 2019.
"Cuerpo, emoción y política en los orígenes de la clase obrera en España (1884- 1890)", Revista Ayer, 98, 2015.

Mercedes ARBAIZA : Le danger de penser avec le corps : expérience de l'inédit, de l'impensable et du singulier dans les groupes subalternes de l'Espagne contemporaine
Penser avec le corps est le propre des groupes subalternes, c'est-à-dire de ceux qui ne jouissent d'aucune autorité épistémique parce qu'ils habitent les marges du système et, partant, éprouvent de grandes difficultés à s'exprimer dans le cadre d'un savoir expert (Logos). La thèse soutenue est que le caractère émotionnel (corporel) des subjectivités politiques permet la participation des subjectivités faibles à l'histoire, en tant qu'acte d'émancipation. Je pars de deux prémisses. D'abord, penser avec le corps est hérétique parce que cela confère à l'affection et à l'émotion une qualité cognitive, intuitive, qui éclate de manière préréflexive. Cela fait allusion au paradoxe selon lequel l'émotionnel constitue une instance de certitudes (ETHOS) qui traverse le LOGOS. Un deuxième postulat est que penser avec le corps ouvre des liens sociaux à l'imperceptible, à l'inédit et au singulier. La proposition de "penser du dehors", pour reprendre l'expression deleuzienne, se nourrit, dans la thèse que je soutiens, de l'idée que l'émotion contient une expérience du temps de nature événementielle, en tant qu'elle est liminale, et signifie une interruption du temps chronologique, provoquant un temps d'ouverture au nouveau et à l'inédit. Ainsi, je soutiendrai que la construction des identités dans la modernité en Espagne (de classe, de genre, de nation, d'orientation sexuelle, de peuple) pourrait consister dans la cristallisation d'expériences d'interruption du chronos, de nouveaux présents qui éclatent de manière autonome, sur lesquels de nouveaux récits politiques s'édifient. Elle constitue un moteur du changement social. Là réside le caractère hérétique de penser avec le corps.

Mercedes Arbaiza est maîtresse de conférences au département d'histoire contemporaine de l'université du Pays basque (UPV/EHU) et responsable du groupe de recherche "Experiencia Moderna". Ses dernières publications portent sur l'émergence historique de subjectivités politiques sous la forme de mouvements sociaux à la lumière de l'épistème selon laquelle "l'émotionnel est politique". En ce sens, elle s'intéresse aux mouvements de séparation ou de scission du corps social à un moment historique donné. Le défi épistémique des émotions devient un défi politique en tenant compte de leur capacité à produire la différence sociale. En déplaçant le champ de la connaissance et de la production de sens vers le corps, la dynamique et les temporalités du changement social sont modifiées en raison de l'incorporation du sensoriel comme vecteur de transformation sociale.
Publications
"Conversaciones feministas desde el sepulcro. La autoridad epistémica de las mujeres y el kerigma pascual", Verbo Divino, 2024.
"Las paradojas del feminismo de la segunda ola. Lo personal es político", Comares, 2023.
"Dones en Transició. El feminismo como acontecimiento emocional", Cátedra, 2019.
"Perder el miedo a Dios. Masculinidad moderna y emoción liberal en España (1900-1931) a través de los relatos", Revue Historia Social, num. 100, 2021.
"Volviendo a los orígenes. El cristianismo como acontecimiento emocional", Revista Estudio Agustiniano, 2019.
"Cuerpo, emoción y política en los orígenes de la clase obrera en España (1884- 1890)", Revue Ayer, 98, 2015.

María BEAS MARÍN : Formas de vida en la España posfranquista : poéticas y biopolíticas
La intervención tiene como objetivo analizar las interacciones entre vida, política y lenguaje a través de la noción de formas de vida, centrándose en las experiencias de las personas afectadas por el VIH/sida y sus producciones artísticas en la España postfranquista. En lugar de trazar la genealogía del concepto, se busca cuestionar las nociones de "calidad del decir" y "calidad de la vida" analizando los lenguajes de politización de la vida a través de una relectura crítica de la biopolítica foucaultiana. En este contexto postfranquista, la aplicación del concepto de biopolítica al marco postfranquista resulta incompleta en la medida en que no considera la dimensión metafísica que adquiere la noción de vida en el contexto jurídico español. El Estado se erige como instancia garante, instituyendo, regulando la vida y estableciendo sus límites. A partir de estas cuestiones, la comunicación plantea la hipótesis de que la poesía puede ofrecer una forma de resistencia a esta institución de la vida. Ante la crisis del VIH/sida en los años 90 y sus efectos, la poesía propone temporalidades alternativas a la del orden postdictatorial, revelando temporalidades que funcionan como un punto de dislocación que interpelan al orden cerrado del tiempo y evidencian las de-coincidencias entre el tiempo cronológico, biológico y el tiempo del despliegue del yo en poesía.

María Beas Marín es doctoranda en Estudios hispánicos y Estudios de género en la Universidad Paris 8 Vincennes Saint-Denis, su tesis titulada Dire le temps dans les poétiques du VIH/sida dans l'Espagne postfranquiste versa sobre las relaciones entre temporalidades, biopolítica y literatura durante los veinte primeros años de la epidemia de VIH/sida (1978-2004). Sus temas de investigación se centran en cuestiones sobre poéticas, memorias y archivos, abordados a través de la teoría cultural, la teoría literaria, los estudios de género y el psicoanálisis. Alrededor de estas cuestiones ha publicado los siguientes artículos en revistas y capítulos de libro : Cuerpos vivos y muertos, caricias de algo oscuro - Poéticas del cuerpo monstruoso durante la crisis del VIH/Sida en España (Prensas de Extremadura, 2023) ; Bajar al metro - cartografías subterráneas en la obra del poeta madrileño Eduardo Haro Ibars (Revista Pasavento, 2024) ; Temps et VIH dans la poésie de Lois Pereiro : conjurer une sortie du présentisme à travers la poésie (Cahiers de civilisation espagnole contemporaine, 2025) ; Quelles mémoires et quelles archives pour les voix du VIH/sida ? (HAL-Octaviana, 2025). Es además miembro del comité de redacción de la revista de estudios literarios Impossibilia de la Universidad de Granada.

María BEAS MARÍN : Modes de vie dans l'Espagne post-franquiste : poétique et biopolitique
L'intervention a pour objectif d'analyser les interactions entre la vie, la politique et le langage à travers la notion de formes de vie, en se concentrant sur les expériences des personnes affectées par le VIH/sida et leurs productions artistiques dans l'Espagne post-franquiste. Plutôt que de retracer la généalogie du concept, l'objectif est de repenser les notions de "qualité du dire" et de "qualité de vie" en analysant les langages de politisation de la vie à travers une relecture critique de la biopolitique foucaldienne. Dans ce contexte post-franquiste, l'application du concept de biopolitique au cadre post-franquiste s'avère incomplète dans la mesure où elle ne tient pas compte de la dimension métaphysique que prend la notion de vie dans le contexte juridique espagnol. L'État s'érige en instance garante, instituant et régulant la vie, en fixant ses limites. À l'aune de ces questions, la communication avance l'hypothèse que la poésie peut offrir une forme de résistance à cette institutionnalisation rigide de l'existence. Face à la crise du VIH/sida dans les années 90 et à ses effets, la poésie propose des temporalités alternatives à celles imposées par l'ordre post-dictatorial, révélant des temporalités qui fonctionnent comme un point de dislocation qui interroge l'ordre clos du temps et met en évidence les dé-coïncidences entre le temps chronologique, biologique et le temps du déploiement du soi dans la poésie.

María Beas Marín est doctorante en Études hispaniques et Études de genre à l'université Paris 8 Vincennes Saint-Denis. Sa thèse intitulée Dire le temps dans les poétiques du VIH/sida dans l'Espagne postfranquiste traite des relations entre temporalités, biopolitique et littérature au cours des vingt premières années de l'épidémie de VIH/sida (1978-2004). Ses thèmes de recherche portent sur les questions de poétique, de mémoire et d'archives, abordées à partir de la théorie culturelle, de la théorie littéraire, des études de genre et de la psychanalyse. Autour de ces questions, elle a publié : Cuerpos vivos y muertos, caricias de algo oscuro - Poéticas del cuerpo monstruoso durante la crisis del VIH/Sida en España (Prensas de Extremadura, 2023) ; Bajar al metro - cartografías subterráneas en la obra del poeta madrileño Eduardo Haro Ibars (Revista Pasavento, 2024) ; Temps et VIH dans la poésie de Lois Pereiro : conjurer une sortie du présentisme à travers la poésie (Cahiers de civilisation espagnole contemporaine, 2025) et Quelles mémoires et quelles archives pour les voix du VIH/sida ? (HAL-Octaviana, 2025). Elle est également membre du comité de rédaction de la revue d'études littéraires Impossibilia de l'université de Grenade.

Vicent BELLVER : ¿El fin de las utopías? Mutaciones y reterritorializaciones de los horizontes de posibilidad y deseos a finales del siglo XX
La intervención pretende discutir y matizar la tesis que ha ido asentándose en la historiografía de que la caída del muro de Berlín y el desmantelamiento del "socialismo realmente existente" supusiera el fin de las utopías. Se defenderá que el propio contexto del "pos 68" supuso una mutación en las formas de entender la revolución y el cambio, así como el propio activismo. Si bien la "contrarrevolución" de final de siglo tuvo un importante impacto, el "sujeto melancólico" que se ha lamentado de ese fin de las utopías supone también un tipo de subjetividad concreta que no puede extenderse a la presente en otros movimientos sociales.

Vicent Bellver Loizaga (València, 1989) es doctor en Historia Contemporánea con mención internacional (2019) por la Universitat de Valéncia y, en la actualidad, está formándose como sexólogo en la Universidad de Alcalá de Henares. Su tesis doctoral, publicada como libro en el año 2021, se centró en la experiencia y la memoria de la militancia anarquista y anarcosindicalista durante las décadas de 1970 y 1980. También ha investigado sobre las "vidas posteriores" de la memoria revolucionaria y sobre los movimientos radicales de finales del siglo XX. En la actualidad disfruta de un contrato posdoctoral que se desarrolla en la Université Paris 8 Vincennes - Saint-Denis.

Vicent BELLVER : La fin des utopies ? Mutations et reterritorialisations des horizons de possibilité et de désirs à la fin du XXe siècle
L'intervention vise à discuter et à nuancer la thèse qui s'est installée dans l'historiographie, selon laquelle la chute du mur de Berlin et le démantèlement du "socialisme réellement existant" ont signifié la fin des utopies. Je soutiendrai que le contexte même de "l'après-68" a entraîné une mutation dans la manière de comprendre la révolution et le changement, ainsi que l'activisme lui-même. Si la "contre-révolution" de la fin du siècle a eu un impact important, le "sujet mélancolique" qui a déploré la fin des utopies est également un type de subjectivité spécifique qui ne peut être étendu à la subjectivité actuelle qui se déploie dans d'autres mouvements sociaux.

Vicent Bellver Loizaga (València, 1989) est docteur en Histoire contemporaine mention internationale (2019) de l'université de València (Espagne) ; actuellement, il suit une formation à la sexologie à l'université de Alcalá de Henares. Sa thèse doctorale, publiée en 2021, s'est centrée sur l'expérience et la mémoire de l'engagement anarchiste et anarco-syndicaliste dans les années 1970-1980. Il s'est également intéressé aux "vies d'après" de la mémoire révolutionnaire et aux mouvements radicaux de la fin du XXe siècle. Actuellement, il est chercheur post-doctorant à l'université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis.

Germán CANO : La modernidad democrática española : usos y abusos del presentismo
La intervención tendrá como objetivo analizar las diferentes gramáticas temporales que han venido desarrollándose desde la Transición española hasta nuestros días (sobre todo en el ciclo político 2014-2024), así como sus distintas consecuencias y modulaciones políticas. Partiendo del marco planteado por Friedrich Nietzsche en su segunda "consideración intempestiva", pero teniendo en cuenta desarrollos teóricos más actuales como el de Mark Fisher ("Realismo capitalista") o Wendy Brown ("Melancolía de izquierdas”), se tratará de reflexionar sobre el problema del presentismo, así como sobre los bloqueos políticos vinculados a la modernidad democrática española.

Germán Cano es Profesor Titular de Pensamiento Contemporáneo en el Departamento "Filosofía y Sociedad" de la Facultad de Filosofía de la Universidad Complutense (Madrid). Entre sus últimas publicaciones destacan (junto con Manuel Romero, eds.) Espectros de la Transición. Bloqueos de la Modernidad democrática española (Lengua de Trapo, 2025) ; Mark Fisher : Espectros del tardocapitalismo (Gedisa, 2023) ; Transición Nietzsche (Pre-Textos, 2020) ; junto con Jorge Alemán, Del desencanto al populismo. Encrucijadas de una época (UNED ediciones 2017) ; Fuerzas de flaqueza. Nuevas gramáticas políticas : del 15M a Podemos (La Catarata, 2015). Especializado en filosofía contemporánea, los temas y autores sobre los que ha trabajado — Antonio Gramsci, Ernesto Laclau, Walter Benjamin, Wendy Brown o Peter Sloterdijk, de quien ha traducido parte de su obra al castellano — le ayudan particularmente a centrar su reflexión en la conexión crítica entre filosofía política, temporalidades y nuevas subjetividades. Actualmente también colabora regularmente con distintos periódicos y suplementos culturales de la prensa española.

Germán CANO : La modernité démocratique espagnole : usages et mésusages du présentisme
L'intervention se donne pour objectif d'analyser les différentes grammaires temporelles qui se sont déployées depuis la Transition espagnole jusqu'à nos jours (particulièrement dans le cycle politique des années 2014-2024), ainsi que leurs différentes conséquences et modulations politiques. En partant du cadre proposé par Friedrich Nietzsche dans sa Seconde "Considération intempestive", et en le nourrissant de développements théoriques plus actuels comme ceux de Mark Fisher ("Le Réalisme Capitaliste") ou de Wendy Brown ("Mélancolie de gauche"), il s'agira de réfléchir au problème du présentisme et aux blocages politiques liés à la modernité démocratique espagnole.

Germán Cano est maître de conférences dans le département de Philosophie et Société de la Faculté de Philosophie de l'université Complutense de Madrid, dans le domaine de la Pensée Contemporaine. Parmi ses dernières publications figurent (avec Manuel Romero, éd.) Espectros de la Transición. Bloqueos de la Modernidad democrática española (Lengua de Trapo, 2025) ; Mark Fisher : Espectros del tardocapitalismo (Gedisa, 2023) ; Transición Nietzsche (Pre-Textos, 2020) ; avec Jorge Alemán, Del desencanto al populismo. Encrucijadas de una época (UNED ediciones 2017) ; Fuerzas de flaqueza. Nuevas gramáticas políticas : del 15M a Podemos (La Catarata, 2015). Spécialiste de la philosophie contemporaine, les sujets et les auteurs sur lesquels il a travaillé — Antonio Gramsci, Ernesto Laclau, Walter Benjamin, Wendy Brown ou Peter Sloterdijk, dont il a traduit une partie des œuvres en castillan — lui permettent de faire porter sa réflexion sur la connexion critique entre philosophie politique, temporalités et nouvelles subjectivités. Actuellement, il intervient aussi régulièrement dans différents journaux et suppléments culturels de la presse espagnole.

Olivia FUNES LASTRA : Sur les traces de la philosophe espagnole María Zambrano
Durant sa résidence à la Casa de Velázquez, Académie de France à Madrid, Olivia Funes Lastra est partie sur les traces de la philosophe espagnole María Zambrano. Prenant comme point de départ une œuvre en particulier, Claros del Bosque, l'artiste a produit une série de peintures textiles et de textes en correspondance avec la vie, la voix et à la pensée de María Zambrano. Une pensée qui touche à la question de la perception, qui parle "à la peinture", mais qui est aussi un outil de résistance face aux régimes fascistes. Une pensée et une vie comme un miroir décalé : une femme espagnole qui émigre vers l'Amérique latine à la fin des années 30 face à une artiste de Buenos Aires qui vit aujourd'hui à Paris. Entre les deux, une même question : à presque cent ans d'écart, comment une vie d'errance et entre les langues contribue-t-elle à constituer une œuvre poétique vivante ?

Artiste visuelle de Buenos Aires, Olivia Funes Lastra sort diplômée de l'École Nationale Supérieure d'Arts de Paris-Cergy en 2020. Elle poursuit sa formation initiale avec le post-master Programa de Artistas de l'Universidad Torcuato Di Tella en 2021. Ses œuvres sont transdisciplinaires, mêlant l'installation, la vidéo, le texte et la performance. Elle crée des espaces transitoires à l'aide de la couleur et du textile, dans lesquels elle recherche des analogies possibles entre langage, mémoire et architecture dans l'expérience du déplacement linguistique et géographique. Son travail s'est déployé dans des expositions et manifestations internationales tels que Lago Film Fest (2021), UTDT (2022), FRAC Picardie (2022), DOC! (2023), l'Institut Français de Madrid (2023), Casa de Velázquez (2024), la 17ème Biennale de Lyon (2024), Centro Cultural Las Cigarreras (2025).

Olivia FUNES LASTRA : Tras las huellas de la filósofa española María Zambrano
Durante su residencia en la Casa de Velázquez de la Académie de France en Madrid, Olivia Funes Lastra ha emprendido un viaje tras las huellas de la filósofa española María Zambrano. Tomando como punto de partida una obra particular, Claros del Bosque, la artista ha realizado una serie de pinturas textiles y textos que corresponden a la vida, la voz y el pensamiento de María Zambrano. Un pensamiento que aborda la cuestión de la percepción, que dialoga "con la pintura", pero que es también una herramienta de resistencia frente a los regímenes fascistas. Un pensamiento y una vida como un espejo desplazado: una española que emigró a América Latina a finales de los años treinta y una artista de Buenos Aires que ahora vive en París. Entre las dos, una misma pregunta : con casi cien años de diferencia, ¿cómo contribuye una vida de vagabundeo entre lenguas a la creación de una obra poética viva?

Artista visual de Buenos Aires, Olivia Funes Lastra se graduó en la École Nationale Supérieure d'Arts de Paris-Cergy en 2020. Continuó su formación inicial con un Post-Master del Programa de Artistas en la Universidad Torcuato Di Tella en 2021. Su trabajo es transdisciplinar, combinando instalación, vídeo, texto y performance. Crea espacios de transición utilizando colores y tejidos, en los que explora posibles analogías entre lenguaje, memoria y arquitectura en la experiencia del desplazamiento lingüístico y geográfico. Su obra se ha mostrado en exposiciones y eventos internacionales como Lago Film Fest (2021), UTDT (2022), FRAC Picardie (2022), DOC! (2023), Institut Français de Madrid (2023), Casa de Velázquez (2024), 17ª Bienal de Lyon (2024), Centro Cultural Las Cigarreras (2025).

Virginie GAUTIER N'DAH-SÉKOU : Des utopies aux écotopies : 50 ans de discours et d'images de l'écologie en Espagne
Les années 1970 marquent la fin des utopies liées à la modernité, et l'avènement de notions telles que "changement climatique" et "limites de la croissance" (rapport du Club de Rome, 1972). En Espagne, la fin de la décennie — marquée par de profonds changements politiques et sociaux — voit d'une part l'éclosion d'un mouvement d'écologie politique porté par une multitude de collectifs, et d'autre part l'apparition de communautés intentionnelles qui se constituent comme des utopies écologistes et tournent le dos au progrès technologique et au capitalisme triomphant pour imaginer "d'autres futurs possibles". Ces imaginaires, qui oscillent entre utopies des alternatives énergétiques et de la justice sociale et dystopies d'un monde militarisé et nucléarisé, façonnent le mouvement écologiste espagnol de la fin du XXe siècle, jusqu'aux récentes "écotopies" qui imaginent un futur post-technologique voire post-apocalyptique. Cette intervention s'attachera à examiner, à travers les notions d'utopie, de dystopie et d'écotopie, l'articulation entre représentations discursives et iconographiques d'une part, expériences concrètes (ou "utopies réelles", Erik Colin Wright, 2010) de l'écologie politique espagnole d'autre part, ainsi que le rapport au(x) temps — passé, présent et futur — qui se tisse dans ces imaginaires et dans ces pratiques, entre rêves d'un "monde meilleur" et théories de l'effondrement.

Virginie Gautier N'Dah-Sékou est maîtresse de conférences en Civilisation de l'Espagne contemporaine à l'université Paris-Est Créteil et membre du laboratoire IMAGER. Elle est l'auteur de la monographie (tirée de sa thèse de doctorat préparée à l'université de Nantes) La résistance armée au franquisme (1936-1952). Représentations, espaces, mémoires, publiée en 2019 aux PUR. Ses recherches actuelles portent sur les mouvements sociaux depuis les années de transition à la démocratie, en particulier l'écologisme politique. Elle a récemment coordonné avec Baptiste Lavat (Université Paul-Valéry Montpellier) le dossier "Images et populismes dans les aires romanes contemporaines" pour la revue Atlante ; et avec Alejandro Román Antequera (UPEC) un numéro spécial de la revue Historia Actual Online intitulé "Protestas en red : de lo local a lo internacional".

Virginie GAUTIER N'DAH-SÉKOU : De las utopías a las ecotopías : 50 años de discursos e imágenes ecologistas en España
Los años setenta trajeron consigo el fin de las utopías asociadas a la modernidad, y la aparición de conceptos como "cambio climático" y "límites al crecimiento" (Informe del Club de Roma, 1972). En España, el final de la década — marcada por profundos cambios políticos y sociales — presenció, por un lado, la emergencia de un ecologismo político impulsado por una pléyade de colectivos y, por otro, la aparición de comunidades intencionales constituidas en utopías ecológicas que se apartaban del progreso tecnológico y del capitalismo triunfante para imaginar "otros futuros posibles". Estos imaginarios, entre utopías de alternativas energéticas y justicia social y distopías de un mundo militarizado y nuclearizado, han configurado el movimiento ecologista español, desde finales del siglo XX, hasta las recientes "ecotopías" que imaginan un futuro post tecnológico o incluso post apocalíptico. Partiendo de las nociones de utopía, distopía y ecotopía, examinaremos en nuestra ponencia la relación entre las representaciones discursivas e iconográficas, por un lado, y por otro lado las experiencias concretas (o "utopías reales", Erik Colin Wright, 2010) del ecologismo político español, así como la relación con los tiempos — pasado, presente y futuro — que se entreteje en estos imaginarios y prácticas, entre sueños de un "mundo feliz" y colapsismo.

Virginie Gautier N'Dah-Sékou es MCF (profesora titular) en Civilización de España Contemporánea en la Universidad Paris-Est Créteil y miembro del laboratorio IMAGER. Es doctora en Estudios Hispánicos de la Universidad de Nantes, y autora del libro La résistance armée au franquisme (1936-1952). Représentations, espaces, mémoires, publicado en 2019 en las Prensas Universitarias de Rennes. Sus investigaciones actuales se centran en los movimientos sociales desde los años de la transición a la democracia, en particular el ecologismo político. Recientemente ha coordinado, con Baptiste Lavat (Universidad Paul-Valéry Montpellier), el dossier "Images et populismes dans les aires romanes contemporaines" para la revista Atlante ; y, con Alejandro Román Antequera (UPEC), un número especial de la revista Historia Actual Online titulado "Protestas en red: de lo local a lo internacional".

Roberto GIL HERNÁNDEZ : Fantasmas que luchan. Hacia una semiosis descolonial de la protesta social contemporánea en Canarias
En los últimos años el antagonismo social no ha dejado de aumentar en Canarias. A las luchas que han protagonizado ciertos sectores de su población para reducir la pobreza o defender la naturaleza, hay que sumarle el malestar generado por la gentrificación y la turistificación. Para hallar soluciones a estas problemáticas, una parte sensible de la sociedad insular participó en las manifestaciones convocadas por todo el Archipiélago el 20 de abril de 2024 bajo el lema 'Canarias tiene un límite'. Las instantáneas tomadas durante las marchas muestran la presencia importante de símbolos indígenas. A través de un análisis semiótico, se pretende evaluar tales significantes desde una perspectiva que combina planteamientos del giro afectivo, el giro espectral y el pensamiento descolonial. Se concluye afirmando la importancia de la movilización política de los fantasmas del pasado para la protesta social contemporánea.

Roberto Gil Hernández es Doctor por la Universidad de La Laguna en Filosofía, Cultura y Sociedad, donde se desempeña como docente e investigador. Autor afín a ramas de conocimiento como la sociología histórica y de la cultura, trabaja, desde una perspectiva que combina la teoría crítica, el psicoanálisis y el pensamiento descolonial, los procesos de construcción de identidades políticas y su relación con la ciencia, la ideología, el Estado-nación y el patrimonio cultural.

Roberto GIL HERNÁNDEZ : Fantômes en lutte. Vers une sémiosis décoloniale de la protestation sociale contemporaine dans les îles Canaries
Ces dernières années, les antagonismes sociaux se sont multipliés dans les îles Canaries. Aux luttes de certains secteurs de la population pour réduire la pauvreté et défendre la nature, s'agrège le malaise généré par la gentrification et le tourisme. Afin de trouver des solutions à ces problèmes, une part importante de la société insulaire a participé aux manifestations organisées dans tout l'archipel le 20 avril 2024, sous le slogan "Les Canaries ont une limite". Les photos prises lors des marches montrent la présence significative de symboles indigènes. À travers une analyse sémiotique, nous voulons évaluer ces signifiants dans une perspective qui combine les approches du tournant affectif, du tournant spectral et de la pensée décoloniale, pour conclure en affirmant l'importance de la mobilisation politique des fantômes du passé pour la contestation sociale contemporaine.

Roberto Gil Hernández est titulaire d'un doctorat en philosophie, culture et société de l'université de La Laguna, où il est enseignant et chercheur. Il est l'auteur d'ouvrages de sociologie historique et culturelle, où il étudie les processus de construction des identités politiques et leur relation avec la science, l'idéologie, l'État-nation et l'héritage culturel, depuis une perspective qui combine la théorie critique, la psychanalyse et la pensée décoloniale.

Claire LAGUIAN : Superpositions temporelles dans les représentations poétiques des migrations actuelles
À partir de lectures poétiques et de la projection de performances, nous explorerons collectivement les émotions, fissures et (dés)équilibres ouverts par deux recueils insulaires : La noche de Europa (2017) de Dionisio Cañas (poète de La Mancha, parti à Lesbos pendant la crise syrienne), et Ancho de ánimas (2021) de José Miguel Perera (poète canarien, qui écrit depuis les côtes qui accueillent de plus en plus de personnes migrantes en provenance du continent africain tout proche). Dans tous les exemples artistiques qui seront utilisés au cours de la session, les "crises" migratoires actuelles en Europe sont évoquées, en les superposant et fusionnant avec d'autres crises historiques : colonisations, esclavage, anciennes migrations, nazisme, guerre civile espagnole, 11 septembre, etc. L'empathie, la spectralisation et la suspension temporelle, ainsi que le recours à l'intertextualité ou à l'étrangéisation de la langue, font partie de ces fusions et superpositions temporelles qui, loin d'établir une concurrence entre les tragédies, semblent nécessaires aux artistes, afin de trouver un langage et un temps capables de dire l'indicible, alors même que ce temps semble irrémédiablement installé dans un présent infini.

Claire Laguian est docteure en littérature espagnole contemporaine et maîtresse de conférences à l'université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis. Elle a travaillé à deux reprises sur la représentation poétique des migrations dans le recueil de poésie La noche de Europa : avec "El universo te entra por los ojos y te sale por la boca" : lo visual en su multiplicidad en La noche de Europa de Dionisio Cañas", dans la revue Monograma (2019), et avec "Couvrir le paratexte, occulter les processus migratoires : texte et image au service de l'impossibilité du voir dans La noche de Europa de Dionisio Cañas", dans la revue Crisol (2021). Elle a co-dirigé l'ouvrage collectif (avec P. Thibaudeau, S. Large et J. Marie) intitulé Fantología precolonial en la literatura y las artes. Diálogos transatlánticos entre Canarias y Caribe (XIX-XXI), à paraître aux éditions Vervuert-Iberoamericana en 2025, qui comprend un texte de José Miguel Perera, auteur du second recueil de poèmes qui sera lu à Cerisy. Claire Laguian a également travaillé sur la réécriture de l'histoire coloniale des îles Canaries (conquête, esclavage) à travers la poésie, le roman, des livres-objets et des discours muséaux.
Pour plus d'informations : https://etudes-romanes.univ-paris8.fr/?claire-laguian-mcf

Claire LAGUIAN : Superposiciones temporales en las representaciones poéticas de las migraciones actuales
A partir de unas lecturas poéticas y de la proyección de unas performances, exploraremos colectivamente las emociones, las grietas y los (des)equilibrios que abren dos poemarios insulares : La noche de Europa (2017) de Dionisio Cañas (poeta manchego, que se fue a Lesbos durante la crisis siria), y Ancho de ánimas (2021) de José Miguel Perera (poeta canario, que escribe desde las costas que acogen cada vez más personas migrantes desde el continente africano cercano). En todos los ejemplos artísticos que se usarán durante la sesión, se alude a las "crisis" migratorias actuales en Europa, superponiéndolas y fusionándolas con otras crisis históricas : colonizaciones, esclavitud, antiguas migraciones, nazismo, guerra civil española, 11-S, etc. La empatía, la espectralización y la suspensión temporal, junto con el uso de la intertextualidad o la extranjerización de la lengua, participan de estas fusiones y superposiciones temporales que, lejos de establecer competencias entre las tragedias, parecen necesarias para los artistas, para encontrar una lengua y un tiempo capaces de decir lo indecible, aunque este tiempo parece instalarse irremediablemente en un presente infinito.

Claire Laguian es doctora en literatura española contemporánea y profesora titular en la Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis. Ha trabajado sobre la representación poética de las migraciones en el poemario La noche de Europa en dos ocasiones : con ""El universo te entra por los ojos y te sale por la boca" : lo visual en su multiplicidad en La noche de Europa de Dionisio Cañas", en la revista Monograma (2019), y con "Couvrir le paratexte, occulter les processus migratoires : texte et image au service de l'impossibilité du voir dans La noche de Europa de Dionisio Cañas", en la revista Crisol (2021). Es co-directora del libro colectivo (editado junto con P. Thibaudeau, S. Large y J. Marie) titulado Fantología precolonial en la literatura y las artes. Diálogos transatlánticos entre Canarias y Caribe (XIX-XXI), por publicar en Vervuert-Iberoamericana en 2025, en el que recoge un texto de José Miguel Perera, autor del segundo poemario que se leerá en Cerisy. En cuanto a los relatos de las memorias traumáticas, Claire Laguian también trabajó sobre las reescrituras de la historia colonial canaria (conquista, esclavitud) a partir de poemarios, novelas, libros-arte o discursos museísticos.
Para más informaciones : https://etudes-romanes.univ-paris8.fr/?claire-laguian-mcf

Michel MARTÍNEZ PÉREZ : Catalanisme fédéraliste ou souverainiste : des utopies possibles pour l'avenir ?
À partir de la "seule utopie disponible" (Subirats, 2014) qu'aurait représenté le processus souverainiste catalan (2012-2017), il sera question de réfléchir et de discuter du paradoxe que présente un projet politique "émancipateur", sans cesse repoussé, provoquant de profondes divisions (et frustrations) entre les différents secteurs catalanistes. En cela, la déclaration d'indépendance de Carles Puigdemont du 10 octobre 2017 (dont il fut question de différer les effets le temps de négocier les contours du "divorce" avec le gouvernement central espagnol) est un événement très évocateur. Plus globalement, dans ce conflit politico-territorial de l'Espagne post-franquiste, les catalanismes (fédéralistes ou souverainistes) sont confrontés à un État démocratique décentralisé, certes, mais qui a sanctuarisé la souveraineté nationale du peuple espagnol dans son ensemble, empêchant que l'autonomie politique n'implique de souveraineté, même partagée, avec les peuples des nationalités périphériques les plus différenciées. Aujourd'hui, comme en 1978, une évolution vers plus de souveraineté des communautés autonomes est peu probable à moyen (voire à long) terme ; l'autonomie s'est élargie, certes, mais uniquement en termes de compétences. Ainsi, le verrouillage institutionnel que suppose une Constitution "intouchable" est donc assumé par les forces catalanistes et toutes les promesses politiques allant vers un projet fédéral, confédéral ou souverainiste ne sont en réalité que des utopies disponibles à long (voire très long) terme : a futuro.

Michel Martínez Pérez est Professeur des universités en "Langue et culture catalanes" à Sorbonne Université (Faculté des Lettres – UFR d'Études ibériques et latino-américaines), Directeur du Centre d'études catalanes de Sorbonne Université et Directeur de l'axe "Études catalanes" du Centre de recherches interdisciplinaires sur les mondes ibéro-américains contemporains (CRIMIC) - UR 2561. Il est également secrétaire-adjoint de l'Association française des catalanistes (AFC) et membre de la Société française des hispanistes et ibéro-américanistes (SoFHIA). Spécialiste des nationalismes au sein de l'Espagne contemporaine, il a réalisé une thèse sur le parti politique Chunta Aragonesista (1986-2004). Il est l'auteur d'articles sur l'Aragon catalanophone, le nationalisme aragonais progressiste ainsi que sur l'Espagne plurinationale et la paradiplomatie de la Catalogne. En décembre 2023, il a soutenu une Habilitation à diriger des recherches (HDR) intitulée L'Espagne plurinationale et plurilingue : impossible entente fédérale ou seule unité nationale possible ? Son inédit a quant à lui pour titre : Diplomaties, paradiplomaties et protodiplomatie en Espagne : de l'internationalisation des communautés autonomes au processus indépendantiste catalan (1977-2022). Sa garante est Mònica Güell (Sorbonne Université).
Publications
Michel Martínez Pérez, "Gastronacionalisme i gastrodiplomàcia als països i territoris de llengua catalana", in Aleix Guijarro Pineda et Mònica Güell (coord.), Entaulats : cuina, festins, gastronomia, Perpignan, Trabucaire, Sous presse.
Michel Martínez Pérez, "La política cultural española en Europa. Del Instituto Cervantes a los organismos autonómicos (1980-2020)", in Ferran Archilés i Cardona, Democracia sin diversidad. La presencia de la diversidad cultural en España (1975-2024), Madrid, Silex, Sous presse.
Michel Martínez Pérez, "El colegio menor San Pablo de Teruel : resistencia cultural y política al franquismo en los años 1960", in Adeline Chainais et Maria Llombart (coord.), Las artes visuales y escénicas, espacios de resistencia al franquismo y a su legado, Lausanne, Novos, En cours de publication.
Michel Martínez Pérez, "Aragón ye nazión ! La nacionalización de Aragón desde los márgenes (1972-1982)", in Jordi Roca, Maitane Ostolaza et Joaquim Puigbert (coord.), La nacionalización desde abajo, Grenade, Comares, Sous presse.
Bruno Vargas et Michel Martínez Pérez (dir.), De l'exil républicain à la Transition démocratique. Bilan et perspectives historiographiques, Toulouse, Presses universitaires du Midi (PUM), Collection "Méridiennes", 2025.
Michel Martínez Pérez et Lluís Medir Tejado, "Catalunya, el preu de la independencia", Revue d'études catalanes (REC), Sous presse.
Michel Martínez Pérez, "La diversidad lingüística de España : ¿clave de bóveda de los regionalismos/nacionalismos en pugna?", in Las crisis nacionales y territoriales en España, La Maleta de Portbou, n°66, Barcelone, 2024.

Michel MARTÍNEZ PÉREZ : Catalanismo federalista o soberanista : ¿utopías disponibles a futuro?
A partir de la "única utopía disponible" (Subirats, 2014) que habría supuesto el proceso soberanista catalán (2012-2017), se tratará de reflexionar y discutir de la paradoja que supone un proyecto político "emancipador", permanentemente aplazado, que provocaría profundas divisiones (y frustraciones) entre los diferentes sectores del catalanismo. Así lo mostraría, por ejemplo, la declaración de independencia de Carles Puigdemont del 10 de octubre de 2017, con la suspensión de sus efectos para negociar el "divorcio" con el gobierno central español. Más allá de aquel suceso, en el seno de este conflicto político-territorial de la España posfranquista, las diferentes corrientes del catalanismo político (federalista o soberanista) se topan con un Estado autonómico, ciertamente descentralizado, pero que ha sacralizado la soberanía nacional de un único pueblo español, lo cual impide que la autonomía política de las nacionalidades periféricas implique soberanía, ni siquiera compartida. Hoy, como en 1978, una evolución hacia espacios de soberanía compartida con las CC.AA., o sea una reforma constitucional, parece harto improbable a medio (o incluso largo) plazo ; la autonomía ha ido ampliándose, claramente, pero tan solo en el ámbito competencial. Así, el blindaje institucional que supone una Constitución "intocable" está asumido por parte de las fuerzas catalanistas. Por lo tanto, todos los proyectos políticos de carácter federalista, confederal o soberanista solo son, a día de hoy, utopías disponibles a largo (incluso muy largo) plazo : a futuro.

Michel Martínez Pérez es Catedrático de "Lengua y cultura catalanas" en Sorbonne Université (Facultad de Letras – Departamento de Estudios ibéricos y latinoamericanos). Director del Centre d'études catalanes de Sorbonne Université. Director del eje "Estudios catalanes" del Centre de recherches interdisciplinaires sur les mondes ibéro-américains contemporains (CRIMIC). Secretario adjunto de la Association française des catalanistes (AFC). Miembro de la Société française des hispanistes et ibéro-américanistes (SoFHIA). Especialista de los nacionalismos en la España contemporánea, defendió su tesis doctoral sobre el partido político Chunta Aragonesista (CHA) desde su fundación (1986) hasta 2012. Es autor de varios artículos sobre el Aragón catalanoparlante, el nacionalismo aragonés progresista, así como la España plural y la paradiplomacia de Cataluña. En diciembre de 2023, se habilitó para dirigir investigaciones (HDR, en francés) con un dossier titulado L'Espagne plurinationale et plurilingue : impossible entente fédérale ou seule unité nationale possible ? Su trabajo inédito se titula Diplomaties, paradiplomaties et protodiplomatie en Espagne : de l'internationalisation des communautés autonomes au processus indépendantiste catalan (1977-2022). La garante de su trabajo es Mònica Güell (Sorbonne Université).

Béatrice RODRIGUEZ : Poétiques des ruines. Poétiques du présentisme chez Rafael Chirbes
Cette communication prétend étudier le concept d'Histoire qui émerge dans les romans de Chirbes, en particulier dans La caída de Madrid. À partir de l'image de "l'ange de l'histoire" de Walter Benjamin dans son ouvrage Illuminations et de la critique de Chirbes (Lucas Merlo), nous analyserons les stratégies narratives utilisées par l'auteur pour ramener le passé dans le présent — en particulier le flux de conscience des personnages et la figure de l'analepse. Quels effets produisent-ils dans l'écriture ? Quelle portée politique ont ces stratégies narratives ? Comment changer le discours du consensus politique à travers la fiction ? Les exemples fournis essaieront d'éclaircir la "stratégie du boomerang" dont Chirbes se réclame : "Le saut en arrière dans l'histoire n'est utile que s'il fonctionne comme boomerang qui nous aide à déchiffrer les matériaux avec lesquels nous construisons le présent".

Béatrice Rodriguez est ancienne élève de l'École Normale Supérieure et actuellement Maître de Conférences à l'UPEC (Université Paris-Est Créteil). Ses recherches portent sur la littérature espagnole contemporaine — romans et poésie des femmes du XXe et XXIe en particulier.
Publications
Les mots pour le vivre, Paris, L'Harmattan, 2019 (Récit-poème).
"Lo real en penumbras", in Hacia un oscuro dominio, sous la direction de Zoraida Carandell, à paraître.
"La generación femenina del 27 : Madres en duelo", in Monográfico Verbia : Journal of English and Spanish Studies. Revista de Estudios Filológicos. El legado de las escritoras, n°6, 2022, pp. 57-68.

Béatrice RODRIGUEZ : Poéticas de las ruinas. Poéticas del presentismo en Rafael Chirbes
En esta ponencia se trata de estudiar el concepto de la Historia que emerge en la narrativa de Chirbes, en particular en La caída de Madrid. Partiendo de la imagen del "ángel de la historia" de Walter Benjamin en su obra Iluminaciones y de la crítica de Chirbes (Lucas Merlo), se analizarán las estrategias narrativas utilizadas por el escritor para traer al pasado en el presente — en particular el flujo de conciencia de los personajes y la figura de la analepsis. ¿ Qué efectos producen en la escritura ? ¿ Qué alcance político tienen estas estrategias narrativas ? ¿ Cómo cambiar el discurso del consenso histórico a través de la ficción ? Los ejemplos aportados intentaran esclarecer la "estrategia del boomerang" de la que se reclama Chirbes : "El salto atrás en la historia sólo nos sirve si funciona como boomerang que nos ayuda a descifrar los materiales con que se está construyendo el presente".

Béatrice Rodriguez ha sido alumna en l'École Normale Supérieure y es actualmente Profesora titular en la UPEC (Université Paris-Est Créteil). Sus investigaciones versan sobre literatura española contemporánea — novelas y poesía escritas por mujeres de los siglos XX y XXI.
Publicaciones
Les mots pour le vivre, Paris, L'Harmattan, 2019 (relato-poema).
"Lo real en penumbras", in Zoraida Carandell (dir.), Hacia un oscuro dominio, en prensa.
"La generación femenina del 27 : Madres en duelo", in Monográfico Verbia : Journal of English and Spanish Studies. Revista de Estudios Filológicos. El legado de las escritoras, n°6, 2022, pp. 57-68.

María ROSÓN : Fragilidad y memoria del papel
Revistas, libros, cartas, diarios, cuadernos, álbumes son las cosas que interrogan mi investigación sobre la memoria cultural de la España de los años treinta y cuarenta. Son legados de papel, un material popular y que alcanzó a conectar con gran parte de la sociedad antes, durante y después de la guerra civil. Un material posicionado, que sostiene palabras, fotografías o dibujos que se inscriben en su fisicidad. Un material ácido, escaso en periodos de escasez, con poco valor económico, que pesa y ocupa espacio, una memoria muy frágil. La pregunta que detona esta intervención tiene que ver con las vidas sociales de algunos de estos artefactos ¿cómo han llegado hasta hoy? ¿qué inscripciones nos traen a nuestro presente y de qué forma?

Historiadora de álbumes fotográficos de madres y recolectora de secretos, María Rosón es profesora de historia del arte contemporáneo en la Universidad Complutense de Madrid. Interesada por lo popular, lo feo, lo cursi, lo excesivo, sus investigaciones conectan la cultura visual y material del siglo XX español con perspectivas de los feminismos intersecciones, las memorias y archivos disidentes. Ha trabajado en la Universidad Autónoma de Madrid, donde se doctoró, en el Museo Reina Sofía (Departamento de Colecciones) y en la Universidad de Valencia.

María ROSÓN : Fragilité et mémoire du papier
Magazines, livres, lettres, journaux, cahiers, albums sont les objets qui interrogent ma recherche sur la mémoire culturelle de l'Espagne des années 1930 et 1940. Ce sont des héritages de papier, un matériau populaire au contact d'une grande partie de la société avant, pendant et après la guerre civile. Un matériau situé, qui contient des mots, des photographies ou des dessins inscrits dans sa matérialité. Un matériau acide, rare en période de pénurie, ayant peu de valeur économique, qui a un poids et prend de la place, une mémoire très fragile. La question à l'origine de cette intervention concerne la vie sociale de certains de ces artefacts, comment sont-ils parvenus jusqu'à nous, quelles inscriptions portent-ils dans notre présent et sous quelle forme ?

Historienne des albums photographiques des mères et collectionneuse de secrets, María Rosón est professeure d'histoire de l'art contemporain à l'Universidad Complutense de Madrid. Intéressée par le populaire, le laid, le ringard, l'excessif, ses recherches articulent la culture visuelle et matérielle de l'Espagne du XXe siècle aux perspectives des féminismes intersectionnels, des mémoires et des archives dissidentes. Elle a travaillé à l'Universidad Autónoma de Madrid, où elle a obtenu son doctorat, au musée Reina Sofía (département des collections) et à l'université de Valence.

Marina RUIZ CANO : Les objets dans la dramaturgie d'Eusebio Calonge : du simulacre à la performativité
Ce travail prendra comme objets d'étude trois pièces d'Eusebio Calonge, toutes publiées, qui seront analysées à partir des mises en scènes de la compagnie La Zaranda : Homenaje a los malditos (2005), Los que ríen los últimos (2007) et La patria de los espectros (2011). Il s'agira d'en dégager la poétique résultante à la suite du détournement des objets scéniques, et ce en vue de souligner leur performativité. Partant du concept de "simulacre" de Jean Baudrillard (Simulacres et simulation, 1981) qui renforce la frontière entre le réel et l'imaginaire, avec toutes les potentialités de ce dernier, l'atmosphère rituelle créée par La Zaranda se rapproche de l'esthétique de la performativité théorisée par Erika Fischer-Lichte (Ästhetik des Performativen, 2004). Selon cette théorie, la représentation théâtrale contemporaine devient un événement à part entière, reliant ainsi l'expérience esthétique à la vie. Nous verrons ainsi comment la dramaturgie d'Eugenio Calonge — par son recours au grotesque, ses allusions aux ruines et ses constructions d'un passé à la charnière entre le réel et le fictif — permet de suspendre le temps et de ramener la réflexion politique au moment présent.

Docteure en Littérature comparée par l'université du Pays basque et en Études romanes par l'université de Nanterre, Marina Ruiz Cano est PRAG d'espagnol aux départements de LLCER et LEA de l'université du Mans. Ses recherches portent sur le théâtre politique et les écritures relatives à l'identité et à la mémoire. Dans ce sens, elle a récemment publié "Dignificar a la marginal en la dramaturgia española contemporánea : los casos de Juana Escabias, Elena Cánovas y Carolina África", dans Françoise Richet (coord.), Les représentations des minorités dans les mondes hispaniques : actions, interactions, réactions (Orbis Tertius, 2025), "Encarnar la prostitución en el teatro español : de la trata al maltrato, de la sumisión a la insumisión", dans Claudia Pena (coord.), Misoginia en las artes y su deconstrucción en el aula (Dykinson, 2024), "Teatro y comunidad en Euskadi desde 1979 : motivaciones, estrategias y conflictos" (Cahiers d'études romanes, n°49, 2024) ou "La memoria de los abusos político-jurídico-policiales en la obra Sisiforen paperak/Los papeles de Sísifo", dans Béatrice Bottin (éd.), Las artes escénicas como patrimonio del ámbito hispánico. Siglo XXI (Peter Lang, 2023). Elle est membre du Conseil d'administration de l'Asociación Internacional de Teatro Siglo XXI (AITS 21) et responsable des numéros Hors-série de la revue HispanismeS, portée par la Société Française d'Hispanistes et Ibéro-Américanistes. Collaboratrice du projet de traduction "El Quijote Transnacional" de l'université de Salamanca, elle s'intéresse également aux transferts cultures entre la France et l'Espagne, comme en témoignent deux travaux récents : "Esto no es un cuento, sino un cortometraje : Diderot en la pantalla española" (Quaderns de filologia, estudis literaris, n°29, 2024) et "Le théâtre d'Albert Camus et l'Espagne : créations et recréations" (Lettres Modernes Minard, Série Camus, Classiques Garnier, n°26, 2024). Ses recherches sur les représentations artistiques de la mémoire de l'Espagne contemporaine s'inscrivent dans le cadre du projet CIGE/2023/74 "Subjetividades en crisis en la literatura española contemporánea (1914-1975)" de l'Universitat de València (Espagne). En 2025 deux de ses travaux sur les enjeux mémoriels dans la dramaturgie de Borja Ortiz de Gondra vont paraître ("Sonotopes et mémoire dans l'œuvre théâtrale de Borja Ortiz de Gondra", dans Beat Föllmi et Isabelle Reck (éds.), Trous de mémoires. Traces et fissures et ""Borra las huellas, pero di nuestra herida" : huellas crepusculares en la Trilogía de los Gondra", dans Aliénor Asselot et Lisa García (éds.), La Trace, Collection Casa de Velázquez), ainsi qu'un numéro codirigé avec Béatrice Bottin pour la revue Acotaciones de la RESAD portant sur les liens entre le féminisme et le théâtre ibéroaméricain du XXIe siècle.

Marina RUIZ CANO : Los objetos en la dramaturgia de Eusebio Calonge : del simulacro a la performatividad
Este trabajo se centrará en tres obras de Eusebio Calonge, todas ellas publicadas, a partir de las puestas en escena de la compañía La Zaranda : Homenaje a los malditos (2005), Los que ríen los últimos (2007) y La patria de los espectros (2011). Nos proponemos extraer la poética que se conforma por el uso metafórico o desviado de los objetos escénicos, con el objetivo de subrayar su performatividad. Partiendo del concepto de "simulacro" de Jean Baudrillard (Simulacres et simulation, 1981) que refuerza la frontera entre lo real y lo imaginario, con todas las potencialidades de este último, la atmósfera ritual creada por La Zaranda se asemeja a la estética de la performatividad teorizada por Erika Fischer-Lichte (La estética de lo performativo, 2004). Según esta, la representación teatral contemporánea se convierte en acontecimiento, lo que imbrica la experiencia estética y la vida. Así, demostraremos que la dramaturgia de Eugenio Calonge — por el uso de los gotesco, las alusiones a las ruinas y las construcciones de un pasado que oscila entre lo real y lo ficticio — permite suspender el tiempo para provocar una reflexión política sobre y en el presente.

Doctora en Literatura comparada por la Universidad del País Vasco y en Estudios Románicos por la Universidad de Nanterre, Marina Ruiz Cano es profesora titular (PRAG) en los departamentos de hispánicas y lenguas modernas de la Universidad de Le Mans. Su investigación se centra en el teatro político y las escrituras relativas a la identidad y a la memoria. Ha publicado varios trabajos recientemente sobre estas cuestiones : "Dignificar a la marginal en la dramaturgia española contemporánea : los casos de Juana Escabias, Elena Cánovas y Carolina África", en Françoise Richet (coord.), Les représentations des minorités dans les mondes hispaniques : actions, interactions, réactions (Orbis Tertius, 2025), "Encarnar la prostitución en el teatro español : de la trata al maltrato, de la sumisión a la insumisión", en Claudia Pena (coord.), Misoginia en las artes y su deconstrucción en el aula (Dykinson, 2024), "Teatro y comunidad en Euskadi desde 1979 : motivaciones, estrategias y conflictos" (Cahiers d’études romanes, n°49, 2024) o "La memoria de los abusos político-jurídico-policiales en la obra Sisiforen paperak/Los papeles de Sísifo", en Béatrice Bottin (ed.), Las artes escénicas como patrimonio del ámbito hispánico. Siglo XXI (Peter Lang, 2023). Es miembro de la junta directiva de la Asociación Internacional de Teatro Siglo XXI (AITS 21) y responsable de la colección Hors-série de la revista HispanismeS de la Société Française d’Hispanistes et Ibéro-Américanistes. Colaboradora del proyecto de traducción "El Quijote Transnacional" de la Universidad de Salamanca, también se interesa por los intercambios culturales entre Francia y España, como muestran dos trabajos recientes : "Esto no es un cuento, sino un cortometraje : Diderot en la pantalla española" (Quaderns de filologia, estudis literaris, n°29, 2024) y "Le théâtre d'Albert Camus et l'Espagne : créations et recréations" (Lettres Modernes Minard, Série Camus, Classiques Garnier, n°26, 2024). Su investigación sobre las representaciones artísticas de la memoria de la España contemporánea se enmarcan en el proyecto CIGE/2023/74 "Subjetividades en crisis en la literatura española contemporánea (1914-1975)" de la Universitat de València (España). En 2025 van a publicarse dos trabajos suyos sobre cuestión de la memoria en la dramaturgia de Borja Ortiz de Gondra ("Sonotopes et mémoire dans l'œuvre théâtrale de Borja Ortiz de Gondra", en Beat Föllmi et Isabelle Reck (eds.), Trous de mémoires. Traces et fisures y ""Borra las huellas, pero di nuestra herida" : huellas crepusculares en la Trilogía de los Gondra", en Aliénor Asselot et Lisa García (eds.), La Trace, Casa de Velázquez), así como un monográfico codirigido con Béatrice Bottin para la revista Acotaciones de la RESAD sobre los vínculos entre feminismo y teatro iberoamericano del siglo XXI.


BIBLIOGRAPHIE :

• ASSOUN, Paul-Laurent, Psychanalyse de la catastrophe. Enjeux anthropologiques et cliniques, Paris, PUF, 2023.
• BAUMAN, Zygmunt, Retrotopia, Cambridge/Malden, Polity Press, 2017.
• BEORLEGUI ZARRANZ, David, Transición y melancolía : la experiencia del desencanto en el País vasco (1976-1986), Madrid, Postmetropolis, 2017.
• BOYM, Svetlana, The future of nostalgia, New York, Basic Books, 2016 [2001].
• BROWN, Wendy, "Resisting Left Melancholia", dans Loss. The Politics of Mourning, David L. Eng, David Kazanjian (coord.), University of California Press, 2003, pp. 458-465.
• CADENAS CAÑÓN, Isabel, Poética de la ausencia. Formas subversivas de la memoria en la cultura visual contemporánea, Madrid, Cátedra, 2019.
• CASSIN, Barbara, Vocabulaire européen des philosophies. Dictionnaire des intraduisibles, París, Seuil/Le Robert, 2004.
• CLAVERO, Bartolomé, España, 1978. La amnesia constituyente, Madrid, Marcial Pons, 2014.
• CHAMOULEAU, Brice, "Colonialité intérieure : la temporalité messianique de la traslatio imperi franquiste", Cahiers de Civilisation Espagnole Contemporaine, 27/2021.
• CHAMOULEAU, Brice (éd.), De colonialidad. Sujetos y género en la historia contemporánea, Madrid, Postmetropolis Editorial, 2017.
• CHAMOULEAU, Brice, "Derechos humanos para el posfranquismo : lo político y la ciudadanía civil", Kamchatka. Revista de análisis cultural, Universitat de València, 15/2020, pp. 445-469.
• DELUERMOZ, Quentin, SINGARAVELOU, Pierre, Pour une histoire des possibles, Paris, Seuil, 2016.
• GUMBRECHT, Hans Ulrich, Lento presente. Sintomatología del nuevo tiempo histórico, Madrid, Escolar y Mayo, 2010.
• HARTOG, François, Régimes d'historicité. Présentisme et expériences du temps, Paris, Seuil, 2012 [2003].
• KRISTEVA, Julia, Soleil noir : dépression et mélancolie, Paris, Gallimard, 1989.
• LEGENDRE, Pierre, Dieu au miroir. Étude sur l'institution des images, Paris, Fayard, 1994.
• LEGENDRE, Pierre (dir.), Tour du monde des concepts, Paris, Fayard/Institut des Études Avancées de Nantes, 2013.
• MEDINA, Alberto, Exorcismos de la memoria : política y poética de la melancolía en la España de la Transición, Madrid, Libertarias, 2001.
• NARDIN, Patrick, PERRET, Catherine, PHAY, Soko, SEIDERER, Anna (dir.), Archives au présent, Presses Universitaires de Vincennes, 2017.
• ROSA, Hartmut, Accélération. Une critique sociale du temps, Paris, La Découverte, 2010.
• ROUSSO, Henry, Face au passé, Paris, Belin, 2016.
• ROUSSO, Henry, La dernière catastrophe : l'histoire, le présent, le contemporain, Paris, Gallimard, 2012.
• SÁNCHEZ LEÓN, Pablo, IZQUIERDO MARTÍN, Jesús (coord.), El fin de los historiadores. Pensar históricamente en el siglo XXI, Madrid, Siglo XXI de España, 2008.
• SCAVINO Dardo, "Colonialidad del poder : una invención jurídica de la conquista", Intersticios de la política y la cultura, Universidad Nacional de Córdoba, 2016, 5 (10), p.141-178.
• TRAVERSO, Enzo, Mélancolie de gauche : la force d'une tradition cachée (XIXe-XXIe siècle), Paris, La Découverte, 2016.
• VILARÓS, Teresa, El mono del desencanto. Una crítica cultural a la transición española (1973-1993), Madrid, Siglo XXI, 2018 (1998).


BULLETIN D'INSCRIPTION