LE PRÉSENTISME EN ESPAGNE
DU LUNDI 7 JUILLET (19 H) AU DIMANCHE 13 JUILLET (14 H) 2025
[ colloque de 6 jours ]
© Œuvre d'Olivia Funes Lastra, tirée d'un ensemble
intitulé "Archives", créé pour Carta a Cadaqués d'Elena Quiroga,
Casa de Velázquez, 2024
ARGUMENT :
"Que les choses continuent à aller ainsi, voilà la catastrophe", écrivait Charles Baudelaire. Catastrophe, inanité, mélancolie, nostalgie, désenchantement, dépression, autant de maux d'une subjectivité collective catastrophée figés dans les constellations du "présentisme", qui appellent une démarche réflexive sur les montages institutionnels du rapport au temps. C'est celle que se propose de mener l'équipe internationale hispaniste rassemblée autour du projet EXPEDIAS (Expériences du présentisme en Espagne : Dispositifs, Arts et Savoirs), réunie à Cerisy. À rebours d'une exploration d'un repli du présent sur lui-même dans laquelle culminerait une histoire linéaire et globalisée de l'Occident, le colloque fera un pari linguistique et poéticien simple : quand un concept voyage d'une langue à l'autre, il voyage d'un espace institutionnel, philosophique et linguistique, à un autre. Le colloque se propose d'interroger ce que fait à une catégorie sur le temps historique sa circulation vers un espace érigé en l'une des principales scènes de la résurgence de l'histoire et de la contestation politique mondiale dans le sillage de la crise de 2008, qui déjoue à la fois la croyance dans un présent qui ne passe pas et l'attente de la catastrophe à venir.
Cinquante ans après la mort du dictateur Franco et dans le contexte mémoriel actuel marqué par la Loi de Mémoire Démocratique de 2022, qualifier la singularité des textures espagnoles d'un présent fabriqué permet de dresser un état des lieux des savoirs et de la critique sur les expériences démocratiques dans l'Espagne post-dictatoriale et actuelle, et d'en expliciter la facture et la scénographie institutionnelle. Si le temps se prête facilement à son essentialisation, les échanges que suscitera le colloque apprécieront la facture conceptuelle, sémiotique et esthétique d'une topologie énonciative de la parole sur le temps, pris dans les enjeux mémoriels d'un espace post-dictatorial. Cette exploration critique se déploiera à partir des sciences humaines et sociales et des arts, sous la forme de conférences, de tables rondes et de débats.
MOTS-CLÉS :
Enjeux démocratiques, Espagne contemporaine, Mémoires, Post-dictature, Présentisme
CALENDRIER DÉFINITIF :
Lundi 7 juillet
Après-midi
ACCUEIL DES PARTICIPANTS
Soirée
Présentation du Centre, des colloques et des participants
Mardi 8 juillet
1975-2025 : L'ESPAGNE EN CONTEXTE. MÉMOIRES DE L'APRÈS
Matin
Modération : Brice CHAMOULEAU
Antolín SÁNCHEZ CUERVO : De la memoria republicana a la memoria democrática [De la mémoire républicaine à la mémoire démocratique]
Sophie BABY : Amnistie et historicités [Amnistía e historicidades] [visioconférence]
Mercedes YUSTA RODRIGO : "La Pastora" y yo. Guerrilla antifranquista, disidencia sexual y presentismo ["La Pastora" et moi. Guérilla antifranquiste, dissidence sexuelle et présentisme]
Après-midi
Modération : Mari Paz BALIBREA
La fin des utopies en récit, table ronde avec Vicent BELLVER (¿El fin de las utopías? Mutaciones y reterritorializaciones de los horizontes de posibilidad y deseos a finales del siglo XX [La fin des utopies ? Mutations et reterritorialisations des horizons de possibilité et de désirs à la fin du XXe siècle]) et Virginie GAUTIER N'DAH-SÉKOU (De las utopías a las ecotopías : 50 años de discursos e imágenes ecologistas en España [Des utopies aux écotopies : 50 ans de discours et d'images de l'écologie en Espagne])
Mercredi 9 juillet
Matin
LES PRÉSENTS DU PRÉSENTISME : ENJEUX DESCRIPTIFS D'UNE CATÉGORIE SUR LE TEMPS HISTORIQUE
Modération : Mercedes YUSTA RODRIGO
Henry ROUSSO : L'actualité du présentisme [enregistrement audio en ligne sur Canal U, chaîne La forge numérique | MRSH de l'université de Caen Normandie]
Brice CHAMOULEAU : Scénographie institutionnelle du temps. Le montage trinitaire d'un présentisme post-franquiste
Après-midi
GENRE ET FÉMINISMES
Modération : Carla BEZANILLA
Carla BEZANILLA REBOLLO : Formas de volver al pasado desde las genealogías feministas : la cuarta ola interpretando [Les voies de retour vers le passé à partir des généalogies féministes : l'interprétation de la quatrième vague]
María BEAS MARÍN : Formas de vida en la España posfranquista : poéticas y biopolíticas [Modes de vie dans l'Espagne post-franquiste : poétique et biopolitique]
Kevin RAMIER : Los espacios ontológico-políticos del posimperio español [Les espaces ontologico-politiques du post-empire espagnol : linéaments et limites de la configuration baroque]
Soirée
Autour du film Lúa Vermella de Lois Patiño, présentation et débat animé par Pascale THIBAUDEAU
Jeudi 10 juillet
Matin
FUTUROLOGIES
Modération : Roberto GIL HERNÁNDEZ
Mari Paz BALIBREA : Futuros sin pasado, pasados sin futuro : dinámicas políticas de la temporalidad en la cultura de la transición [Futurs sans passé, passés sans futur : dynamiques politiques de la temporalité dans la culture de la transition]
Michel MARTÍNEZ PÉREZ : Catalanismo federalista o soberanista : ¿utopías disponibles a futuro? [Catalanisme fédéraliste ou souverainiste : des utopies possibles pour l'avenir ?]
Après-midi
DÉTENTE
Soirée
Dialogues littéraires. Écrire et traduire les mémoires d'un présent désenchanté, avec Lara MORENO (écrivaine) et Carole FILLIÈRE (traductrice) | Présentation
Vendredi 11 juillet
Matin
DÉCOÏNCIDENCES DU PRÉSENT
Modération : Mónica ALONSO RIVEIRO
Roberto GIL HERNÁNDEZ : Fantasmas que luchan. Hacia una semiosis descolonial de la protesta social contemporánea en Canarias [Fantômes en lutte. Vers une sémiosis décoloniale de la protestation sociale contemporaine dans les îles Canaries]
Béatrice RODRIGUEZ : Poéticas de las ruinas. Poéticas del presentismo en Rafael Chirbes [Poétiques des ruines. Poétiques du présentisme chez Rafael Chirbes]
Pascale THIBAUDEAU : Del descarte al rescate : pensar el archivo fílmico [Du rebut au réemploi : penser l'archive filmique]
Après-midi
LES PRÉSENTS DE LA VOIX POÉTIQUE
Modération : María Ángeles NAVAL
Zoraida CARANDELL : "En mi pasado y en su porvenir" : le présent et ses modalités dans la poésie espagnole de la pré transition ["En mi pasado y en su porvenir" : modalidades del presente en Las personas del verbo de Jaime Gil de Biedma]
Arturo SANCHEZ MERCADÉ : "Los fantasmas pasan las paredes" : voces hauntológicas del rap español actual ["Les fantômes traversent les murs" : voix hantologiques du rap espagnol actuel]
MARÍA ZAMBRANO : UNE POÉTIQUE DE L'ÉTERNITÉ
Modération : Antolín SÁNCHEZ CUERVO
Écrire le temps, entre poésie et philosophie. Réflexions autour de la traduction collective d'une anthologie de María Zambrano, table ronde avec Lou FREDA, Marta NOGUERA et Anna ROJAS | Présentation
Olivia FUNES LASTRA : Tras las huellas de la filósofa española María Zambrano [Sur les traces de la philosophe espagnole María Zambrano] [visioconférence]
Samedi 12 juillet
Matin
PERFORMATIVITÉ DES OBJETS DE MÉMOIRE
Modération : Pascale THIBAUDEAU
Mónica ALONSO RIVEIRO : Tiempos evocados, tiempos posibles. Performatividad e imaginación en los procesos de remembranza [Temps évoqués, temps possibles. Performativité et imagination dans les processus de mémoire]
María ROSÓN : Fragilidad y memoria del papel [Fragilité et mémoire du papier]
Marina RUIZ CANO : Los objetos en la dramaturgia de Eusebio Calonge : del simulacro a la performatividad [Les objets dans la dramaturgie d'Eusebio Calonge : du simulacre à la performativité]
Après-midi
DU TEMPS ET DES CORPS
Modération : Zoraida CARANDELL
María Ángeles NAVAL : Nostalgia y melancolía en los relatos transicionales [Nostalgie et mélancolie dans les récits transitionnels]
Mercedes ARBAIZA : El peligro de pensar con el cuerpo : la experiencia de lo inédito, lo impensable, lo singular en los grupos subalternos de la España Contemporánea [Le danger de penser avec le corps : expérience de l'inédit, de l'impensable et du singulier dans les groupes subalternes de l'Espagne contemporaine] [visioconférence]
Atelier de collage appropriationniste, animé par Pascale THIBAUDEAU
Dimanche 13 juillet
Matin
Synthèse et clôture du colloque
Après-midi
DÉPARTS
RÉSUMÉS & BIO-BIBLIOGRAPHIES :
Zoraida CARANDELL : "En mi pasado y en su porvenir" : le présent et ses modalités dans la poésie espagnole de la pré transition
Cette communication abordera à travers des exemples de Jaime Gil de Biedma et Carlos Barral la poésie comme réminiscence du passé familial et de l'histoire collective, que Biedma appelait "l'histoire pour tous". Dans des poèmes comme "Barcelona ja no es bona. Mi pasado solitario en primavera" ou "Parque de Montjuich", l'émotion lyrique se conjugue au présent, au passé et au futur, au singulier et au pluriel, à l'indicatif et au subjonctif.
Professeure de littérature espagnole contemporaine à l'université Paris Nanterre depuis 2012, elle est codirectrice du Centre de recherches ibériques et ibéro-américaines (CRIIA) et présidente du CERMI (Centre de recherches sur les migrations ibériques). Spécialiste de poésie espagnole du XXe siècle, elle a fait paraître de nombreux travaux consacrés aux œuvres d'Alberti et García Lorca. Ses publications portent sur la littérature et l'histoire culturelle de l'Espagne de l'âge d'argent, du franquisme, de la transition et de l'exil espagnol républicain. Elle est co-porteuse du projet EXPEDIAS (Expériences du présentisme en Espagne : dispositifs, arts et savoirs).
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Zoraida CARANDELL : "En mi pasado y en su porvenir" : modalidades del presente en Las personas del verbo de Jaime Gil de Biedma
Esta comunicación, centrada en textos de Jaime Gil de Biedma y Carlos Barral, tratará de la poesía como reminescencia del pasado familiar y de la historia colectiva, o por decirlo en términos del propio Biedma, de la "historia para todos". En "Barcelona ja no es bona. Mi pasado solitario en primavera" o en "Parque de Montjuich", la emoción lírica se conjuga en presente, pasado y futuro, en singular y en plural, en indicativo y en subjuntivo.
Brice CHAMOULEAU
Maître de conférences habilité à diriger des recherches, son domaine de spécialité est l'histoire de la citoyenneté contemporaine espagnole : ses recherches portent sur les modes de composition des individualités dans la construction de l'ordre civil de la modernité hispanique et son anthropologie de la grâce, et font dialoguer histoire du droit et psychanalyse. Actuellement directeur de l'UFR Langues et cultures étrangères de l'université Paris 8, il est co-porteur du projet EXPEDIAS (Expériences du présentisme en Espagne : dispositifs, arts et savoirs).
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Pascale THIBAUDEAU : Del descarte al rescate : pensar el archivo fílmico
Con motivo de los centenarios del nacimiento de Berlanga en 2021 y de Bardem en 2022, Filmoteca Española exhumó los materiales de su práctica de fin de curso de 2° año, en el Instituto de Investigaciones e Industria Cinematográfica, en el año académico 1948-1949. La película, filmada en la Ciudad Universitaria de Madrid aún parcialmente en ruinas, se titulaba Paseo por una guerra antigua y se perdió. Solo se conservaron el guion y nueve minutos de descartes que han sido entregados, 70 años más tarde, a cuatro cineastas (Nuria Giménez Lorang, Fernando Franco, Carolina Astudillo y Elías León Siminiani) para que los reutilizasen en Cuatro variaciones sobre los materiales de Paseo por una guerra antigua. Si las estrategias y los dispositivos ideados por los cineastas para dialogar con las "imágenes supervivientes" son muy distintos, los cuatro cortos plantean una serie de preguntas sobre el estatuto del archivo, las prácticas contemporáneas de reapropiación, su gesto político y estético, las modalidades de aproximación al pasado. En una cultura visual donde las imágenes de archivo están omnipresentes y proliferan sus usos artísticos, nos interesaremos especialmente por lo que estos filmes hacen con el archivo y lo que le hacen al archivo, cómo construyen una nueva narrativa a partir de los fragmentos originales y lo que esto dice de la relación al tiempo.
Pascale THIBAUDEAU : Du rebut au réemploi : penser l'archive filmique
À l'occasion du centenaire de la naissance de Berlanga en 2021 et de Bardem en 2022, la Cinémathèque de Madrid a exhumé des rushs de leur film de fin de 2ème année à l'Instituto de Investigaciones e Industria Cinematográfica, en 1948-1949. Tourné à la Cité Universitaire de Madrid encore partiellement détruite, il s'intitulait Paseo por una guerra antigua et a disparu. Seul le scénario et neuf minutes de plans non utilisés ont été conservés. 70 ans plus tard, ils ont été confiés à quatre cinéastes (Nuria Giménez Lorang, Fernando Franco, Carolina Astudillo y Elías León Siminiani) afin qu'ils soient réutilisés dans Cuatro variaciones sobre los materiales de Paseo por una guerra antigua. Si les stratégies et dispositifs imaginés par les cinéastes pour dialoguer avec les "images survivantes" sont très différents, les quatre courts métrages posent une série de questions sur le statut de l'archive, les pratiques contemporaines de réappropriation, leur geste politique et esthétique, les modes d'approche du passé. Dans une culture visuelle où les images d'archive sont omniprésentes et où leurs usages artistiques prolifèrent, nous nous intéresserons plus particulièrement à ce que ces films font de l'archive et ce qu'ils font à l'archive, comment ils construisent un nouveau récit à partir des fragments originaux, et ce que cela dit de la relation au temps.
Professeure à l'université Paris 8 et agrégée d'espagnol, son domaine de spécialité est le cinéma hispanique sur lequel elle a publié de nombreux travaux en France et à l'étranger. Ses recherches actuelles portent sur les rapports entre cinéma, histoire et mémoire, la resignification des images d'archives et leur spectralité. Elle est actuellement responsable du Laboratoire d'études romanes de l'université Paris 8, et co-porteuse du projet EXPEDIAS (Expériences du présentisme en Espagne : dispositifs, arts et savoirs).
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Mónica ALONSO RIVEIRO : Tiempos evocados, tiempos posibles. Performatividad e imaginación en los procesos de remembranza
La intervención se focalizará en el papel de la imaginación (y el deseo) en la resemantización de materiales y archivos íntimos en diversas prácticas de remembranza. Para ello se trabajará con un corpus de álbumes realizados en los últimos años del franquismo en que, a partir de fotografías realizadas en los años anteriores y otros materiales, se elaboran experiencias que dan sentido a lo vivido desde la guerra. Se incidirá en cómo lo imaginado interviene en el presente desde el que se rememora y permite proyectar el futuro, pero también se interrogará qué podemos recuperar desde/para nuestro presente político de modos de rememoración alternativos a los actuales, tan determinados por los presentes marcos memoriales.
Mónica Alonso Riveiro es periodista, licenciada y doctora en Historia del Arte y docente en la Universidad Nacional de Educación a Distancia (UNED). Sus principales áreas de interés son la teoría de la fotografía, la cultura visual y material y los estudios de memoria. Sus investigaciones analizan la relación entre imagen, experiencia y memoria, con especial atención a las fotografías domésticas de la comunidad republicana, a las que ha dedicado la monografía Habitar la imagen. Fotografía doméstica y poéticas de la resistencia en la posguerra (CENDEAC, 2022). Sus últimas investigaciones trabajan, desde el giro afectivo y el material, y, temáticamente, sus intereses se amplían hacia las formas de memorialización en el presente a través de la remediación de materiales y archivos, al estatuto de víctima y a la representación de colectivos minorizados. Destaca su labor de edición de libros colectivos, como Culturas de la memoria en España. Genealogías, evocaciones y contratiempos (Catarata, 2024) y Políticas de la experiencia. Visualidad y memoria del franquismo (Abada, 2025) y sus trabajos se han publicado en revistas como el Journal of Spanish Cutural Studies o Kamchatka. Revista de análisis cultural.
Mónica ALONSO RIVEIRO : Temps évoqués, temps possibles. Performativité et imagination dans les processus de mémoire
L'intervention sera centrée sur le rôle de l'imagination (et du désir) dans la resémantisation de matériaux intimes et d'archives dans diverses pratiques de mémoire. À cette fin, nous travaillerons sur un corpus d'albums réalisés dans les dernières années du régime franquiste dans lesquels, à partir de photographies prises les années précédentes et d'autres matériaux, sont élaborées des expériences visant à donner un sens à ce qui a été vécu depuis la guerre. L'accent sera mis sur la manière dont l'imaginaire intervient dans le présent à partir duquel le souvenir a lieu et permet de projeter l'avenir, mais on interrogera également ce qui peut être récupéré de/pour notre présent politique dans les modes de remémoration alternatifs à ceux de notre époque, fortement déterminée par les cadres mémoriaux actuels.
Mónica Alonso Riveiro est journaliste, titulaire d'une licence et d'un doctorat en Histoire de l'Art, et enseignante à la Universidad Nacional de Educación a Distancia (UNED). Ses principaux domaines d'intérêt sont la théorie de la photographie, la culture visuelle et matérielle et les études sur la mémoire. Ses recherches analysent la relation entre l'image, l'expérience et la mémoire, avec une attention particulière portée aux photographies domestiques de la communauté républicaine, auxquelles elle a consacré la monographie Habitar la imagen. Fotografía doméstica y poéticas de la resistencia en la posguerra (CENDEAC, 2022). Ses dernières recherches s'inscrivent dans le tournant affectif et matériel et, d'un point de vue thématique, ses intérêts s'étendent aux formes de mémorialisation dans le présent à travers la remédiation des matériaux et des archives, ainsi qu'au statut de victime et à la représentation des groupes minorisés. De son travail en tant qu'éditrice de livres collectifs se détachent, par exemple, Culturas de la memoria en España. Genealogías, evocaciones y contratiempos (Catarata, 2024), Políticas de la experiencia. Visualidad y memoria del franquismo (Abada, 2025) ; ses travaux ont été publiés dans des revues comme Journal of Spanish Cutural Studies ou Kamchatka. Revista de análisis cultural.
Mercedes ARBAIZA : El peligro de pensar con el cuerpo : la experiencia de lo inédito, lo impensable, lo singular en los grupos subalternos de la España Contemporánea
Pensar con el cuerpo es la forma propia de los grupos subalternos, es decir, quienes no tienen autoridad epistémica porque habitan los bordes del sistema y experimentan, por lo tanto, una gran dificultad para hablar dentro del saber experto (Logos). La tesis es que el carácter emocional (corporal) de las subjetividades políticas posibilita la participación del débil en la historia, como acto de emancipación. Parto de dos premisas. Una, pensar con el cuerpo es herético porque le confiere a la afección y a la emoción una cualidad cognitiva, intuitiva, que irrumpe de forma prerreflexiva. Alude a la paradoja de que lo emocional constituye una instancia de certezas (ETHOS) que atraviesan el LOGOS. Una segunda premisa es que pensar con el cuerpo abre los vínculos sociales a lo imperceptible, a lo inédito y a lo singular. La propuesta de "pensar desde el afuera" tomando la expresión deleuziana, se nutre, en mi tesis, de la idea de que la emoción contiene una experiencia del tiempo de naturaleza acontecimental, en cuanto que liminal, y significa una interrupción del tiempo cronológico, provocando un tiempo de apertura a algún nuevo e inédito. Así, la tesis es que la conformación de las identidades en la modernidad en España (de clase, de género, de nación, de orientación sexual, de pueblo) sería la cristalización de experiencias de interrupción del cronos, de nuevos presentes que irrumpen de forma autónoma, sobre los que se van a construir las nuevas narrativas políticas. Constituye un motor del cambio social. Este es el carácter herético de pensar con el cuerpo.
Mercedes Arbaiza, Profesora Titular del Departamento de Historia Contemporánea de la Universidad del País Vasco (UPV/EHU). Investigadora principal del Grupo de Investigación "Experiencia Moderna". Mis últimas publicaciones abordan la emergencia histórica de las subjetividades políticas en forma de movimientos sociales a la luz de la episteme de "lo emocional es político". En este sentido me interesan los movimientos de separación o escisión del cuerpo social en un momento histórico determinado. El desafío epistémico de las emociones se convierte en un desafío político atendiendo a la capacidad que tienen de producir la diferencia social. Al desplazar el campo de conocimiento y de producción de significado hacia el cuerpo, las dinámicas y los tiempos del cambio social se modifican debido a la incorporación de lo sensorial como vector de alteración social.
Algunos artículos más reseñables son
"Conversaciones feministas desde el sepulcro. La autoridad epistémica de las mujeres y el kerigma pascual", Verbo Divino, 2024.
"Las paradojas del feminismo de la segunda ola. Lo personal es político", Comares, 2023.
"Dones en Transició. El feminismo como acontecimiento emocional", Cátedra, 2019.
"Perder el miedo a Dios. Masculinidad moderna y emoción liberal en España (1900-1931) a través de los relatos", Revista Historia Social, num. 100, 2021.
"Volviendo a los orígenes. El cristianismo como acontecimiento emocional", Revista Estudio Agustiniano, 2019.
"Cuerpo, emoción y política en los orígenes de la clase obrera en España (1884- 1890)", Revista Ayer, 98, 2015.
Mercedes ARBAIZA : Le danger de penser avec le corps : expérience de l'inédit, de l'impensable et du singulier dans les groupes subalternes de l'Espagne contemporaine
Penser avec le corps est le propre des groupes subalternes, c'est-à-dire de ceux qui ne jouissent d'aucune autorité épistémique parce qu'ils habitent les marges du système et, partant, éprouvent de grandes difficultés à s'exprimer dans le cadre d'un savoir expert (Logos). La thèse soutenue est que le caractère émotionnel (corporel) des subjectivités politiques permet la participation des subjectivités faibles à l'histoire, en tant qu'acte d'émancipation. Je pars de deux prémisses. D'abord, penser avec le corps est hérétique parce que cela confère à l'affection et à l'émotion une qualité cognitive, intuitive, qui éclate de manière préréflexive. Cela fait allusion au paradoxe selon lequel l'émotionnel constitue une instance de certitudes (ETHOS) qui traverse le LOGOS. Un deuxième postulat est que penser avec le corps ouvre des liens sociaux à l'imperceptible, à l'inédit et au singulier. La proposition de "penser du dehors", pour reprendre l'expression deleuzienne, se nourrit, dans la thèse que je soutiens, de l'idée que l'émotion contient une expérience du temps de nature événementielle, en tant qu'elle est liminale, et signifie une interruption du temps chronologique, provoquant un temps d'ouverture au nouveau et à l'inédit. Ainsi, je soutiendrai que la construction des identités dans la modernité en Espagne (de classe, de genre, de nation, d'orientation sexuelle, de peuple) pourrait consister dans la cristallisation d'expériences d'interruption du chronos, de nouveaux présents qui éclatent de manière autonome, sur lesquels de nouveaux récits politiques s'édifient. Elle constitue un moteur du changement social. Là réside le caractère hérétique de penser avec le corps.
Mercedes Arbaiza est maîtresse de conférences au département d'histoire contemporaine de l'université du Pays basque (UPV/EHU) et responsable du groupe de recherche "Experiencia Moderna". Ses dernières publications portent sur l'émergence historique de subjectivités politiques sous la forme de mouvements sociaux à la lumière de l'épistème selon laquelle "l'émotionnel est politique". En ce sens, elle s'intéresse aux mouvements de séparation ou de scission du corps social à un moment historique donné. Le défi épistémique des émotions devient un défi politique en tenant compte de leur capacité à produire la différence sociale. En déplaçant le champ de la connaissance et de la production de sens vers le corps, la dynamique et les temporalités du changement social sont modifiées en raison de l'incorporation du sensoriel comme vecteur de transformation sociale.
Publications
"Conversaciones feministas desde el sepulcro. La autoridad epistémica de las mujeres y el kerigma pascual", Verbo Divino, 2024.
"Las paradojas del feminismo de la segunda ola. Lo personal es político", Comares, 2023.
"Dones en Transició. El feminismo como acontecimiento emocional", Cátedra, 2019.
"Perder el miedo a Dios. Masculinidad moderna y emoción liberal en España (1900-1931) a través de los relatos", Revue Historia Social, num. 100, 2021.
"Volviendo a los orígenes. El cristianismo como acontecimiento emocional", Revista Estudio Agustiniano, 2019.
"Cuerpo, emoción y política en los orígenes de la clase obrera en España (1884- 1890)", Revue Ayer, 98, 2015.
Sophie BABY : Amnistie et historicités
Il s'agira de réfléchir aux perceptions des temporalités portées par les projets d'amnistie énoncés depuis la guerre civile jusqu’au récent processus d'indépendance de la Catalogne, entre volonté de faire table rase du passé pour construire l'avenir et prise en compte tant des menaces du moment présent que des revendications pour la justice et la réparation. Des calendriers échelonnés des seuils de tolérance à la violence, jusqu'à sa radicale délégitimation, rythment ainsi la formulation de narrations historiques changeantes au gré des intérêts du moment.
Maîtresse de conférences HDR en histoire contemporaine à l'université de Bourgogne, Sophie Baby réfléchit aux enjeux portés par les violences de masse et leur mémoire dans nos sociétés contemporaines et plus particulièrement, dans l'espace ibéro-américain des XXe-XXIe siècles. Elle vient de publier aux éditions La Découverte Juger Franco ? Impunité, réconciliation, mémoire (2024). Elle est aussi l'autrice de Le mythe de la transition pacifique. Violence et politique en Espagne (1975-1982) (2012, traduit en espagnol en 2018), et a notamment codirigé un livre numérique enrichi, Condamner le passé ? Mémoires des passés autoritaires en Europe et en Amérique latine, Presses Universitaires de Nanterre, 2019.
Sophie BABY : Amnistía e historicidades
La conferencia explorará las percepciones de las temporalidades propias de los proyectos de amnistía formulados desde la guerra civil hasta el reciente proceso de independencia de Cataluña, alternando entre deseo de hacer del pasado borrón y cuenta nueva para construir el porvenir y consideración tanto de las amenazas del presente como de las demandas de justicia y reparación. Agendas que varían desde umbrales de tolerancia a la violencia hasta su radical deslegitimación acompasan la formulación de narraciones históricas cambiantes al calor de los intereses del momento.
Sophie Baby es maîtresse de conférences HDR en historia contemporánea en la Universidad de Borgoña y su investigación versa sobre las violencias de masa y sus memorias en las sociedades contemporáneas, en particular en el espacio iberoamericano de los siglos XX y XXI. De reciente publicación en la editorial La Découverte es su libro Juger Franco ? Impunité, réconciliation, mémoire (2024). También es autora de El mito de la transición pacífica. Violencia y política en España (1975-1982) (publicado por primera vez en 2012 en la Casa de Velázquez y en español por la editorial Akal en 2018), y a codirigido un libro digital, Condamner le passé ? Mémoires des passés autoritaires en Europe et en Amérique latine, Presses Universitaires de Nanterre, 2019.
Mari Paz BALIBREA : Futuros sin pasado, pasados sin futuro : dinámicas políticas de la temporalidad en la cultura de la transición
En esta intervención exploraré el periodo de la Transición como un momento particularmente fructífero de confluencia y enfrentamiento entre temporalidades políticas en disputa. Utilizando la literatura como ámbito privilegiado en el que se materializa y representa la experiencia del tiempo, leeremos la Transición como un nodo de vectores temporales pugnando por emerger, sustraerse a escrutinio o hegemonizarse política y estéticamente. De estas manifestaciones culturales en particular nos interesarán sus proyecciones a futuro y en qué medida se sirven de construcciones del pasado para inventarlo. En este recorrido y a modo ilustrativo nos acompañarán, entre otras, las obras transicionales de Agustín García Calvo, José Bergamín, Montserrat Roig, Carmen Martin Gaite, Manuel Vázquez Montalbán y Biel Mesquida.
Mari Paz Balibrea es catedrática de Estudios Culturales de la España contemporánea en Birkbeck, Universidad de Londres. Su trabajo estudia la dimensión política de la cultura, centrándose particularmente en la España del siglo XX. En esta línea, ha publicado extensamente sobre el rol de los intelectuales de izquierdas, sobre los legados del exilio republicano y sobre la construcción de la idea de ciudadanía en la ciudad creativa. Es autora de los libros En la tierra baldía : Manuel Vázquez Montalbán y la izquierda española en la postmodernidad (El Viejo Topo, 1999) ; Tiempo de exilio. Una mirada critica a la modernidad española desde el pensamiento republicano en el exilio (Montesinos, 2007) y The Global Cultural Capital. Addressing the Citizen and Producing the City in Barcelona (Palgrave, 2017). Fue coordinadora del volumen colectivo Líneas de fuga. Hacia otra historiografía cultural del exilio republicano español (Siglo XXI, 2017) y co-editora con Antolín Sánchez Cuervo y Frank Lough del número especial de la revista History of European Ideas dedicado a María Zambrano amongst the philosophers (2018). Está en prensa su contribución sobre exilio republicano en el volumen Routledge Companion to 20th and 21st Century Spain (2025). Ha escrito numerosos artículos sobre diferentes intelectuales y artistas del exilio como Max Aub, Carlos Blanco Aguinaga, Rosa Chacel, Roberto Gerhard, Manuel Altolaguirre, María Zambrano y Marta Palau. Actualmente está investigando y ha publicado varios artículos sobre la obra del psiquiatra catalán Josep Solanes y durante el año académico 2022-2023 fue becada para realizar una estancia de investigación sobre este autor en el Institut d’Études Avancées de Nantes (Francia). Está en prensa "'Pour quoi pas Solanes?' Retracing genealogies of radical psychiatry through the emergence of exile and displacement as a mental pathology" (History of Psychiatry, 2025). Ha sido consultora en la reciente remodelación de la colección permanente del Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía en materia de arte y cultura del exilio republicano.
Mari Paz BALIBREA : Futurs sans passé, passés sans futur : dynamiques politiques de la temporalité dans la culture de la transition
La présente communication abordera la période de la Transition comme un moment particulièrement fructueux de confluences et d'affrontements entre les temporalités politiques en conflit. En interprétant la littérature comme un espace privilégié qui matérialiste et représente l'expérience du temps, nous lirons la Transition comme le nœud de vecteurs temporels qui cherchent à émerger, à se soustraire à l'analyse ou à devenir hégémoniques d'un point de vue politique et esthétique. De ces manifestations culturelles, nous retiendrons notamment les projections d'avenir, et la manière dont celles-ci se nourrissent de constructions du passés susceptibles de le réinventer. Nous ferons ce parcours accompagné des œuvres écrites durant la transition par Agustín García Calvo, José Bergamín, Montserrat Roig, Carmen Martín Gaite, Manuel Vázquez Montalbán et Biel Mesquida.
Mari Paz Balibrea est professeure d'études culturelles de l'Espagne contemporaine à l'Université de Londres, Birbeck. Ses travaux portent sur la dimension politique de la culture et plus particulièrement sur l'Espagne du XXe siècle. Elle a publié de nombreux ouvrages sur le rôle des intellectuels de gauche, sur l'héritage de l'exil républicain et sur la construction de l'idée de citoyenneté dans la ville créative. Elle est l'auteur de En la tierra baldía : Manuel Vázquez Montalbán y la izquierda española en la postmodernidad (El Viejo Topo, 1999) ; Tiempo de exilio. Una mirada critica a la modernidad española desde el pensamiento republicano en el exilio (Montesinos, 2007) et The Global Cultural Capital. Addressing the Citizen and Producing the City in Barcelona (Palgrave, 2017). Elle a coordonné l'ouvrage collectif Líneas de fuga. Hacia otra historiografía cultural del exilio republicano español (Siglo XXI, 2017) et coéditrice avec Antolín Sánchez Cuervo et Frank Lough du numéro spécial de la revue History of European Ideas consacré à María Zambrano amongst the philophers (2018). Sa contribution sur l'exil républicain dans le Routledge Companion to 20th and 21st Century Spain (2025) est sous presse. Elle a écrit de nombreux articles sur différents intellectuels et artistes en exil tels que Max Aub, Carlos Blanco Aguinaga, Rosa Chacel, Roberto Gerhard, Manuel Altolaguirre, María Zambrano et Marta Palau. Ses travaux récents portent sur le psychiatre catalan Josep Solanes, et durant l'année 2022-2023, elle a effectué un séjour d'un an à l'Institut d'Études Avancées de Nantes. Son ouvrage "'Pour quoi pas Solanes ?' Retracing genealogies of radical psychiatry through the emergence of exile and displacement as a mental pathology" est sous presse (History of Psychiatry, 2025). Elle a été conseillère du Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía dans le domaine de l'art et de la culture de l'exil républicain.
María BEAS MARÍN : Formas de vida en la España posfranquista : poéticas y biopolíticas
La intervención tiene como objetivo analizar las interacciones entre vida, política y lenguaje a través de la noción de formas de vida, centrándose en las experiencias de las personas afectadas por el VIH/sida y sus producciones artísticas en la España postfranquista. En lugar de trazar la genealogía del concepto, se busca cuestionar las nociones de "calidad del decir" y "calidad de la vida" analizando los lenguajes de politización de la vida a través de una relectura crítica de la biopolítica foucaultiana. En este contexto postfranquista, la aplicación del concepto de biopolítica al marco postfranquista resulta incompleta en la medida en que no considera la dimensión metafísica que adquiere la noción de vida en el contexto jurídico español. El Estado se erige como instancia garante, instituyendo, regulando la vida y estableciendo sus límites. A partir de estas cuestiones, la comunicación plantea la hipótesis de que la poesía puede ofrecer una forma de resistencia a esta institución de la vida. Ante la crisis del VIH/sida en los años 90 y sus efectos, la poesía propone temporalidades alternativas a la del orden postdictatorial, revelando temporalidades que funcionan como un punto de dislocación que interpelan al orden cerrado del tiempo y evidencian las de-coincidencias entre el tiempo cronológico, biológico y el tiempo del despliegue del yo en poesía.
María Beas Marín es doctoranda en Estudios hispánicos y Estudios de género en la Universidad Paris 8 Vincennes Saint-Denis, su tesis titulada Dire le temps dans les poétiques du VIH/sida dans l'Espagne postfranquiste versa sobre las relaciones entre temporalidades, biopolítica y literatura durante los veinte primeros años de la epidemia de VIH/sida (1978-2004). Sus temas de investigación se centran en cuestiones sobre poéticas, memorias y archivos, abordados a través de la teoría cultural, la teoría literaria, los estudios de género y el psicoanálisis. Alrededor de estas cuestiones ha publicado los siguientes artículos en revistas y capítulos de libro : Cuerpos vivos y muertos, caricias de algo oscuro - Poéticas del cuerpo monstruoso durante la crisis del VIH/Sida en España (Prensas de Extremadura, 2023) ; Bajar al metro - cartografías subterráneas en la obra del poeta madrileño Eduardo Haro Ibars (Revista Pasavento, 2024) ; Temps et VIH dans la poésie de Lois Pereiro : conjurer une sortie du présentisme à travers la poésie (Cahiers de civilisation espagnole contemporaine, 2025) ; Quelles mémoires et quelles archives pour les voix du VIH/sida ? (HAL-Octaviana, 2025). Es además miembro del comité de redacción de la revista de estudios literarios Impossibilia de la Universidad de Granada.
María BEAS MARÍN : Modes de vie dans l'Espagne post-franquiste : poétique et biopolitique
L'intervention a pour objectif d'analyser les interactions entre la vie, la politique et le langage à travers la notion de formes de vie, en se concentrant sur les expériences des personnes affectées par le VIH/sida et leurs productions artistiques dans l'Espagne post-franquiste. Plutôt que de retracer la généalogie du concept, l'objectif est de repenser les notions de "qualité du dire" et de "qualité de vie" en analysant les langages de politisation de la vie à travers une relecture critique de la biopolitique foucaldienne. Dans ce contexte post-franquiste, l'application du concept de biopolitique au cadre post-franquiste s'avère incomplète dans la mesure où elle ne tient pas compte de la dimension métaphysique que prend la notion de vie dans le contexte juridique espagnol. L'État s'érige en instance garante, instituant et régulant la vie, en fixant ses limites. À l'aune de ces questions, la communication avance l'hypothèse que la poésie peut offrir une forme de résistance à cette institutionnalisation rigide de l'existence. Face à la crise du VIH/sida dans les années 90 et à ses effets, la poésie propose des temporalités alternatives à celles imposées par l'ordre post-dictatorial, révélant des temporalités qui fonctionnent comme un point de dislocation qui interroge l'ordre clos du temps et met en évidence les dé-coïncidences entre le temps chronologique, biologique et le temps du déploiement du soi dans la poésie.
María Beas Marín est doctorante en Études hispaniques et Études de genre à l'université Paris 8 Vincennes Saint-Denis. Sa thèse intitulée Dire le temps dans les poétiques du VIH/sida dans l'Espagne postfranquiste traite des relations entre temporalités, biopolitique et littérature au cours des vingt premières années de l'épidémie de VIH/sida (1978-2004). Ses thèmes de recherche portent sur les questions de poétique, de mémoire et d'archives, abordées à partir de la théorie culturelle, de la théorie littéraire, des études de genre et de la psychanalyse. Autour de ces questions, elle a publié : Cuerpos vivos y muertos, caricias de algo oscuro - Poéticas del cuerpo monstruoso durante la crisis del VIH/Sida en España (Prensas de Extremadura, 2023) ; Bajar al metro - cartografías subterráneas en la obra del poeta madrileño Eduardo Haro Ibars (Revista Pasavento, 2024) ; Temps et VIH dans la poésie de Lois Pereiro : conjurer une sortie du présentisme à travers la poésie (Cahiers de civilisation espagnole contemporaine, 2025) et Quelles mémoires et quelles archives pour les voix du VIH/sida ? (HAL-Octaviana, 2025). Elle est également membre du comité de rédaction de la revue d'études littéraires Impossibilia de l'université de Grenade.
Vicent BELLVER : ¿El fin de las utopías? Mutaciones y reterritorializaciones de los horizontes de posibilidad y deseos a finales del siglo XX
La intervención pretende discutir y matizar la tesis que ha ido asentándose en la historiografía de que la caída del muro de Berlín y el desmantelamiento del "socialismo realmente existente" supusiera el fin de las utopías. Se defenderá que el propio contexto del "pos 68" supuso una mutación en las formas de entender la revolución y el cambio, así como el propio activismo. Si bien la "contrarrevolución" de final de siglo tuvo un importante impacto, el "sujeto melancólico" que se ha lamentado de ese fin de las utopías supone también un tipo de subjetividad concreta que no puede extenderse a la presente en otros movimientos sociales.
Vicent Bellver Loizaga (València, 1989) es doctor en Historia Contemporánea con mención internacional (2019) por la Universitat de Valéncia y, en la actualidad, está formándose como sexólogo en la Universidad de Alcalá de Henares. Su tesis doctoral, publicada como libro en el año 2021, se centró en la experiencia y la memoria de la militancia anarquista y anarcosindicalista durante las décadas de 1970 y 1980. También ha investigado sobre las "vidas posteriores" de la memoria revolucionaria y sobre los movimientos radicales de finales del siglo XX. En la actualidad disfruta de un contrato posdoctoral que se desarrolla en la Université Paris 8 Vincennes - Saint-Denis.
Vicent BELLVER : La fin des utopies ? Mutations et reterritorialisations des horizons de possibilité et de désirs à la fin du XXe siècle
L'intervention vise à discuter et à nuancer la thèse qui s'est installée dans l'historiographie, selon laquelle la chute du mur de Berlin et le démantèlement du "socialisme réellement existant" ont signifié la fin des utopies. Je soutiendrai que le contexte même de "l'après-68" a entraîné une mutation dans la manière de comprendre la révolution et le changement, ainsi que l'activisme lui-même. Si la "contre-révolution" de la fin du siècle a eu un impact important, le "sujet mélancolique" qui a déploré la fin des utopies est également un type de subjectivité spécifique qui ne peut être étendu à la subjectivité actuelle qui se déploie dans d'autres mouvements sociaux.
Vicent Bellver Loizaga (València, 1989) est docteur en Histoire contemporaine mention internationale (2019) de l'université de València (Espagne) ; actuellement, il suit une formation à la sexologie à l'université de Alcalá de Henares. Sa thèse doctorale, publiée en 2021, s'est centrée sur l'expérience et la mémoire de l'engagement anarchiste et anarco-syndicaliste dans les années 1970-1980. Il s'est également intéressé aux "vies d'après" de la mémoire révolutionnaire et aux mouvements radicaux de la fin du XXe siècle. Actuellement, il est chercheur post-doctorant à l'université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis.
Carla BEZANILLA REBOLLO : Formas de volver al pasado desde las genealogías feministas : la cuarta ola interpretando
Esta comunicación analiza las formas en que los feminismos contemporáneos se reapropian del pasado, particularmente en el contexto de lo que se denomina la "cuarta ola" feminista. Caracterizada por un activismo transnacional y digital, esta nueva fase del feminismo recupera figuras históricas femeninas olvidadas y construye genealogías alternativas frente a una historiografía androcéntrica. A partir del análisis de obras literarias (como Lo que yo iba escribiendo de Carmen Estirado), artículos de prensa y producciones culturales (documentales, películas), esta intervención explora la relectura actual del feminismo considerado "histórico" y los efectos de un presentismo militante en la construcción de una memoria feminista. Se propone así reflexionar, desde una perspectiva crítica, sobre cómo las subjetividades del presente seleccionan, interpretan y reescriben el pasado a la luz de las luchas actuales.
Carla Bezanilla Rebollo es doctora en estudios hispánico por la Universidad Paris 8 Vincennes Saint Denis y doctora en Historia Contemporánea por la Universitat de València. Especializada en estudios de género, su investigación doctoral rastrea los usos del pensamiento racial en los princiapales discursos feminsitas, desde la crisis de finales del siglo XIX hasta las primeras décadas del siglo XX. Algunas de las reflexiones de su investigación han sido publicados en artículos y obras colectivas entre los que podemos destacar "Las mujeres rurales y los discursos feministas de los años 1920", Historia Social, nº99 (2021) y "El lastre colonial : feminismo y ciudadanía en la España contemporánea", en El imperio en casa: género, raza y nación en la España Contemporánea, Silex (2023). Actualmente imparte clases en el departamento de la Universidad Paris 8 Vincennes Saint Denis, donde trabaja desde 2020, primero como doctoranda contratada y posteriormente como Maître de Langue.
Carla BEZANILLA REBOLLO : Les voies de retour vers le passé à partir des généalogies féministes : l'interprétation de la quatrième vague
Cette communication s'interroge sur les modes de réappropriation du passé par les féminismes contemporains, en particulier dans le cadre de ce que l'on désigne comme la "quatrième vague". Marquée par un activisme transnational et numérique, cette nouvelle phase du féminisme remet en lumière des figures historiques féminines oubliées et crée des généalogies alternatives face à une historiographie androcentrique. À partir de l'analyse d'œuvres littéraires (notamment Lo que yo iba escribiendo de Carmen Estirado), d'articles de presse et de productions culturelles (documentaires, films), cette intervention explore la relecture présente du féminisme dit "historique" et les effets d'un présentisme militant dans la constitution d'une mémoire féministe. Il s'agira ainsi de réfléchir, dans une perspective critique, à la manière dont les subjectivités contemporaines sélectionnent, interprètent et réécrivent le passé au prisme des luttes actuelles.
Carla Bezanilla Rebollo est docteure en études hispaniques de l'université Paris 8 Vincennes Saint-Denis et docteure en Histoire contemporaine de l'université de Valence. Spécialiste des études de genre, sa recherche doctorale porte sur les usages de la pensée raciale en Espagne dans les principaux discours féministes, depuis la crise de fin de siècle jusqu'aux premières décennies du XXe siècle. Certaines des réflexions issues de ses travaux ont été publiées dans des articles et des ouvrages collectifs, parmi lesquels on peut citer : "Las mujeres rurales y los discursos feministas de los años 1920", Historia Social, nº99 (2021) et "El lastre colonial : feminismo y ciudadanía en la España contemporánea", dans El imperio en casa : género, raza y nación en la España Contemporánea, Silex (2023). Elle enseigne actuellement au département d'espagnol de l'université Paris 8 Vincennes Saint-Denis, où elle a d'abord travaillé en tant que doctorante contractuelle, puis en tant que Maître de Langue.
Olivia FUNES LASTRA : Tras las huellas de la filósofa española María Zambrano
Durante su residencia en la Casa de Velázquez de la Académie de France en Madrid, Olivia Funes Lastra ha emprendido un viaje tras las huellas de la filósofa española María Zambrano. Tomando como punto de partida una obra particular, Claros del Bosque, la artista ha realizado una serie de pinturas textiles y textos que corresponden a la vida, la voz y el pensamiento de María Zambrano. Un pensamiento que aborda la cuestión de la percepción, que dialoga "con la pintura", pero que es también una herramienta de resistencia frente a los regímenes fascistas. Un pensamiento y una vida como un espejo desplazado: una española que emigró a América Latina a finales de los años treinta y una artista de Buenos Aires que ahora vive en París. Entre las dos, una misma pregunta : con casi cien años de diferencia, ¿cómo contribuye una vida de vagabundeo entre lenguas a la creación de una obra poética viva?
Artista visual de Buenos Aires, Olivia Funes Lastra se graduó en la École Nationale Supérieure d'Arts de Paris-Cergy en 2020. Continuó su formación inicial con un Post-Master del Programa de Artistas en la Universidad Torcuato Di Tella en 2021. Su trabajo es transdisciplinar, combinando instalación, vídeo, texto y performance. Crea espacios de transición utilizando colores y tejidos, en los que explora posibles analogías entre lenguaje, memoria y arquitectura en la experiencia del desplazamiento lingüístico y geográfico. Su obra se ha mostrado en exposiciones y eventos internacionales como Lago Film Fest (2021), UTDT (2022), FRAC Picardie (2022), DOC! (2023), Institut Français de Madrid (2023), Casa de Velázquez (2024), 17ª Bienal de Lyon (2024), Centro Cultural Las Cigarreras (2025).
Olivia FUNES LASTRA : Sur les traces de la philosophe espagnole María Zambrano
Durant sa résidence à la Casa de Velázquez, Académie de France à Madrid, Olivia Funes Lastra est partie sur les traces de la philosophe espagnole María Zambrano. Prenant comme point de départ une œuvre en particulier, Claros del Bosque, l'artiste a produit une série de peintures textiles et de textes en correspondance avec la vie, la voix et à la pensée de María Zambrano. Une pensée qui touche à la question de la perception, qui parle "à la peinture", mais qui est aussi un outil de résistance face aux régimes fascistes. Une pensée et une vie comme un miroir décalé : une femme espagnole qui émigre vers l'Amérique latine à la fin des années 30 face à une artiste de Buenos Aires qui vit aujourd'hui à Paris. Entre les deux, une même question : à presque cent ans d'écart, comment une vie d'errance et entre les langues contribue-t-elle à constituer une œuvre poétique vivante ?
Artiste visuelle de Buenos Aires, Olivia Funes Lastra sort diplômée de l'École Nationale Supérieure d'Arts de Paris-Cergy en 2020. Elle poursuit sa formation initiale avec le post-master Programa de Artistas de l'Universidad Torcuato Di Tella en 2021. Ses œuvres sont transdisciplinaires, mêlant l'installation, la vidéo, le texte et la performance. Elle crée des espaces transitoires à l'aide de la couleur et du textile, dans lesquels elle recherche des analogies possibles entre langage, mémoire et architecture dans l'expérience du déplacement linguistique et géographique. Son travail s'est déployé dans des expositions et manifestations internationales tels que Lago Film Fest (2021), UTDT (2022), FRAC Picardie (2022), DOC! (2023), l'Institut Français de Madrid (2023), Casa de Velázquez (2024), la 17ème Biennale de Lyon (2024), Centro Cultural Las Cigarreras (2025).
Virginie GAUTIER N'DAH-SÉKOU : De las utopías a las ecotopías : 50 años de discursos e imágenes ecologistas en España
Los años setenta trajeron consigo el fin de las utopías asociadas a la modernidad, y la aparición de conceptos como "cambio climático" y "límites al crecimiento" (Informe del Club de Roma, 1972). En España, el final de la década — marcada por profundos cambios políticos y sociales — presenció, por un lado, la emergencia de un ecologismo político impulsado por una pléyade de colectivos y, por otro, la aparición de comunidades intencionales constituidas en utopías ecológicas que se apartaban del progreso tecnológico y del capitalismo triunfante para imaginar "otros futuros posibles". Estos imaginarios, entre utopías de alternativas energéticas y justicia social y distopías de un mundo militarizado y nuclearizado, han configurado el movimiento ecologista español, desde finales del siglo XX, hasta las recientes "ecotopías" que imaginan un futuro post tecnológico o incluso post apocalíptico. Partiendo de las nociones de utopía, distopía y ecotopía, examinaremos en nuestra ponencia la relación entre las representaciones discursivas e iconográficas, por un lado, y por otro lado las experiencias concretas (o "utopías reales", Erik Colin Wright, 2010) del ecologismo político español, así como la relación con los tiempos — pasado, presente y futuro — que se entreteje en estos imaginarios y prácticas, entre sueños de un "mundo feliz" y colapsismo.
Virginie Gautier N'Dah-Sékou es MCF (profesora titular) en Civilización de España Contemporánea en la Universidad Paris-Est Créteil y miembro del laboratorio IMAGER. Es doctora en Estudios Hispánicos de la Universidad de Nantes, y autora del libro La résistance armée au franquisme (1936-1952). Représentations, espaces, mémoires, publicado en 2019 en las Prensas Universitarias de Rennes. Sus investigaciones actuales se centran en los movimientos sociales desde los años de la transición a la democracia, en particular el ecologismo político. Recientemente ha coordinado, con Baptiste Lavat (Universidad Paul-Valéry Montpellier), el dossier "Images et populismes dans les aires romanes contemporaines" para la revista Atlante ; y, con Alejandro Román Antequera (UPEC), un número especial de la revista Historia Actual Online titulado "Protestas en red: de lo local a lo internacional".
Virginie GAUTIER N'DAH-SÉKOU : Des utopies aux écotopies : 50 ans de discours et d'images de l'écologie en Espagne
Les années 1970 marquent la fin des utopies liées à la modernité, et l'avènement de notions telles que "changement climatique" et "limites de la croissance" (rapport du Club de Rome, 1972). En Espagne, la fin de la décennie — marquée par de profonds changements politiques et sociaux — voit d'une part l'éclosion d'un mouvement d'écologie politique porté par une multitude de collectifs, et d'autre part l'apparition de communautés intentionnelles qui se constituent comme des utopies écologistes et tournent le dos au progrès technologique et au capitalisme triomphant pour imaginer "d'autres futurs possibles". Ces imaginaires, qui oscillent entre utopies des alternatives énergétiques et de la justice sociale et dystopies d'un monde militarisé et nucléarisé, façonnent le mouvement écologiste espagnol de la fin du XXe siècle, jusqu'aux récentes "écotopies" qui imaginent un futur post-technologique voire post-apocalyptique. Cette intervention s'attachera à examiner, à travers les notions d'utopie, de dystopie et d'écotopie, l'articulation entre représentations discursives et iconographiques d'une part, expériences concrètes (ou "utopies réelles", Erik Colin Wright, 2010) de l'écologie politique espagnole d'autre part, ainsi que le rapport au(x) temps — passé, présent et futur — qui se tisse dans ces imaginaires et dans ces pratiques, entre rêves d'un "monde meilleur" et théories de l'effondrement.
Virginie Gautier N'Dah-Sékou est maîtresse de conférences en Civilisation de l'Espagne contemporaine à l'université Paris-Est Créteil et membre du laboratoire IMAGER. Elle est l'auteur de la monographie (tirée de sa thèse de doctorat préparée à l'université de Nantes) La résistance armée au franquisme (1936-1952). Représentations, espaces, mémoires, publiée en 2019 aux PUR. Ses recherches actuelles portent sur les mouvements sociaux depuis les années de transition à la démocratie, en particulier l'écologisme politique. Elle a récemment coordonné avec Baptiste Lavat (Université Paul-Valéry Montpellier) le dossier "Images et populismes dans les aires romanes contemporaines" pour la revue Atlante ; et avec Alejandro Román Antequera (UPEC) un numéro spécial de la revue Historia Actual Online intitulé "Protestas en red : de lo local a lo internacional".
Roberto GIL HERNÁNDEZ : Fantasmas que luchan. Hacia una semiosis descolonial de la protesta social contemporánea en Canarias
En los últimos años el antagonismo social no ha dejado de aumentar en Canarias. A las luchas que han protagonizado ciertos sectores de su población para reducir la pobreza o defender la naturaleza, hay que sumarle el malestar generado por la gentrificación y la turistificación. Para hallar soluciones a estas problemáticas, una parte sensible de la sociedad insular participó en las manifestaciones convocadas por todo el Archipiélago el 20 de abril de 2024 bajo el lema 'Canarias tiene un límite'. Las instantáneas tomadas durante las marchas muestran la presencia importante de símbolos indígenas. A través de un análisis semiótico, se pretende evaluar tales significantes desde una perspectiva que combina planteamientos del giro afectivo, el giro espectral y el pensamiento descolonial. Se concluye afirmando la importancia de la movilización política de los fantasmas del pasado para la protesta social contemporánea.
Roberto Gil Hernández es Doctor por la Universidad de La Laguna en Filosofía, Cultura y Sociedad, donde se desempeña como docente e investigador. Autor afín a ramas de conocimiento como la sociología histórica y de la cultura, trabaja, desde una perspectiva que combina la teoría crítica, el psicoanálisis y el pensamiento descolonial, los procesos de construcción de identidades políticas y su relación con la ciencia, la ideología, el Estado-nación y el patrimonio cultural.
Roberto GIL HERNÁNDEZ : Fantômes en lutte. Vers une sémiosis décoloniale de la protestation sociale contemporaine dans les îles Canaries
Ces dernières années, les antagonismes sociaux se sont multipliés dans les îles Canaries. Aux luttes de certains secteurs de la population pour réduire la pauvreté et défendre la nature, s'agrège le malaise généré par la gentrification et le tourisme. Afin de trouver des solutions à ces problèmes, une part importante de la société insulaire a participé aux manifestations organisées dans tout l'archipel le 20 avril 2024, sous le slogan "Les Canaries ont une limite". Les photos prises lors des marches montrent la présence significative de symboles indigènes. À travers une analyse sémiotique, nous voulons évaluer ces signifiants dans une perspective qui combine les approches du tournant affectif, du tournant spectral et de la pensée décoloniale, pour conclure en affirmant l'importance de la mobilisation politique des fantômes du passé pour la contestation sociale contemporaine.
Roberto Gil Hernández est titulaire d'un doctorat en philosophie, culture et société de l'université de La Laguna, où il est enseignant et chercheur. Il est l'auteur d'ouvrages de sociologie historique et culturelle, où il étudie les processus de construction des identités politiques et leur relation avec la science, l'idéologie, l'État-nation et l'héritage culturel, depuis une perspective qui combine la théorie critique, la psychanalyse et la pensée décoloniale.
Michel MARTÍNEZ PÉREZ : Catalanismo federalista o soberanista : ¿utopías disponibles a futuro?
A partir de la "única utopía disponible" (Subirats, 2014) que habría supuesto el proceso soberanista catalán (2012-2017), se tratará de reflexionar y discutir de la paradoja que supone un proyecto político "emancipador", permanentemente aplazado, que provocaría profundas divisiones (y frustraciones) entre los diferentes sectores del catalanismo. Así lo mostraría, por ejemplo, la declaración de independencia de Carles Puigdemont del 10 de octubre de 2017, con la suspensión de sus efectos para negociar el "divorcio" con el gobierno central español. Más allá de aquel suceso, en el seno de este conflicto político-territorial de la España posfranquista, las diferentes corrientes del catalanismo político (federalista o soberanista) se topan con un Estado autonómico, ciertamente descentralizado, pero que ha sacralizado la soberanía nacional de un único pueblo español, lo cual impide que la autonomía política de las nacionalidades periféricas implique soberanía, ni siquiera compartida. Hoy, como en 1978, una evolución hacia espacios de soberanía compartida con las CC.AA., o sea una reforma constitucional, parece harto improbable a medio (o incluso largo) plazo ; la autonomía ha ido ampliándose, claramente, pero tan solo en el ámbito competencial. Así, el blindaje institucional que supone una Constitución "intocable" está asumido por parte de las fuerzas catalanistas. Por lo tanto, todos los proyectos políticos de carácter federalista, confederal o soberanista solo son, a día de hoy, utopías disponibles a largo (incluso muy largo) plazo : a futuro.
Michel Martínez Pérez es Catedrático de "Lengua y cultura catalanas" en Sorbonne Université (Facultad de Letras – Departamento de Estudios ibéricos y latinoamericanos). Director del Centre d'études catalanes de Sorbonne Université. Director del eje "Estudios catalanes" del Centre de recherches interdisciplinaires sur les mondes ibéro-américains contemporains (CRIMIC). Secretario adjunto de la Association française des catalanistes (AFC). Miembro de la Société française des hispanistes et ibéro-américanistes (SoFHIA). Especialista de los nacionalismos en la España contemporánea, defendió su tesis doctoral sobre el partido político Chunta Aragonesista (CHA) desde su fundación (1986) hasta 2012. Es autor de varios artículos sobre el Aragón catalanoparlante, el nacionalismo aragonés progresista, así como la España plural y la paradiplomacia de Cataluña. En diciembre de 2023, se habilitó para dirigir investigaciones (HDR, en francés) con un dossier titulado L'Espagne plurinationale et plurilingue : impossible entente fédérale ou seule unité nationale possible ? Su trabajo inédito se titula Diplomaties, paradiplomaties et protodiplomatie en Espagne : de l'internationalisation des communautés autonomes au processus indépendantiste catalan (1977-2022). La garante de su trabajo es Mònica Güell (Sorbonne Université).
Michel MARTÍNEZ PÉREZ : Catalanisme fédéraliste ou souverainiste : des utopies possibles pour l'avenir ?
À partir de la "seule utopie disponible" (Subirats, 2014) qu'aurait représenté le processus souverainiste catalan (2012-2017), il sera question de réfléchir et de discuter du paradoxe que présente un projet politique "émancipateur", sans cesse repoussé, provoquant de profondes divisions (et frustrations) entre les différents secteurs catalanistes. En cela, la déclaration d'indépendance de Carles Puigdemont du 10 octobre 2017 (dont il fut question de différer les effets le temps de négocier les contours du "divorce" avec le gouvernement central espagnol) est un événement très évocateur. Plus globalement, dans ce conflit politico-territorial de l'Espagne post-franquiste, les catalanismes (fédéralistes ou souverainistes) sont confrontés à un État démocratique décentralisé, certes, mais qui a sanctuarisé la souveraineté nationale du peuple espagnol dans son ensemble, empêchant que l'autonomie politique n'implique de souveraineté, même partagée, avec les peuples des nationalités périphériques les plus différenciées. Aujourd'hui, comme en 1978, une évolution vers plus de souveraineté des communautés autonomes est peu probable à moyen (voire à long) terme ; l'autonomie s'est élargie, certes, mais uniquement en termes de compétences. Ainsi, le verrouillage institutionnel que suppose une Constitution "intouchable" est donc assumé par les forces catalanistes et toutes les promesses politiques allant vers un projet fédéral, confédéral ou souverainiste ne sont en réalité que des utopies disponibles à long (voire très long) terme : a futuro.
Michel Martínez Pérez est Professeur des universités en "Langue et culture catalanes" à Sorbonne Université (Faculté des Lettres – UFR d'Études ibériques et latino-américaines), Directeur du Centre d'études catalanes de Sorbonne Université et Directeur de l'axe "Études catalanes" du Centre de recherches interdisciplinaires sur les mondes ibéro-américains contemporains (CRIMIC) - UR 2561. Il est également secrétaire-adjoint de l'Association française des catalanistes (AFC) et membre de la Société française des hispanistes et ibéro-américanistes (SoFHIA). Spécialiste des nationalismes au sein de l'Espagne contemporaine, il a réalisé une thèse sur le parti politique Chunta Aragonesista (1986-2004). Il est l'auteur d'articles sur l'Aragon catalanophone, le nationalisme aragonais progressiste ainsi que sur l'Espagne plurinationale et la paradiplomatie de la Catalogne. En décembre 2023, il a soutenu une Habilitation à diriger des recherches (HDR) intitulée L'Espagne plurinationale et plurilingue : impossible entente fédérale ou seule unité nationale possible ? Son inédit a quant à lui pour titre : Diplomaties, paradiplomaties et protodiplomatie en Espagne : de l'internationalisation des communautés autonomes au processus indépendantiste catalan (1977-2022). Sa garante est Mònica Güell (Sorbonne Université).
Publications
Michel Martínez Pérez, "Gastronacionalisme i gastrodiplomàcia als països i territoris de llengua catalana", in Aleix Guijarro Pineda et Mònica Güell (coord.), Entaulats : cuina, festins, gastronomia, Perpignan, Trabucaire, Sous presse.
Michel Martínez Pérez, "La política cultural española en Europa. Del Instituto Cervantes a los organismos autonómicos (1980-2020)", in Ferran Archilés i Cardona, Democracia sin diversidad. La presencia de la diversidad cultural en España (1975-2024), Madrid, Silex, Sous presse.
Michel Martínez Pérez, "El colegio menor San Pablo de Teruel : resistencia cultural y política al franquismo en los años 1960", in Adeline Chainais et Maria Llombart (coord.), Las artes visuales y escénicas, espacios de resistencia al franquismo y a su legado, Lausanne, Novos, En cours de publication.
Michel Martínez Pérez, "Aragón ye nazión ! La nacionalización de Aragón desde los márgenes (1972-1982)", in Jordi Roca, Maitane Ostolaza et Joaquim Puigbert (coord.), La nacionalización desde abajo, Grenade, Comares, Sous presse.
Bruno Vargas et Michel Martínez Pérez (dir.), De l'exil républicain à la Transition démocratique. Bilan et perspectives historiographiques, Toulouse, Presses universitaires du Midi (PUM), Collection "Méridiennes", 2025.
Michel Martínez Pérez et Lluís Medir Tejado, "Catalunya, el preu de la independencia", Revue d'études catalanes (REC), Sous presse.
Michel Martínez Pérez, "La diversidad lingüística de España : ¿clave de bóveda de los regionalismos/nacionalismos en pugna?", in Las crisis nacionales y territoriales en España, La Maleta de Portbou, n°66, Barcelone, 2024.
María Ángeles NAVAL : Nostalgia y melancolía en los relatos transicionales
En esta intervención se estudiarán algunos relatos transicionales fundamentalmente novelescos en los que se analizará la construcción de un relato de las transiciones políticas del último tercio del siglo XX en relación con las categorizaciones de S. Boym y E. Traverso aludidas en el título. Se planteará la operatividad de analizar bajo un enfoque diacrónico generacional las categorías de melancolía, derrota, utopía, historia y memoria de las transiciones que elabora la narrativa literaria.
María Angeles Naval es catedrática de Literatura Española (Universidad de Zaragoza) y miembro del Instituto de Patrimonio y Humanidades. Responsable del Grupo de Investigación de Referencia del Gobierno de Aragón Transficción y del proyecto MINECO La Literatura de la transición democrática española y las narrativas transicionales europeas II (PID2019-107821GB-I00). Ha sido Directora del Salón de Industrias Culturales y Creativas de Aragón. Ha dirigido el Máster propio en gestión de políticas y proyectos culturales en la Universidad de Zaragoza y la revista Poesía en el Campus. Participa en proyectos y redes de investigación europeas relacionadas con la cultura de la transición democrática española y otras transiciones. Dirige la colección "Letra Última" de la Institución Fernando el Católico (CSIC). Publicaciones suyas relacionadas con este congreso pueden verse en : La Transición sentimental. Literatura y cultura en España desde 1970 (2016) ; Narrativas disidentes (1968-2018). Historia, novela, memoria (2020). "Tradiciones y vías de institucionalización de la poesía escrita por mujeres desde 1980", Romance Notes, 60 (2020) ; Edición y estudio del libro de Marta Sanz Enciclopedia secreta. Lecturas en el espejo feminista (2022) ; Las transiciones políticas en Europa y su relato literario (2024).
María Ángeles NAVAL : Nostalgie et mélancolie dans les récits transitionnels
Cette communication étudiera quelques récits transitionnels, principalement des romans, pour analyser la construction d'un récit des transitions politiques du dernier tiers du XXe siècle à l'aune des catégories conçues par S. Boym et E. Traverso, auxquelles le titre ci-dessus fait référence. On abordera le bien-fondé d'une lecture diachonique et générationnelle des catégories de mélancolie, défaite, utopie, histoire et mémoire des transitions éloborées par le récit littéraire.
María Ángeles Naval est professeure de Littérature espagnole à l'Université de Saragosse et membre de l'Institut de Patrimoines et Humanités. Responsable du groupe de recherche Transficcion et du projet MINECO La Literatura de la transición democrática española y las narrativas transicionales europeas II (PID2019-107821GB-I00). Elle a notamment dirigé le Salon des industries culturelles et créatives d'Aragon, le Master de gestion de politiques et de projets culturels de l'Université de Saragosse, et la revue Poesía en el Campus. Elle participe à de nombreux projets et réseaux de recherches européens sur la culture de la transition démocratique espagnole et d'autres transitions. Elle dirige la collection "Letra Ultima" de la Institución Fernando el Católico. Parmi ses travaux récents figurent La Transición sentimental. Literatura y cultura en España desde 1970 (2016) ; Narrativas disidentes (1968-2018). Historia, novela, memoria (2020). "Tradiciones y vías de institucionalización de la poesía escrita por mujeres desde 1980", Romance Notes, 60 (2020) ; l'édition et la préface du livre de Marta Sanz, Enciclopedia secreta. Lecturas en el espejo feminista (2022) ; Las transiciones políticas en Europa y su relato literario (2024).
Kevin RAMIER : Los espacios ontológico-políticos del posimperio español
La intervención partirá del concepto de ethos barroco de Bolívar Echeverría y del de posimperio de Joseba Gabilondo para analizar cómo el Estado español organiza los espacios de ese imperio bajo una lógica heredada de un ethos barroco. Así, el Estado español recurre a un ethos barroco para gestionar la contradicción posimperial : su condición de periferización histórica dentro de Europa en el siglo XIX frente a otros imperios europeos, particularmente protestantes, como el Reino Unido y Alemania. Lo hace reivindicando elementos asociados (por las potencias europeas emergentes) a su decadencia, como la catolicidad, cierta exoticidad e incluso una "africanidad" que intelectuales franquistas retoman para elaborar teorías sobre una continuidad racial con el norte de África, presentándola como garantía de una buena gestíon (colonial) de esos territorios. Por ello, propongo explorar los límites del ethos barroco en la configuración contemporánea del espacio político de España, es decir, cómo la condición posimperial de la metrópoli, vinculada al espacio imperial, debe también reconsiderarse desde los límites nebulosos de ese espacio, en particular desde Guinea Ecuatorial, donde el ethos barroco que caracteriza los discursos sobre la singularidad del imperio español se ve perturbado.
Kevin Ramier es doctorando en Estudios Hispánicos en la Universidad Paris 8 Vincennes-Saint-Denis. Su tesis, titulada "Les voix littéraires équato-guinéennes face à l'histoire palimpsestique du (post)franquisme depuis les années 1950", aborda los relatos de las violencias coloniales del franquismo mediante el estudio de novelas ecuatoguineanas. Sus áreas de interés incluyen los estudios poscoloniales, decoloniales y la literatura ecuatoguineana. Próximas publicaciones relacionadas : Complicité subversive avec la bibliothèque coloniale dans cuando a guinea se iba por mar de Juan Tomás Ávila Laurel et La república fantástica de annobón de Francisco Zamora Loboch (Société des Langues Néo-Latines, en prensa) ; Dorado, rojo y negro : exploración de patologías del presentismo mediante relatos de la Transición española (1990-2000) (Pandora, en prensa).
Kevin RAMIER : Les espaces ontologico-politiques du post-empire espagnol : linéaments et limites de la configuration baroque
L'intervention partira du concept d'ethos baroque de Bolívar Echeverría et de celui de posimperio de Joseba Gabilondo pour étudier comment l'état espagnol organise les espaces de cet empire dans une logique hérité d'un ethos baroque. L'État espagnol a ainsi recours à un ethos baroque pour vivre la contradiction post-impériale, la condition de périphérisation historique au sein de l'Europe au XIXe siècle face à d'autres empires européens, notamment protestants, comme le Royaume-Uni et l'Allemagne, en revendiquant les éléments associés (par les puissances européennes émergentes) à sa décadence, comme la catholicité, une certaine exoticité et voire africanité que des intellectuels franquistes exaltent dans des théories de continuité raciale avec l'Afrique du nord comme garantie d'une expertise (coloniale) sur ces territoires nord-africains. Cette présentation entend alors explorer les implications des limites de l'ethos baroque dans la configuration contemporaine de l'espace politique de la métropole, ou comment la condition post-impériale de la métropole, référée à l'espace impérial, doit également être reconsidérée depuis les limites nébuleuses de cet espace, notamment depuis la Guinée équatoriale, où l'ethos baroque qui caractérise les discours sur la particularité de l'empire espagnol est troublé.
Kevin Ramier est doctorant contractuel en Études hispaniques à l'université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis. Son projet de thèse, provisoirement intitulé "Les voix littéraires équato-guinéennes face à l'histoire palimpsestique du (post)franquisme depuis les années 1950", porte sur les récits des violences coloniales du franquisme à l'épreuve des romans équatoguinéens. Ses domaines d'intérêt incluent les études postcoloniales, décoloniales, et la littérature équatoguinénne. Prochaines publications en lien à paraître cette année : Complicité subversive avec la bibliothèque coloniale dans cuando a guinea se iba por mar de Juan Tomás Ávila Laurel et La república fantástica de annobón de Francisco Zamora Loboch (société des langues néo-latines, à venir) ; Dorado, rojo y negro : exploración de patologías del presentismo mediante relatos de la Transición española (1990-2000) (Pandora, à venir).
Béatrice RODRIGUEZ : Poéticas de las ruinas. Poéticas del presentismo en Rafael Chirbes
En esta ponencia se trata de estudiar el concepto de la Historia que emerge en la narrativa de Chirbes, en particular en La caída de Madrid. Partiendo de la imagen del "ángel de la historia" de Walter Benjamin en su obra Iluminaciones y de la crítica de Chirbes (Lucas Merlo), se analizarán las estrategias narrativas utilizadas por el escritor para traer al pasado en el presente — en particular el flujo de conciencia de los personajes y la figura de la analepsis. ¿ Qué efectos producen en la escritura ? ¿ Qué alcance político tienen estas estrategias narrativas ? ¿ Cómo cambiar el discurso del consenso histórico a través de la ficción ? Los ejemplos aportados intentaran esclarecer la "estrategia del boomerang" de la que se reclama Chirbes : "El salto atrás en la historia sólo nos sirve si funciona como boomerang que nos ayuda a descifrar los materiales con que se está construyendo el presente".
Béatrice Rodriguez ha sido alumna en l'École Normale Supérieure y es actualmente Profesora titular en la UPEC (Université Paris-Est Créteil). Sus investigaciones versan sobre literatura española contemporánea — novelas y poesía escritas por mujeres de los siglos XX y XXI.
Publicaciones
Les mots pour le vivre, Paris, L'Harmattan, 2019 (relato-poema).
"Lo real en penumbras", in Zoraida Carandell (dir.), Hacia un oscuro dominio, en prensa.
"La generación femenina del 27 : Madres en duelo", in Monográfico Verbia : Journal of English and Spanish Studies. Revista de Estudios Filológicos. El legado de las escritoras, n°6, 2022, pp. 57-68.
Béatrice RODRIGUEZ : Poétiques des ruines. Poétiques du présentisme chez Rafael Chirbes
Cette communication prétend étudier le concept d'Histoire qui émerge dans les romans de Chirbes, en particulier dans La caída de Madrid. À partir de l'image de "l'ange de l'histoire" de Walter Benjamin dans son ouvrage Illuminations et de la critique de Chirbes (Lucas Merlo), nous analyserons les stratégies narratives utilisées par l'auteur pour ramener le passé dans le présent — en particulier le flux de conscience des personnages et la figure de l'analepse. Quels effets produisent-ils dans l'écriture ? Quelle portée politique ont ces stratégies narratives ? Comment changer le discours du consensus politique à travers la fiction ? Les exemples fournis essaieront d'éclaircir la "stratégie du boomerang" dont Chirbes se réclame : "Le saut en arrière dans l'histoire n'est utile que s'il fonctionne comme boomerang qui nous aide à déchiffrer les matériaux avec lesquels nous construisons le présent".
Béatrice Rodriguez est ancienne élève de l'École Normale Supérieure et actuellement Maître de Conférences à l'UPEC (Université Paris-Est Créteil). Ses recherches portent sur la littérature espagnole contemporaine — romans et poésie des femmes du XXe et XXIe en particulier.
Publications
Les mots pour le vivre, Paris, L'Harmattan, 2019 (Récit-poème).
"Lo real en penumbras", in Hacia un oscuro dominio, sous la direction de Zoraida Carandell, à paraître.
"La generación femenina del 27 : Madres en duelo", in Monográfico Verbia : Journal of English and Spanish Studies. Revista de Estudios Filológicos. El legado de las escritoras, n°6, 2022, pp. 57-68.
María ROSÓN : Fragilidad y memoria del papel
Revistas, libros, cartas, diarios, cuadernos, álbumes son las cosas que interrogan mi investigación sobre la memoria cultural de la España de los años treinta y cuarenta. Son legados de papel, un material popular y que alcanzó a conectar con gran parte de la sociedad antes, durante y después de la guerra civil. Un material posicionado, que sostiene palabras, fotografías o dibujos que se inscriben en su fisicidad. Un material ácido, escaso en periodos de escasez, con poco valor económico, que pesa y ocupa espacio, una memoria muy frágil. La pregunta que detona esta intervención tiene que ver con las vidas sociales de algunos de estos artefactos ¿cómo han llegado hasta hoy? ¿qué inscripciones nos traen a nuestro presente y de qué forma?
Historiadora de álbumes fotográficos de madres y recolectora de secretos, María Rosón es profesora de historia del arte contemporáneo en la Universidad Complutense de Madrid. Interesada por lo popular, lo feo, lo cursi, lo excesivo, sus investigaciones conectan la cultura visual y material del siglo XX español con perspectivas de los feminismos intersecciones, las memorias y archivos disidentes. Ha trabajado en la Universidad Autónoma de Madrid, donde se doctoró, en el Museo Reina Sofía (Departamento de Colecciones) y en la Universidad de Valencia.
María ROSÓN : Fragilité et mémoire du papier
Magazines, livres, lettres, journaux, cahiers, albums sont les objets qui interrogent ma recherche sur la mémoire culturelle de l'Espagne des années 1930 et 1940. Ce sont des héritages de papier, un matériau populaire au contact d'une grande partie de la société avant, pendant et après la guerre civile. Un matériau situé, qui contient des mots, des photographies ou des dessins inscrits dans sa matérialité. Un matériau acide, rare en période de pénurie, ayant peu de valeur économique, qui a un poids et prend de la place, une mémoire très fragile. La question à l'origine de cette intervention concerne la vie sociale de certains de ces artefacts, comment sont-ils parvenus jusqu'à nous, quelles inscriptions portent-ils dans notre présent et sous quelle forme ?
Historienne des albums photographiques des mères et collectionneuse de secrets, María Rosón est professeure d'histoire de l'art contemporain à l'Universidad Complutense de Madrid. Intéressée par le populaire, le laid, le ringard, l'excessif, ses recherches articulent la culture visuelle et matérielle de l'Espagne du XXe siècle aux perspectives des féminismes intersectionnels, des mémoires et des archives dissidentes. Elle a travaillé à l'Universidad Autónoma de Madrid, où elle a obtenu son doctorat, au musée Reina Sofía (département des collections) et à l'université de Valence.
Henry ROUSSO : L'actualité du présentisme
La notion de "présentisme" est apparue bien avant l'usage qui s'est répandu dans les années 2000, à la suite des travaux de François Hartog. En esquissant une généalogie, on peut la voir comme l'expression d'une philosophie et d'une conception du temps qui remontent à une longue tradition, celle d'un rejet de l'histoire comme charge sur les vivants et d'une glorification du présent comme source créatrice. Cette notion peut-elle encore caractériser le régime d'historicité contemporain alors que le futur est à nouveau une composante essentielle de notre conception du temps, que ce soit à cause de la catastrophe climatique annoncée ou de la dystopie que nous promettent les nouvelles idéologies réactionnaires, en Europe ou aux États-Unis ?
Henry Rousso est historien, directeur de recherche émérite au CNRS. Il a publié plusieurs ouvrages sur l'Occupation et l'histoire de la mémoire collective : Le Syndrome de Vichy (1987), Vichy, un passé qui ne passe pas (avec Éric Conan, 1994), La Dernière Catastrophe. L'histoire, le présent, le contemporain (2012), Face au Passé. Essais sur la mémoire contemporaine (2016), Le régime de Vichy (2023). Il préside depuis 2019 la mission de préfiguration du Musée-mémorial du terrorisme.
Marina RUIZ CANO : Los objetos en la dramaturgia de Eusebio Calonge : del simulacro a la performatividad
Este trabajo se centrará en tres obras de Eusebio Calonge, todas ellas publicadas, a partir de las puestas en escena de la compañía La Zaranda : Homenaje a los malditos (2005), Los que ríen los últimos (2007) y La patria de los espectros (2011). Nos proponemos extraer la poética que se conforma por el uso metafórico o desviado de los objetos escénicos, con el objetivo de subrayar su performatividad. Partiendo del concepto de "simulacro" de Jean Baudrillard (Simulacres et simulation, 1981) que refuerza la frontera entre lo real y lo imaginario, con todas las potencialidades de este último, la atmósfera ritual creada por La Zaranda se asemeja a la estética de la performatividad teorizada por Erika Fischer-Lichte (La estética de lo performativo, 2004). Según esta, la representación teatral contemporánea se convierte en acontecimiento, lo que imbrica la experiencia estética y la vida. Así, demostraremos que la dramaturgia de Eugenio Calonge — por el uso de los gotesco, las alusiones a las ruinas y las construcciones de un pasado que oscila entre lo real y lo ficticio — permite suspender el tiempo para provocar una reflexión política sobre y en el presente.
Doctora en Literatura comparada por la Universidad del País Vasco y en Estudios Románicos por la Universidad de Nanterre, Marina Ruiz Cano es profesora titular (PRAG) en los departamentos de hispánicas y lenguas modernas de la Universidad de Le Mans. Su investigación se centra en el teatro político y las escrituras relativas a la identidad y a la memoria. Ha publicado varios trabajos recientemente sobre estas cuestiones : "Dignificar a la marginal en la dramaturgia española contemporánea : los casos de Juana Escabias, Elena Cánovas y Carolina África", en Françoise Richet (coord.), Les représentations des minorités dans les mondes hispaniques : actions, interactions, réactions (Orbis Tertius, 2025), "Encarnar la prostitución en el teatro español : de la trata al maltrato, de la sumisión a la insumisión", en Claudia Pena (coord.), Misoginia en las artes y su deconstrucción en el aula (Dykinson, 2024), "Teatro y comunidad en Euskadi desde 1979 : motivaciones, estrategias y conflictos" (Cahiers d’études romanes, n°49, 2024) o "La memoria de los abusos político-jurídico-policiales en la obra Sisiforen paperak/Los papeles de Sísifo", en Béatrice Bottin (ed.), Las artes escénicas como patrimonio del ámbito hispánico. Siglo XXI (Peter Lang, 2023). Es miembro de la junta directiva de la Asociación Internacional de Teatro Siglo XXI (AITS 21) y responsable de la colección Hors-série de la revista HispanismeS de la Société Française d’Hispanistes et Ibéro-Américanistes. Colaboradora del proyecto de traducción "El Quijote Transnacional" de la Universidad de Salamanca, también se interesa por los intercambios culturales entre Francia y España, como muestran dos trabajos recientes : "Esto no es un cuento, sino un cortometraje : Diderot en la pantalla española" (Quaderns de filologia, estudis literaris, n°29, 2024) y "Le théâtre d'Albert Camus et l'Espagne : créations et recréations" (Lettres Modernes Minard, Série Camus, Classiques Garnier, n°26, 2024). Su investigación sobre las representaciones artísticas de la memoria de la España contemporánea se enmarcan en el proyecto CIGE/2023/74 "Subjetividades en crisis en la literatura española contemporánea (1914-1975)" de la Universitat de València (España). En 2025 van a publicarse dos trabajos suyos sobre cuestión de la memoria en la dramaturgia de Borja Ortiz de Gondra ("Sonotopes et mémoire dans l'œuvre théâtrale de Borja Ortiz de Gondra", en Beat Föllmi et Isabelle Reck (eds.), Trous de mémoires. Traces et fisures y ""Borra las huellas, pero di nuestra herida" : huellas crepusculares en la Trilogía de los Gondra", en Aliénor Asselot et Lisa García (eds.), La Trace, Casa de Velázquez), así como un monográfico codirigido con Béatrice Bottin para la revista Acotaciones de la RESAD sobre los vínculos entre feminismo y teatro iberoamericano del siglo XXI.
Marina RUIZ CANO : Les objets dans la dramaturgie d'Eusebio Calonge : du simulacre à la performativité
Ce travail prendra comme objets d'étude trois pièces d'Eusebio Calonge, toutes publiées, qui seront analysées à partir des mises en scènes de la compagnie La Zaranda : Homenaje a los malditos (2005), Los que ríen los últimos (2007) et La patria de los espectros (2011). Il s'agira d'en dégager la poétique résultante à la suite du détournement des objets scéniques, et ce en vue de souligner leur performativité. Partant du concept de "simulacre" de Jean Baudrillard (Simulacres et simulation, 1981) qui renforce la frontière entre le réel et l'imaginaire, avec toutes les potentialités de ce dernier, l'atmosphère rituelle créée par La Zaranda se rapproche de l'esthétique de la performativité théorisée par Erika Fischer-Lichte (Ästhetik des Performativen, 2004). Selon cette théorie, la représentation théâtrale contemporaine devient un événement à part entière, reliant ainsi l'expérience esthétique à la vie. Nous verrons ainsi comment la dramaturgie d'Eugenio Calonge — par son recours au grotesque, ses allusions aux ruines et ses constructions d'un passé à la charnière entre le réel et le fictif — permet de suspendre le temps et de ramener la réflexion politique au moment présent.
Docteure en Littérature comparée par l'université du Pays basque et en Études romanes par l'université de Nanterre, Marina Ruiz Cano est PRAG d'espagnol aux départements de LLCER et LEA de l'université du Mans. Ses recherches portent sur le théâtre politique et les écritures relatives à l'identité et à la mémoire. Dans ce sens, elle a récemment publié "Dignificar a la marginal en la dramaturgia española contemporánea : los casos de Juana Escabias, Elena Cánovas y Carolina África", dans Françoise Richet (coord.), Les représentations des minorités dans les mondes hispaniques : actions, interactions, réactions (Orbis Tertius, 2025), "Encarnar la prostitución en el teatro español : de la trata al maltrato, de la sumisión a la insumisión", dans Claudia Pena (coord.), Misoginia en las artes y su deconstrucción en el aula (Dykinson, 2024), "Teatro y comunidad en Euskadi desde 1979 : motivaciones, estrategias y conflictos" (Cahiers d'études romanes, n°49, 2024) ou "La memoria de los abusos político-jurídico-policiales en la obra Sisiforen paperak/Los papeles de Sísifo", dans Béatrice Bottin (éd.), Las artes escénicas como patrimonio del ámbito hispánico. Siglo XXI (Peter Lang, 2023). Elle est membre du Conseil d'administration de l'Asociación Internacional de Teatro Siglo XXI (AITS 21) et responsable des numéros Hors-série de la revue HispanismeS, portée par la Société Française d'Hispanistes et Ibéro-Américanistes. Collaboratrice du projet de traduction "El Quijote Transnacional" de l'université de Salamanca, elle s'intéresse également aux transferts cultures entre la France et l'Espagne, comme en témoignent deux travaux récents : "Esto no es un cuento, sino un cortometraje : Diderot en la pantalla española" (Quaderns de filologia, estudis literaris, n°29, 2024) et "Le théâtre d'Albert Camus et l'Espagne : créations et recréations" (Lettres Modernes Minard, Série Camus, Classiques Garnier, n°26, 2024). Ses recherches sur les représentations artistiques de la mémoire de l'Espagne contemporaine s'inscrivent dans le cadre du projet CIGE/2023/74 "Subjetividades en crisis en la literatura española contemporánea (1914-1975)" de l'Universitat de València (Espagne). En 2025 deux de ses travaux sur les enjeux mémoriels dans la dramaturgie de Borja Ortiz de Gondra vont paraître ("Sonotopes et mémoire dans l'œuvre théâtrale de Borja Ortiz de Gondra", dans Beat Föllmi et Isabelle Reck (éds.), Trous de mémoires. Traces et fissures et ""Borra las huellas, pero di nuestra herida" : huellas crepusculares en la Trilogía de los Gondra", dans Aliénor Asselot et Lisa García (éds.), La Trace, Collection Casa de Velázquez), ainsi qu'un numéro codirigé avec Béatrice Bottin pour la revue Acotaciones de la RESAD portant sur les liens entre le féminisme et le théâtre ibéroaméricain du XXIe siècle.
Antolín SÁNCHEZ CUERVO : De la memoria republicana a la memoria democrática
¿Son lo mismo "memoria republicana" y "memoria democrática"? La presente ponencia plantea algunas hipótesis a manera de respuesta, teniendo en cuenta la evolución de la memoria crítica en España durante el último medio siglo. Si en las dos décadas posteriores a la dictadura el exilio republicano supuso un referente primordial, habida cuenta de la supervivencia de sus voces aun en medio de un escenario adverso, en el horizonte del siglo XXI el panorama se vuelve más complejo. Las iniciativas de la sociedad civil en torno a las exhumaciones, los debates en el ámbito político-jurídico y su concreción en las leyes de 2007 y 2022, y el auge global, en los últimos años, de los nuevos nacional-populismos y ultra-nacionalismos, ligados a la cultura hiper-digitalizada de la aceleración y la desinformación, obligan a nuevos análisis.
Antolín Sánchez Cuervo es Doctor en Filosofía e investigador científico del Instituto de Filosofía del Consejo Superior de Investigaciones Científicas de España, en donde dirige el Departamento de "Filosofía, Cultura y Sociedad". También es "Mercator fellow" de la Deutsche Forschungsgemeinschaft e Investigador Principal del proyecto La filosofía iberoamericana del siglo XX y el desarrollo de una razón plural, financiado por el Gobierno de España. Ha sido Investigador Principal de varios proyectos, nacionales e internacionales, sobre los legados del exilio republicano español de 1939. También ha sido Investigador Visitante en diversas universidades de Europa y América, y en 2019 obtuvo el "Reconocimiento Escuela Nacional de Altos Estudios", otorgado por la Universidad Nacional Autónoma de México. Es autor de numerosas publicaciones dedicadas a la memoria exiliada y su significación crítica. Entre otras, cabe mencionar el monográfico "Voces del exilio. Comunidad filosófica y deber de memoria", editado por la revista Endoxa (2022), del que es coeditor y coautor.
Antolín SÁNCHEZ CUERVO : De la mémoire républicaine à la mémoire démocratique
La mémoire républicaine et la mémoire démocratique sont-elles une seule et même chose ? La présente conférence examine quelques hypothèses susceptibles de donner des éléments de réponse, eu égard à l'évolution de la mémoire critique en Espagne durant les cinquante dernières années. Si durant les deux décennies qui suivirent la transition démocratique, l'exil républicain fut une référence primordiale, compte tenu de la résilience de ses voix, même dans un scénario qui leur était hostile, à l'aube du XXIe siècle le panorama devient plus complexe. Les initiatives de la société civile autour des exhumations, les débats dans la sphère politico juridique et leur incidence dans les lois de 2007 et 2022, tout comme l'expansion, ces dernières années, de nouveaux national populismes et ultra nationalismes, liés à une culture hyper numérisée et à la désinformation, nous contraignent à renouveler nos analyses.
Antolín Sánchez Cuervo est docteur en Philosophie et chercheur à l'Institut de Philosophie du Conseil Supérieur de Recherches scientifiques espagnol. Il est directeur du département de Philosophie, culture et société. Il est "Mecator fellow" de la Deutsche Forschungsgemeinschaft et il dirige le projet de recherche La filosofía iberoamericana del siglo XX y el desarrollo de una razón plural, financé par le ministère de la recherche espagnol. Il a porté plusieurs projets en Espagne et à l'étranger sur l'héritage de l'exil républicain espagnol de 1939. Il a été invité dans de nombreuses universités en Europe et en Amérique et a été distingué par le "Reconocimiento Escuela Nacional de Altos Estudios", de l'Université Nacional Autónoma de México. Parmi ses nombreux travaux consacrés à la mémoire de l'exil et à sa portée critique on peut mentionner l'ouvrage coécrit et édité par ses soins "Voces del exilio. Comunidad filosófica y deber de memoria", paru dans la revue Endoxa (2022).
Arturo SANCHEZ MERCADÉ : "Los fantasmas pasan las paredes" : voces hauntológicas del rap español actual
Las voces poéticas de nuestro tiempo se articulan y desarrollan a menudo más allá de los límites del objeto textual comúnmente denominado como "poema". El rap se apropia de recursos poéticos tradicionales como la rima, la métrica y el ritmo, insuflándoles nueva vida. Sin embargo, aunque hereda estrategias plenamente poéticas, también transgrede sus normas en un intento de renovación. En España, los fenómenos de nueva poeticidad que encontramos en el rap nos hablan además de un presentismo fundado esencialmente en la acechanza. El mundo que construyen estas poéticas es un mundo acechado, por un lado, por la nostalgia del pasado, pero de un pasado que nunca existió, o que quienes lo lamentan nunca vivieron. Y acechado, por otra parte, por el futuro de ese pasado, es decir, los futuros posibles que imaginamos en la última década del siglo XX y la primera del XXI, y que nunca se materializaron. Se tratará pues de entender este fenómeno, que tanto puede decirnos sobre nuestra contemporaneidad, a través del prisma de la hauntología, neologismo propuesto por primera vez por Derrida en Spectres de Marx, pero explorado en el mundo de la música y la cultura popular por Mark Fisher en Los fantasmas de mi vida : "La hauntología puede ser construida entonces como un duelo fallido. Se trata de negarse a dejar ir al fantasma o — lo que a veces es lo mismo — de la negación del fantasma a abandonarnos" (Fisher, 2013).
Arturo Sánchez Mercadé es doctor en estudios hispánicos por la Universidad de París VIII y profesor de español en el Lycée Auguste Blanqui de Saint-Ouen. En 2022, defendió su tesis titulada Descifrar el mundo cantándolo : pensamiento y conocimiento poéticos en Espacio y Tiempo de Juan Ramón Jiménez. Su investigación explora, a menudo desde una perspectiva comparatista, el fenómeno poético en la España contemporánea así como los vínculos entre poesía, filosofía y mitología. Sus últimas investigaciones le llevan a interesarse por los fenómenos de poeticidad que se articulan en el rap español actual desde una perspectiva hauntológica. Es también el autor de tres poemarios y el creador del canal de divulgación En el reflejo en YouTube.
Arturo SANCHEZ MERCADÉ : "Les fantômes traversent les murs" : voix hantologiques du rap espagnol actuel
Les voix poétiques de notre présent s'articulent et se développent souvent au-delà des frontières de l'objet textuel auquel on se réfère communément comme "poème". Le rap s'approprie des recours traditionnellement poétiques, tels que la rime, la métrique, le rythme, et leur insuffle une nouvelle vie. Cependant, s'il hérite des stratégies pleinement poétiques, il en transgresse aussi les normes dans une ambition de renouveau. En Espagne, les phénomènes de nouvelle poéticité que l'on retrouve dans le rap nous renseignent par ailleurs sur un présentisme fondé essentiellement sur la hantise. Le monde que construisent ces poétiques particulières est un monde hanté, d'une part, par la nostalgie du passé, mais d'un passé qui n'a jamais vraiment existé, ou que ceux qui le regrettent n'ont jamais vécu. Et hanté, d'autre part, par le futur de ce passé, à savoir, les futurs possibles que l'on imaginait dans la dernière décennie du XXe siècle et la première du XXIe, et qui ne se sont jamais matérialisés. Il s'agira donc de chercher à comprendre ce phénomène, qui peut tellement nous renseigner sur notre époque contemporaine, à travers le prisme de l'hantologie, ce néologisme proposé d'abord par Derrida dans Spectres de Marx, mais exploré surtout dans le monde de la musique et la culture populaire par Mark Fisher dans Spectres de ma vie : "La hantise, donc, peut se construire comme un deuil raté. Cela tient au refus de laisser tomber le fantôme, de ne pas rendre l'âme — et cela peut parfois revenir au même — au refus du fantôme de nous laisser tomber" (Fisher, 2013).
Arturo Sánchez Mercadé est docteur en études hispaniques de l'université de Paris VIII et professeur agrégé d'espagnol au Lycée Auguste Blanqui de Saint-Ouen. En 2022, il a soutenu sa thèse intitulée Déchiffrer le monde par le chant : pensée et connaissance poétiques dans Espacio et Tiempo de Juan Ramón Jiménez, dirigée par les professeures Annick Allaigre et Zoraida Carandell. Sa recherche explore, souvent depuis une perspective comparatiste, le phénomène poétique dans l'Espagne contemporaine, ainsi que le rapport entre poésie, philosophie et mythologie. Ses dernières recherches le portent à s'intéresser aux phénomènes de poéticité qui s'articulent dans le rap espagnol actuel dans une perspective hantologique. Il est également l'auteur de trois recueils de poésie, et le créateur de la chaîne de vulgarisation En el reflejo sur YouTube.
Publications
Arturo Sánchez Mercadé, "Espacio de Juan Ramón Jiménez : herencia y transgresión del arquetipo del héroe solar", Revue l'Entre-deux, n°8(3), décembre 2020, Université d'Artois.
Arturo Sánchez Mercadé, "Valente contre Valente : une lecture croisée de Las palabras de la tribu à travers Juan Ramón Jiménez", HAL / Laboratoire d'études romanes de l'université de Paris 8, mai 2020.
Arturo Sánchez Mercadé, ""Esto lo puedo contar, pero no cantar" : el tiempo y la posibilidad de la palabra en el Diario de un poeta recién casado de Juan Ramón Jiménez", Revue l'Entre-deux, n°4(2), décembre 2018, Université d'Artois.
Zoraida Carandell, Lina Iglesias, Daniel Lecler, Arturo Sánchez Mercadé (dir.), Hacia un oscuro dominio. Lo extraño en la poesía española contemporánea, Athenaica Ediciones (Séville, Espagne), publication prévue en 2025 [sous presse].
Daniel Lecler, Arturo Sánchez Mercadé (dir.), Transgresión de la norma en Juan Ramón Jiménez, Actes de la journée d'étude internationale du même nom tenue au Colegio de España de Paris le 18 avril 2019, Revue l'Entre-deux, n°8(3), décembre 2020, Université d'Artois.
Daniel Lecler, Arturo Sánchez Mercadé (dir.), "Diario de un poeta recién casado de Juan Ramón Jiménez : un poemario entre dos aguas", Actes de la journée d’étude internationale "Amor y poesía cada día : Diario de un poeta recién casado, nuevas lecturas", tenue au Colegio de España de Paris le 8 décembre 2017, Revue l'Entre-deux, n°4(2), décembre 2018, Université d'Artois.
Mercedes YUSTA RODRIGO : "La Pastora" y yo. Guerrilla antifranquista, disidencia sexual y presentismo
"Una mujer lesbiana de instintos criminales". Así describía en 1975 el coronel de la guardia civil Francisco Aguado Sanchez a uno de los guerrilleros, o guerrilleras, que más perturbaron a las autoridades franquistas durante la posguerra española, y que más duraderamente han impregnado la memoria colectiva de este fenómeno en las montañas del Maestrazgo de Teruel, de donde era originaria y donde actuó Teresa Pla Meseguer, o Florencio Pla Meseguer, o Durruti, o La Pastora, que por todos estos nombres ha sido conocido o conocida en algún momento. Más allá de la existencia del personaje, bien documentada, La Pastora ha sido objeto de numerosas interpretaciones, reapropiaciones y representaciones culturales. De símbolo de la "barbarie roja" durante la lucha antiguerrillera llevada a cabo por la dictadura franquista en los años cuarenta a héroe y pionero intersexual en los años 2020, cada período histórico ha hecho de Teresa/Florencio un símbolo de las luchas del presente y, sobre todo, de los artefactos discursivos a través de los cuales era posible pensarlas. Asumiendo un punto de vista resueltamente personal, esta comunicación tratará de dialogar con el personaje de La Pastora, reflexionando sobre cómo el presente puede ser una pantalla de humo que dificulta la comprensión de las subjetividades del pasado.
Mercedes Yusta Rodrigo es catedrática de Historia de España Contemporánea en la Universidad Paris 8 y miembro honorario del Institut Universitaire de France. Ha enseñado en las Universidades de Zaragoza, Cergy y Paris 8 y en los Institutos de Estudios Políticos de Paris y Poitiers. De 2020 a 2022 codirigió el Nouveau Collège d'Études Politiques (Universidades de Paris 8 y Nanterre). Sus investigaciones se centran principalmente en la resistencia contra el franquismo y en las organizaciones femeninas antifascistas. También se interesa por los fenómenos memoriales en la España contemporánea. Es autora de tres monografías, ha publicado más de 70 artículos y colaboraciones en libros colectivos y coordinado 16 libros colectivos y dossiers de revistas, entre ellos Rethinking Antifascism. History, memory and Politics (con Hugo Garcia, Xavier Tabet y Cristina Climaco, Berghahn Books, 2016) ; Queridas camaradas. Historias iberoamericanas de mujeres comunistas (con Adriana Valobra, Miño & Davila, 2017), y La Résistance à l'épreuve du genre (con Laurent Douzou, Presses Universitaires de Rennes, 2018). Actualmente dirige el Laboratoire d'Études Romanes de la Universidad Paris 8.
Mercedes YUSTA RODRIGO : "La Pastora" et moi. Guérilla antifranquiste, dissidence sexuelle et présentisme
"Une femme lesbienne aux instincts criminels". C'est ainsi que le colonel de la garde civile Francisco Aguado Sanchez décrivait en 1975 l'un des guérilleros, ou guérilleras, qui ont le plus perturbé les autorités franquistes pendant l'après-guerre espagnole, et qui ont le plus durablement imprégné la mémoire collective de ce phénomène dans les montagnes du Maestrazgo de Teruel, dont était originaire et où a agi Teresa Pla Meseguer, ou Florencio Pla Meseguer, ou Durruti, ou La Pastora, noms sous lesquels elle a été connue à un moment ou à un autre. Au-delà de l'existence bien documentée du personnage, La Pastora a fait l'objet de nombreuses interprétations, réappropriations et représentations culturelles. Symbole de la "barbarie rouge" pendant la lutte anti-guérilla menée par la dictature de Franco dans les années 1940, héros et pionnier intersexué dans les années 2020, chaque période historique a fait de Teresa/Florencio un symbole des luttes du présent et, surtout, des artefacts discursifs à travers lesquels il était possible de les penser. En assumant un point de vue résolument personnel, cette communication tentera de dialoguer avec le personnage de La Pastora, en réfléchissant à la manière dont le présent peut être un écran de fumée qui empêche de comprendre les subjectivités du passé.
Mercedes Yusta Rodrigo est professeure d'histoire de l'Espagne contemporaine à l'université Paris 8 et membre honoraire de l'Institut universitaire de France. Elle a enseigné aux universités de Saragosse, Cergy et Paris 8, ainsi qu'aux Instituts d'Études Politiques de Paris et Poitiers. De 2020 à 2022, elle a codirigé le Nouveau Collège d'Études Politiques (Universités Paris 8 et Nanterre). Ses recherches portent principalement sur la résistance contre le franquisme et les organisations féminines antifascistes. Elle s'intéresse également aux phénomènes mémoriels dans l'Espagne contemporaine. Elle est l'auteure de trois monographies, a publié plus de 70 articles et contributions dans des ouvrages collectifs et a coordonné 16 ouvrages collectifs et dossiers de revues, dont Rethinking Antifascism. History, memory and Politics (avec Hugo Garcia, Xavier Tabet et Cristina Climaco, Berghahn Books, 2016) ; Queridas camaradas. Historias iberoamericanas de mujeres comunistas (avec Adriana Valobra, Miño & Davila, 2017) et La Résistance à l'épreuve du genre (avec Laurent Douzou, Presses Universitaires de Rennes, 2018). Elle dirige actuellement le Laboratoire d'études romanes de l'université Paris 8.
Écrire le temps, entre poésie et philosophie. Réflexions autour de la traduction collective d'une anthologie de María Zambrano, table ronde avec Lou FREDA, Marta NOGUERA et Anna ROJAS
Cette table ronde vise à présenter le travail de traduction collective d'une anthologie d'écrits de María Zambrano sur le temps, dont certains inédits en français ; un projet qui a été mené à bien par plusieurs membres du projet EXPEDIAS. Le temps a occupé une place fondamentale dans la réflexion philosophique de María Zambrano depuis ses premiers ouvrages, mais c'est surtout à partir de son autobiographie romancée, Délire et destin, qu'elle entreprend une recherche approfondie sur le temps dans la vie humaine. Elle s'intéresse notamment aux expériences multiples du temps chez l'être humain, y compris dans sa dimension transcendante. De ce point de vue, la pensée de María Zambrano, qui a connu une importante réception depuis la transition espagnole, offre un contrepoint à la pensée dominante du présentisme au tournant du XXIe siècle. Cette table ronde évoquera les lignes fortes de cette pensée sur le temps et proposera, ensuite, une réflexion autour de la construction de l'anthologie de textes et de leur traduction en français. Toujours entre philosophie et poésie, l'originalité de la langue de Zambrano pose d'importants défis aux traducteurs, qui sont l'occasion d'approfondir la réflexion sur sa pensée.
Escribir el tiempo, entre poesía y filosofía. Reflexiones sobre la traducción colectiva de una antología de María Zambrano, mesa redonda con Lou FREDA, Marta NOGUERA y Anna ROJAS
Esta mesa redonda presenta la traducción colectiva de una antología de textos de María Zambrano sobre el tiempo, algunos de los cuales son inéditos en francés; este proyecto es llevado a cabo por varios miembros de EXPEDIAS. El tiempo desempeña un papel fundamental en la reflexión filosófica de María Zambrano desde sus primeras obras, pero es sobre todo a raíz de su autobiografía novelada, Delirio y destino, cuando comienza a indagar en profundidad sobre el tiempo en la vida humana. Explora sobre todo las experiencias múltiples del tiempo en el ser humano, tomando en cuenta su dimensión trascendente. En ese sentido, el pensamiento de María Zambrano, que tuvo una importante recepción desde la transición española, ofrece un contrapunto a la concepción presentista vigente en el umbral del siglo XXI. Esta mesa redonda evocará los grandes rasgos de su pensamiento sobre el tiempo y reflexionará acerca de la construcción de la antología de textos y de su traducción al francés. En la encrucijada de filosofía y poesía, la orignalidad de la lengua de Zambrano supone un reto para los traductores, y les brinda la oportunidad de reflexionar en profundidad sobre su pensamiento.
Lou FREDA
Lou Freda est agrégée d'espagnol et docteure en littérature espagnole contemporaine de l'Université Paris Nanterre où elle a effectué sa thèse sous la direction de la professeure Zoraida Carandell. Elle est, cette année, membre de l'EHEHI à la Casa de Velázquez où elle effectue un post-doctorat sur la question de la réception d'Elena Quiroga, autrice espagnole du XXe siècle aujourd'hui oubliée. Ses recherches se centrent sur la littérature des femmes espagnoles au cours du XIXe et du XXe siècles et en particulier sur les intellectuelles galiciennes qui ont marqué leur temps sans parvenir à s'inscrire dans l'histoire littéraire postérieure. Elle a été co-fondatrice du laboratoire junior ¡Silencio! en activité entre 2020 et 2023 pour lequel elle a participé à l'organisation de plusieurs événements scientifiques et à la publication de la traduction du roman de María Josefa Canellada, Penal de Ocaña, paru aux éditions Orbis Tertius en janvier 2024. Parmi ses derniers textes publiés, on peut citer l'article "Sororidad y ejemplaridad en la prosa de Sofía Casanova" dans la revue Crisol (2024) ou la traduction du poème Carta a Cadaqués d'Elena Quiroga par les publications de la Casa de Velázquez (2024).
Lou Freda es docente de lengua española y doctora en Literatura Española Contemporánea por la Universidad de París Nanterre, donde realizó su tesis bajo la dirección de la profesora Zoraida Carandell. Este año es miembro del EHEHI en la Casa de Velázquez, donde realiza un postdoctorado sobre la recepción de Elena Quiroga, autora española olvidada del siglo XX. Sus investigaciones se centran en la literatura femenina española de los siglos XIX y XX y, en particular, en las intelectuales gallegas que marcaron su tiempo sin lograr inscribirse en la historia literaria posterior. Fue cofundadora del laboratorio para jóvenes investigadores ¡Silencio!, que se organizó de 2020 a 2023, para el que colaboró en la organización de diversos acontecimientos científicos, y publicó una traducción de la novela de María Josefa Canellada, Penal de Ocaña, publicada por Orbis Tertius en enero de 2024. Entre sus últimos trabajos publicados podemos citar el artículo "Sororidad y ejemplaridad en la prosa de Sofía Casanova" en la revista Crisol (2024) o la traducción del poema Carta a Cadaqués de Elena Quiroga por las publicaciones de la Casa de Velázquez (2024).
Marta NOGUERA
Marta Noguera est agrégée d'espagnol et docteure en Études Romanes (Univ. Paris-Nanterre et Univ. Pompeu Fabra). Elle a été doctorante contractuelle à l'Université Paris Nanterre et membre de l'EHEHI-Casa de Velázquez (2021-2023). Sa thèse de doctorat, "Le carnet, marge et seuil de l'écriture, chez María Zambrano, Carmen Martín Gaite, José Ángel Valente y Joan Margarit" (2024), propose une réflexion sur le carnet comme pratique d'écriture et outil de création. L'étude, fondée sur l'analyse des carnets manuscrits originaux de ces écrivains, combine l'approche de la génétique des textes avec celle de la poétique des genres littéraires. Ses recherches s'intéressent plus largement aux relations entre les écritures du moi et la création littéraire.
Marta Noguera es licenciada en Filología Hispánica en la universidad Pompeu Fabra, agrégée de español y doctora en Filología Románica (U. París-Nanterre y U. Pompeu Fabra). Tras desempeñar un contrato doctoral de tres años en la Universidad de París Nanterre fue miembro científico del EHEHI-Casa de Velázquez (2021-2023). Su tesis doctoral, "Margen y umbral. La práctica del cuaderno en María Zambrano, Carmen Martín Gaite, José Ángel Valente y Joan Margarit" (2024), propone una reflexión sobre el cuaderno como práctica de escritura y herramienta creativa. El estudio, basado en el análisis de los cuadernos manuscritos originales de estos escritores, combina el enfoque de la genética textual con el de la poética de los géneros literarios. Su investigación se centra más ampliamente en la relación entre la escritura del yo y la creación literaria.
Anna ROJAS
Anna Rojas est docteure de l'Université Paris Nanterre et maîtresse de conférences à l'Université Savoie Mont Blanc. Sa thèse, soutenue en 2021, est consacrée aux Éditions Losada, maison d'édition de l'exil républicain en Argentine. Ses travaux de recherche abordent notamment les questions d'identité dans l'exil, de résistance éditoriale et de circulation des livres. Elle coordonne le séminaire "Exils" avec ses collègues de l'unité de recherche LLSETI (Langages, Littératures, Sociétés : Études Transfrontalières et Internationales) et a également co-encadré le projet de traduction VOCES (Valorisation d'une Œuvre Censurée en Espagne) du laboratoire junior ¡Silencio! (ENS de Lyon). Ce projet a donné lieu à la publication du roman Le pénitencier d'Ocaña, traduction de l'autobiographie romancée de María josefa Canellada, aux Éditions Orbis Tertius en 2024.
Anna Rojas es doctora por la Universidad de París Nanterre y profesora titular en la Universidad de Savoie Mont Blanc. Ha defendido en 2021 una tesis doctoral dedicada a la Editorial Losada, editorial del exilio republicano en Argentina. Sus investigaciones se centran en cuestiones de identidad en el exilio, resistencia editorial y circulación de libros. Es coordinadora del seminario "Exilios", junto con otros miembros del LLSETI (Lenguajes, Literaturas, Sociedades: Estudios Transfronterizos e Internacionales), y también ha codirigido el proyecto de traducción VOCES (Valorización de una Obra Censurada en España) del grupo de investigación de doctorandos ¡Silencio! (Escuela Normal Superior de Lyon). El proyecto dio lugar a la publicación de la traducción de la novela Penal de Ocaña, de María Josefa Canellada (editorial Orbis Tertius, 2024).
Dialogues littéraires. Écrire et traduire les mémoires d'un présent désenchanté, avec Lara MORENO (écrivaine) et Carole FILLIÈRE (traductrice)
Le dialogue littéraire entre Carole Fillière et Lara Moreno, "Écrire et traduire les mémoires d'un présent désenchanté" sera l'occasion d'explorer le présent de l'Espagne et ses désenchantements selon les voies de la prose poétique et du roman tels que conçus par Lara Moreno. Il s'accompagnera de lectures performées et bilingues de certains poèmes et extraits narratifs.
El diálogo literario entre Lara Moreno y Carole Fillière, "Escribir y traducir las memorias de un presente desencantado" dará la ocasión de exploar el presente de España y sus desencantos por las vías de la prosa poética y de la novela tal y como las concibe Lara Moreno. Estará acompañado de lecturas performadas y bilingues de poemas y fragmentos narrativos.
Lara MORENO
Lara Moreno est née à Séville en 1978 et a grandi à Huelva. Elle vit à Madrid. Outre des nouvelles réunies dans différentes anthologies, elle a publié les récits Casi todas las tijeras (2004) et Cuatro veces fuego (2008), ainsi que les recueils de poésie La herida costumbre (2008), Después de la apnea (2013) et Tuve una jaula (2019). Ceux-ci sont réunis avec ses poèmes inédits dans le volume Tempestad en víspera de viernes (Lumen, 2020). En 2013, elle a reçu le prix Cosecha Eñe pour son récit "Toda una vida" et Lumen a publié son premier roman, Por si se va la luz, qui eut un accueil enthousiaste de la critique et des lecteurs. FNAC la considéra comme une des révélations de l'année. Elle publia ensuite Piel de lobo (Lumen, 2016). Son essai Deshabitar. Un recorrido por las habitaciones de la crisis inmobiliaria est paru aux éditions Destino en 2020. La ciudad, publiée chez Lumen en 2022, fut considéré par El cultural comme un des livres de l'année. En 2023 paru La Menuda, illustré par Ilu Ros, chez Páginas de Espuma. Son dernier livre, Ningún amor está vivo en el recuerdo, est un choix de récits (Lumen, 2025).
Lara Moreno nació en Sevilla en 1978 y creció en Huelva. Vive en Madrid. Además de sus cuentos recogidos en numerosas antologías, ha publicado los libros de relatos Casi todas las tijeras (2004) y Cuatro veces fuego (2008), así como los poemarios La herida costumbre (2008), Después de la apnea (2013) y Tuve una jaula (2019), que, junto con sus poemas inéditos, conforman el volumen Tempestad en víspera de viernes (Lumen, 2020). En 2013 recibió el Premio Cosecha Eñe por su relato "Toda una vida", y Lumen publicó su primera novela, Por si se va la luz, que obtuvo un importante reconocimiento por parte de la crítica y de los lectores. FNAC la incluyó entonces entre los autores revelación del año. Le siguió Piel de lobo (Lumen, 2016). En 2020, publicó en Destino el ensayo Deshabitar. Un recorrido por las habitaciones de la crisis inmobiliaria. La ciudad, publicada por Lumen en 2022, fue considerada uno de los libros del año según El Cultural. En 2023 publicó La Menuda, ilustrada por Ilu Ros, en Páginas de Espuma. Su último libro es Ningún amor está vivo en el recuerdo, una selección de relatos (Lumen, 2025).
Carole FILLIÈRE
Traductrice de romans et de poésie, Carole Fillière est MCF à Toulouse (D-TIM, UT2J). Ancienne élève de l'ENS-LSH et membre de l'EHEHI de Madrid, spécialiste de littérature espagnole et de traduction (XIXe-XXIe s.), elle dirige la revue de traductologie La Main de Thôt. Ses recherches portent sur l'esthétique ironique, les médiations culturelles, la (re)traduction, les proses poétiques. Ses derniers travaux en recherche-traduction-création s’ancrent dans une pratique réflexive de retraduction des œuvres de Federico García Lorca qui interroge les processus créatifs individuels et collaboratifs. Membre de l'ATLF et de la SFT, elle a récemment publié Une colombe si cruelle, édition bilingue d'une sélection de poèmes en prose et proses poétiques de Federico García Lorca (R. Laffont, 2024 – précédemment publié aux éditions Bruno Doucey, unilingue, en 2020) ; Poète à New York (R. Laffont, 2023), traduction avec Z. Carandell à partir de l'édition définitive du manuscrit ; Federico García Lorca, d'Ilu Ros (R. Laffont, 2023) ; ainsi que des romans traduits du catalan (Tout ce que tu devrais savoir sur moi avant de m'aimer, de G. Guix, Aux Forges de Vulcain, 2022) et du chilien (Zona Cero, de G. Villarroel, Aux Forges de Vulcain, 2024). Lauréate d'une bourse de création en 2022 de la région Occitanie, elle a traduit le recueil de poèmes en prose Tuve una jaula / J'avais une cage et le dernier roman de Lara Moreno, La ciudad / La ville.
Carole Fillière es traductora de novela y de poesía y profesora titular de la universidad de Toulouse. Antigua alumna de la Escuela Normal Superior y antiguo miembro de la Casa de Velázquez, es especialista de literatura y de traducción de los siglo XIX y XX. Dirige la revista de traductología La Main de Thôt. Sus investigqciones versan sobre la estética irónica, las mediaciones culturales, la (re)traducción, las prosas poéticas. Sus últimas investiga-tradu-creaciones se centran en una práctica reflexiva de la retraducción de las obras de Federico García Lorca, que cuestiona los procesos creativos individuales y colaborativos. Miembro de la ATLF y de la SFT, ha publicado recientemente Une colombe si cruelle, edición bilingüe de unq selección de poemas en prosa y prosas poéticas de Lorca (R. Laffont, 2024, reedición de la versión unilingüe publicada por Bruno Doucey en 2020) ; Poète à New York (R. Laffont, 2023); traducido con Zoraida Carandell a partir de la edición del manuscrito original ; Federico García Lorca, de Ilu Ros (R. Laffont, 2023) ; y dos novelas traducidas del catalán (Tout ce que tu devrais savoir sur moi avant de m'aimer, G. Guix, Aux Forges de Vulcain, 2022) y del chileno (Zona Cero, G. Villarroel, Aux Forges de Vulcain, 2024). Ganadora de una beca de creación de la región de Occitania en 2022, tradujo los poemas en prosa Tuve una jaula / J'avais une cage y la última novela de Lara Moreno, La ciudad / La ville.
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SOUTIENS :
• LABEX Les passés dans le présent
• Laboratoire d'études romanes | Université Paris 8 Vincennes - Saint-Denis
• Centre de recherches ibériques et ibéro-américaines (CRIIA - Études romanes, EA 369) | Université Paris Nanterre
• Ambassade d'Espagne en France